quelques observations en faveur du projet. On demande la clôture. Elle est adoptée. On passe la lecture de l'amendement et au vote par appel nominal. 89 membres ont répondu l'appel. 49 ont dit oui. 40 ont dit non. Cet amendement et tous les paragraphes du projet sont successivement adoptés. Ont voté pour MM.' Brabant, De la Coste, Coppieters, de Berh, Dechampsde Decker, DE FLORISONNE, deFoere, de Garcia; de Man d'Altenrode de Meer de Moorselde Mérode Demonceau, de Muelenaere, de Nef, de Potier, de Boo de Sécus DesmaisièresDesmetde Terbecq, de Theux, Donny, Dubus aîné, Ber nard Dubus, Dumortier, Fallon HénotHye- Hois, Huveners, Kervyn Lejeune, MALOU, Mast-de Vries, Morel-DanheelNothombPee- ters, Raikem, Rodenbach, Scheyven, Simons, SmitsThienpontVan den EyndeVan den Steen Yanderbelen, Van VolxemWallaert Zoude. Ont voté contre MM. Cogels,Coghen, Cools, David de Bailletde Brouckere Delehaye Delfosse de Renesse Devaux de Villégas, d'Hoffschmidt, Doignon, Dolez, Dumont, Duvi- vier, Fleussu JadotJonfet, Lange, Lebeau Liedts, Lys, Maertens, Manilius,'Méeus. Mercier, Orts, Osy, Pirmez, Pirson, Puissant, Raymae- kers, Rogier, Sigart, Trentésaux, Troye, Van Cutsera, Vandenbossche, Verhaeghen. Le second vote est remis après-demain. Séance du i5. La chambre des représentans s'est réunie midi et demi. Elle s'est occupée en premier lieu du projet prorogeant d'une année la loi relative l'ex ploitation du chemin de fer. Ce projet a donné lieu quelques observations de M. David qui a reproduit en grande partie celles qu'il avait déjà publiées dans le Moniteur. M. Peeters a encore saisi cette occasion de réclamer la présentation d'un projet de loi pour la canalisation de la Campine, et a déclaré qu'il en prendrait l'initiative si le gouvernement ne faisait pas droit ses réclamations pendant la session prochaine. Le projet de loi a été ensuite adopté par 74 voix contre 1. La chambre a adopté sans discussion et l'unanimité le projet de loi relatif au transit par le chemin de fer, et le projet de loi permet de remettre jusqu'à la session des conseils pro vinciaux de 1843 la révision des règlements provisoires pour l'entretien et la conservation des chemins vicinaux. La séance a été renvoyée demain. Séance du 16. La chambre des représentans s'est réunie le 16 de ce mois midi et demi. M. Lejeune a présenté plusieurs-rapports sur diverses demandes en naturalisation ordinaire. L'impression en a été ordonnée. M. le ministre des finances a présenté deux projets de loirelatifsle premier la législa tion sur les selsle second la législation sur les eaux-de-vie étrangères. Ces projets ont pour but de faire cesser quel ques abus et d'améliorer les ressources du trésor en substituant le régime des crédits permanens celui des crédits terme. La chambre en a renvoyé l'examen aux sections. M. le ministre en présentant ce projet a dé claré qu'il le faisait dès aujourd'hui pour donner le temps aux personnes qui peuvent y être intéressées, de faire parvenir leurs réclamations avant la reprise des travaux de la chambre. La Chambre s'est ensuite occupée du second vote du projet de loi relatif au fractionnement. M. Vandenbossche a présenté un nouvel amendement tendant restreindre le fraction nement aux communes de 25,000 habitans et au-dessus. M. Verhaegen a présenté un autre amende ment portant que L'article 5 de la loi commu nale sera applicable toutes les communes de plus de 12,000 âmes, alors même que les sections et hameaux dont elles se composent ne seraient pas détachés. M. Dubus aîné a demandé la parole pour un rappel au règlement il a fait remarquer que l'amendement proposé par M. Verhaegen était diamétralement opposé au principe admis au premier vote, et que par conséquent on ne peut l'admettre aux termes du règlement qui interdit toute proposition nouvelle, et ne fait porter le second vote que sur les amendemens admis au premier; or un seul