nouvelles diverses!
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Variétés.
On lit dans la Chronique de Courlrai
En creusant un nouvel aqueduc dans la rue
dite Steenpoort, on vient de rencontrer un mur
d'une épaisseur de 14 16 pieds sur environ
60 pieds de long. Il n'y a pas de doute, c'est là
un vestige d'anciennes fortifications du temps où
la ville ne s'étendait que jusqu'à cette rue, dont
le nom est emprunté celui de la porte de la
ville qui se trouvait cet endroit. La maçon
nerie en est d'une dureté qui en rend la démoli
tion très-difficile, et on préfère couper l'aqueduc
dans le mur même.
Depuis plusieurs, «oison parlait de la no
mination de M. ïe prince de Ligne, au poste
d'ambassadeur de Belgique Paris. Quelques
journaux assurenl^aujour.d hu#que celte nomi
nation est décidée, mais i&us ne croyons pas
ce bruit. On nous assure au contraire qu'il a
été question de confier l'ambassadqjî un ancien
gouverneur du Brabant qui cesserait sa, bouderie
au pouvoir.
Il paraît que M. Fallon a exprimé son intention
formelle de ne plus accepte^î fauteuil de la
présidence. On assure que dans une réunion
préparatoire il aurait été résolu que M. Dubus
aîné serait appelé remplacer M. Fallon.
ERRATUM. Dans notre dernier numéro hous avions qua
lifié par erreur M. Messiaen de greflier; lisez commis-greffier.
Nous avons enregistrer de nouveau un acte
de barbarie qu'as peut peine «'expliquer
notre époque. Au milieu de l'Angleterre civilisée
deux boxeurs se sont battus comme des bêtes
féroces une petité distance de Mighto, le
nommé Greentheet qui avait pour antagoniste
Lock, est resté mort sur place.
Le Globe assure que la Brilish-Queen
était dans un déplorable état son arrivée en
rade de Fayal, ses pompes ne cessaient de ma
nœuvrer. Le capitaine, ajoute le Globevoulait
se rendre la Corogne, mais il a cédé aux priè-
resdespassagers qui craignaient que leur absence
prolongée ne donnât de trop vives alarmes
leurs parents et amis.
Le nouveau lord maire, l'alderman George
Roea été inauguré Dublin. Le lord maire
Daniel O'Connell avait lui-même proposé cet
alderman pour son successeur. Celle motion
a été accueillie avec acclamation, et le nouveau
lord maire a pu sur-le-champ prendre posses
sion de sa charge.
On nous assure qu'une société anglaise est
sur le point d'acquérir les ruines de l'abbaye
de ailiers avec les moulinsqui y sont attenants
il s'agirait d'y construire une grande usine pour
la fabrication de l'huile.
Un mandai de dépôt a été lancé par M. le
juge d'instruction Tournai, contre le nommé
Louis Demay, ouvrier charpentier Vaulx
soupçonné d être l'auteur de l'assassinat commis
sur la personne du gendarme Hoc.
Cet homme qui avait échappé aux recherches
de la gendarmerie, s'est de lui-même constitué
prisonnier.
L'Anglais et sa femme qui ont été arrêtés
il y a 4 ou 5 jours pour avoir maltraité un garde-
convoi du chemin de fer, dans le trajet d'Ostende
Bruges, ont comparu devant le tribunal cor
rectionnel de Bruges. L'Anglaisa étécondamné
de ce chef 50 fr. d'amende et aux frais. Sa
femme a été acquittée.
Le Galignani's-Messenger rapporte l'anec
dote suivante, d'après le Northampton-Hérald:
Les anabaptistes viennent de célébrer un
jubilé Northampton. Ce jubiléa duré plusieurs
jours. Un bazar avait été dressé celte occasion,
On y a vendu des billets qui ressemblaient, par
la forme du papier et le caractère de l'impres
sion, des banknotes. Voici ce que portait un
de ces billets
N° 1. Banque du Ciel.
Sainte-Bible. Je promets de vous donner
la vie éternelleet personne ne pourra vous
l'ôter.
Un bon titre potîr le ciel vaut mieux qu'une
obligation de 10,000 liv. slerl.
Croyez en Jésus-Christ, et vous serez sauvé.
