JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. DIMANCHE, 17 AVRIL 1842. INTERIEUR. I e ANNÉE. N° 1(H. On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et che7. tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-S5 Tout oe qui concerne la ré daction doit être adressé, franco, i l'éditeur du journal, A Ypres. - L* Progrit parait le Dimanohc et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinte centimes par ligue. M1 ils pourront s'assurer s'ils - y sont inscrits, car ces listes doivent être,., aux.termes de l'art. 14 de la loi communale, affichées aux endroits accoutumés durant' 10 jours dater du diman che 17 de ce mois. Dans le délai de 15 jours.à partir de la date de l'affiche qui doit indiquer le jour où ce délai expire, tout citoyen qui croirait avoir des réclamations former peut s'adresser l'auto rité locale. Les réclamations doivent être faites dans ce délai de 15 jours et ce sous peine de déchéance. Les noms des électeurs qui auraient été admis par l'administration communale lors de la clôture définitive de la liste, sans avoir été portés sur la liste affichéeseront publiés par de nouvelles affiches. Tout citoyen qui aura réclamé et qui se croira lésé par la décision de l'administration communale, pourra, dans le délai de 10jours partir de celui de la notification de la décision, se pourvoir par appel devant la députation permanente du conseil provincial. Nous espérons qu aucun de nos concitoyens ne négligera de faire valoir ses droits; déjà nous avons démontré plus d'une fois combien I indif férence en matière électorale est repréhensible, combien elle est nuisible la chose publique contribuer au bien-être de sa patrie est un devoir, s'abstenir est une lâcheté. Le citoyen qui refuse de se faire inscrire sur les listes élec torales est aussi méprisable que lesoldatqui refuse de prendre ses armes aux approches d'un jour de bataille. Les prochaines opérations électorales seront de la plus haute importance. La moitié de nos conseillers communaux, y compris notre bourg mestre et un échevin, doivent être réélus. Ces houorables magistrats out rempli leur mandat avec trop d impartialité pour n'avoir pas des ennemis dans les hommes d'un parti pour qui l'indépendance est une faute et le servilisme un devoir. La mauvaise presse tend sans cesse vers son but en cherchant aveugler et cacher chacun ses droits; la bonne presse s'est imposé une mission toute contraire. C'est pour remplir celte mission que nous nous sommes empressés d'indiquer quelles qualités peuvent conférer le droit d'être électeur communal, et quels sont les moyens de le faire valoir. Il était question déjà depuis quelque teras de l'établissement d'un conseil de prudhommes Ypres. Cette utile institution était vivement re clamée par le commerce de notre ville. La loi ou arrêlé qui autorise ce conseil vient enfin d être promulguée. Espérons qu'elle ne tardera pas recevoir son applicatiou Nous en donne rons le dispositif dans un prochain N°. On nous assure que la chambre de commerce de celle ville se propose d adresser au minis tère un mémoire coutre le nouveau tarif adopté. 1TPHES, le 16 Avril. Dans un de nos derniers Nns nous avons fait connaître que le collège des Bourgmestre et Echevins s'occupait en ce moment de la revision des listes électorales. Ces listes étant permanentes sauf les radia tions et inscriptions qui peuvent avoir lieu lors de la revision annuelle, on concevra sans peine toute l importance de ce travail en effet tout citoyen, bien que réunissant les conditions re quises pour être électeur, qui négligerait de se faire inscrire en temps utile, perdrait le droit de concourir aux élections qui doivent avoir lieu dans le courant de Tannée. Nous croyoos donc faire chose utile en indi quant brièvement quelles conditions sont re quises pour être électeur, et quels moyens les personnes qui les réunissent doivent employer pour se faire porter sur les listes électorales. La moitié du conseil communal doit être réélue le dernier mardi du mois d'octobre pro chain. Cette élection est, moins de circon stances extraordinaires, la seule qui doive avoir lieu Ypres dans le courant de Tannée; c'est pour ce motif que nous nous occuperons seu lement aujourd'hui des