NOUVELLES DIVERSES.
FRANCE.
commandement du bâtiment M. le gouver
neur est allé bord
Les officiers de la British-Queen ont donné
hier une fête magnifique bord de ce beau
steamer laquelle environ une céntaine de
personnes avaient été invitées. Le bal.a com
mencé vers huit heures du soir et les danses se
sont prolongées jusqu'à minuit. Une table splen-
dide de plus de 100 couverts avait été dressée
dans le grand salon; le souper a duré jusqu'à
deux heures du matin. La plus franche cordia
lité cessé de régner parmi les convives, et
des fcoasts ont été portés au Roi, la Reine,
l'armée, au capitaine Keane, etc., etc.
Nous apprenons que le capitaine Keane vient
de recevoir sa nomination de chevalier de l'ordre
de Léopold.
On lit dans VOrgane des Flandres
M. l'avocat Rolin vient d'être nommé aux
fonctions d'échevin vacantes Gand par suite
delà promotion de M. deKerchoven la dignité
de bourgmestre. Nous apprenons avec plaisir
que M. Rolin a accepté ces fonctions: l'entrée
de cet avocat distingué au collège échevinal est
une bonne fortune pour la ville, et nous remer
cions M. Rolin d avoir sacrifié ses intérêts par
ticuliers au désir d'être utile ses concitoyens.
M. Van Bosterhout père a donné sa démis
sion de receveur communal. On dit que M. Ma-
nilius, membre de la régence, se met sur les
rangs pour obtenir cette place, laquelle doit
nommer le conseil communal, sous l'approba
tion de la dépulation permanente.
CONSEIL PROVINCIAL
DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Séance du 5 juillet 1842.
M. le gouverneur ouvre la session par un
discou rs.
M. Vandermeerschdoyen d'âge MM. Jules
Mazeman et Alph. Vandenpeereboom, les deux
plus jeunes conseillers composent le bureau
provisoire.
M. le doyen d'âge tire au sort les membres
du conseil qui doivent composer les quatre com
missions chargées de vérifier les pouvoirs.
Après un quart d'heure de délibération, MM.
les rapporteurs présentent leurs rapports.
Tous les membres nouvellement élus sont
admis et prêtent serment.
Le conseil procède ensuite la nomination
du bureau définitif.
Sqnt nommés la presqu'unanimité Prési
dent, M. Massez; vice-président, M. Van Severen;
secrétaires, MM. Van Damme et Vandenbulcke.
Le conseil vote des remercîments au prési
dent et aux membres du bureau provisoire.
Le bureau définitif s installe et M. Massez re
mercie le conseil de la nouvelle preuve de con
fiance qu il vient de lui donner.
M. Van Damme lit l'état indiquant les pièces
qui seront soumises aux délibérations du con
seil durant la session de 1842, ainsi que le pro
cès-verbal de la dernière séance de l'année
1841.
Un membre propose l'impression du discours
de M. le gouverneur. Cette proposition est
adoptée.
Le conseil, après avoir procédé la nomina
tion des quatre commissions, décide, après un
léger débat, qu'il y aura séance publique ven
dredi 10 heures.
On lit dans la Gazette d'État de Prusse:
On écrit de Salzbrunn en Silésie que dans
la matinée du 26 juinun grand incendie a
éclaté dans cet endroit. On ne donne pas de
détail sur ce malheur, on annonce seulement
que l'établissement des eaux et les maisons et
hôtelleries qui sont situées dans le même quar
tier, ont été préservées de toute atteinte, le feu
s'étant concentré dans la partie inférieure, qui
en est distante d'un quart de mille.
La Gazette du Grand-Duché de Hesse rap
porte dè son côté une autre nouvelle encore
plus désastreuse
Dftrmstadt, 30 juin.
Un grand incendie qui a éclaté le 283
heures de l'après-diner Steinbach sur la route
de Giessen Licha porté la dévastation dans
ce village 23 maisons 50 granges sans
compter les petits bâtiments accessoires sont
devenus la-proie des flammes. Plusieurs enfants
n'ont plus reparu.
Les journaux anglais du 2 juillet annon
cent que la peine de mort, prononcée contre
John Francis, est commuée en celle de la dé
portation vie dans la colonie anglaise de Tas-
manie, le séjour le plus rigoureux de tous ceux
affectés aux déportés dans la Nouvelle-Galles
du sud.
-On écrit de Francfort, 28 juin
11 paraît que notre compatriote. M. Vogner
est réellement parvenu produire une force
éleclro-magnétiquequi correspond celle de 100
chevaux. Il appliquerait maintenant ses recher
ches soumettre tellement celte force immense
la volonté de l homme qu'on pût l'appliquer
et la diriger comme on l'entendrait.
M. Vanden Hecke-Dellafaille, membre delà
dépulation permanentedu conseil de la Flandre-
orientale, vient d être nommé chevalier de l'or
dre Léopold.
Une commission mixte vient d'être insti
tuée en Belgique et en France pour examiner les
modifications de détail que louverture des che
mins de fer vers Lille et Valenciennes va néces
siter dans la surveillance des marchandises et
des voyageurs. Dans cette commission on cite
pour la Belgique, M. Masui, M. de Muelenaere,
M. Liedts, et pour la France le préfet du dé
partement du Nord et M. Ferrier,employé su
périeur des douanes.
L'ouverture du chemin de fer jusqu'à Valen
ciennes est, dit-on, ajournée jusqu'en septem-
bre. v.
Les nouvelles de Londres du 29 juin, an
noncent un accident arrivé au marquis et la
marquise de Waterford. Les chevaux de leur
voiture s'étant emportés, la marquise s'est jetée
du carosse et a eu la tête fortement contusion
née. La voiture a été renversée et le marquis a
eu plusieurs côtes et le bras démis.
