JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
VICTOIRE GÉNÉRALE ET 'COMPLETE
2e Minée. N° 156.
JEUDI, 27 OCTOBRE 1842.
ÉLECTIONS COMMUNALES.
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IKTEBIEI'lt. YP1IES, 26 Octobre.
DU PARTI LIBÉRAL.
Te Deum laudamus!
Victoire!... Victoire aux noires!... Victoire
au parti libéral Victoire générale ..^Victoire
enfin et tous les échos de la ville d'Ypres,
repèlent le mot Victoire La joie brille sur
toutes les figures on se serre la main avec une
effusion difficile décrire, on se félicite avec
une sincérité au-dessus de toute expression.
L'allégresse est générale et partout, caria ba
taille qui s'est livrée hier était importante et dé
cisive.
Deux partis prétendaient se partager nôtre
villeon criait que le parti libéral n'était com
posé que d'exaltés, d'hommes cupides, bouffis
d'orgueil,(démolisseurs. On leurjeltait la face
de grossières injures, de stupides calomnies.
Mais le grand jour est venu. Les électeurs, re
présentants légitimes du peuple, ont lancé leur
verdict suprême et sans appel. La cause est
jugée, jugée en faveur du parti libéral Nous
pouvons répéter avec joie et orgueil la devise
de(nos preux ancêtres:
Amis, victoire est nostre!
On avait élevé conlre nous, le terrible rem
part du fractionnement, et ce rempart nous
l'avons emporté la bayonnelle! et sur ce
rempart nous avons planté notre drapeau en
répétant notre devise: Liberté et Progrès.
11 ne s'est pas agi hier d'une lutte d'homme
hommede candidat candidat, mais il y a
eu lutte d'influences, lutte de parti parti. 11
s'agissait de savoir, si les habitants de la ville
d'Vpres étaient animés d'un esprit progressif et
libéralou biensi les calomnies débitées
foison sur leur compte, n'étaient que de cou
pables médisances. 11 s'agissait de savoir, quelle
était la bannière de notre cité. Elle a été
plantée et le bois qui la supporte, ne tardera
pas prendre racines, et les étendre au loin.
La bataille était organisée de part et d'autre
nos chefs étaient fiers de leur mission une
bataille rangée a été livrée, nos adversaires ont
perdu leur Waterloo.
Gloire Dieu qui a protégé la bonne cause
Gloire aux chefs habiles qui ont fixé le plan du
combat! Honneur aux hommes indépendants
qui ont pris le commandement dans les sections.
Gloire aux électeurs qui ont vaillamment
payé de leur personne. Honneur, gloire et re
connaissance aux habitants de la villed'Ypres!...
Mais arrêtons-nous; après une bataille, tan
dis que d'un côté les vainqueurs entonnent
avec joie, le brillant Te Deumon psalmodie
d'un autre côté, un lugubre De profundis....
P?ns
sons aux vaincus
zt
Un général vendéen vainqueur, s'écriait au
sein de la victoire: Epargnez les bleus, pardon
nez aux vaincuiT".Imitons sa générosité, sa
grandeur d'âme! Paix aux morts! Ne jetions
pas comme Brennus notre épée victorieuse dans
la balance, ne laissons pas entendre le cri Vœ
viclis! Malheur aux vainrus!
Car les vaincus sont nos frères ils sont
comme nous, bourgeois de la villed'Ypres. Ac
cordons leur un pardon généreux prouvons
par notre modération après la victoire, que nos
vœux de conciliation étaient sincères, que les
clameurs de nos adversaires étaient de pures
calomnies et que le parti libéral ne forme qu'un
désir, celui de prouver chacun combien sa
cause est bonne et digne d'être prise cœur pat
tous!..
Voici le résultat des opérations électorales
qui ont eu lieu hier 25 de ce mois.
i" Section.
Electeurs'77
Votantsi5t)
Majorité absolue 8o
MM. Vanderstichele de Maubps, bourgmestre 148
François Iweins84
Ernest De Gheus75
Quelques voix perdues.
