prendre de* informations, nous ne pouvons ga rantir l'authenticité des faits qui y sont signalés. Il n'est bruit dans nos environs que de la cé lébration d'une cérémonie religieuse, une épo que inusitée. Il s'agit d'admettre de suite une première communion, toute la jeunesse capable de faire cet acte religieux avec fruit et onction. Ceux qui nous ont rapporté ces faits sontdes personnes dignes de foi et qui nous ont donné les motifs avancés par le clergé, pour justifier cette innovation. Les pasteurs feignent de croire et annoncent leurs paroissiens que bientôt ils seront exilés, que les temples seront fermés et qu'ils désirent, avant d'aller en exil, mettre le temps profit, pour faire jouir la jeunesse, en, tant que possible, des bienfaits de la religion. N'est-ce point là une amère dérision Le clergé menacé de l'exil Lui qui marche main tenant tête levée et vient de démontrer aux moins clairvoyants, que rien ne peut lui être refusé. C'est là une manœuvre électorale. Les élec tions commynales ne sont plus très-éloignées. 11 s'agit de fanatiser les habitants des campagnes, de leur inspirer des craintes sur l'avenir de la religion, et de frapper leur imagination par des actes religieux, qui témoignent que les prédic tions les plus sinistres sont près de se réaliser. Nos concitoyens sont très-attachés la reli gion de leurs pères. Ces bons sentiments sont exploités par le clergé, au profit deses passions ambitieuses et dç. *ek intérêts mondains, au risque de les user et'fiè les faire disparaître. Si le fait est vraicomme on nous l'assure nous croyons que l'opinion publique fera justice de ces manœuvres électorales. Jusqu ici le clergé seulement se mettait en avant mais l'influence des actes religieux sur le peuple n'avait point en core été exploitée directement. On assure que les Chambres vont être con voquées extraordinairement pour statuer sur la question linière, le ministère ne voulant pas prendre la responsabilité d'une ordonnance. On nous écrit de Furnes, 4 juillet Hier M. le substitut du procureur du roi et M. le juge d instruction accompagnés du com mis-greffier du tribunal, se sont rendus au ha meau de Ratte-valle près de Nieuport, afin de faire une visite domiciliaire chez deux personnes soupçonnées d'avoir fabriqué des fausses pièces de deux francs. Arrivés sur les lieux ils ont re connu que les maisons qu'habitaient ces indivi dus, étaient situées dans les communes de Slype et Westende, qui ressorlent de l'arrondissement judiciaire de Bruges. Ils n'en ont pas moins procédé la visite, mais n'ont rien pu décou vrir qui prouvât la culpabilité des personnes- inculpées. Nous recevons des nouvelles de Thielt qui nous apprennent que la plupart des bourgmes tres de ce district vont se réunir demain di manche au chef-lieu, pour se concerter sur les mesures prendre afin d'opérer un pétilionne- ment général dans toutes les communes. Ils se proposent également, l'exemple de la ville de Roulers, de se rendre en corpsà Bruxelles, pour déclarer au ministère qu ils sentent l'impossi bilité absolue de continuer administrer les.' communes des Flandres sous le coup de 1 or donnance française. [Annonce de Bruges.) C'est aujourd'hui mardi qu'aura lieu l'ouver ture des sessions de nos conseils provinciaux, et trois élections doivent, dit-on, être contestées pour les motifs les plus graves; celle de M De- monceau nommé par le canton de Lovejnez, et celles de MM. Masson et Poswich élus Verviers dans un scrutin de ballotage qu'on dit entaché d'une irrégularité capitale. Tribune de Liège.) cet horoscope. Nous lui devons l'absurde loi sur le colportage s'agissait-il d'un projet poli tique quelconque, jamais il n'était assez impo pulaire aux yeux de M. De Lacoste. Homme de l'ancien régime et visant au pouvoir, il comprend que l'administration d'un pays représentatif est au-dessus de ses forces et il voudrait l'abaisser son niveau pour peu que cela continue l'ancien ministre de Guillaume pourra reprendre son poste sans qu'il trouve le moindre change ment aux deux situations. O