NOUVELLES DIVERSES. pour le département des. travaux publics} 4° au crédit supplémentaire pour la chambre des repré sentais 5° au crédit pour les anciens employés des ambulances; .6" la prohibition des pommes de terre la sortie; la cinquième, les projets relatifs i° l'augmentation du personnel des tribunaux de de Tournai et de Charleroi et de la cour d'appel de Bruxelles; 2° l'érection et la délimitation de di verses communes. Voici la formation de ces com missions ire commission.MM. le baron Dellafaille, le baron de Stassart,, Dumon-Durnorlier, le baron de Macar et le cornue de Baillet. 2e commission. M M. Engler, comte VilainXIlII, vicomte DesmanqJ. de Biesme, d'Hoop et Van Muyssen. 3e commission. &ÎM. le comte Du val de Beau- lieu, chevalier de Woulers deBouchout, de Rouillé,^, de Ridder et BonnéMqes. 4° commission. MM. le marquis de Rodes comte d'Andelot, vicomte de Rouvroy, de Haussy, et baron Baré de Comogne. 5" commission. MM. d'Ahére'e, baron d'Hoog- vorst, baron de ISevele, chevalier Henderycki et Cassiers. La séance a été renvoyée demain 2 heures. v Séance du 1 5. U Le sénat s'est réuni aujourd'hui 2 iji heures, et a entendu plusieurs rapports: i° par M. Casaiers sur le projet de loi relatif la police maritime ,-»2° par M. le baron Baré de Comogtj£, sur le projet de loi tendant prohiber la sortie des pommes de terre; 3° par M. le marquis de Rodes, sur le projet de loi relatif l'exécution de la convention commerciale conclue avec la France; 4° par le mêiiierapporteur, sur le projet allouant la chambre des représenlans un crédit supplémentaire de 100,000 francs. Cds divers rapports seront imprimés et distribués, et la discussion en sera fixée ultérieurement. L'ordre du jour appelait la discussion générale du projet de loi relatif la grande et la petite voirie. M. le baron de Macar a déposé et développé un amendement qui se rattache l'article 10. Cet amen dement est ainsi conçu Les jugemens seront, dans tous les cas, suscep tibles d'appel, tant de la part des parties intéressées que du ministère public. Celui ci sera tenu, dans les quinze jours de la prononciation de tout jugement décidant qu'il n'y a pas lieu réparation de la con tra vent ion, d'en envoyer un exlraità l'administration de la commune où la contravention a été commise.» Une assez longue discussion s'est élevée sur cet amendement dont l'impression a été ensuite or donnée. .M. le comte Vilain XIIII a déposé aussi un amen dement tendant faire appliquer la loi non pas seulement aux portions agglomérées des communes de 2,000 habi'ans et au-dessus, mais toutes les communes de celle population. La discussion générale est close. Le sénat après avoir voté Si projets de naturali sation ordinaire, a renvoyé la séance demain 2 heures. Séance du 16. Le sénat s'est réuni aujourd'hui 2 heures 171, et a d'abord entendu plusieurs rapports: i° par M. Dupont d'Alierée; sur les projets de loi relatifs des séparations de commîmes et sur le projet relatif au personnel de la cour d'appel de Bruxelles et des tribunaux de Tournay et de Charleroi 20 par M. de Haussysur le crédit supplémentaire de francs 209,629 73 c. pour le département des travaux publics, et 3" par M. le comte d'Andelot, sur le projet de loi allouant un crédit de 10,000 fr. poul ies anciens employés des ambulances. Le sénat s'est ensuite occupé du projet de loi relatif la police de la grande et de la petite voirie. Un amendement de M. le comte Duval de Beaulieu, qui tendait rendre la loi applicableaux villes et aux agglomérations d'au moins cent maisons dans toutes les Communes rurales, a été rejeté par 19 voix contre 11. L'art, 1" a été adopté sans amendement par 17 voix contre i3. En conséquence la loi ne sera applicable qu'aux villeset aux portions agglomérées des communes rurales de 2,000 habitans et au- dessus. Les articles 2 8 ont été ensuite adoptés, et le resté de la-discussion renvoyé demain midi. Séance du 17. La discussion des articles du projet de loi sur la, police de la grande et petite voirie est reprise. Les' l"*"''' *'1--"* ï-'-I--4—rrivè de. articles un huit inclus, Sont adoptés. Ou esfarr U'art. 9- V V. Le débat s'ouvre sur l'am'éndèmèntde M» Macar. H tend ouvrir la voiède l'appèj aux'cbn- clatnnations prononcées pour ihfractipns' aux dispo sitions de la loi. _.M. ta ministre de l'ijitériçpr s'y oppose,- mais AI.'de Macar soutient son