NOUVELLES DIVERSES. lions pour construction de roules dans le Lux embourg en compensation du chemin de fer décrété par la loi du 26 mai 1637 et auquel celte province a renoncé", et 1,500,000 fr. pour l'achèvement de l'entrepôt d'Anvers. CHAMBRE DES UEPRÉSEFFANTS: Séance du 16 août. Ordre du jourf Suite de la discussion du projet de loi sur l'instruction primaire. M. Devaux en présentant son article addi tionnel n'a voulu que tracer une limite précise entre les attributions du clergé dans l'école, et les droits du pouvoir. M. le ministre de Vintérieur croit que cet article additionnel résulte de l'esprit de la loi. Il y aurait abus si un inspecteur ecclésiastique, dan s un rapport, parlait de l'enseignement civil. Il craint les collisions qui pourraient avoir lieu entre l inspecteur civil et l'inspecteur ecclésias tique, M. Dechamps émet l'opinion que l'amende ment de lM. Devaux va plus loin que la section centrale n'a voulu aller elle-même. Il va sans dire que le clergé aura droitd'inlervention officieuse, dans des queslious mixtes, que je nommerai morales. M. Lebeau pense que si réellement le clergé n'avait droit que sur renseignement religieux, s il il avait pas encore celui de décider de la moralité des livres employés, il regarderait l'amendement comme inutile. M. le ministre de l'intérieur croit que l'amen dement de M. Devaux doit prendre place dans la discussion après l'art. 7. Il présente un nouvel amendement l'art. 7, dout voici la teneur Les livres destinés a l'enseignement primaire sont approuvés par la commission centrale, l'exception des livres destinés l'enseignement religieux, lesquels sont approuvés par les inspecteurs ecclésiastiques seuls. M. Dechamps demande des explications au ministre. Il prie M. le ministre de lui dire, si les délégués des cultes présents la commission centrale, auront voix délibérative. M. le ministre de l'intérieur croit ne pouvoir accorder voix délibérative aux délégués ecclé siastiques. Le clergé perdrait son droit d absten tion, car il devrait se soumettre la décision de la majorité, s'il prenait part active aux délibérations de la commission. M. Desmet veut accorder au clergé le droit de veto sur tous les livres. M. De Theux croit que le ministre doit pren dre la responsabilité de l'examen des livres de l'enseignement littéraire. M. Lebeau dit qu'il n'y aura aucun contrôle quant l'enseignement religieux, puisque le curé lui-même donnera cette instruction. Il ne peut admettre qu'une réunion d'hommes experts ne sachent ce que c'est que la morale Il demande quelques changements ce M. le ministre se croit parfaitementeorripélent pourfaire des observations au clergé concernant l'enseignement du fameux chapitre de la dîme. Il rédigé ainsi l'amendement présenté par lui Les livres destinés renseignement primaire seront examinés par la commission centrale et approuvés par le ministre de l'intérieur. M. Royier ne peut admettre que le pouvoir civil et la morale n'ont rien de commun. Le pouvoir civil n'est pas incapable dès qu il s'agit de l'examen d'un livre religieux et moral. I ons savent qu'il y a des livres de morale approuvés par le clergé, que personne ne voudrait accepter pour son compte. On se plaint de suspicion de notre part, on rappelle le passé mais alors on Davait pas émis les prétentions qu'on élève d'année en année. Dans le prêtre, il y a deux hommes: le ministre du culte, nous le respectons, «t l'agent électoral dont nous ne voulons pas. M. Yerhaegen appuie les observations de MM. Lebeau et Royier et par conséquent rejette l'a mendement de la section centrale et celui du ministre de l'intérieur. Il croif que le;clergé prétend la censure de tous les livres sans exception employés dans •les écoles primaires et dès lors le pouvoirs reli gieux absorbera le pouvoir civil. De toutes les opinions émises parles orateurs de la majorité, il résulte clairementqu'il faut empècKer que dans Vinstruction littéraireon puisse contra rier le dogme ou la morale. Puisque le parti suspecte l'enseignement civil puisqu'on cite certains livres dont on fait emploi dans les écoles primaires, il lui sera permis de le suivre sur ce terrain. Il entre dans l'examen de quelques livres d'instruction du clergé. Il cite une histoire ec clésiastique imprimée Tournay. Il démontre que quelques ouvrages imprimés sous les aus pices du clergé, Contiennent des propositions abominables, et entre autres celle qid dit qu il est permis de punir de mort les hérétiques,'il demande si l'enseignement de principes aussi extravagants, est compatible avec la liberté des cultes. Il désire des garanties contre l'enseignement exclusif que le clergé veut s arroger.et propose l'amendement suivant -, %y Les livres sourpis par cet arjble l approbation dii clergé, seront en outre soumis Vapprobation de Linspecteur civil. M. le ministre proposé de nouveaux chan gements qui ont pour but de rendre le texte de la loi plus clair et plus précis. M. Devaux demande si .au nombre des êfèvçs des écoles communales, parmi lesquels au boijt de deux ans, les communes devront forcément choisir leurs instituteurs, il place ceux des écoles normales du clergé. JM. le ministre veut parler des élèves de toutes les écoles normales soumises au régimè de la présente loi. La séance est levée. Séance du 17. Le ministre des finances présente uii projet de loi. tendant autoriser le gouvernement contracter un emprunt de 