NOUVELLES DIVERSES.
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Sous le tyran Guillaume 1er, sous le sceptre
de fer de ce descendant du fondateur de la
république des Provinces-Uniesde: ce prince
qui créa chez nous les différentes branches de
notre industrie et imprima notre commercé
un essor aussi rapide qu'heureux, qui- par
l'admiration qu'excitait l'extérieur la sagesse
de son.-gouvernement, fut choisi pour arbitre
des différends de deux grandes puissances,
honneur que nous ne croyons pas être jamais
fait au gouvernement versatile et pusillanime
de l'élu de nos députés en 1831 enfin sous ce
prince qui par une abdication volontaire et
glorieuse a encore ajouté sa gloire et aux
services qu'il a pendant son long règne rendus
ses sujets, qui ne se rappelle, qui n'a encore
présent la mémoire que MM. de Potier, le
conseiller actuel TielemansAd. Bartels et de
Néve, n'ont été, bien que traduits devant la
cour, comme accusés du crime de conspiration
contre le gouvernement du roi, bien qu'alors il
n'y eût point de jurés, condamnés qu'à un
exil temporaire. Voilà ce qui se faisait en avril
1830 mais en mars 1842 quatre Belges MM.
le général comte Vandermeere, le général
Vaudersmissen Van Laethem et Verpraet
traduits aussi devant la cour d'assises et devant
des jurés, sous l'accusation d'avoir conspiré
contre le gouvernement, ont été condamnés
mort et la commutation de la peine de mort
semble mille et mille fois plus cruelle que la
mort même Quels progrès fait la civilisation
{Lynx.)
Le Moniteur garde le silence au sujet de
l élrange commutation de peine accordée aux
quatre condamnés pour complot contre la sû
reté de l'état. L Indépendant après avoir
annoncé que le fait de la commutation paraît
certain, ajoute que, d'après un on dit, MM.
Vandermeere, Vandersmissen Van Laethem et
Verpraet seront transféréspour y subir leur
peine, dans la citadelle de Bouillon.
Le 15 d1'dans l'après-midi, M. Desmanet de
Biesme, beau-frère du général Vandermeere,
a envoyé au roi sa démission de sénateur.
L'ex-colonel Parent a été interrogé de nou
veau mardi au parquet du procureur du roi.
Préalablement cet interrogatoireil avait
été opéré une quatrième saisie des exemplaires
de la brochure intitulée le Complot et le Pou
voir. NI. le juge d'instruction Dussart a fait
connaître l'ex-colonel Parent que les pages
28, 29, 37, 38; 40 et 41 de cette brochure
étaient incriminées, et tombaient sous l'appli
cation des lois contre les crimes et délits par
voie de la presse.
Les condamnés du complot du 29 novembre
ont reçu hier vers midila notification de la
commutation de leur peine.
Ils ont reçu cette nouvelle avec un grand
calme.
Ils se sont aussitôt occupés faire leurs
paquets.
Ils devaient, dit-on, partir immédiatement;
mais il y a eu contrordre.
On parle de Bouillon et de la maison de force
de Gand oû dit-on les condamnés subiront
leur peine. {Le Belge.)
On lit dans XIndépendant
C'est sans que les condamnés dans l'affaire
du complot eussent eu recours la clémence
royale que leur peine avait été commuée. On
assure aujourd'hui que leur intention était de
ne pas se pourvoir en grâce, mais qu'ils ont
cependant cédé aux sollicitations de leur fa
mille, et qu'une demande a été adressée par
eux S. M. Si cela est, nous ne doutons point
que leur peine ne reçoive un adoucissement.
D'après les observations de M. Forster
célèbre astronome anglais la surface du soleil
a plus de 30,000 lieues carrées de matière lu
mineuse de plus qu'elle n'en avait l'an passé
chose qui semble expliquer la sécheresse et les
excessives chaleurs de la saison. Cette aug
mentation de la surface lumineuse du soleil
provient de ce que les grandes taches noires que
l'on observait l'an passé sur le disque de cet
astre, ont disparu. Les deux petites taches que
l'on y observe encore, sont devenues grises, de
noires qu'elles étaient auparavant.
La cour d'appel s'est réunie hier 1 heure
1/2 pour procéder l'élection des deux can
didats pour la place vacante de conseiller la
cour d'appel de Bruxelles.