amendement'et.prouvj qpe-sans celte disposition, là loi est dépourvue 'dey sanction, M. de Haussy ne veqt' pas accorder un pou voir aussi exhorbilant aux tribunaux de simple police, sans ouvrir aux intéressés la voie de l'appel. M. Desmanet de Biesme propose.de renvoyer les divers amendements la commission. Celte motion est appuyéé par M. Duval. L'assernblée décide que la discussion sera continuée et que l'amendement de.M. de Haussy formera le dernier article du projet. M. Duval propose un amendement qui'përmettrait auxtribunaux d'ordonner l'exécution des conditions imposées par l'autorisation. Il est adopté. Les articles 11,12, 13, 14 sont adoptés. L'amen dement de M. de Haussy qui forme l'art. i5,est adopté. Le second vole aura lieu lundi prochain. La discussion générale est ouverte sur le projet de loi concernant la police maritime et celui prohibant la sortie des pommes de terre. Personne 11e demande la parole l'examen des articles est renvoyé une prochaine séance. On est arrivé la discussion du projet de loi arrê tant les mesures d'exécution, que la convention commerciale avec la France a rendues inévitables. M. Bonné-Maes blâme hautement les concessions faites sans compensation aucune, par l'arrêté du 28 août.La France, dit l'orateur, pourrait un jour nous faire repentir de celte conduite. M. Cassiers blâme son tour le système de con cession gratuitequi a fait son temps, et passant en revue les paroles et les actes des hommes d'affaires depuis qu'ils sont au pouvoir, fait ressortir les nom breux contrastes qui existent entre leurs promesses et leurs actes. 11 volera contre le projet. M. Desmanet ne parlera de l'arrêté du 28 août qu'avec réserve il est des limiLes qu'il 11e faut pas dépasser, et que lui, sén'ateur, 11e franchira pas. Seu lement il- dira que l'airêté ne lui paraît pas très- constituiîonnel. Le ministère des affaires étrangères a manqué de franchise quand le traité commercial a été discuté la chambre: il aurait dû dès lors dire qqe son intention était d'accorder ces faveurs l'Allemagne. Je ferai surtout observer, continue l'orateur, l'absence do représentants belges dansdeux postes diplomatiques importants. Et cependant les fonds demandés, ont été votés, ils sont votés chaque année et je ne sache pas que l'année écoulée, on vienne nous dire: ces fonds mis notre disposition, nous ne'les avons pas dépensés, quoique le poste Soit resté Vacant. Les al locations ressemblent assez ces feuilles d'automne que le vent finit toujours par.emporter. - L'orateur signale l'absence de ministres plénipo tentiaires Paris et Francfort. M. le ministre de l'intérieur. Il,y a pour cela un choix fa ire, et ce choix est très-difficile. Lés nota bilités du pays qui pourraient remplir ces fonctions - sont extrêmement rares et se déplacent très-difficile-' ment. M. Desmanet de Biesme. Le choix est difficile., parce qu'on cherche les hommes où on ne devrait - pas les chercher. Il ne faut pas les chercher parmi les Tu'rcafets de l'époque, mais parmi ceux qui réu- hissent les capacités des qualités Solides.' M. le ministre des affaires étrangères déclare qu'il S sera pourvu, incessamment aux postes-de-ministre plénipotentiaire Paris ét Francfort. .-^v Le sénat, après avoir entendu MM. de Rouillé, le 'comte de Bailletlé baron de Stassart, Dumon-Dtir- ^noi'lier et le marquis de Rodes et les explications "'données sur la convention par MAI. les ministres de l'inférieur et des affaires étrangères, clôt là discussion générale. La séance est levée 5 heures. Lundi deux heures séance publique. Calvados. La ville de Cohdé-sti'r-Noireair,- où est né l'amiral DunfOnt d'Urvillè, s'occupe du projet d'ériger un monument'à-cette vi&rmé du déplorable événement.du 8 mai.' On écrit de la Moravie, 6 septembre, la Gazette de Breslau Je m'empresse de vous communiquer une nouvelle qui bien qu'elle ne répose que siirTin bruit plus ou moins grave, n'en est-^tîs moins digne d'attention cause de son Importance pour toute l'Allemagne. Il s'agit enœrg de l'ac cession prochaine de l'Autriche au\g£ollverein L'empereur s'est dit-on, personnellehaent pro noncé en faveur de cette accession,-et le prince de Mellernich aurait déclaré qu'elle est néces saire pour l'unité et la force.de l'Allemagne. On écrit de Liège Le prince Alexandre de AViasemskoy, avait perdu en passant par notre ville, il y a quelques jours, une lettre de crédit de 110,000 francs du banquier Steiglitz de S' Pétersbourg. On nous assure que cette lettre vient d'être retrouvée et renvoyée son propriétaire, qui se trouve en ce moment Francfort, et qui recevra sans doute avec une vive satisfaction cette bonne nouvelle. Tout coup un sombre nuage couvrit la voûte du ciel, et les ob jets disparurent dans une profonde obscurité. C'était ce que nous at tendions. Le lieutenant s'avança seul, et frappa, mais on ne fit aucune réponse. Il frappa de nouveau même silence. 