11 est question Constantinople (14juin,)
du retour aux affaires du vieux Chosrew-Pacha,
mais Reschid resterait ministre des affaires étran
gères et les vues de réforme continueraient
prévaloir dans le divan.
Hanovre 1er juillet. Une mesure que le
cabinet vient d'adopter contre un membre de
la seconde chambre, est en ce moment l'objet
de bien des commentaires. Le cabinet a fait di
riger par notre chancellerie de justice une in
struction criminelle contre le député Brensing,
négociant Osnabrack parce que dans quel
ques uns de ses discours (qu'on chercherait
vaiuementdans la Gazette de Hanovreil n'a pas
parlé de messieurs les ministres avec tout le res
pect convenable, et les aurait même, dit-on
accusés de manquer de conscience. On attend
avec une vive impatience l'issue et les conséquen
ces de celte mesure. Gazette de Culuyne.)
Le dissentimentqui existe entre sir Robert
Peel et lord Stanley a pour cause la loi des cé
réales. Le premier voulait apporter des chan
gements plus profondsà la législation existante,
et il était soutenu par les lords Ripon et
Wharncliffe, mais sir James Graham et lord Stan
ley n'ont pas voulu entrer dans ses vues. Ce
pendant on semble s'apercevoir de l'insuffisance
des changements apportés la législation, car
dans la dernière séance de la chambre des com
munes, où l'on s'est exclusivement occupé delà
détresse des classes ouvrières, plusieurs orateurs
ont émis l'opinion qu'il fallait le rappel complet
des anciennes lois des céréales.
Le prince Ernest deSaxc-Cobourg. neveu
du roi dès Belges, a traversé hier la station de
Bruges se dirigeant par un eonvoi spécial sur
Ostende où il est arrivé 2 heures.
Le prince se rend en Angleterre ayee sa jeune
épouse la grande duchesse de Badeoù il va
voir son frère le prince Albert.
LL. AA. sont descendues Ostende chez
M. Yalcke-Deknuyt consul des Pays-Bas et
doivent y attendre LL. MM. Belges, dont l'ar
rivée est annoncée pour cet après-midi.
L'auteur d'un livre récent sur les Cente
naires M. Lejoncourta dédié son livre au
doyen des Français, M. Noël de Quersonnières,
ancien commissaire de guerre; cet étonnant
vieillard est né Valenciennes, en 1728", il
habite Paris, il n'a ni infirmités, ni incommo
dités; il fait quatre repas par jour, il se rase
lui-mêmelit et écrit sans lunettes il chante
fort agréablement, il dort au mieux il cultive
encore la poésie avec succès. Sa conversation
pétille d'esprit c'est un feu roulant d'anecdotes.
M. Lejoncourt ajoute qu'à 90 ans, M. de
Quersonnières a épousé une jeune anglaise de
16 ans morte en couches en lui donnant un
filset qu'il raconte que sa grand'mère est
morte 123 ans, des suites d'un faux pas. Je
vous invite. dit-il souvent, mes funérailles,
pour le siècle prochain.
t Pendant que le produit des mines d'or du
Brésil et de l'Amérique baisse de jour en jour,
celui des mines de la Sibérie s'accroît, au con
traire considérablement. En 1829, il était
encore nul en 1840, il a été de 3,300 kilo
grammes d'or, et on compte qu'en 1841il a
été de plus de 5,000 kilog.ayant une valeur
de 16,000,000 .de francs. Gazette de Cologne.)
EXTÉRIEUR.
La Presse avait attaqué la politique de la Ga
zette de Franceet ses théories sur le serment
prêter par les électeurs. Le nom de M. de
Genoude s'étant trouvé plusieurs fois cité dans
ses articles, cet écrivain a cru pouvoir sommer
la Presseen vertu de la loi, d'insérer une ré
ponse dans laquelle il avait bien»moins songé
se défendre qu'à faire connaître aux lecteurs de
la Presse son programme politique. La Presse
n'a pas voulu se laisser prendre ce piège; elle
a donc refusé l'insertion de la lettre du prêtre-
journaliste. M. de Genoude l'avait citée devant
le tribunal pour l'audience de ce jourmais
hier il a fait signifier son désistement, Ainsi la
Presse obtient gain de cause sans avoir plaidé.
Celte reculade ne fait pas honneur la Gazette
de France.
Il paraît certain maintenant qu'il n'a pas
été question du retour de M. Bugeauden France,
pour les élections, sa femme est arrivée seule,
et M. Bugeaud est resté en Afrique.
Quelques journaux annoncent qu'il va être
promu au grade de maréchal de France. La
nouvelle mérite confirmation.
Nous lisons dans le Progrès de Rennes
Il y a quelques moisun navire de com
merce français rencontra, presque en sortantde
Gorée, un croiseur anglais, qui aussitôt le hêla
et se mit en devoir de le visiter. Force était d'o
béir. Mais l'anglais avait compté sans un navire
de guerre français qui se trouvait en vue; ce
n'était, la vérité, qu'un cutter de 10 canons
et la goëlelte anglaise en portait 18. Le com
mandant du cutter, voyant de quoi il s'agissait,
força de voiles, vint bravement se placer entre
les deux bâtiments, et déclara qu'il ne souffri
rait pas que, en sa présence, un navire de sa
nation fût visité par un étranger; que, seul, il
avait droit de faire cette visite, et que seul il la
ferait.
Dans celte intention, il mit une embarca
tion la mer, sous le commandement d'un of
ficier. L'anglais en fit autant de son côté il
prétendit qu'ayant le premier aperçu le navire