Au premier tour de scrutin, douze conseillers
se prononcèrent pour M. Vanhoogten, avocat,
et le même nombre pour M. Wafeïaer, juge au
tribunal de première instance de Bruxelles.
La cour a procédé un scrutin de ballotage.
M. Vanhoogten a été élu 1er candidat une
faible majorité M. Wafeïaer a été élu 2me
candidat, au premier tour de scrutin, l'una
nimité des suffrages, moins un.
En conséquence MM. Vanhoogten et Wafeïaer
ont été élus candidats. La séance a été levée
2 heures.
On assure que Mgr. l'évêque de Liège se
Erepose de faire St. Trond l'acquisition d'un
âtiment considérable, pour y transférer l'école
normale attachée au séminaire de Roiduc.
Nous remarquons dans la correspondance
bruxelloise de XAmi de XOrdre le petit calcul
suivant
La loi communale de 1836 a consumé en
viron 91 séances, ce qui représente 7 mois de
session, lesquels 7 mois, en y comprenant les
divers frais d'impression, supplémens du Moni
teur etc., etc., équivalent au moins 300,000
francs. La loi communale contient 1,800 lignes,
texte de la Pasimonie 1,350 de ces lignes
(les 3/4) comprennent 35 lettres, ponctuation
non comprise, les 450 autres lignes renferment
chacune 20 lettres ce qui fait 56,250 lettres,
soit 57,000, somme ronde. Par conséquent
chaque ligne de la loi vaut 161 fr. 11 c., et
chaque lettre 5 fr. 23 c.
On écrit de Luxembourg le 13 juin
Nous avons déplorer un nouveau mal
heur. Dans la nuit du 11 au 12 de ce mbisle
village de Wasserbilligsitué une lieue de
Grevenmacher, au confluent de la Sare et de la
Moselle, dans le grand duché de Luxembourg,
a été dévoré par les flammes, l'église comprise.
Cinq maisons ont été épargneés.
Le roi grand duc vient d'accorder sur sa caisse
particulière une somme de 8,000 florins comme
premier secours aux incendiés de Wasserbillig.
Madrid, 7 juin. Nous croyons savoir que
le général Rodil est enfin parvenu organiser
le cabinet. On s'occupe en ce moment de s'en
tendre sur le programme de la nouvelle admi
nistration et si l'on parvient vaincre les scru
pules de M. Ferraz et Gomez on pourra publier
demain la liste officielle dans la Gaz. de Madrid.
Voici, pour le moment, comment le ministère
serait composé
Le général Rodilprésident du conseil et
ministre de la guerre.
Le comte Almodovar, ministre des affaires
étrangères.
Le général Capazyministre de la marine.
M. Landero, ministre de grâce et de justice.
M. Gomezde la Cerna, ministre de l'intérieur.
M. Ferrez, ministre des finances.
Il est craindre que le ministère ne puisse
obtenir la majorité dans la chambre des députés,
attendu que tous les députés de la coalition eu
ont été exclus.
Le général Rodil a été pendant toute la jour
née en conférence avec le régent et l'on a vu
successivement arriver l'hôtel de la régence
les divers candidats au ministère que nous avons
signalés.
compliquer pour lui d'une façon très-désagréable, lorsqu'on entendit
les pas de M. de Bellune qui rentrait.
Madame alla au-devant de son mari jusqu'à l'anti-chambre, lui
annoncer avec une joie triomphante le retour de Victor d'Orgy, que
des affaires de famille avaient retenu loin d'eux. M. de Bellune,
magistrat très-actif, passait les trois quarts du jour dans son
bureau aussi il crut avec une bonhomie charmante tout ce que sa
femme voulait avec plus de peine il céda sa voix pour M. Victor
mais il céda;il fit plus encore, probablement pour se dérober aux
instances réitérées de la dame, car il promit de soutenir de toute
son influence la candidature prochaine de son jeune ami. Victor se
hata de disparaître comme un homme accablé de chagrin; mais
il avait obtenu ce quil voulait et tous les acteurs avaient bien
rempli leurs rôles dans sa comédie.
