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d'avoir l'air de craindre la critique une admi
nistration ce nous semble, devrait chercher
s'entourer de la plus grande masse de lumières
possible écouter les opinions les plus diver
gentes car du choc des opinions jaillit la
lumière.
Nous engageons l'autorité communale faire
connaître ses projets. C'est le meilleur moyen
de faire cesser bien des craintes et d'éviter des
fautes irréparablesdont toute la responsa
bilité pèserait sur ceux qui les auraient seuls
commises.
M. le ministre de l'intérieur vient de décider
que, par suite de la disposition qui a été insérée
dans la loi du 30 juin 1842, en remplacement
du N° 4 de l'article 90 de la loi communale, par
laquelle le bourgmestre est charge de l'exécution
des lois et réglemens de policeon ne doit pas
considérer comme rapportées et leur objet
placé dans les attributions du bourgmestre seul,
les dispositions desNus 7, 8 et 12 de larticleilO
et l'article 93, 96 et 97 de la loi communale,
que par suite au bourgmestre seul n'est pas con-'
fiée la surveillance des chemins vicinaux et des
cours d'eau, non plus que la police spéciale des
spectacles mais qu'à ce fonctionnaire compète
le droit de veiller l'exécalion des conditions;
des concessions et autorisations accordées soit
par suite de l'arrêté royal du 31 janvier 1842,
relatif aux fabriques incommodes, insalubres
ou dangereuses, soit en 'vertu du règlement gé
néral du 24 novembre 1829 sur les moyens pu
blics de'transport par terre.
Dans la séance du sénat du 21 de ce mois
M. le comte Puval a présenté le rapport delà
commission chargée de l'examen du projet de
loi qui autorise le gouvernement conclure
une convention avec la ville de Bruxelles pour
régulariser sa situation financière.
L'honorable rapporteur a dit que la commis
sion ne s'est pas trouvée unanime pour prendre
des conclusions, et qu'il a fallu procéder par
questions, ainsi posées
i° Question. Est-il convenable que l'état vienne
au secours de la ville de Bruxelles? Résolue affir
mativement par 3 voix, les deux autres membres
s'étant abstenus.
2" QtCestion. Y a-t-il lieu d'approuver la conven
tion di&p novembre, avec les modifications que la
chambre 'y a introduites Même solution que
plus haut.
On écrit de Dixmude Le 19 courantle
cadavre en putréfaction d'un enfant nouveau-
né, du sexe masculin, a été trouvé, cousu dans
du lingele long du chemin de traverse de
Dixmude, sis S'-André.
Le sieur Delprêtre, domicilié Gand
vient de proposer au gouvernement de lui
acheter un secret qu'il prétend avoir trouvé
pour guérir la pneumonie épizootique qui afflige
le bétail du payset qui sévit particulièrement
dans les Flandres. Par ordre du ministre, deux
professeurs de l'école vétérinaire sont partis
hier pour Loo-Christi et Oost-Ackerl'effet
de constater les cas de guérison opérée par
l'emploi du remède en question. [Globe.)
On écrit de Warnêlon Le nommé Gaspart
Delcourtâgé de 12 ans, fils d'un meunier
Warnêlon a reçu le 19 courantvers les dix
heures de relevée, un coup de volant du moulin,
qui lui a fendu la tête.
On lit dans XÉcho tournaisien
Un fait qui prouv« jusqu'à quel point la mé
chanceté est poussée chez certains hommes,
vient de se passer au faubourg St-Martin près
notre ville
Un cultivateur dont le nom nous est échappé,
s'était renduil y a quelques jourssur son
champ pour y faucher de la luzerne. 11:allait se
mettfç la besogne lorsqu'il, s'aperçut que les
plantes étaient recouvertes"aj'.ùde certaine cou
leur, verdâtre, ce qui fit naître des soupçons. Il
sémpressa de faire Venir'Ufi élève en médecine,-
xte ses amis, qui déclara "que le champ avait été
arrpsé d e^u datjs laqûelle on avait fait dissoudre
une assez.foçle portion de vert-de-gris, dans
l'espoir, sans doute, de faire crever les bestiaux
<jui, se seraient nourris de celte luzerne et de
tirer ;ainsi une basse vengeance de leur proprié-s
taire.
Le garde-çhâmpêtre du faubourg de S'-Martin
a dressé procès-verbal de ce fait, qui noqs a été
conté par une personne même d'être bien
informée.
Nous espérons que la justice fera son devoir
pour découvrir les coupables.