a été admis, c'est celui de MM. Rodenbach et de Mérode relatif la population ce n'est donc que sur les chiffres de la population qu'il est permis de discuter en ce moment. La proposition ayant été mise aux voix, a été rejetée par 48 voix contre 34. M. Osy s'est abstenu. M. Devaux a présenté un autre amendement, qui portait que la division se ferait par quar tiers voisins et qui indiquait le nombre des sections que devraient avoir les différentes villes et communes. M. le ministre de l'intérieur a déclaré qu'il acceptait l'amendement statuant que la division se ferait par quartiers voisins, et cette disposi tion a été adoptée. Le reste de l'amendement de M. Devaux a été écarté par 48 voix contre 35. Les autres amendemens ont été successive ment confirmés et la loi adoptée dans son ensemble par 48 voix contre 38. Ont répondu ouiCoppietersde Behr de Decker, DE FLOR1SONNE, de Foere, de Garcia, Deman d'Altenrode de Meer de Moorselde Mérode Demonceau de Muelenaere de Nef, Potter,de Roo,de Sécus, Desmaisières. de Smet, deTerbecq, Henot, Hye-Hoys, Huveners,Kervyn, Lejeune, MALOU, Morel-Danheel, Nothomb Peeters, Raikem, Rodenbach, Scheyven, Simons, Smits, Thienpont, Van den Eynde, Van den Steen, Van der Belen, Vanhoobroeck, Wallaert, Zoude, de Theux, Donny, Dubus (aîné), B. Du bus DumortierÉloy de BurdinneFallon. Ont répondu non: MM. Cogels Coghen, Cools David de Bailletde Brouckère Dele haye, Delfosse, de Renesse, Devaux, de Villégas, d'Hoffschmidt, Doignon, Dolez, Dumont, Duvi- vier Fleussu Jonet Lange Lebeau Lys Maertens, Manilius, Meeus, Mercier, Orts, Osy, Pirmez, Puissant, Raymaekers, Rogier, Sigart, Trentesaux,Troye, Van Cutsem, Vandenbossche, Verhaegen. O - Un journal annonce que notre évêque Mgr. Boussen serait appelé au siège de Namur et remplacé ici par M. de Ram recteur de l'université de Louvain. Nous ignorons com plètement celte nouvelle que rien ne paraît jusqu'ici rendre probable, et pour notre part et au nom de toute la partie modérée de notre population, nous espérons que ce changement n aura pas lieu. Mgr. Boussen qui occupe le siège épiscopal de Bruges depuis la réorganisa tion de notre évèché, par une conduite sage et modérée a su se concilier l'estime et la vénéra tion de ses diocésains et, il faut bien le dire, si tous les membres du clergé de cette province imitaient l'exemple de leur chef, nous n'aurions pas déplorer ici ces luttes pénibles dans les quelles des prêtres se sont montrés champions passionnés et ardents pour des intérêts terrestres et mondains auxquels ils devaient rester étrangers comme prêtres, et dans lesquels leurs efforts inconsidérés n'ont tourné qu'au détri ment du respect que tous les citoyens doivent la religion. Journal de Bruges.) Sans perdre plus de temps qu'il ne fallait pour faire une toilette élégante, il se rendit chez madame d'Agouti, lui faire part du résultat de sa démarche* L'amour le plus ardent animait sa voix, quand il lui parlait de ses projets, d'elle, de lui, de ses espérances; mais la jeune femme dissimulait avec adresse la sympathie que lui inspirait un tel amour, non qu'elle n'eut pu en attendre son bonheur, mais tant elle redoutait sa légèreté. A 22 ans Hortense avait la manie de se dire vieillemais aussi mieux que personneelle connaissait ses devoirs de mère, et elle savait que cet amour là, ne l'exposerait jamais ces délaissements, ces désespoirs, qui d'ordi naire, suivent les passions violentes; Jules combattait de toute son éloquence amoureuse ces beaux raisonnements, en lui soutenant que le cœur jusqu'à la fin avait besoin de tendresse: muette alors, la jeune femme lui répliquait qu'il avait raison, mais qu'il fallait choisir de bonne heure un sentiment qui ne manque jamais, qui est de tout temps, qui embellisse la vieille femme comme la jeune, et que l'amitié, cet te sainte et noble affection, avait seule ce privilège. Jules, en l'entendant