NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. a4. Moerloose, F., directeur do la barque de Gaud. 3 i. Gheyssens, G., rentier, llarelbeke. ab. SteyaerlC., marchand de vins, Bruges. 27. Lusyne, Jacques, propriétaire, Osteude. 2K. Lelevre, Jean, brasseur, Tliielt. 2j. Lemaire-De Clerck, Ph., teinturier, Bruges. 3o. Devrière, Pierre, propriétaire, Bruges. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. 1. De Vos-De Breuck, Jean apothicaire, Bruge,s. 2. De Sloop-De Meyer, Pli., id. id. 3. De Riddere-Pollet, Philippe, sénateurid. 4. La moire, Jean, rentier, id. -erUKgxe®'— Le Journal de Bruxelles déclare qu'il va intenter un procès en calomnie aux imprimeurs du roman d'Auguste Luchet, le nom de famille, pour avoir annoncé que cet ouvrage est spé cialement recommandé par le Journal de Brux ellestandis que ce journal a, au contraire, vivement blâmé cette production immorale. Un service funèbre a été célébré l'église de Notre-Dame Anvers, pour feu M. Vanden Hove, membre de la cbambre des représentons. M le gouverneur civil, M. le procureur du roi, plusieurs représentants et amis du défunt y assistaient. Encore une corporation religieuse, dit le Journal de Liège, qui vient de s'établir dans notre province. L'abbaye du Val-Dieu vient d'être achetée pour être convertie en couvent de la Trappe. Nous avons dit que M. le ministre de la guerre avait chargé une commission d un tra vail sur la réorganisation de l'armée. D'après les conclusions de la commission il paraît que toute l'armée serait organisée par brigades et dkaque arme aurait pour inspecteur permanent un officier-général. Les fonctions des commandants de divisions territoriales seraient essentiellement sédentaires. Obsercateur On assure que l'inauguration du chemin de fer d Ans Liège est fixée au 1er juin prochain. M. le statuaire Puyenbroeck vient de don ner le dernier, coup de ciseau au beau, marbre représentant saint Gommaire, commandé par le gouvernement pour l'église du camp de Beverloo. Les ciselures la poignée et au four reau du cimeterre ainsi que les broderies au baudrier qui ceint le guerrier sont d'un fini remarquable. On écrit de Namur26 avril Un bien triste événement est venu plonger une des plus respectables familles de celte ville dans la plus profonde douleur. Hier dans l'a- près-dîner, M. le baron Emile de Baréétant allé faire une promenade cheval du côté de Salzinnes fut renversé par sa monture qui tomba dans la Sambre. Retiré aussitôt de la rivière, M. de Baré 11e donna plus que quelques signes de vie; peu d'instants après, il avait cessé de vivre. Dans la matinée du 23 de ce moisune reli gieuse du couvent du, Bon-Pasteur rue du Séminaire, en cette ville, s'est donnée la mort par strangulation-. Les travaux de terrassement sur la section de M-ons Quiévrain sont poussés avec une grande activité. On espère pouvoir bientôt commencer |a pose des rails et l'on pense que, sauf des retards ou des obstacles inprévus, la ligne, d* Mons Yalenciennes pourra être livrée la circulation vers le mois d'août prochain. - A Tournaiun officier du 12e de ligne, habitant la rue Saint-Martin s'est donné la mort par strangulation. Pour consommer son suicidé, il avait attaché la corde la serrure de la porte de sa chambre; c'est dans cette posi- sition que l'on a trouvé son cadavre. Le roi et la reine prolongeront, dit-on, leur séjour Paris jusque dans le courant du mois du mai prochain Le chemin de fer va bientôt relier Mons Bruxelles et la Belgique V'alenciennes, ce qui abrégera déjà la roule de l'aris de toute la dif férence d'un trajet de 21 lieues par la vapeur comparativement aux messageries. Les journaux avaient annoncé il y a quelque temps que lé nommé Schmilsmari, cultivateur demeurant Ixellesavaitété trouvé asphixié par submersion. On se rappelle que Schmilsman était accusé d'avoir étouffé sa femme; nous apprenons qu'il vient d être arrêté par la gendarmerie Leeuw-St.