n0dyelles dnerses.
EXTERIEUR.
FRANCE.
fie la nommée Isabelle Perren, âgée de 71 ans,
née en la même commune. Cette personne était
depuis longtems atteinte d'aliénation mentale.
On écrit de Renaix, 9 avril
Par suite du vent impétueux et de la pluie
incessante dont nous avons éprouvé les effets il
y a quelques jours, plusieurs dégâts ont été
causés dans nos environs. Nous avons été
même de contempler un affaissement de terrain
des plus remarquables. Sur le côté sud de la
montagne de Musique près du hameau de N. D.
de Loretleune demi lieue de cette ville la
superficie de plusieurs hectares de bois et de
terre labour a été bouleversée d'une manière
étrange. Une maison a été presqu'entrèrement
renversée, une autre s'affaissant a vu une de
ses aîles violemment arrachée du corps principal
une troisième s'est trouvée séparée par le milieu;
un arbre qui voulait sans doute résister l'en
traînement générals'est ouvert dans toute sa
hauteur et offre la figure d'un V un autre s'en
fonce une profondeur de 10 pieds au moins,
enfin ce terrain est plein de crevasses et pré
sente les accidens les plus curieux. On suppose
généralement que cet événement, quoique ac
céléré par les fortes pluies, doit être attribué
une source dont l'écoulement a été obstrué et
qui filtre travers ce terrain et le mine depuis
longtemps pour se créer un passage. On nous
rapporte qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes,
l'affaissement continue de plus en plus et que le
même phénomène, avec des circonstances non
moins régulières, se fait remarquer N'ukerke,
une lieue d'Audenaerde. -j."
On écrit de Hasselt9 avril:-
Hier, 8 avrilentre 4 et 5 heures de l'après-
midi le nommé Baert Josephde Brugesâgé
de 36 anssoldat la 4e compagnie du 1er ba
taillon du 12e régiment de ligne, en garnison
Hasselt, s'est suicidé pendant qu'il se trouvait
en faction au magasin poudre, situé dans
l'enceinte des fortifications de cette ville. Ge
malheureux s'était mis le bout du canon de son
fusil dans la bouche et a fait partir le coup en
se servant de l'orteil du pied droit. 11 avait la
tête horriblement défigurée. Cet homme était
adonné la boisson il laisse une veuve et un
enfant.
Le 6 avril, le nommé Falque, cultivateur,
demeurant Saint Servais près Namur, s'était
rendu une noce, portant sous sa blouse un
pistolet chargé, destiné opérer une détonation
après la cérémonie le coup partit on ne sait
commentet le malheureux eut le pouce em
porté, les yeux crevés et une partie du crâne
brisé. On désespère de ses jours.
M. le commissaire de police de Valen-
ciennes nous prie d'annoncer, dans l'intérêt du
commerce, qu'une fausse pièce de cinq francs
a été mise en circulation. Elle est l'effigie de
Charles X et porte le millésime de 1828.
(Écho.de la Frontière
On écrit de Francfort, 7 avril
Les premières expéditions de cuirs du Luxem
bourg. sont arrivées aujourd'hui sur notre foire
presque terminée. Nous apprenons qu'environ
10,000 quintaux sont arrivés jusqu présent.
Nous ignorons si d'autres envois suivront.
On écrit d'Argovie
Un journal de notre canton le Rheinbole a
publié, dans ces derniers temps, divers articles
contenant des réflexions sur la dissolution de la
chambre des députés du grand duché de Bade;
le gouvernement badois ayant considéré ces
articles comme offensans pour, lui, a adressé des
réclamations notre gouvernement, par l'inter
médiaire de son ambassadeur et sollicité des
poursuites contre le Rheinbolemais le petit
conseil a refusé de donner suite cette récla
mation. (J. ail. de Francfort.)
On écrit.de Luxembourg, le 31 mars,
la Çazette d État de Prusse
A partir de demàinl'administration des
contributions se divise en deux branches, l'une
pour le service intérieur, l'autre pour les doua
nes frontières. Il y a pour cette dernière branche:
1 directeur (nommé par la Prusse et qui est
déjà ici)1 conseiller, 1 inspecteur-général et
1 receveur-général (tous* trois nommés par le
grand duché)l contrôleur près du bureau
principal (nommé par là Prusse), 10 contrôleurs
(dont 5 nommés par la Prusse et 5 par le grand
duché.)
