M. Vandenhove, qui vient de se noyer volon
tairement dans l'Escaut Anvers, était décoré
de la croix de fer et chevalier de l'ordre
Léopçld. Il fut membre de la seconde chambre
des Etats-Généraux et bourgmestre de la ville
de Diest. Après la révolution belge, M. Van
denhove fut nommé membre du congrès
national ainsi que de la chambre des repré
sentons en 1832, il fut nommé commissaire-
general de la commission des monnaies il
était membre de plusieurs sociétés.
Jeudi prochain sera appelé devant le tribunal
correctionnel de Bruxelles, l'affaire du capitaine
de place Booneprévenu d'avoir porté des
coups notre rédacteuractuellemènt aux Petits-
Carmes. Par l'effet de la plainte de M. Boone la
prévention est réciproque. [Patriote belge.)
M. le comte Ferdinand de Baillet-Moretus
d'Anvers, est mort hier soir 7 heures, après
une courte mais douloureuse maladieson
domicile, rue Royale neuve intérieureprès la
porte de Schaerbeek.
M. de Baillet avait été sous le régime hollan
dais greffier des états provinciaux Anvers
puis goûvèrneur de la Flandre-occidentale
Brugesoù il perdit son épouse,
Rentré depuis dans la vie privée, il fut tou
jours bon père, bon époux, bon citoyen et ami
dévoué. Il laissera de longs regrets tous ceux
qui ont connu cet homme aimablp qui réu-,
nissait les qualités les plus estimables^
Comme nous l'avons ditc'est le «û^rdi 26
courant que la chambre des représentants doit
procéder la nomination d'un'greffier en rem
placement de M. Leclercq, décédé.
Voici les candidats dont les pétitions ont
jusqu'ici été présentées la chambre".*
MM. Mormont, commis-gVeffier la chambre
des représentants Tardieu, avocat, sténographe
de la chambre A- Bataille avocat.^'Hultens,
secrétaire particulier du ministre de" l'intérieur;
V. Misson chefdé bureau au ministère de
l'intérieur Janssens sous-chef de bureau au
ministère des affaires étrangères b de'Viron
greffier surnuméraire.deja cour d'appel; Percol,"
substitut-greffier de la haute cour militaire;
Victor Hanssenspremier commis au départe
ment de I intérieur de Selliers directéur du
Journal de la Belgique Desmetchef de pen
sion Malines Félix Gendebien; Thiebaut;
Resteau, candidat notaire Jules Dugniolle
de Bruynavo'cat.
-y r
Les assises de la province de la Flandre-
occidentale pour le 2e trimestre 1842 s'ouvri
ront Bruges, le lundi 17 mai prochain, 9
heures du matin. M. Peeters est nommé pour
les présider.
Celles de la province de la Flandre-orientale
s'ouvriront Gand, le même jour, sous la prési
dence de M. Vuylsteke.
Par arrêté royal du 7 avril, sont nommés
membres de la commission provinciale d'agri
culture de la Flandre-Occidentale, savoir
MM. Charles vicomte de Croeser de Bergues,
propriétaire Bruges, Henri Bousson, notaire et
bourgmestre Oudenburgh Vandergracht
d'Eeghem, bourgmestre Eeghem, tous mem
bres sortans.
On écrit d'Anvers, 16 avril
Le trois mâts américain Floridaparti ce
malin 6 heures, a éprouvé un accident qui
l'a forcé de revenir devant la ville. Une de
ses vergues s'est rompue.
Au premier jour, mais nous n'oserions dire
précisément quand il arrivera, les honorables
membres de notre chambre des représentans
auront discuter, pourvu que le gouvernement
ne manque pas ses promesses, une loi sur
l'instruction primaire. Des gens de bon sens, et
il y en a encore en Belgique, nous font observer
qu'il ne serait peut-être pas moins convenable
et en quelque sorte pas moins propos que
nos représentans fissent une loi pour leur
propre intérêt que pour ne pas, en fait d'in
convenance et d'expressions Ou grossières ou
indécentesdonner aux autres peuples des
exemples de débats parlementaires dans les
quels on dirait que nos honorables représentans
vont se prendre aux cheveux, tant sont viru
lentes les accusations et les paroles qui sortent
de leur bouche. Dans cette loi 0n ne devrait
oubliér pour enrichir le dictionnaire de nou
veaux mots, ni ceux qu'ont inventés MM.