-Pierre. Il a été écroué aux Petits-Carmes. Les dernières correspondances de Gijon con tinuent de donner des détails sur la mort de M. Aguado. Après l'autopsie 'les entrailles ont été extraites, et on leur a donné la sépulture. Le cadavre a été embaumé et placé dans une caisse de plomb laquelle a été renfermée dans deux autres caisses, dont* Tune en bois de châ taignier et la dernière en bois des Indes (caoba), grand arbre indien d une couleur rougeâtre. Celle 3e caisse a été couverte d'un velours vert. Le prince royal de Hanovre était parti après le retour de son père de Hanovre pour se rendre en Saxe, suivant les uns, pour demander en mariage la fille du duc Joseph de Saxe- bourg suivant les autres, pour demander en mariage une autre princesse allemande. On attribue souvent aux Anglais des naïvetés plus ou moins' garanties. En voici une qui paraît authentique Un jeune baronnet, affecté de la grippe, alla consulter M. le baron Tud..., qui lui conseilla des infusions de dattes, ce fruit de Barbarie possédant, en effet, une propriété pectorale. Le docile valétudinaire courut donc chez un épicier qui lui vendit fort cher plusieurs livres de dattes l'état de putréfaction mani feste, tout ce qui lui restait de plus gâté en ce genre. Le remède fut sans effet. Le baronnet, furieux, se désolait et pestait notamment contre la mau vaise foi de l'épicerie parisienne, lorsqu'il y a quelques jours ses regards s'arrêtèrent sur létalage d'un libraire du boulevard. Il y vit exposé un vojume vingt sous, intitulé - Uart de vérifier les dates.» L'orthographe française lui étant peu fami lière, le malheureux vient d'acheter cet ouvrage pour le consulter, dit-il, sa prochaine grippe. M. Robert Caldwellattorney (avoué) Dublin avait été déclaré par le jury coupable d'outrages et de violences envers mislriss Cor- bett, fèmme d'un avocat. La cour des assises criminelles de Dublin a prononcé peu;de jours après la sentence qui le condamne deux années d'emprisonnement. M. Caldwell élaitTéSté-en liberté moyennant 200 liv. st. (5,000" Tr.) de: caution. Il s'est con stitué prisonnier. On Ta écroué la maison pénitentiaire de Ciccular Road, dans laquelle, aux termes d'une ordonnance récemment ren due par le lord-lieutenant d'Irlande, il doit porter I hâbtt des prisonniers pendant toute la durée de sa détention. Encore; un bibnfâit du droit de visite! Mais celte fois ce n'est pas un navire français qui a été, victime c'est ÛÏT navire brémois ce qui prouve que les Anglais en Veulenfà tous les commerces du monde. On écrit de Brème, 19 avril au Boersenhall u Le tribunal de première instance de notre ville vient de rendre un jugement par lequel l'équipage du vaisseau Jules-Edouardcapturé par un croiseur anglais, comme suspect de faire la traite, a été acquitté, attendu qu'aucune preuve de culpabilité n'ait pu être fournie con tre les accusés. La cargaison sera rendue au capitaine. Le capitaine anglais, Thomas-Edouard Symons qui avait opéré la capture est con damné aux frais, ainsi qu'à payer des dommages intérêts aux accusés et au propriétaire du navire. Le capitaine Thomas-Edouard Symons sera sommé de se présenter devant le tribunal en personne ou par fondé de pouvoir, pour former opposition au jugement, sinon la condamnation deviendra définitive. Le jugement sera également communiqué aux parties intéressées. £\TERIEIK. Le Siècle publie le relevé par chapitres du nombre d'emplois dont le ministère dispose, seineut des traits de son maii, elle s'évanouit; dans cet état, Frédéric la confia aux soins d'une femme de chambre et, péné trant jusque dans l'alcôve,il prit sur le lit tout le déguisement et en aflubla la gouvernante rien n'y manquait ni les gants ni le fin mouchoir de batiste si richement armoirié c était s'y tromper; après quelques recommandations il vit partir Françoise daûs son propre équipage attelé de beaux chevaux anglais. Tout se passa comme il était couvcuu. Madame de Cardon était seulement étonnée du mutisme de son amie elle l'excusait en l'attiibuant l'émotion profonde que les paroles passionnées de de L'Aigle, qui