GRAMMAIRE FRANÇAISE ADJUDICATION NOUVELLES DIVERSES. t FRANCE. M. le général de Liem, ministre de la guerre, est indisposé depuis quelques jours. Les conseils provinciaux de la Flandre-occi dentale et de la Flandre-orientale ontclos leur session mardi 19 de ce mois. On écrit de Paris Il paraît certain que le gouvernement fran çais a été obligé de renoncer une grande partie, des concessions qu'il avait demandé la Belgi que, pour permettre l'entrée des lins belges en France avec le même droit. Cependant les avantages que la France doit obtenir si les chambres belges votent les articles du traitéconvenu entre la Franceetla Belgique, sont assez importants. Les dispositions consen ties par la Belgique en faveur de l'industrie française ne se bornent pas réduire d'un quart les droits de consommation intérieure sur nos vins, et atténuer les droits de douane sur ces mêmes produits, permettre l'importation des sels français en Belgique aux mêmes conditions que les sels anglais, assimiler sur les fleuves et les canaux belges les bateaux nationaux. Une réduction d'un quart est convenue en sus sur les droits qui atteignent nos soieries. L'administration française a eu soin d'insérer dans le traité un article portant qu'au cas où sous un prétexte quelconque et par l'ordre de quelque autorité que ce fut, un accroissement des droits sur les vins aurait lieu la France deviendrait libre de dénoncer le traité. Journal de Bruges Un journal annonce que la maison où est mort le duc d'Orléans a étéachetée 110,000fr. parla liste civile. Nous ajouterons qu'une somme de 4,000 fr. a été accordée au sieur Lecordier qui tenait la maison d'épicerie où le prince a été transporté, titre d'indemnité pour la fer meture de sa boutique. Tous les journaux annoncent qu'un acci dent est arrivé il y a trois jours, une calèche attelée de deux chevaux l'endroit même où le duc d'Orléans a trouvé la mort. Nous apprenons que l'une des personnes qui se trouvaientdans cette voiture était un aide de camp du maréchal Soult. On a trouvé dans les papiers de M. le duc d'Orléans cette indication précise si je meurs par accidentje désire qui on m enterre sans pompe. Pour se conformer celle intention Louis-Philippe voulait que les obsèques fussent célébrées Neuilly d où le corps aurait été transporté directement Dreux dans les ca veaux destinés la sépulture de la famille d'Orléans. Mais les ministres ont représenté que le prince étant considéré comme l'héritier du trône, il était impossible de ne pas donner une grande pompe ses obsèques. Louis-Philippe s'est rendu leur avis, exprimé avec instance. Lit dans le Courrier de la Côte-d'Or du ÏM juillet Un crime horrible a été commis dans la nuit du 9 au 10, dans la petite commune de Cre- zancey, six kilomètres environ de Gray. Mme D... avait demandé depuis quelque temps une séparation de biens Contre son mari. M. D..., qui se trouvait le samedi Gray pour les élections, se rendit vers le soir Crezancey, où il espérait trouver sa femme chez sa sœur, Mme R... et où il comptait s'entendre avec elle relati vement ce procès. Il faut remarquer qu'un des domestiques de Mme R... lui avait dit dans la journée que sa femme se trouvait en effet chez Mme R... Arrivé dans une petite ruelle fort obscure qui longe le jardin de sa belle-sœur, il fut assailli par deux hommes qui lui portèrent plusieurs coups de couteau, le traînèrent immédiatement dans le jardin, dont une petite porte s'ouvrait sur la ruelle, et le précipitèrent dans un vivier. Ranimé par la fraîcheur de l'eau, M. D... se re leva et prononça quelques paroles qui furent entendues par les assassins, Aussitôt ils lui assénèrent deux coups de bâton dont l'un lui rompit le bras en trois endroits, et I autre lui brisa le crâne. Le malheureux D.. tomba alors pour ne plus se relever. Cette scène horrible avait eu pour témoins deux hommes qui. se trouvaient en dehors du jardin, mais qui, par suite de l'obscurité dè la nuit, n'avaient pu entendre que le. bruit de la lutte et la chute du corps dansj'eau. Cependant quelques personnes furent prévenues et le crime fat bientôt découvert; la gendarmerie fit une descente dans la maison de Mine R..., et découvrit dans la chambre de ses domestiques deux couteaux ensanglantés, des pistolets char gés et des bâtons, et, dans le jardin, une bou teille au fond de laquelle se trouvaient encore quelques gouttes d'eau-de-vie. Dans la ruelle, des traces de sang se faisaient remarquer en face de la petite porte du jardin. Mrae R.. et ses deux domestiques ont été ar rêtés et mis au secret dans la prison de Gray. Mme D..., qu'on avait dit son mari être Cre zancey, se trouvait Besançon au moment du crime. On se perd en conjectures sur les motifs de ce crime affreux qui a produit une grande sen sation Gray où la famille de Mrae R... tient un certain rang, et où M. D... était généralement connu et estimé. Dans la conviction que l'affreux malheur qui vient de frapper la France entière, se fera rechercher avec empressement tous les détails relatifs la personne du duc d'Orléans, nous nous hâtons d'annoncer au public, qu'il vient de paraître chez Jean De Mat, Bruxelles, une brochure intitulée La Vie et la Mort du Prince Royalduc d'Orléans. Elle ne porte pas le nom de l'auteur il se serait fait connaître s'il n'eût été arrêté dans cette manifestation par des sen timents de convenance faciles comprendre pour ceux qui connaissaient la place élevée qu'il occupait près du Prince. [Globe.) Dans son audience de vendredila cour d'appel de Bruxelles a entendu les plaidoiries de Me Vervoort, dans l'affaire de P.