Signé, Jésus-Christ.
Le journal qui rappçirte ce fait s'ablient de
toute réfljgxiôn. Il ajoute seulement: Ceci se
passe au'19e siècle
ïsJVdan^cqiiel se
brass^rac bière
- Un commencement d'incendie s'est déclaré
le 5 au passage de 1™ Monnaie Bruxelles. Les
pompiers qui sont de poste au grand théâtre
sont accourus l'instant même, etau4»>t de
quelques minutes tout danger a^Hj^pparu.
C'était une cheminée que le fea avW^nis.
Le 3 de ce mois, vers les dix W.ures du
matin, le nommé Charles Ruyden, âgé de 4^
ans environ, journalier domicilié Fosse, (étant,
descendu dans un réservoir e^fcrme de tcfnneaù
de la contenance de 21,400 l^resi,1
trouvait le résidu de plusieurs bral!
qui y avaient séjourrftk- pendant le courant de
^cette année, en fût retiré mort d'asphyxie quatre
cinq minutes après qu'il y fut^^é pour le
nettoyer. Ce réservoir appih'lisq^^pKieur Jean
Devillers, brasseur au dit Fos^- T
La cour d'assises du Brn¥an
sous la présidence de MJG
sa session du 4e trimestrnrTffiU?! kr>ae-Marie
Verbinnen, veuve de Jtpseph Jaijssens, cultiva
teur et Joseph Deboél comparaissaient, la
première sous l'accusation de faux en écriture
authentique et puisque par supposition de
personne et fabrication de convention, en inter
venant le 30 juillet dernier sous le faux nom
d'Anne-Cathérine Verbinnen et en la fausse
qualité de mère de Joseph Deboel (2e accusé)
l'acte de mariage de celui-ci, reçu par l'officier
de l'élat—civil de la commune de Langdorp et
d'avoir donné son consentement en cette même
qualité ce mariagele second prévenu est
accusé de complicité.
L'accusation était soutenue par M. le substitut
Graaf. Les défenseurs y MMes D Henry, Jules
Bartels et Ambroës après avoir exposé les faits
dans toute leur simplicité, ont fait valoir la
bonne foi qui résultait des aveux francs et naïfs
des deux accusés.
Leurs efforts ont été couronnés d'un plein
succès. Le jury, après quelques minutes de dé
libération, a rapporté un verdict d'acquittement
rendu l'unanimité.
EWEKIEUK.
FRANCE.
S. M. le roi des Belges a eu le 4 de ce mois
une longue entrevue avec Louis-Philippe- en
présence de M. Guizotet il est parti pour
Bruxelles avec la conviction que la conclusion
d'un traité franco-belge ne pourrait pas avoir
lieu cette année.* '-*-
De tous les industriels qui se sont opposés
la conclusion d'un traité avec la Belgique, ce
sont les maîtres de forges qui se sont montrés
les plus hostiles.
On compte en ce moment Paris plus de la
moitié de nos maîtres de forges qui ont fait le
voyage pour assister la réunion des manu
facturiers et industriels qui est contraire au
projet du traité.
On lit dans la Sentinelle de la Marine
journal de Toulon Le ministre de la marine
vient enfin de prendre au sujet de l'escadre
une décision qui était prévue et commandée
d'ailleurs par le vote des chambres.
Huit vaisseaux resteront armés. Voici ceux
que l'on désigne.
VOcéanle Jemmapesle Marengo, la Ville
de Marseille (en route pour Rio-Jaueiro), Y In
flexible (au Levant) et deux autres vaisseaux
parmi ceux qui sont Brest.
On ne dit pas si M. l'amiral Hugon sera tou
jours le chef de celte escadre qui emporte en
core quoique réduite le commandement d'un
vice-amiral.
Les autres vaisseaux entrent en commission
de rade. Ils sont au nombre de douzeet for
meront une escadre de réservequi pourrait
être promptement armée au besoin en complé
tant son personnel.
Les amis de M. le général Bugeaud pa
raissent convaincus qu'il sera nommé incessam-
ment maréchal de France et qu'il sera promu
la pairie.