33.300.000 fr. Ordre du jour, suite de la discussion du projet de loi sur l'instruction primaire, art. 7. M. De i\lérode émet l.opinion que l'absence d'un culte légal rend le pouvoir civil impropre former la jeunesse. La dîme ses yeux, a main tenant pour équivalent le traitement que le prêtre reçoit de l'état. M. Royier croit devoir dire la vérité un parti qui s'efforce trop évidemment d'intervenir dans la politique active et dans les élections. S'il y a eu des excès, il les blâme, mais il doit dire qu'alors qu'on se mêle d'élections, 011 doit courir toutes les chances qui peuvent se pré senter. M. D'Hoffsmidt veut donner une large part au clergé dans l'instruction de l'enfance. Sil s'agissait de l'instruction secondaire ou supé rieure. il comprendrait ce» craintes, il appuierait les restrictions que l'on veut imposera l'action du clergé. M Verhaegen pense que M. D'Hoffsmidt s'est trompé, en ôtant la loi qu'on discu te. toute importance politique. L'instruction est, de l'avis de l'orateur, un puissant levier. Le mettre entre les mains du clergé, c'est lui con fier un des attributs du gouvernement Il croit que l'action qu'on donne au clergé dans l'ensei gnement primaire, lui sera un puissantauxiliaire dans les élections. L'honorable orateur ne s'étonne point de ce que ses arguments soient restés sans réponse: quand il n'y a aucun moyen île répondre, il est commode de dire qu on ne répondra pas. L ho norable membre présente de nouvelles citations, tirées des livres approuvés par le clergé. Il dé montre qu'on fait l'éloge de l'inquisitionqu'on y attaque formellement la liberté de la presse qu'on y préconise la mainmorte et qu'on re vendique pour le clergé letat civil descitoyens. L'amendement qu'il a eu l'honneur de pré senter hier n'a été attaqué que sous le rapport de la forme. On n'en a pas attaqué le fond, il reproduit son amendement, mais avec/un chan gement de rédactio^. M. Dumortier répond l'honorable M. Ver- bneyen et se permet l'impertinenço de l'injurier. Il lecompare au misérable rédacteur de certaine feuille imprimée Bruxelles avant "tff30 A ces mots de violentes rumeurs s'élèvent de toutes parts, dans la sa|le. Cette incartade de M. Du mortier pour ne point nous servir d'un autre mol, n'a étariné personne. Il y a longtemps, qu'on s'est aperçu qu'il se trouvait plus sa place parmi les capons du rivage de Tournay qu'à la chambre des représentants. M. Del fosse demande si c'est en injuriant les membres de la minorité qu on prétend arriver la conciliation. Elle est dans les paroles, mais non dans les actes. r M. Lebeau r entre dans la discussio n et de mande qu on formule ainsi le 2e de l'art. Tf,: Les livres dont il doit être fait usage dans les écoles primaires provinciales, seront désignés par le comité centrai et le chef dé division. M. le ministre s'oppose l'amendement de M: Lebeau. Il croit que sa 'proposition donne une plus grande extension l'autorité ecclésias tique et multiplie les cas d'abstentions. M. Dumortier ne veut pas que le gouverné- ment intervienne dans l'enseignement du dogme. Il sait qu'il existe dans quelques catéchismes, des prescriptions relatives la dîme, il désire plus que toulautre, qu'on les fasse disparaître. Il est - temps i dit-il, que les évêques saphent étr.e yde leur époque. .v'i v M. De Theux croit /puisqu'on a përfé de la dîme.-qu il n y a aucun inconvénient rappeler que le peuple doit des moyens d existence au clergé Si le clergé ne voit pas dans l'amende ment de M. Lebeau, une intervention du pouvoir dans la religion, je pense qu H l accueillera avec reconnaissance. M. Lebeau ne comprend pas l'inconvénient qui s'oppose l'adoption de son amendement. Il croit que si on n'y porte pas un esprit con ciliant. qu'on ne fera rien de bon ni de durable. M. le ministre dit qu'il ne se trouve en op position avec l'amendement de I honorable préo- piiiant. qu cause d une différence de rédaction. M. De Theux désire que l'amendement de M. Lebeau soit adopté, mais il ne peut l'appuyer de son vote. Al. D'Huart appuie vivement l'amendement repoussé par M. De Theux. Il croit qu'il obvie la plus grande des difficultéscelle relative aux livres mixtes. M. Devaux voit que cet amendementsoulève de nombreuses objections après qu'on aiait d abor I paru lapprouver. On l'accepterait, dit- on mais on craint qu'il ne satisfasse les évê ques Il s'agit cependant des écoles de I autorité civile, où elle a le droit d'être maîtresse. L'a mendement du ministre est expliqué par chacun sa manière. Celui de M. Lebeau remet chacun dans son rôle. Les livres de religion et de mo rale devront être agréés par le pouvoir civil, de même que les livres<Je science, de grammaire, etc., devront être agréés et non approuvés par le clergé. La séance est levée. La chambre a adopté aujourd hui, 16 août, l'amendement de M. le ministre de l'intérieur, sur le choix des livres qui sont en usage dans les écoles primaires. Plusieurs articles ont été ensuite adoptés. Les journaux ont annoncé dernièrement qu'on avait volé 70,000 thalers un négociant de Berlin qui se rendait en Pologne. Voici com ment les choses se sont passées Un marchand de laine de Berlin était con venu avec un négociant juif, qu'ils achèteraient de compte demi en Pologne pour 70,000 tha lers de laineet il avait celle fin compté au juif la moitié de cette somme- Celui-ci partit

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3