NOUVELLES DIVERSES. EXTÉRIEUR. FRANCE. V- agissant pour l'exécution des lois et ordonnan ces propos des saisies qui ont été faites de ses récentes brochures. On assure que S. M. le roi de Prusse a nommé Meyerbeer, directeur-général de musi que aux appointements de 3,000 lhalerset il a en même temps accordé un congé'annuel de six mois, afin qu'il puisse concilier les fonctions qui lui sont confiées avec les affaires qui l'ap pellent Paris. Les fonctions de Meyerbeer ne s'étendront pas seulement au théâtre, elles com prendront aussi la direction des concerts de la cour. (Gaz. de Cologne.) On assure qu'une grande réunion de monarques et de princes aura lieu sur le Rhin en automne. L'empereur de Russie ferait partie de celte réunion. Nos correspondances de Londres du 20 juin., renferment peu de nouvelles. Il paraît que jamais aucun condamné dans New-Gate, n'avait donné plus de preuve de pusillanimité que John Francis. Cet homme passe ses journées pleurer. La détresse populaire est toujours grande, et 1 agitation, en Irlande, pourrait de venir menaçante si le gouvernement n'avait pas (du moins on le croit) l'heureuse idée de rem placer l'orangisle comte de Grey (lord lieute nant), par le riche et libéral duc de Bucclerich. Les séances du parlement n'ont offert que peu d'intérêt. Lamirauté presse le départ des renforts qui sont dirigés sur Hong-Kong, en Chine. Telle est, en résumé, la substance des dernières dépêches de Londres. L'évêque de Jérusalem s'occupe fonder un hôpital pour 230 personnes et faire bâtir sa demeure. On attend plusieurs familles an glaises et prussiennes qui veulent s'établir Jérusalem. Nous avons encore signaler la perte d'un paquebot-sléamer, le Little-Nilequi était parti de Londres pour Alexandrieavec la malle des Grandes-Indes, et qui s'est brisé sur les Rochers du cap Finistère. L'équipage et les passagers n'ont été sauvés qu'avec bien de la peine. Des troubles ont éclaté Barcelone dans la journée du 16. On a voulu forcer les prisons aux cris de Vive la république Une charge de cavalerie a dispersé les rassemblements. On craint de nouveaux désordres. Une protestation signée par la municipalité et la dépulation provinciale de Burgos, déclare dénué de fondement le projet qu'on attribuait aux habitants de cette ville de vouloir se révol ter et de proclamer la constitution de 1812. Les journaux de Barcelone vont jusqu'au 14. Ils parlent d'allées et de venues de bandes fac tieuses; mais les nouvelles sont confuses et même exagérées chaque voleur se change en cabecilia (bande) pour eux. Les troupes com mencent être mises en mouvement; en voici la preuve Le chef politique de Lerida a annoncé au ministère de l'intérieur, le 10 courant qu'une bande de 7 hommesqui s'était jetée depuis quelque temps sur ce district, est rentrée de nouveau en France. Ce n'est pas le vice-amiral Baudin le vainqueur de SWean-d'Ulloaen ce moment préfet maritime Toulon qui est mort, ainsi qu'on l'écrivait hier de Paris mais le contre- amiral en retraite Baudin qui n'avait avec lui aucun lieu de parenté. Un spéculateur faitnous assure-t-on élever, un amphithéâtre au point culminant de la butte Mont-Martrepour l'observation de l'éclipsé de soleil du 8 juillet. On y trouvera des télescopes et des verres préparés. L'idée de réunir des instruments d'observation peut être bonnemais le spéculateur eût pu tout aussi bien s'établir en tout autre lieu, plus la proxi mité des curieux. II n'est nullement nécessaire d'être sur une montagne pour observer l'éclipsé. La Gazefle des Tribunaux confirme d'apres-fies lettrés d,e Londres, la nouvelle de la commutation de la peine de John Francis en déportation perpétuité. On lit ce matin les détails suivants dans la Gazette des Tribunaux On a conservé dans cette capitale le souvenir de l'exécution de Thistlewood et consorts, con- damnés'.vers 1822 comme criminels de haute trahison pour avoir comploté l'assassinat des ministres de cette époque. Après la strangu lation des coupables, ils furent détachés du gibet et mis séparément chacun dans un cercueil. La tête, qui dépassait la bière; fut coupée avec une hâche et le même instrument servit di viser chacun des corps en quatre quartiers. Léfe exécuteurs apportèrent leur affreux travail une lenteur et une maladresse qui révol tèrent les assistants. Un pareil traitement infligé des cadavres répugne d'ailleurs aux idées re ligieuses des Anglais.On entendait les spectateurs s'écrier Shame shame now disgrâce fui. o'est-à-dire O honte! honte! combien c'est infâme!. Peu s'en est fallu qu'il n'y eut une sanglante émeute contre les gardes de police qui eurent beaucoup de peine empêcher la foule de se précipiter vers l'échafaud. Par suite de lois exceptionnelles promul guées en 1819 et en 1832 par la diète germani que, les gravures, lithographies, etc., étaient soumises en Prusse comme ailleurs la censure, ce qui avait non-seulement rendu impossible la caricature politique, mais avait aussi placé les artistes d'humeur un peu indépendant dans une position désagréable. Le ministère prussien vient de briser ces chaînes en déclarant que les ordon nances de la diète ne fàisant pas mention des estampes, etc., celait lort qu'on les avait soumis des mesures préventivesLes œuvres des arts d'imitation sont donc désormais libres de toute censure en Prusse. Saint-Pétersbourg, |4 juin. A l'occasion de l'anniversaire du mariage du prince hérédi taire, un certain nombre de déportés en Sibérie ont reçu des marques de la clémence impériale. 