-J. Hendrickx, curé de Corbeek-Loo. Le défenseur de l'appe lant, se fondant sur la déposition des témoins décharge a prétendu que les faits constatés devant le premier juge n'existaient réellement pas, et il a soutenu que, dans tous les cas, en admettant même les faits de la préventionles injures n'avaient pas été proférées contre des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions. Quant aux coupsl'avocat a soutenu qu'il n'y avait eu qu'un geste un peu violent peut- être mais qui n'avait aucun des caractères de gravité dont parle le jugement de première in stance. De son côté. M. Graaf, substitut du procureur-générala déclaré que les faits con statés en première instanceétaient restés debout en appelles dépositions plus ou moins vagues des témoins décharge ne pouvant détruire les témoignages si positifs du bourgmestredu garde-champêtre et du gendarme. 11 a du reste admis des circonstances atténuantes quant aux coups portés par le prévenu au bourgmestre et il s'est rapporté la sagesse de la cour pour l'évaluation de la peine. La cour a réduit 15 jours d'emprisonnement la peine de 8 mois prononcée par le tribunal de Bruxelles, contre M. P.-J. Hendrickx, curé Corbeek-Loo, du chef d'injure» et de mauvais traitements sur la personne de M. le bourgmestre de cette commune. La cour s'est occupée de l'appel interjeté par Van den Plas. ci-devant clerc Corbeek-Loo, et condamné six semaines de prison, par le tribunal correctionnel de Lou- vain pour avoir troublé par ses chants le ser vice divin. On se rappelle que ce clerc avait été révoqué de ses fonctions par l'autorité ecclésias tique et la fabrique de l'église, et maintenu par l'autorité administrative. Inde irai. M® Verhae- gen assiste l'appelant comme défenseur. La cour a prononcé un arrêt d'acquittement en faveur de Van den Plas. EXTERIEUR. T Ainsi qu'on l'a dit, l'église Notré-Dame et son parvis sont encombrés d'ouvriers pour faire les préparatifs du convoi qui aura lieu le 3 août, 10 heures du malin, en présence de tous les grands corps constitués de l'État. Sur le parvis on dresse des mâts qui porteront d'immenses oriflammes crêpées en deuil. En avant de la porte du' milieu de la princi pale façade on élève un pavillon sous lequel sera déposé le cercueil son arrivée l'église. On tend de noir étoilé d'argent toutes les voûtes ogivjques des bas côtés de la nef. Les deux bras de la croisée de la-nef sont déjà occupés par deux grandes estrades destinées aux deux chambres. Le catafalque s'élèvera sur un riche dais pré cisément au centre de la croix. Dans toutes les galeries qui sont au-dessus des bas-côtés de la nef et du cœur on établit des amphithéâtres pour plus de 10,000 per sonnes. Tous les piliers seront tendus et décorés d'é- cussons portant les armes et le chiffre du Prince; plus de 200 lustres descendront de la grande voûte de la nef. Pour faire plus de place et dégager le coup d'œil on a enlevé la chaire prêcher et le banc d'œuvre. C'est M. l'archevêque entouré de ses sùf- fragants qui doit officier. Dans la rue Lafayette on construit un char funèbre qui sera décoré avec une grande pompe. On nous assure que le jour de l'ouverture des chambres ou laissera vide le siège placé la droite du roi et qui était ordinairement rempli par le duc d'Orléans. On ajoute que c'est le duc de Némours qui a déclaré qu'il désirait ne pas occuper la place de son malheureux frère pendant cette cérémonie. Le roi Louis-Philippe entrera dans sa 70° an née, le 6 octobre prochain. Le Journal des Débals repèle les bruits qui ont couru sur l'état de grossesse de Mm0 la duchesse d'Orléans. Au nombre des témoins de l'affreuse catastro phe du i3 juillet, se trouvait M. Ducel, fabricant de calorifères. 11 affirme un fait qui, au reste, est au jourd'hui bien constaté; c'est que Mgr. le duc d'Or léans n'a pa s sauté hors delà voiture. M. Ducel a vu ce malheureux prince tomber sur la tête. M. Ducel, qui est un vieillard repet et sanguin, a ressenti en ce moment un tel saisissement qu'il a éprouvé quelques atteintes d'apoplexie. La réélection de M. Sauzet comme président de la chambre paraît douteuse. La candidature deM. de Lamartine, qui l'an passé divisa le cabinet, paraît être adoptée cette année. -■* EN "VENTE CHEZ LEBREN-DEVIGNE, Libraire-Éditeur. n»29, rue des Cbamps Gaud, ET A YPRES, CHEZ LAMBIN, FILS, Imprimeur-Libraire ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES DU ROYAUME. 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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3