Dumortier et F. de Mérode, quand ils nous ont
dit qu'ils ne veulent pas que des échevins se
ma nu élisentet M. l'ex-ministre de Theux qui
ne se trouvait pas assez édifié sur une question.
[Lynx.)
M. Aug. Holvoet, ex-auditeur militaire,
est décédé le 17 de ce mois. Atteint depuis long
temps d'aliénation menlalèM. Holvoet était
traité par M. Dejaeghere dans l'établissement
qu'il dirige. -
On écrit de Gand, le 16 avril
Le feu a éclaté hier après-midi, vers une
heure, dans un séchoir eontigu l'établissement
de la Société linière gantoise, situé quai du
Ramage. Les flammes activées par le vent mena
çaient le corps du bâtiment, lorsque la pompe
de MM. de Ilemptinne frères fut transportée sur
les lieux et fonctionna avec tarit d'activité que
l'on parvint circonscrire l'incendie dans le
séchoir. Le corps des sapeurs pompiers, com
mandé par son capitaine et deux de ses lieute-
nans, MM. Maes, de Blende et Claeys, arriva
également enjpeu d'ijstans avec tout son atti
rail, et grâpe aux précautions qui furent prises
on se rendit bientôt maître du feu qui n'a détruit
que la toiture du séchoir. Vers trois heures
et demie tout danger avait entièrement cessé.
On écrit d'Osteride, le J4 avril
Cet après-midi, est entré en relâche le beau
schooner Industrielen destination d'Anvers,
venant de Valparaiso, chargé de cuivre, cuirs
et diverses marchandises. Ce navire a 128 jours
de mer c'est le seul qui depuis quatorze jours
ail pu gagner assez sur le vent pour traverser
la Manche de l'ouest l'est. 11 paraît qu'en mer
le vent d'est souffle depuis le 1er avril avec une
telle violence que le capitaine, fatigué de man
œuvrer en pure perte, est venu attendre ici
une occasion plus favorable pour continuer sa
route. Des navires qui sont dans la Manche de
puis dix quinze jours n'ont pas encore pu
déboucher dans la mer du Nord. De mémoire
d'homme on ne se rappelle que le ventait soufflé
avec tantde constance dans une même direction;
dans cette saison-ci il est rare d'avoir seulement
trois jours de vent d'est soutenu.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du i3 Avril. (Présidence de M. Fallon.)
M. de Renesse procède l'appel nominal midi et demi.
Il est procédé la composition des sections par la voie du tirage
au sort.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et approuvé.
M. de Renessesecrétaire, fait connaître l'analyse des pétitions
suivantes:
Le sieur Moerloose, directeur du service des barques de Gand
Bruges, demande une indemnité pour les pertes qu'il a essuyées par
suite de rétablissement du chemin de fer.
Les conseils communaux de plusieurs communes du canton de
Perwez, adressent des observations l'appui de la pétition du con
seil communal de Wavre, et réclament la construction d'une route
pavée de la capitale la ville de Huy. Renvoi la commission des
pétitions.
Le conseil communal de Tournai demande le rejet du projet de
loi tendant autoriser le gouvernement choisir le bourgmestre
hors du conseil.
L'administration communale de St. Servais demande que la
chambre n'adopte pas le projet de loi tendant autoriser le gouver
nement choisir, en certains cas, le bourgmestre en dehors du
conseil.
Le conseil communal de Namur demande que la chambre n'adopte
pas les projets de loi qui ont pour but de modifier la loi communale.
Renvoi la section centrale chargée de l'examen des projets
dont il s'agit.
Les sieurs Mormont, commis-greffier de la chambre, A.-L. Tar
dieu, avocat, sténographe de la chambre des représentants, Félix
Gendebien, Thiebaut, Resteau, A. Bataille. Hujtens, Janssens, de
Yiron, Percot, V. Hanssens, de Smet et de Selliers demandent la
place de greffier de la chambre des représentants.
(Sur la proposition de M. le président, la chambre ordonne le
dépôt de ces pétitions au bureau des renseignements et leur renvoi
au bureau pour faire imprimer les listes des candidats; elle met la
nomination du greffier l'ordre du jour de mardi 126 courant.)
31. le viinistre des finances dépose un projet de loi tendant ce
que la loi du 51 décembre 1855 relative l'entrée du bétail soit
rendue applicable la partie de la frontière de la province de Liège,
vers le duché de Luxembourg (renvoi aux sections) et un projet de
loi de crédit supplémentaire de 88,000 florins pour faire face
plusieurs condamnations prononcées contre 1 État au profit de plu
sieurs communes (renvoi la commission des finances.)