83 d'entre eux, qui d'après les rapports du gouverneur s'étaient montrés dignes d'une pareille grâce, ont reçu plusieurs faveurs. 13 d'entre eux ont étéautorisés entrer au service militaire de l'Etat en Sibérie, mais avec un grade inférieur celui d'officier, et 33 autres ont été exemptés des travaux de force. (Gazette d'Etat de Prusse.) On lit dans un supplément de Y Industriel Alsaciende Mulhouse, du 19 juin: Au moment où notre feuille s'imprimait les pompes et les pompiers de Mulhouse se transportaient en toute hâte au village d Ilfurth, sur la route d'Altkirch, où un violent incendie s'était déclaré une heure de l'après-midi. Des personnes qui arrivent du lieu du dé sastre nous assurent que tout le village est en feu et qu'à 4 heures déjà trente bâtiments au moins étaient devenus la proie des flammes; dans le nombre on cite la maison commune, le presbytère et l'école. En l'absence de l'autorité municipale, deux ecclésiastiques se faisaient remarquer par le zèle et l'activité qu'ils déployaient dans l'organisa- sation des secours. On écrit de la Havane au Corresponsal journal de Madrid On a vu revenir l'expédition qui avait été envoyée contre les nègres de la partie orientale de l'île. On sait que ces nègres menaçaient de proclamer la libertédes esclaves et d'exterminer les blancs. Plus de 500 nègres sont rentrés dans les domaines de leurs maîtres, 70 au moins ont péri au milieu des fatigues et des privations de l'insurrection qui avait duré quatre mois. Les troupes de l'expédition ont découvert de vastes territoires qui n'avaient jamais été explorés, et dont le gouvernement pourrait ti rer le meilleur parti. Le brigadier Pedro Becerra, avec deux compagnies et 60 hommes du pays, après avoir fait plus de deux cents lieues par terre et par mer pour arriver l'endroit où s'étaient réfugiés les nègres déserteurs a été obligé /de passer trois mois dans un désert mon tagneux sans chemins, et sans autre guide que la boussole: 50 soldats ont péri, et 70 ont été mis hors de service. On assure qu'Oxford apprenant l'attentat de Francis aurait dit: Si l'on m'avait pendu cela ne serait pas arrivé. On voit que ce jeune homme n'était pas plus fou que son imitateur. Oxford a été l'objet indigne de l'intérêt de dames de haut parage. On cite une lady qui a insisté longtemps pour avoir une autographe de ce misérable et ses importunités n'ont cessé que lorsqu'on lui a en donné un manuscrit imitant l'écriture d'Oxford et qu'elle conserve précieu sement dans un album. Sir Peter Laurie a été forcé d'agir de même vis-à-vis d'autres dames qui faisaient de semblables demandes lé jour de l'exécution de Greenacre. On écrit de Stuttgard Mlle Scheberi $e retire entièrement de .la scène, elle va épouser le docteur Strauss, auteur du fapaeqx livre inti tulé la vie de Jésus-Christqui a excité une si vive polémique en Allemagne et même dans d'autres pays. Le mariage de M. Strauss sera célébré Bruxelles où, dit-on, il a l'intention de se fixer définitivement. On a dit que lord Cowley, ambassadeur d'Angleterre avait déclaré dans une note pré sentée M,. Guizot que le cabinet de Londres allait augmenter ses forces navales, si le minis tère français comptait donner suite I amende ment Lâcrosseadopté par la chambre des députés. Nous apprenons en effet, que l'amirauté anglaise donné l'ordre de mettre immédiate ment en activité de service 4 vaisseaux de ligne parmi lesquels on cite la Pooverfiel et la V engeance. M. le procureur-général a formé un pourvoi en cassation contre l arrêt de la cour royale rendu samedi dernier, dans l'affaire du journal le Temps. M. de Bourqueney va partir de Constan- tinople. Il sera vivement regretté. Le comte de Pontois sera de retour, dit-on, avant la fin du mois de juin dans la capitale de Turquie. Les journaux légitimistes français annon cent que la mission du duc d Orléans et du duc de Némours Luxembourg n'a pas eu tout le succès désiré. Il paraît au contraire que les bases de l'alliance projetée ont été convenues entre S. M. néerlandaise et les princes français. Le mariage aurait lieu vers le mois de novem bre prochain, si toutefois le veto de l'empereur Nicolas n'y met pas obstacle. On assure que le roi de Hollande doit venir Paris pour cette époque. Le Moniteur promulgue ce matin la loi qui ouvre un crédit de 32,000 fr. pour subven tion la caisse des retraites du service des haras et des écoles vétérinaireset celle qui ouvre un crédit spécial et extraordinaire de 40,000 fr. pour la réimpression des œuvres scientifiques de Laplace. On assure que la compagnie du chemin de fer de Paris au Hâvre occupe en ce moment et tous les jours 10,000 ouvriers exécuter les travaux. On assure que la partie du chemin comprise entre Paris et Poissy sera livrée avant la fin de l'année la circulation. On assure que la liste civile fait lever des plans pour construire dans la forêt de Saint- Germain un château destiné un prince de la famille royale. Le duc d'Orléans est attendu dimanche prochain, 26 juin, Metzoù il doit séjourner plusieurs jours.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3