révolution de 1830 devez-vous rétrograder jusqu'à rendre possibles les ministres de Guillaume lorsqu'on vous a faite tout exprès pour les rendre impos sibles? Neseriez-vous donc qu'une sale intrigue, une duperie, un mensonge un remue-ménage inutile? O révolution de 1830 [Journal de Louoain.) Une correspondance de Paris annonce que M. Desmaisières doit se rendre au château d'Eu pendant le séjour du roi Léopold et de Louis-Philippe dans cette résidence M». Cunin- Gridaine prendrait également part aux confé rences qui auront lieu et qu'on croit relatives la question des lins. Une lettre que nous recevons l'instant de Bruxelles et dont nous ne pouvons donner qu'un extrait, vu l'heure avancée laquelle elle nous parvient, nous annonce que le retour de Londres, de S. M., qui ne devait avoir lieu que jeudi prochain n'est pas seulement motivé par le désir que le Roi aurait de recevoir les diffé rentes députations des Flandresqui doivent présenter demain S. M. leurs doléances sur les droits dont la France vient de frapper nos fils et tissus de lin a aussi pour cause une grave dissidence que celte question aurait sou levée dans le cabinet quelques-uns de ses membres voudraient faire des concessions la France, tandis que M. Nolhomb serait d'avis d'user de représailles envers nos voisins. Lorsqu'il s'est agi d'élire cet honorable repré sentant, la plupart disaient c'est un homme capable et il serait bon que notre arrondisse ment eut au moins un député présentable aux chambres. M. De Lacoste fut élu. Grande fut la rumeur que causa certain article du Journal de Louvain où on s'était permis de tirer l'ho roscope du nouveau représentant. Mais hélas depuis son entrée aux chambres jusqu'à ce jour, M. De Lacoste a paru tenir donner raison Ce n'est pas seulement en Belgique que le parti rétrograde sème le mécontentement et la discorde, voilà qu'il menace de faire éclater des troubles civils en Bavière. Dernièrement l'Europe civilisée s'est émue de l'infâme mascarade jouée Munich où un écrivain pour délit politique a été forcé de s'agenouiller devant l image du Roi et de demander pardon. Aujourd hui ce sont les protestants opprimés c'est le peup'e écrasé d'impôts qu'absorbent des fondations de couvents et autres travaux d'inutilité publi que, qui vient demander justice. Comme dans tout gouvernement quasi-lhéocratique on fera un appel la force brutale, on tirera sur le peuple, et tout rentrera dans un ordre apparent jusqu'au jour où le besoin du progrès en rapprochera les éléments sur toute la surface de l'Allemagne pour frapper sur les anciens abus un coup terrible et il se pourrait alors que le parti rétrograde ne fut pas si pacifique ment éconduit qu'il ne l'a été par le gouverne ment prussien lorsqu'il voulait exciter la révolte les provinces rhénanes. [Idem.) On lit dans le Précurseur d'Anvers, 2 juillet Nous apprenons que, conformément la con vention conclue entre le gouvernement belge et le capitaine K.eane, lorsque celui-ci a reçu le commandement de la British-OueenM. le gou verneur de la province vienIci être chargé de le remercier de ses services. Le commandement de la British-Queen est confié M. Eyckholt, qui a fait le premier voyage bord de ce stea mer, en qualité de commissaire du gouverne ment. Nous croyons pouvoir assurer que M. legou- verneur a fait entendre M. Keane, que le gouvernement a l'intention de lui accorder une récompense des plus honorables. C'est aujour- d hui midi que le capitaine Eyckholt a pris le malgré ce regard qui vaudrait vous faire passer pour méchant, votre cccur n'a pas cessé d'être bon. Tu crois J'en suis sûre. Eh bien fais-en l'essai. Puisque vous m'encouragez sire je viens vous demander la grâce d un coupable... du fils d'un de vos vieux serviteurs... de mon pauvre cousin Rozen. Que dis-tu Rozen mon frère de lait Il est en prison, sire. Et pourquoi qu'a-t-il fait Il s'est imaginé qu'un roi devait, tout comme un simple sujet obéissance aux volontés de son père, et il s'est permis, hier, la re vue au moment où l'on vous proclamait, de dire