M. le ministre des travaux publics dépose le travail de M. l'inspec
teur des ponts et chaussées Vifquain sur les canaux.
M. Zoudeau nom de la section centrale chargée de l'examen du
projet de loi sur les distilleries, dépose le rapport sur ce projet de
loi. La chambre, sur la proposition de M. le ministre des fiuauces,
met ce projet de loi l'ordre du jour.
Motion d'ordre.
M. Delehaye. Messieurs, lors de la discussion du budget des tra
vaux publics, plusieurs membres, d'accord avec M. le ministre»
avaient proclamé la nécessité d'augmenter les recettes du chemin de
fer. Pour atteindre ce but, les uns avaient proposé le moyen le plus
facile et le plus naturel. D'autres, au contraire, avaient prétendu
que les tarifs, surtout pour le transport des marchandises, n'étant
pas assez élevés, produiraient davantage au trésor. C'est cette
dernière opinion que s'est attaché M, le ministre. Il a en main une
grande partie, le personnel existant déjà. Il a préféré augmenter les
tarifs, et quant aux voyageurs et quant au transport des marchan
dises. Je ne me plaindrai pas pour le moment de l'augmentation
quant aux voyageurs et aux bagages qu'ils prennent avec eux. Je
m'attacherai spécialement protester ici contre l'augmentation
quant au transport des marchandises.
Vous savez que le commerce, l'industrie et l'agriculture elle-même
ont depuis longtemps élevé la voix contre les entraves qui existaient
leur égard. Il aurait fallu pour l'industrie que les objets de pre
mière nécessité, les objets qui entrent principalement dans les
fabricats, fussent soumis de très-bas prix. Eh bien! le gouvernement
n'a tenu aucun compte de leurs réclamations. Il a assimilé les objets
de première nécessité aux fabricats qui peuvent entrer tout de suite
dans la consommation.
D'un autre côté, on a toujours reconnu la nécessité d'importer le
transit en Belgique. Qu'a-t-on fait Sans égard pour cette nécessité,
on a établi un tarif qui doit éloigner de notre chemin de fer les
marchandises de l'Allemagne.
11 est nécessaire que l'on sache si ce nouveau tarif sera maintenu.
Si M. le ministre veut le maintenir qu'il le dise, alors le commerce
ne sera plus gêné, le roulage pourra se rétablir.
M. le ministre des travaux publics. Le tarif qui vient d'être adopté
n'est pas complètement définitif. Ce qui le prouve, c'est que la com
mission des tarifs a été maintenue, pour suivre l'expérience du
nouveau tarif. En pareille matière, il ne peut y avoir rien d'absolu
ment définitif. Quant au rétablissement du roulage, on vient de me
faire appeler l'instant dans la salle des couférences, pour recevoir
une députation de la chambre de co mmerce et du conseil communal
d'Anvers. Cette députation n'est pas venue m'adresser la question
que vient de me faire l'honorable M. Delehaye; elle est venue me
demander d'activer le plus tôt possible les travaux d'achèvement de
la station commerciale d'Anvers; elle ne parle pas de rétablir le
roulage.
M. Dclfosse. Comme membre de l'opposition, je devrais me réjouir
de la faute qu'on a commise en élevant outre mesure le tarif du
chemin de fer. Il a excité ainsi un mécoutentemeut généralet le
ministre s'est fait plus de mal que n'auraient pu lui faire toutes nos
attaques. Mais ce n'est pas là le sentiment que j'éprouve. Je suis
affligé de la perturbation grave que cette mesure a jetée brusque
ment dans les relations commerciales et industrielles. Beaucoup de
nos fabricantsnotamment les fabricants de clous et d'autres pro-
duils pondéreux de peu de valeur voient leur industrie compromise
par l'élévation subite et exagérée du prix de transport des mar
chandises. Beaucoup d'entre eux sur la foi du tarifont copclu des
marchésqu'ils ne pourront exécuter sans grande perte. Il leur
sera très-difficile, sinon impossible, de lutter l'étranger contre les
produits des autres pays.
Cependant lorsqu'il a été question de contruire le chemin de fer
on a fait sonner bien haut les avantages qu'il devait offrir au com
merce et l'industrie. Un industriel disait dernièrement que si le
gouvernement continuait de proléger, comme il le fait, le commerce
et l'industrie, on devrait aviser se protéger contre la protection du
gouvernement. M, le ministre des travaux publics qui est venu