On nous assure que M. le ministre de la
guerre faisant droit aux réclamations qui lui
ont été adressées par le conseil communal de
Charleroia décidé qu'un deuxième escadron
du 2e chasseurs cheval viendrait en garnison
dans nos murs. [Mémorial de la Sambre.)
Nous lisons dans une gazette de Rome la
double nouvelle suivante: Le vicariat a dé
fendu la musique instrumentale dans la célé
bration des offices dans nos églises et si
l'avenir, sur la demande qui en serait faite, on
accordait exceptionnéllement l'autorisation de
l'admettre, plusieurs instrumens en seraient
formellement exclus. On attend la prochaine
publication d'une ordonnance quil'effet
d'assurer l'observation plus parfaite des diman
ches, statue qu'aucun théâtre ne pourra être
ouvert ce jour-là.
On sait que Rome commande partout; aussi
la première mesure a-t-elle déjà été exécutée en
Belgique. Il en sera encore de même de la
seconde et l'église va renouveler pour le spec
tacle ce qu'elle a fait dernièrement pour la
Franche-Maçonnerie. L'appétit, comme on dit,
l'vient en mangeant
On écrit de Courtrai, 20 septembre
La malveillance ne cesse de poser clandesti
nement de grosses pierres sur les rails du che
min de fer, dans,le but évident de causer un
sinistre au convoi qui transporte des sables de
Waereghem Mouscron. Hier la nuit, le garde
du poste de Marke, après avoir achevé la beso
gne de pure précaution prescrite l'occasion de
ces tentatives réitérées, et qui consiste faire
glisser sur les rails une machine destinée en
écarter les >àbst»êles, remarqua que le convoi
était en retard, et il recommença son opération.
Bieqjui en-ppit, car dans l'intervalle deux énor
mes grés .avaient été apportés sur les rails l'ex
trémité de son parcours, et peine en eût-il
débarrassé Ia"Voie que-le passage du convoi eut
Heu. Les individus arrêtés domine prévenus
d'avoir causé le premier désastre, avaient été
mis"en liberté depuis plusieurs jours.
SÉNAT.
- Séance du 19 septembre
Le sénat s'est réunt aujourd'hui trois heures.
M. le baron Dellafaille a présenté le rapport de la
commission sur le projet de loi relatif l'enseigne
ment primaire. L'impression eu a été ordonnée.
La commission propose l'adoption du projet sans
aucune modification.
L^.sénat a ensuite adopté sans discussion impor
tante et l'unanimité sur les projets de loi suivans
i° Sur la police maritime; 20 sur la prohibition
des pommes de terre la sortie; 3° sur l'exécution
de la convention conclue avec la France; 4° sur le
crédit supplémentaire de 100,000 fr. pour la cham
bre des représentans.
Il a adopté par ?.5 voix contre i (M. de Ridder)
les deux projets de loi relalifs l'érection de la
commune d'Ombret et l'érection de la commune
de Sippenaeken, et l'unanimité le projet fixant les
limites des communes d'Esnum et d'Ongrée.
Il a également adopté par 10 voix contre 6 (MM.
le baron Dellafaille, baron de Pélichy, de Ridder,
comte de Mérode, baron de Stockem et baron de
Polesta de Waleffes) le projet relatif au personnel de
la cour d'appel de Bruxelles et des tribunaux de
Tournay et de Charleroi, et enfin il a voté l'unani
mité le projet ouvrant un crédit supplémentaire de
210,000 fr. au déparlement des travaux publics.
Demain le sénat s'occupera de la discussion géné
rale du projet de loi sur l'instruction primaire.
Séance du 20.
Le sénat s'est réuni aujourd'hui 1 heure iji. Il a
été donné lecture d'un message de M. le ministre de
l'intérieur annonçant qu'il sera célébré, le vendredi
23, 10 heures, en l'église de SS. Michel et Gudule,
un service funèbre en mémoire des citoyens qui ont
succombé pour la cause de l'indépendance nationale.
médiatement nous fîmes voile pour les Bermudes. Il y avait quatre
jours que nous croisions sans rien rencontrer, lorsqu'on signala une
Voile sous le vent. Nous lui donnâmes la chasse, et quelques heures
après nous l'abordâmes. C'était un bâtiment suédois, frété pour le
Havre. Après un examen minutieux, ne trouvant rien d'irrégulier
dans les papiers du navire, nous le relâchâmes. Il s'éloigna, et quel
ques instans après une de ses chaloupes nous apporta une petite caisse
remplie de pommes de New-York, que le capitaine américain of
frait au capitaine de la Torche
Voilà des pommes diablement lourdes, Tom, me dit Trinelle.
