MAISON,
I
T
Y
A VENDRE.
l'ONE BELLE ET GRANDE
attention
toutes les occasions d'appeler I';
gouvernement sur les améliorations utiles
l'arrondissement cl'Ypres.
M. Mulou. Messieurs, je viens encore vous
enlretenird*tin pçojcl i}e voie navigable d'uneulilité
générale pour fout le pays,d'une utilité particulière
pour deux provinces très-intéressantes par leur
industrie et leur population la province du Hainaut
et la province de la Flaudre occidentale.
Cette voie nouvelle, serait un canal de jonction de
la Lys au canal d'Ypres la mer, qui existe déjà
depuis que Vauban le lit construire sous Louis XIV.
Ce canal passe parDixmude,se dirige vers Nieuport,
4à if vous conduit par la droite Ostende, et par la
gauche par Furnes vers Dunkerque.
Messieurs, l'utilité de ce canal fut tellement dé
préciée par l'ancien ministèrefut si bien jugé par
lui (voir le Moniteur du as mars 1841n° 81), que
sur la demande que je lui en fis, il donna ordre
M. l'ingénieur en chef de" la Flandre occidentale,
d'en opérer le nivellement. Cinq tracés furent faits
deux surtout attirèrent l'attentfwi de l'ingénieur
chargé de ce travail. L'un consistait prendre la T-ys
au Pont-Rouge en face de l'afflueut de la Deule dans
celte rivière. On éviterait par là plusieurs difficultés
internationales; mais ce projet serait le plusàlispen-
dieux. L'autre consisterait prendre la Lys en
amont des écluses de Commines, point de partage de
la mitoyenneté de la Lys. Celle rivière servant de
limite mitoyenne entre la France et la Belgique de
puis Armentières jusqu'à Menai,ce point de jonction
du canal se trouverait par conséquent égale dis
tance du canal de l'Espierre débouchant par le con
fluent de la Deule Pont-Rouge et celui de Bossut
débouchant de l'Escaut dans la Lys Courtray
puisque, d'après ce que j'entends, il est question de
s'en occuper très-prochainement.
Ce canal qui au premier abord semble devoir se
faire pour une localité particulière, présente cepen
dant dans ses résultats un intérêt général incontes
table. Je m'explique Depuis la séparation de la
Belgique de la France, et surtout depuis l'établis
sement de la ligne de douanes et des droits qui en
lurent la conséquence, l'administration du départe
ment du Nord fit tout ce qu'elle put pour faire
arriver les.houilles du bassin houiller de Mons,
jusqu'à Dunkerque par ses eaux intérieures com
bustible dont elle a tanL besoin depuis l'exlention
donnée la navigation" vapeur, absence qui force
la France malgré elle de s'approvisionner de char
bons anglais d'un prix bien plus élevé, mais d'un
calorique bien moindre, puisque, m'a-t-on assuré
Lille, la dilférence est de 3 hectolitres de charbons
anglais contre 1 et 1/2 1 3/4 hectolitre de char-
bous du pays. Des millions furent dépensés en pure
perte pourétablir cette communication. Lescbarbons
ne pouvant arriver Dunkerque qu'en transbordant
deux trois fois au moins 11e peuventcause de
ces frais, soutenir la concurence avec les charbons
anglais. Les. faits que je viens de citer, m'ont été
fournis par M. le comte de SainL-Afgnan prélet du
département du Nord, dans plusieurs entretiens que
j'eus avec lui. Avant de rien entreprendre icj, je
devais connaître qu'elles étaient ses intentions; elles
furent toujours très-amicales et très-bienveillantes;
il me déclara que toute tentative faite dans le but
d'amener les houilles de Mons vers Dunkerque,
avait complètement échoué; que celte navigation
était irréalisable et que si par la voie navigable que
je lui démontraisje parvenais établir une naviga
tion directe sur Dunkerque, j'aurais rendu un grand
service la France eu même temps que j'en rendrais
un très-grand la Belgique, puisque nous nous
emparerions du marché français l'exclusion de
l'Angleterre; qu'il m'engageait y travailler acti
vement, que, quant lui, vu la question d'interna
tionalité, je ne trouverais jamais chez lui que protec
tion encouragement et bienveillance. Il me déclara
en outre que le canal de l'Espierre devait son origine
entièrement aux frais de la France,
que tôt ou tard la Belgique mieux
véritables intérêts et en appréciant
aurait elle-même comblé la lacune
xiste encore pour rendre parfaite
ble dont l'utilité incontestable est si
reconnue navigation tout fait la
Belgiquepuisqu'il est reconnu qu'elle ne peut
exister ailleurs. Ces motifs et ces encouragemeris
stimulèrent mon zèle et me firent mettre la main
l'œuvre^J^ieutile sa patrie, me disais-je, cou
cou rir-jf£ofr 'biçYKêtre étendre ses relations l'in
térieur coi n use àijNil ranger est le lai t de tout bon
citoyen. Voilà,ynAssieurs comme j'entends les
devoirs du sy<tèhii<fjy< présentât if.