En outre les 12 receveurs, les employés des
bureaux de douanes et les 350 400 douaniers
seront tous pris dans le Luxembourg, tandis
que les 10 postes de douaniers cheval de la
frontière seront occupés par la Prusse jusqu'à
ce que le grand duché soit en état de les oc
cuper. Tous ces employés, y compris les rece
veurs, sont la nomination du grand duché.
Le bureau principal de la douane est établi
Luxembourg; les onzé autres sont Frisingen,
Donclos SteinfortDutlinge Esch
Pelingen KreuzerboschOberpelen
Perle Droien et Weisswampach.
Des lettres particulières du cap de Bonne
Espérance contiennent les extraits suivans
d'une correspondance de Port-Natalla date
du 3 novembre
Les bruits que Port-Natal serait sur le point
d'être attaqué par des troupes anglaises conti
nuent s'accréditer dans cette colonie; Natalie
et Pietermaurilzburgon hâtait l'achèvement
des moyens de défense. Le point central des
fortifications est un château avec un fort nommé
Nieuic Amsterdamarmé de douze pièces de 8
et de 12 en bronze. L'armée des colons est
évaluée sept mille hommes environ et elle est
animée du plus vif enthousiasme. Dans le cas
d'une défaite, les colons n'ont nullement le projet
de s'avouer vaincus ej de se soumettre; ils élè
veraient alors de petits bentings plus avant dans
les forêts et ils continueraient la guerre.
M. Dufaure doit lire jeudi prochain la
commission son rapport sur le projet de loi des
chemins de fer. S'il survenait quelque relard,
il tiendrait aux nouveaux renseignemens que
pourrait fournir M. le ministre des travaux
publics.
On pense que M. Dufaure donnera commu
nication de son rapport la chambre le 15 ou
le 16. La discussion publique n'aura probable
ment lieu que du 18 au 20 de ce mois. Elle
précédera immédiatement celle du budget
dont le rapport sera certainement prêt
cette époque.
On lit dans la France
Entre M. Thiers et M. Guizot. qu'y a-t-il
La couronne.
Entre la chambre et la couronne, qu'y a-t-il?
M. Thiers et M. Guizot.
Les élections changeront-elles cette situation?
Telle est la question.
Si cette question se reproduit, quoi bon la
dissolution
Il est bon que les parisiens connaissent
les agrémens que leur promet la promenade
aux fortifications que les partisans de l'embas-
tillement leur peignaient sous un aspect si
enchanteur
Ces jours derniers, dit le Moniteur parisien
les gendarmes faisant partie de la brigade fores
tière du bois de Boulogne ont dressé plusieurs
procès-verbaux de contravention contre les
promeneurs qui étaient montés sur les talus de
l'enceinte continue des fortifications et avaient
ainsi dégradé les terres et les gazons.
Hier, dit le Droit, M. Gilles, commissaire
de police du quartier du Mont de Piétéfaisait
brûler sous ses yeux, au milieu du marché des
Enfans-rougesdivers effets mobdiers, tels que
les raatelats, couvertures et linge de corps, et
un grand concours de curieux assistaient cet
autodafédont la cause assez étrangeétait
encore ignorée. M. Gilles venait de faire l'ou
verture d'une chambre située sous les toits, rue
des Enfans-rougeset dans laquelle gisait
depuis dix-neuf mois le cadavre du locataire
fils du marquis n'aura besoin ni d'être beau, ni d'être généreux, ni
d'avoir du courage pour que tout lui sourie dans le monde.
La marquise mourut, alors vous songeâtes voire fils et vous
vîntes le voir votre terre de Lassay. Les deux enfants jouaient
ensemble, vous courûtesau plus beau, l'embrassant tendrement, vous
l'appelâtes votre fils. Nous échangeâmes un coup d'œil mon mari et
moi, et nous vous laissâmes votre erreur. La fortune de notre fils
était faite.
Comment! s'écria le marquis, Horace, mon enfant, mon ami,
mon seul trésor, maintenant, c'est votre fils
Oui, monsieur le marquis, et jugez de notre douleur quand
cette révolution qui vous ruine nous a enrichis... C'est alors seule
ment que nous avons maudit nos richesses nouvelles... Ah! quelle
joie, ce matin, quand je l'ai aperçu dans la rue...