semblait au comble de la joie, ne pouvaient manquer de faire naître elle craignit même que ces émotions, trop fortes pour Éveline,ne lui causassent un évanouissement, aussi lui proposa- t-elle de quitter le bal. Françoise ne demandait pas mieux et de L'Aigle était bien de son avis; il lui offrit son bras et Mme de Cardon les conduisit jusqu'au foyer. Grâce aux soins de Jules et d'Arnold, le valet de pied était ivre mort, le cocher se tenait peine sur son siège; de L'Aigle porta plutôt qu'il ne suivit le gentil domino dans sa voiture. Jule3 monta sur le siège côté du cocher et n'eut nulle peine s'em parer des guides. Arnold monta dernière en sifflant; quant Araédée ou l'oublia profondément. La voiture roulait grand train. A peine de L'Aigle avait-il pris daas ses deux mains celles du domino, que le masque tomba..., 11 reconnut la gouvernante de la comtesse: le chevalier resta anéanti sous le coup... et ne revint lui que pour supplier la bonne femme de remettre son masque mais promesses, menaces, rien n'y fit. Le joli masque vola par la portière qu'on venait subitement d'ouvrir; dans son trouble le chevalier ne s'était pas aperçu que les chevaux, lancés au grand galop parleur inhabile conducteur, avaient tournés trop précipitamment et s'étaient abattus la voiture cependant était restée sur place. Jules et Arnold se présentèrent la portière ils ouvrirent de grands yeux en voyant cette respectable figure. De L'Aigle se sentait si complètement mystifié, si ridicule, que ses deux amis durent l'empêcher de faire un mauvais coup. Malgré tous les soins du comte, Éveline n'était revenue que len tement de son évanouissement; elle lui conta naïvement la partie engagée pour la nuit, eu priant son mari d'en être; mais le voyant si souffrant, si triste, elle n'insista point et écrivit quelques lignes Mra0 de Cardon pour la prévenir de 1 incident; la lettre arriva trop tard son adresse. La voituie reutra l'hôtel; d'un bond le comte fut dans la cour le cocher semblait fou, la gouveruaute épuisée du rôle qu'elle avait si courageusement joué, lui raconta l'aventure dans ses moindres détails; elle le vit sourire; car s'il avait déplorer la perte de ses beaux chevaux anglais, eux seuls du moins étaient couronnés. Éveliue n'avait pu maîtriser son inquiétude et avait douce ment suivi les pas du comte; elle venait de tout savoir, de tout comprendre ses pleurs, ses sanglots témoignaient de sa douleur; elle voulut se jeter aux genoux de son mari, mais il l'attira sur son cœur où il la pressait avec amour. Ohî pardon! pardon! s'écria la jeune femme en sanglottant, pardon, mon ami! mon bon Frédéric Mais crois-moi... je te le jure, je ne suis pas coupable. Oh! tais-loi répartit vivement le comte, en couvrant de baisers le visage angélique d Éveline; toi coupable! toi djnt l'âme innocente et pureOh! non, non, jamais l'ombre d'un soupçon n'a pu t'at- teindreMais vois-tu, mon amie, tu étais trop bonne pour ce moude méchant; sans guide..»- Sans toi, mon bon Frédéric, s'écria Éveliue, dont les sanglots redoublaient, sans loi, j'étais une femme perdue tout jamais. Oh! merci, merci,.... je te dois plus que la vie- Cette aventure ne tarda pas être connue; en félicitant Éveline d'avoir eu un mari adroit, on applaudit aux moyens employés par le comte quant de L'Aigle et Arnold, ils n'osèrent plus se présenter dans le monde ils quittèrent bientôt Bruxelles et visitèrent successi vement Spa, Aix, Eins, Baden, etc., restant peu de jours dans chacune de ces villes..., tant ils craignaient d'être reconnus, et ne pouvant voir rire personne sans supposer qu'on ne se moquât d'eux. Madame de Cardon les accompagnait pour les consoler. Le comte Frédéric de Terragone avait renvoyé ses gens; il fit une position de fortune indépendante la gouvernante qui rentra dans sa famille, et, après avoir fait tons leurs adieux, Frédéric et Éveliue reprirent leur bonne chaise de poste, qui cette fois roula vers l'Italie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3