Je soupçonne fort qu'elles ont pris racine au Potosi.
Si le capitaine nous en donnait quelques-unes pour dessert.
Selon toute apparence, cette caisse contenait des lingots. Le capi
taine Deadye parut néanmoins plus mortifié que content de ce don j
niais le navire avait disparu.
Le lendemain, au point du jour, j'étais de quart.
Des brisans! des brisans! cria la vigie la tête du mât.
Des brisans! répéta le lieutenant Splinter avec l'accent de la
surprise, impossible! Vous perdez la tête, mon pauvre Jenkins!
Des brisans sous la proue! nous allons loucher! s'écria le maître
d'équipage.
Le lieutenant Splinter, tout en jurant Dieu et le diable que ces
deux hommes avaient la berlue, se précipita sur le gaillard, où je le
suivis. Là, nous vîmes de grosses lames blanches, écumeuses, tour
billonnantes, qui venaient frapper notre proue.
D où diable cela peut-il venir s'écria le lieutenant il n'y a pas
d écueils dans toute cette partie de l'Océan.
Cependant le bouillonnement de l'eau commençait s'étendre
d'une manière circulaire, et dans un diamètre de centtoises environ j
on eût dit que la mer était agitée par quelque convulsion intérieure.
La colline d'eau marchait devant nous, et se gonflait, mesure qu'elle
avançait, avec un bruit, un bouillonnement étrange. Peu peu elle
prit la forme d une immense colonne, qui s'éleva eu tourbillonnant
au-dessus de la montagne d'eau, sifflant, s'alongeant toujours, et tou
chant presque de sa tête aux nuages. C'était alors un spectacle ad
mirable et sublime. Les reflets du soleil avaient coloré ce long pilier
de cristal, et les couleurs de l'arc-en-ciel, quis'y réunissaient comme
dans un prisme, éclairaient le cône d'une vive lumière, tandis que
la base montrait comme un socle d'ébèue appuyé sur des flocons de
neige.
C'est une trombe une trombe s'écrièrent alors en même
temps officiers et matelots.
Le canon de l'avant est-il prêt?
Oui, capitaine.
Est-il chargé!
Oui, capitaine.
Lofez un peu.... Bien! Feu
Le boulet coupa la colonne par sa base elle trembla, chancela un
instant, puis tomba tout coup, semblable une immense avalan
che, et 1 Océan, quelques minutes après, ne laissait aucune trace de
ce phénomène extraordinaire.
Le lendemain, la brune, nous eûmes une vive alerte qui, heu
reusement, nous fit plus de peur que de mal. Le temps était bon;
le vaisseau marchait avec facilité la mer était libre. Tout coup une
forte odeur de poudre se fait sentir. Dans un bâtiment de guerre
il y a bien de quoi jeter la terreur dans toutes les âmes, car il y va de
la vie. On est menacé de faire une cabriole jusque dans les nuages,
rien que cela. - On appela le maître canonnier.
Que signifie cette odeur de poudre, M. Jenkins? dit le capitaine.
Le vieux canonnier restait silenoieux, mais tendait le nez vers la
cale, prenant une forte aspiration nous le vîmes tout coup changer
de couleur, et devenir aussi blanc qu'un linge. Aussitôt il se préci
pita dans la cale, et disparut. Nous nous élançâmes sa suite, et nous
vîmes ce quiavaitcausé nos alarmes les mousses s'amusaient faire
des fusées. Une bonne distribution de coups de garccttes, dont on
leur caressa la face la moins poétique, leur apprit qu'ils devaient être
plus circonspects l'avenir.
Quelques jours après, le vent s'éleva, le temps devint orageux, le
tonnerre commença gronder sourdement et, comme la tempête
augmentait de moment en moment, il fallut ferler les voiles de hu
nes. Un des matelots montés sur les vergues fut lancé la mer par
un coup de vent.
Jetez-lui une corde, s'écria le lieutenant
Ce n'était pas chose facile que de sauver ce malheureux le vais
seau marchait avec une rapidité telle que, lorsqu'on parvint enfin
lui lancer une corde, qu'il se passa aussitôt sous les aisselles, il fallut
dix hommes pour le tirer bord. Il fut hissé plus mort que vif; la
corde était entrée si piofondément dans les chairsque sa vie pen
dant plusieurs jours fut sérieusement en danger... C'est un beau mé
tier que celui de matelot!
{La suite au prochain ATp.)