Ce n'est pas mon fils disait le marquis en cachant sa tête entre
ses mains.
Je lai suivi, continua la citoyenne Grégoire! je m'arrêtais
quand il s'arrêtait; quand il reprenait sa route, je le suivais encore...
Oh! monsieur le marquis, rendez-le moi il sera riche, sa vie
qui est en danger sera sauvée, et quant votre véritable fils, celui
qui est chez moi, sous le nom de Jérôme, nous l'avons soigné, nous
l'avons aimé tout comme vous avez aimé notre Horace.
Madelaine, dit le marquis, écoute; nentends-tu pas du bruit
dans l'escalier?... C'est lui, c'est Horace qui monte.
Oui, c'est Horace, répondit la mère en prêtant l'oreille.
Eh bien Madeleine, au nom du ciel ne lui dis rien.
Comment! que je ne lui dise rien?
Oui, pas un mot; accorde-moi quinze jours, une semaine au
moins... que je le prépare cettp séparation, et que moi-même je
me fasse l'idée de ne plus le regarder comme mou fils.
Cette grâce fut difficilement obtenue; cependant Madelaine donne
huit jours de répit, et Horace entra.
Nous sommes sauvés, mon père, dit-il, nous ne quitterons plus
la France, notre nom est rayé de la liste des émigrés, et si nous
sommes pauvres, du moins nous sommes Français.
Tu le vois, Madelaine, reprit le marquis, nous sommes ici pour
toujours; nous nous verrons tant que nous le voudrons; nous nous
Verrons demain et tous les jours.
Madelaine se donna le plaisir d'embrasser encore deux ou trois
fois son cher Horace, puis enfin elle quitta le marquis.
Horace, dit le marquis dès que la citoyenne Grégoire eut tourné
les talons, nous allons partir ce soir même pour l'armée d'Italie on
nous donnera un fusil et une giberne il ne nous faut pas davantage.
M. de Lassay prit peine le temps d'aller remercier Mm" Tallien,
et le soir même il quitta Paris et il partit avec Horace pour l'armée
des Alpes. Le lendemain la visite de la citoyenne Grégoire fut vaine,
et elle maudit une complaisance qui pouvait lui coûter son fils; elle
fit toutes les recherches possibles; elle se présenta chez Mme Tallien.
Personne ne put lui dire ce qu'étaient devenus le ci-devant marquis
et son fils. Un an s'écoula, et elle commençait craindre que le
nouveau radié n'eut repris la route de l'émigration, lorsqu'un jour on
annonça chez elle le chef de demi-brigade Guéneau. Le fournisseur
son mari avait été emporté dix mois auparavant par une fièvre
en fia m ma luire, et Mm« Grégoire était alors une riche veuve, fort belle
encore et dont le deuil allait finir. Le militaire qui se présenta n'était
autre que le marquis de Lassay.
Madame, lui dit-il, voire fils est capitaine, et il a bien gagué
ses épaulettesil ignore encore que je ne suis pas son père; je n'ai
pas eu la force de le lui apprendre. Vous voyez que je suis en train
de faire mon chemin; il dépend de vous qu'Horace soit toujours
mon fils.
Marquis, lui dit Mrae Grégoire, le parti que vous avez pris, le
grade que vous avez gagné, me prouvent que vous êtes défait de
beaucoup de préjugés; êtes-vous revenu de celui que vous aviez
encore la dernière fois que je vous ai vu? croyez-vous toujours
l'aristocratie de race?
Horace m'a corrigé de oette erreur, madame, le peuple vaut
mieux que nous ne valions.
Maintenant, marquis, vous allez voir votre fils; faites-moi voir
le mien.
Les deux jeunes gens furent introduits. Horace avait vrâiuient
toutes les qualités dont le marquis l'avait gratifié, et Jérôme, le véri
table rejeton d'une noble famille, était un beau garçou sans vice ni
vertu, sans aucune distinction morale ni physique: le hasard l'avait
voulu ainsi.
Le ci-devant marquis qui, comme on l'a vu, avait quitté son nom
de terre pour prendre un ancien nom de famille, épousa celle qui
avait été sa fermière, et les deux jeunes gens eurent chacun un père
et une mère. Marie Atcaru.