11 ébranla violem ment la porte elle était barricadée, solidement fermée. Enfans, entourez la maison, s'écria le lieutenant. Tous nos hommes se rapprochèrent, et on prépara les armes. Patty, cria-t-il de nouveau, Pat-Doolan, ouvrez vite, mou gar çon, ou bien nous enfonçons la porte. Pas de réponse. Allons, mes amis, la besogne, puisque ces coquins-là sont sourds. Nous apercevions la lumière travers les jointures de la porte. Déjà le bâton d'un de nos hommes, dont nous nous étions servi comme d'un levier, commençait la soulever sur ses gonds, lorsque la voix tremblottanle d'un vieillard se fit entendre. Que signifie tout ce tapage? que Voulez-vous disait la voix dans un langage anglo-irlandais. Est-ce vous, Ion Erie? "Vous savez donc que la pauvre Calhérine est défunte, que vous venez pour la veiller, comme c'est l'usage? Avez vous du wishy Ion Erie Vous savez qu'il faut du wisky pour la veillée. Où est Pat-Doolan? demanda le lieutenant. Il est allé la ville faire la provision d'eau-de-vie pour la veil lée quand les commères seront arrivées, et il doit les ramener, nous commencerons la cérémonie. Le petit vieillard avait ouvert; nous entrâmes alors, sans faire beaucoup d attention tout son bavardage. Pas une âme dans l'intérieur de cette hutte misérable nul appa rence d êtres animés, si ce n'est ce vieillard rabougri qui venait de nous ouvrir. Au milieu et sur deux trétaux reposait un cercueil ou vert, dans lequel on apercevait le corps d'une vieille femme. Son visage ridé était découvert, selon l'antique coutume des gens de la campagDe; une assiette remplie de sel était posée sur sa poi trine; ses maius étaient croisées comme si elle eût été en prières, et le linceul dans lequel on l'avait ensevelie, d'une beauté et d'une fi nesse peu communes, contrastait singulièrement avec l'apparence misérable du logis. Une mauvaise lampe en fer, remplie d'une huile âcre et rancie, suspendue la voûte, jetait une lumière incertaine et obscure sur les objets; et la flamme jaunâtre, fumeuse, agitée par le vent qui sifflait travers les jointures des portes ou des fenêtres, répandait des om bres fantastiques sur les joues creuses, le visage amaigri et les rides de la vieille, et leur donnait un air de vie qui les rendait encore plus hideux. A la tête du cercueil on remarquait un léger enfoncement comme celui que formerait une porte, mais que l'obscurité nous empêchait de bien voir. Les tréteaux et le cercueil, placés tout contre cette porte, de manière uc laisser aucun passage de ce côté, avaient été mis là dessein. Qu'y a-t-il dans celte chambre, brave homme? Ah Votre Honneur, je ne me mêle pas des voisins. Eb bien! permettez que nous reculions un peu ce cercueil, et nous nous chargerons, nous, de pénétrer dans la chambre. Votre Honneur fera ce qu'il lui plaira mais je ne présume pas que Votre Honneur veuille se mettre mal avec la justice en violant un domicile. C'est bien, c'est bien, mon brave. Allons, dépêchonsmes amis. A cet ordre, deux vigoureux matelots soulevèrent le cercueil et le déplacèrent avec peine. La vieille carcasse est diablement lourde, dit un des deux hom mes qui l'avaient portée. Je veux être pendu si elle n'a pas avalé cent livres de plomb pour le moins, s'écria l'autre. Nous entrâmes alors, et le lieutenant, le pistolet au poing, s'avança seul au milieu de cette chambre obscure. Mes braves, dit-il en s'adressaut aux déserteurs, que l'obscurité nous empêchait de voir, mes braves, nous savons que vous êtes ici; rendez-vous; la résistance serait inutile; la maison est cernée; nous sommes en force, prenez votre parti de bonne grâce, c'est ce que, vous avez de mieux faire. On ne répondit rien celte vigoureuse sommation mais nous en tendions des chucbotemcns et des paroles animées prononcées voix basse. [La suite au prochain A°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3