raisonner si sensément, ne se croyait plus aimé, et se sentait dévoré de jalousie l'ingrat ne devinait pas quelle peine se donnait son amie, pour rendre constant son carac tère mobile; cependant il aurait dû la comprendre, lorsqu'au milieu du monde, elle usait de mille ruses pour éloigner d'elle tous ces fades adorateurs qui ne cherchent qu'à s'amuser età compromettre au plus souvent une jeune et jolie femme, pour causer plus librement avec M. Jules, qu'elle encourageait au travail de tousses moyens; que de fois elle dit son jeune ami que sa carrière législative était la plus honorable des carrières, qu'une noble émulation améliore l'homme, qu'elle anoblit son esprit, que la joie de sa famille, de ses amis serait grande, de le voir utilement employer sa jeunesse, son esprit, sa fortune. Et Jules pressé, ne voulait plus que oe que voulait sa noble amie mais en se faisant solliciteur, lui cité par son esprit et sa gaiété aimable, il devint gauche, timide, embarrassé; dans plusieurs circonstances il fut maladroit et fit la faute énorme de dédaigner le concours des gens placés sous lui. Les avis qu'il avait donnés son ami Victor pour réussir, lui semblaient main tenant des moyens indignes de son caraotère. Avec les âmes loyales, la bonne foi est la véritable adresse; mais aux intrigants il faut opposer l'intrigue car on ne fait pas de la politique avec de la sensibilité et de la franchise, ou bien on se perd. Et M. Jules du Lac s'obstinait ne pas vouloir comprendre cela IV, Pourquoi l'ingratitude n'est-elle pas un des sept péchés capitaux, plutôt que l'inof- fensive paresse L auteur. M. Victor d'Orgy avait bien cœur de réussir et pour cela tout les moyens lui semblaient bons; un de ses amis venait de lui dire que le concours de M. de Bellune, grave magistrat, et de sa coteriei lui devenait évidemment nécessaire; sacrihant aussitôt toute consi dération ses intérêts, il se présenta de nouveau chez des amis qu'il avait abandonnés depuis longtemps. Madame de Bellune était arrivée cet âge où les ravages du temps ne se dissimulent plus par de fausses tresses, ou des perles et des bijoux une ride naissante se cache facilement sous une féronière élégante; mais hélas! ou ne peut mettre un bijou chaque trait destructeur du temps. Toujours prétentieuse, souvent minaudière, madame de Bellune se rendait souverainement ridicule, lorsqu'elle faisait sa gentille pour plaire. Mais la grande et sèche dame voulait se faire aimer quand même. Victor jusque là avait été quelque temps son plus fervent attentif; quoique courroucée de son abandon, madame de Bellune le regrettait encore; souvent elle s'accusait d'en être la cause en convenant naïvement que ses rigueurs l'avaient désespéré; depuis quelque temps, elle songeait au moyen de le rappeler, lorsque la porte du salon s'ouvrit et qu'on annonça M. Victor d'Orgy. Au regard rapide qu'il jella autour d'elleil vit qu'ils étaient seuls, changeant aussitôt d'allures et de ton Madame, fit-il en jouant admirablement le désespoir, je sais que vous me détestez, ma tendresse vous inspire de l'horreur et ma présence vous est odieuse; mais j'ai voulu une dernière fois vous voir avant de mourir. Mais, mon cher Victor Oui, madame, vous avez fait de moi le plus malheureux des hommes, je ne suis plus propre rien, tous mes amis me portent pour candidat aux élections prochaines, eh bien! je ne veux plus de leurs suffrages; encore moins de celui de votre mari, qui dans ce cas me serait nécessaire. Victor, je te réponds de sa voix. Non, non, ce que je veux, c'est la mort...; c'est d'arracher de mon cœur votre image adorée, et épuisé, il se laissa tomber sur le sopha côté de madame de Bellune, il tenait toujours dans ses mains une main sèche et osseuse mais on essayait si faiblement de la lui retirer, que sa position allait devenir embarrassante et se

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2