un peu trop haut ce qu'il en pensait. Vraiment Écoule donc, Christine, il paraîtrait, d'après cela, que M. Rozen a une assez mauvaise tête. Mais quel cœur Soyez persuadé, sire que ce qu'il en a fait c'est par amour pour vous combien de fois je l'ai entendu dire que votre gloire lui était plus chère que sa vie que si vous étiez capable de oommetlre une faute, il voudrait pouvoir la racheter au prix de tout son sang Croyez-moi; vous n'aurez jamais un serviteur plus zélé, plus dévoué. Du moment que tu me le garantis... Et puis, un frère de lait! on peut bien lui passer quelques boutades. Charles se mit écrire, puis sonna, un huissier parut. Cet ordre au gouverneur de la prison militaire. Oh que vous êtes bon, sire! dit Christine lorsque l'huissier fut sorti présent je vous reconnais tout-à-faitil me semble être encore aux jours où vous veniez me demander sans façon une colla tion improvisée, où vous m'engagiez comme nièce de votre nour rice, vous appeler mon cousin Charles. Et que lu seras toujours ma jolie petite cousine Christine et j'irai plus d'une fois encore mettre en réquisition ta crème et tes gâ teaux. Se reportant tous deux ce temps de gaîlé et d'insouciance où l'é tiquette ne venait pas interposer entre eux sa main glacée, ils se laissaient aller avec l'abandon de deux enfants une de leurs cause ries d'autrefois, lorsque onze heures sonnèrent l'horloge du palais. La physionomie de Charles reprit aussitôt son caractère sérieux. Christine, il faut nous séparer. Déjà Je vais me rendre dans la salle du trône, pour y recevoir les fé licitations des grands du royaume. Oh ce doit être un beau spectacle, sire, et si j'osais,... Charles sourit, appela l'huissier, et lui ordonna de placer Chris tine de manière ce qu'elle ne perdit rien de la cérémonie. Depuis la mort de Charles XI on n'avait pas vu dans la salle ju ft-ône une aussi grande afiluence de seigneurs, de dignitaires et d'of ficiers. Dans toutes les bouches il n'y avait que des éloges pour le coup d'état de la veille, et chacun de ces adorateurs du soleil levant, dans l'espoir de voir souffler de son côté le vent de la faveur, s'ingé niait prêter au nouveau monarque un caractère en harmonie avec ses propres désirs. Il est brave, disaient ceux qui portaient l'épaulette nous ne languirons plus dans une humiliante inactivité et l'avancement est rapide quand on peut le conquérir la pointe de l'épée. A son âge, on ne saurait être l'ennemi du plaisir disaient les jeunes seigneurs. Le ciel soit loué! Nous allons pouvoir jeter par dessus les murs ce maussade manteau d'austérité qui pesait tant nos épaules Il a l'air grave et réfléchi, pensaient quelques vieux diplomates; il s'appuiera sur les conseils de notre expérience. Christine, introduite au milieu de ces uniformes et de ces habits brodés, remarqua bientôt en rougissaut, que, dans cette réunion, elle était seule de son sexe. Sa confusion redoubla lorsqu'elle vit que sa présence attirait successivement tous les regards elle observa des sourires et des chuchotlemcnts dont elle s'imagina être le sujet; et, dans son trouble, elle courut se réfugier derrière le rideau d'une croisée, se faisant petite, dans l'espoir de n'être plus aperçue. Mais le comte Sparre ne permit pas qu'il en fût ainsi un seigneur ayant exprimé son étonnement de ce qu'uue villageoise se trouvâit dans un pareil lieu, un moment si solennel, reçut de lui cette.réponsc mystérieusement glissée l'oreille Prenez garde, Monsieur, la villageoise dont vous riez aujour d'hui pourrait bien être demain une grande dame devant laquelle vous serez trop heureux de vous prosterner. Le mot circula rapidement, et Christine, mal protégée par la re traite qu'elle s'était choisie, s'aperçut de nouveau qu'elle était de venue 1 objet de l'attention générale; mais celte fois, parmi tous ces courtisans dont les yeux ne la quittaient pas, c'était qui donnerait son regard l'expression la plus exagérée d'admiration et de res pect. (La suite un prochain numéro.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2