- Nous apprenons que deux députés qui
possèdent une certaine influence la chambre
se sont présentés, il y a deux jours, chez M. l'a
miral Duperré, et lui ont fait des observations
au sujet du désarmement de notre marine. Le
ministre aurait.répondu qne la question-d'Orient
ne présentant plus aucune chance de collision,
.le moment avait paru opportun poûr réduire
l'effectif nava^de la France. D'ailleurs, a ajouté
M. Duperré, ayant six mois la France possédera
7 ou 8 steamers qui pourront être armés en
guerre en un très-bref délai.
Ces explications n'ont pas paru satisfaisantes
aux deux députés, et tout porte croire que
la question sera portée de nouveau devant les
chambres qui se sont déjà prononcées une fois
contre le dés^ymienl de nos forces navales.
LES GOUJONS DU PUITS DE GRENELLE.
Le puits de Grenelle, est un gaillard réellement,
bien amusant! Il suffirait lui seul au bonheur des
Parisiens, car chaque malin il. livre quelque
nouvelle plaisanterie, qui est toujours plus divertis
sante que la dernière; IF vérse tantôt des eaux ver
tes tantôt des eaux' jaunes tantôt des eaux purées
aux croûtons; une'autre fois il ne verse rien du
tout. Dernièrement il avait avalé tous ses tuyaux,
et voici qu'aujourd'hui il vomit une nuée de petits
goujons noirs.
C'est comme j'ai;"l'honneur de vous le dire la
nouvelle a mis elr révolution tous les restaurateurs
du faubourg. St.-Gerïnain. Le puits de Grenelle ex
pectore depuis samedi soir une nnfltilude de petits
poissons ressemblant assez des goujons, sauf qu'ils
sont noirs et qu'ils n'ont pas d'yeux. Admirer en
cela la prévoyance de la nature donner des yeux
de petits animaux dont le domicile politique et réel
est quinze cents pieds sous terre, aurait été une
plaisanterie excessivement déplacée.
Du restecomme il fallait que tout fut mystérieux
dans celte étrange apparition, il se tronve que»
puits de Grenelle n'accouche de ses petits poissons'
que deux jours l'un; de sorte que les amateurs gui
voudront manger des fritures toutes fraîches, feront
bien de n'aller chez les fricotiers du quartier dés
Invalides que l'un des jours où arrive cette marée
subleranéenne.
Il est probable que les goujons noirs ne^sonl que
l'avant-garde d'une armée de poissons extraordi
naires qui vont faire leur apparition sur notre globe.
En effet, du moment qu'il y a dans le sein de la terre
des goujons, il doit y avoir aussi des soles, des li
mandes, des morues et des esturgeons. Qui sait même
si le fameux serpent de mer ne viendra pas, un beau
malin, mettre le nez la fenêtre percée par le tire
bouchon de M. Mulot, et ne fera pas son déjeûner
du brave invalide commis la garde du puits de
Grenelle? Envoyez donc la gendarmerie couriraprès
lui quinze cents pieds sous terre!
A la première nouvelle del'apparition des goujons
noirs, l'académie des sciences a expédié une dépu-
tation sur les lieux mêmes pour faire les recherches
les plus scientifiques et les plus gastronomiques pos
sibles sur cette nouvelle découverte de l'histoire na-
turelle. Nos savans sont donc partis pour le puits de
Grenelle munis de microscopes et de casseroles et,
après uue séance de trois heures, les expérimenta
teurs ont décidé l'unanimité des voix et des palais
que ce petit poisson est peu agréable la vue, mais
très-désagréable au goût.
Quant au nom qu'on doit lui donner, l'académie
des sciences s'élanl réunie celle des inscriptions et
belles-lettres, a décidé qu'on devait l'appeler Goujo-
nus grenelliits.
Avant huit jours le goujonus grenellius sera sur
la carte de tous les restaurateurs de Paris,et comme
il formera un plat détestable, il se vendra excessive
ment cher. Du reste l'industrie parisienne si
prompte tirer parti du tout, a déjà su exploi
ter habilement l'apparition de ces petits poissonsex-
traordinaires. Aujourd'hui même des individus te-
natitdes bocauxà la main parcouraient lesdifférentes
rues du faubourg St-Germain et vendaient vingt
sous pièce des espèces de petits poissons noirs, qu'ils
donnaient comme dés goujons du puits de Grenelle.