10 Section.
Électeursi"]5
Votants160
Majorité absolue 81
MM. Alph. Vandenpeereboom 154
Martin Smaelen
Ernest Merghelynck104
L. De Florisonne55
Lambin, Notaire5o
Quelques voix perdues.
3" Section.
Électeurs2o3
Votants 169
Majorité absolue. 85
MM. Vandermeersch, Notaire162
Théodore Van den Bogaerde 113
Pierre Bekeio3
Honoré Smaelen, avocat83
Beke-Beke, ex-sénateur60
Quelques voix perdues,
En comparant le chiffre des électeurs celui
des volants, on pourra se convaincre que toutes
les forces ont élé mises en action. Du nombre
des électeurs qui n'ont pas été présents l'appel,
il faut déduire ceux qui sont morts, les malades
et infirmes et surtout les officiers qui sont chan
gés de garnison.
Sans faire entrer en ligne de compte, les suf
frages obtenus par les trois candidats libéraux,
soutenus aussi par nos adversaires (et qui
n'avaient nul besoin de cet appui), les 5 autres
candidats de noire parti ont, sur 757 votes,
réuni 514 suffrages. 243 seulement ont élé
obtenus par les candidats opposés par nos an
tagonistes.
On ne dira pas que nds candidats doivent
accidentellement leur succès la loi du fracti
onnement, que nous avons constamment com
battue, car TOUS ont obtenu la majorité absolue
au 1er tour de scrutin et la somme des suffrages
que les cinq candidats libéraux non soutenus
par nos adversaires, ont réuni au-delà de la
majorité absolue, s'élève 103
La victoire est-elle complète?
"Nous avons dit que notre dernière lutte était
une lutte de partiune question d'influence.
Ce qui le prouve mieux que tout ce que nous
pourrions dire, c'est l'élection de M. Fr. Iweins.
M. Iweins avait lutter contre un candidat
redoutable. M* De Gheus eu effet, est un homme
influent pai-'sa position, par ses relations de
famille, un homme estimable et estimé de tous,
un homme instruit, capable et indépendant, un
homme que la ville d'Ypres serait fière de
Compter au nombre de ses conseillers. Niais
- NI. Er;)és*vte»Gheus ftéLait p3###j;té.«ur la liste
des candidats libéraux
Le succès de M. François Iweins prouve
mieux que tout ce que nous pourrions dire
que le parti libéral est fort et qu'il réunit la
majorité. V
M. François Iweins peut être fier de sou
triomphe et la ville d'Ypres doit être heureuse
juste titre du succès qu'il a obtenu.
Nous avons rendu compte de la séance pré
paratoire du 17 de ce mois, et nous nous
sommes attachés reproduire fidèlement les
paroles prononcées par Mr Alphonse Van den
Peereboom, au commencement de la séance.
Pour que notre relation fut en quelque sorte
authentique, nous avons envoyé Mr Van den
Peereboom une épreuve du journal, en le priant
de vouloir rectifier les erreurs que nous aurions
pu avoir commises Mr Van den Peereboom a
renvoyé l'épreuve sans la moindre correction.
Cependant le Propagateur annonce gravement
que nous fûmes obligés de conserver le texte
intact, Mt Van den Peereboom s étant opposé
avec fermeté toute altération des termes dont
il s'était servi.
Mr Alphonse Van den Peerebooma de la fer
meté et de l'énergie, nous en sommes convain
cus, mais la relation des faits que nous venons
de donner, prouve qu'il n'a pas dû s'en servir
contre nous.
Le Propagateur ne sachant de quel bois faire
flèche, s'est emparé du mot libéral modéré pro
noncé par Mr notre nouveau conseiller, il pré
tend que ce dernier adjectif nous a souveraine
ment déplu c'est encore une fausseté. Tous les
candidats présentés par notre parti et qui vien
nent d être élus, appartiennent au parti libéral
modéré, nous appartenons au parti libéral modéré
et nous ne sommes des exaltés des libérâtres
que dans l'imagination de notre confrère de la
Grand'Place.
Il serait curieux de reproduire aujourd'hui
les articles véhéments imprimés depuis peu, dans