Avec la meme adresse, M. Victor d'Orgy exploita les autres
électeurs; flattant la manie des uns, faisant l'apologie du mauvais
goût des autres, les applaudissant tous, pourvu qu'il en obtint la
voix. Et trop occupé pour songer la famille Campagnol, il la
négligea un peu; un des frères de Marie, le capitaine, devina le
secret chagrin de la jeune fille, en voyant des yeux rougis par les
larmes, et le soin qu elle prenait de fuir tous les plaisirs il jura avec
sa franchise et sa brusquerie accoutumées, qu'il ferait rendre l'âme
Victor pour connaître sa pensée et la pauvre Marie le suppliait en
vain de n en rien faire; elle aimait mieux souffrir, se résigner que
de lui causer la moindre peine.
Le capitaine était bon sabreur, très-mauvais orateur, et franc
comme sa bonne lame, aussi il poussa l'attaque d'une façon si
virulentemais si claire et si précise, que M. d'Orgy ne put que
balbutier des excusesCertainement on s'était mépris sur ses
intentions; jamais il n'avait parlé mariage et ce n'était certes
point la veille de se charger du mandat de gouverner toute une
nation, qu'il pouvait compromettre sa liberté; lui dont tous les
instants désormais allaient appartenir la défense de ses concitoyens
qui l'avaient honoré de leurs suffragesEt avec une égale ironie
il fit mille protestations de son dévouement, de sa reconnaissance,
mais on lui tourna le dosLa déception de la famille Campa
gnol fut d'autant plus amère, qu'elle était obligée de se taire pour
éviter le ridicule, d'ailleurs le lendemain était le jour des élections
ce fut au milieu d'intrigues et de circonstances semblables, car
Victor était ingrat pour la plupart de ses amis, qu'elles eurent lieu.
Elles furent tumultueuses; chaque parti avait deux candidats qu'il
voulait faire valoir aux dépens des autres, on ne se tenait d'accord
que sur la nullité de M. Victor d'Orgy,on s'étonnait, mais tout bas,
de l'absence de M. Campagnol; maison s'étonnait encore davantage
de l'activité de M. de Bellune et de ses amis; sans comprendre
et s'expliquer de pareils revirements, on vota, et la surprise
de tous, M. Victor d'Orgy obtint la grande majoritéEt toujours
les électeurs font les grands hommes, comme les rois font les
grandes pièces de monnaies; une fois créés il faut les recevoir
pour tels
M. Jules du Lao n'obtint que quelques voix, il en fut comme
atterré et le coup fut d'autant plus cruel qu'il s'y attendait moins...*
Que dire madame d'Agouti, chez qui il avait passé tout son temps
au lieu de se faire solliciteur il n'en avait certes nul regret, mais
Hortense, la belle Hortense voudra-t-elle encore de lui; voilà ce qu'il
se demandait cent fois avant d'arriver son hôtel. Et doublement
malheureux de sa défaite, c'est peine s'il osa entrer. La douleur
est muette alors qu'elle est extrême, et Jules n'avait rien dire la
belle jeune femme qui vint au devant de lui et qui déjà savait tout.
Jamais Hortense n'avait été si tendre que maintenant qu'elle le
voyait si malheureux..,.. Et sa voix apporta le calme son âme,
mais aussi l'amitié d'une femme aimante est si active, elle connaît
toutes les petites fibres du cœur de l'homme, les remue avec tant
de délicatesse et de sensibilité, qu'aucune douleur ne pourrait y
résister. Jules ne désirait que d'être consolé par elle, car il savait
bien que l'amitié d'un homme est utile dans les grandes occasions;
niais que celle d'une femme est pour le bonheur de tous les jours.
M. Victord'Orgy,depuis sa nomination, ne se reconnaissait plus
le sucrés avait couvert la honte des moyens employés par lui pour
réussir; d'ailleurs son amour-propre et quelques vils flatteurs lui
persuadèrent qu'il devait tout lui-même; aussi il ne songea pas
même la reconnaissance. Une fois cependant il se présenta chez
M. de Bellune, mais il avait acquis la certitude que sa tendre
moitié était sortie. Ah! pourquoi l'ingratitude n'est-elle pas un
des sept péchés capitaux plutôt que l'inoffensive paresse
Au bout de deux sessions M. Victor d'Orgy était cité la première
des incapacités législatives de la chambre des représentants.
M. Jules du Lac la même époque était maire de son village
et père d un charmant garçon, vivant portrait de la belle Hortense.