t
e
celte
éclairée stir Ai
"'tôiite ré te
si miujype
unévoie
jféVaje*
ion
îl^tïiji
iCàfiut quelque temps après que je vins trouver
.Mle WÊ ïstre des travaux publics.
prés?S|f, si, descendant des hautes régions d'in
térêts genérâMx, je descends dans l'esprit et l'intérêt
de localité, eli bien, messieurs, je dirai que le gou~<
vernèment belge ferait; en 1842 ce que le roi
^Guillaume voulait faire.en i83o. Car àcetteépoque
il existait déjà eu principe, un canal qui, prenant
*#on origine Meniu, passait par Gheluwe et venait
aboutir Ypres dans le canal déjà existant. Les
nivellements, les tracés, l'enquête, les devis, jusqu'à
la minute de l'arrêté, tout existe, tout avait été iail,
lorsque les événements de i83o vinrent remettre
tout en question, et si présent je ne demande pas
l'exécution de ce canal, c'est qu'il devait coûter au
moins 8,000,000; mon honorable collègue M. le ba
ron Macar, alors gouverneur du Huiuaut, pourra
peut-être se rappeler les difféi'ens faits que je viens
de citer.
Avant de terminer, je vous ferai observer que ce
canal pourrait encore être fait de mauière servir de
voie de décharge pour la Lys, dont les inondations
augmentent tous les ans.
Vous voyez bien, messieurs, que ce qui, au pre
mier a bord, se présente sous les auspices de la faveur,
ne serait, en définitive, qu'un acte de justice répara
trice.
Je prierai M. le ministre, qui connaît si bien les
localités, de vouloir bien me dire quoi en est ce
travail, et si bientôt la Belgique et l'arrondissement
d'Ypres se verront dotés de cette voie navigable
si utile pour l'une comme pour l'autre, et dont
les revenus pour le trésor sont incontestables
c'est surtout ce dernier point de vue qui me fait es
pérer que M. .le ministre voudra bien me donner
quelques explications rassurantes sur un projet
de communication reconnu déjà par vous tous,
comme par le ministre, d'un grand intérêt pour la
Belgique en général, et pour la France en particulier;
j'attendrai donc les explications de M. le ministre.
M. le baron de Macar. Puisque ainsi j'ai été du
Hoyoux la Dyle, j'irai maintenant de la Dyle
I'Yperlée. Je dois dire que le gouvernement précé
dent avait conçu le projet d'une grande communi
cation de la Samhre la mer parle Hainaut. Dans
cette intention, des études avaient été faites pour
établir une ligiîe complète de navigb :on je la
Sambre la Haine; de la Haine par -tes canaux
existants l'Escaut, de l'Escaut la Lys, et de la
Lys i'Yperlée, pour de là se diriger d'un côté sur
Bruges, de l'autre sur Dunkerke.
Mon honorable collègue M. Malou qui connaît
parfaitement les localités, vous a indiqué quelques-
uns des avantages qu'on devait attendre de cette
voie de communication. On vient de construire le
canal de l'Espierre, qui sera, je crois, livré cette
année la navigation; eh bien, les canaux qu'on
reclame en seraient le complément, car par eux le
charbon arriverait au cœur des Flandres beaucoup
moins de frais qu'aujourd'hui or il est des contrées
dans ces provinces où l'on ne. peut pour ainsi
dire consommer de charbon, parce qu'il est trop
cher. L'exécution de 'ce projet aurait quelque chose
de plus important encore, c'est qu'on pourrait
probablement transporter nos houilles Dunkerque,
de manière lutter avecavantage, cou Ire les houilles
anglaises.
bans ajouter plus de confiance qu'il ne faut ce
que l'on rapporte, je crois cepeudaut qu'il est con
testable que nous avons des houilles propres au
service des bateaux vapeur et les faire parvenir
économiquement sur le littoral de la mer, serait
leur ouvrir un nouveau débouché cette considéra
tion vaut la peine qu'on y réfléchisse. Ce n'est pas
là un intérêt de clocher, je le repète, mais bien une
question tout fait d'intérêt général, car personne
n'ignore combien le bon marché du combustible
influe sur la prospérité industrielle et rien ensuite
n'est plus digne de nos efforts que ce qui peut
tendre f'agrandissement du marché extérieur.