électeurs communaux et des listes électorales qui les concernent. Pour être électeur communal Ypres, il faut: 1° ÊlTe belge par la naissance ou la naturali sation et être âgé de 21 ans. 2° Avoir son domicile réel Ypres au moins depuis le 1er Janvier de Tannée dans laquelle l'élection se fait. 3° Verser au trésor de l'état en contributions directes, patentes comprises, la somme de 50 francs. Pour être électeur communal la grande na turalisation n'est pas exigéela naturalisation ordinaire suffit La contribution de 50 francs ne doit pas nécessairement être payéeà Ypres, mais il suffit de payer cette somme dans une commune quelconque du royaume. Les contributions payées par la femme sont comptées au mari celles qui sont payées par les enfants mineurs sont comptées au père. La veuve payant le cens de 50 francs peut déléguer celui de ses fils, ou défaut de fils, celui de ses gendres qu'elle désignera, pourvu qu'elle réunisse les autres conditions,requises pour être électeur. Le tiers de la contribution foncière d'un domaine ruralexploité par un fermier, compte au 1 'cataire, sans diminution du droit du propriétaire. Il est remarquer que pour pouvoir être porté sur les listes électorales en 1842, il faut avoir payé le cens de 50 fr. en 1841. Tous ceux de nos concitoyens qui réunissent les conditions que nous venons de détailler, ont le droit d'être portés sur les listes électorales par Mr Demaisières, tarif dont les conséquences désastreuses se sont déjà fait sentir même dans notre localité toute éloignée qu'elle est de la ligné du chemin de fer. On écrit-de Wervicq 14 avril Un habitant de Wervicq, (Belgique), le sieur Lahous.se-, a été arrêté hier par les douaniers français sur la roule de Linsel, en France; il a été -trouvé nanti de marchandises qu'il intro duisait en fraude et qui étaient cachées dans sa voiture. Les employés français l'ayant con duit au bureau de Wervicq (France), pour y opérer la visite et dresser procès-verbal, il paraît qu'à proximité de la ville le sieur Lahousse fut rejoint par plusieurs de ses affidés et qu'une rixe s'en suivit; plusieurs employés ont été blessés. Le cabriolet: le cheval et les marchandises consistant en plusieurs pièces de drap ont été saisis par la douane française. On nous prie de donner place dans nos colonnes la lettre suivante A M. Véditeur du PROPAGATEUR. Monsieur l'éditeur, Je vous invite et au besoin je vous somme con formément la loi, d'insérer dans le plus prochain numéro de votre journal, la présente réponse une lettre signée IVallaysque vous avez accueillie avec le plus grand empressement dans votre numéro du i3 du courant. Ce M. TVallaysqui traite le sieur Stams avec tant de dédain, qui lient tant ne pas être confondu avec lui, qui trouve qu'il permet des choses nuisi bles la santé des chevaux, etc., etc., ce M. TVal lays, dis-je, aurait bien dû se rappeler avant de prendre la plume pour débiter ces rodomontades, que s'il est vétérinaire du gouvernement, titre dont il se targue si fort, le sieur Stams l'est comme lui, et double titre, civil et militaire; que de plus le sieur Stams est vétérinaire diplômé de i" classe; or les diplômes servant constater la capacité de ceux qui en sont porteurs, il ne lui appartient pas, lui, M. TVallays, vétérinaire diplômé de 2e classe, de trouver dire aux mesures que croit devoir prendre celui qui dans l'art qu'il professe, est son supérieur sous tous les rapports. Quant aux insinuations que semble contenir l'etc. qui termine la phrase suivante le sieur Stams délivre gratuitement les certificats d'admission la sailliepourvu que Von paie fr. 1,20 aupalfrenier garde-étalon, etc.', elles sont d'une nature si vile, qu'il est indigne d'un homme d'honneur d'y ré pondre. Je terminerai ma, lettre par faire remarquer M. TVallays ainsi qu'à MM. les rédacteurs du Pro pagateurque les gens si délicats, qui trouvent que les choses les plus simples bjessent les mœurs, sont ordinairement ceux qui n'en ont pas. Tout ceci soit dit pour une fois. Car dorénavant je m'abstiendrai de répondreà tout ce que pourraient écrire encore M. TF allays ou le Propagateur. STAMS Médecin-Vétérinaire diplômé de lrf classe au régiment d'artillerie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 1