M. le ministre des travaux publics. L'honora
ble M. Malou, et l'honorable baron de Macar après
lui, ont parlé d'un canal ouvrir, quipartant de
Menin et se dirigeant vers Ypres viendrait joindre
la Lys et I'Yperlée. Ces honorables membres ont dit
que le gouvernement précédent s'était déjà occupé
de cette question qu'il avait même été décidé qu'il
serait donné suite au projet. Je me rappelle qu'effec
tivement un pareil projet a existé sous l'ancien
gouvernement et je dois même direque, connaissant
pçrsonuellement les localités, j'ai pu apprendre dans
nia famillequelegouvernement françaisavait conçu
le même projet. Je me souv iens d'avoir vu des ingé
nieurs français faire des études dans cette direction
il y a trente trente-cinq ans. J'ai tout lieu de croire
que ce projet fait partie éki grand travail dont
s'ôcupe M. l'inspecteur Vifqnain; et si, contre toutes
probabilités, il n'en faisait pas partieaussi bien que
le travail sur la Dyle dont a parlé M. le baron de
Macar bien certainement j'ordonnerais cet ingé
nieur de poursuivre ses études cet égard.
M. le comte Ducal de Beaulieu. La discussion
actuelle démontre d'une manière bien prononcée
que, comme nous le disions avanl-hiei', le budget
des travaux publics est celui qui demande peut-être
l'examen le plus sérieux et le plus approfondi,
cause du grand nombre et de l'importance des inté
rêts qui s'y rattachent.
Il semble admis en principe qu'à l'occasion du
budget des travaux publics chacun doit prendre
cœur, en fait de voies de communication, la défense
des intérêts de sa localité; il semble qu'il est du
devoir de chacun de nous de demander quelque
chose. Il est difficile cependant de dire, sans y être
préparé par une étude préalable, ce qu'il serait pré
férable de faire quels travaux il faudrait donner
la priorité.
Je Crois, messieurs, qulil faut chercher distin
guer parmi toutes les demandes celles qui se lient
de là manière la plus utile l'intérêt général, et je
me permettrai de faire quelques observations cet
égard. Un de nos honorabes collègues vous a entre
tenu, messieurs, du projet, déjà ancien, d'une com
munication qui rapprocherait beaucoup Mons
d'Ypres et de Dunkerque; eh bien, je disque c'est là
une communication toute d'intérêt général, parce
qu'avecelleun important produit la houille parvien
drait avec beaucoup plus d'économie certains con
sommateurs, et parce que, comme on vous l'a dit,
il y aurait alors possibilité pour nos houilles, de
faire quelque concurrence aux houilles anglaises sur
le littoral. Je n'ai pas la prétention d'indiquer ce;
qu'il faut faire pour amener la réalisation de ce pro-
jet, mais c'est certainement un de ceux dont il peut
être le plus intéressant de s'occuper.
-1
usage «le Café
BIEN ACHALANDÉ
NOMMÉ ©^IFl LÂ MllX,
AVEC FONDS, COUR, JARDIN, REMISES,
ÉvwmmpQjum nHMIEVAIUX»
Porte-Cochére et autres dépendance s
Pouvant aussi, par sa situation avantageuse et ses
vastes Caves et Souterrains être convertie en
Hôtel;
Située au sud de la Grand'jjlace Ypres, et
occupée par le propriétaire M. ]\icaise.
Cette maison est dans le meilleur état; tous les
planchers sont bons et la charpente du toit est
très-solide. Elle est voir tous les jours, le
matin, de 9 12 heures.
mise-a—prix 30,030 francs.
2° Une autre belle et grande Maison, fonds et
dépendances, au nord de la Grand'place Ypres,
tenant de l'ouest au cabaret la Petite Conciergerie
occupée, sans bail, par différents locataires.
mise—a-prix 0,000 francs.
3e Un joli Jardin de plaisance, avec maison
et dépendances, ainsi qu'un Jardin potager, avec
Maison d'habitation le tout en un bloc d'une
contenance de 70 ares 26 centiares, non compris
le terrain y enclavé appartenant aux Hospices et
situé au territoire rural d'Ypres, contigu la grande
rou te vers Menin.
mise-a-prix 19,000 francs.
4° Une pièce de Terre a Labour, de 5i ares
89 centiares, située près du lot précédent.
mise-a-prix 9,dOO francs.
Les biens compris sous les 1", 3° et 4* lots,
seront mis la disposition des acquéreurs pour
le i°r octobre prochain.
Les acquéreurs pourront retenir les 2/3 de leur
prix d'achat, pour 10 ans, l'intérêt de t i/î p. °/u
par an.
L'adjudication définitive aura lieu Ypres, en
l'auberge la Maison de Villelundi, i4 mars i842,
3 heures de relevée, avec bénéfice d'euclières et
d'après les conditions déposées en l'étude du Notaire
VANDERMEERSCH, Ypres.
Ypres, imprimerie de LAMBINFils, éditeur, rue du Temple,
C.