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A Monsieur le rédacteur du PliOGlli:s
L'organisation du Conseil des- Prud'hommes a
Ypres, autorisé par arrêté royal du. 12 août 1842
se fait toujours attendremalgré la circulaire du
Gouverneur de la province adressée le i4 septembre
dernier a l'administration communale de notre
ville, pour l'inviter s'occuper de cet objet sans le
moindre retard. Espérons que le besoin de ce conseil
généralement senti daus notre arrondissementen
gagera nos administrateurs réaliser incessamment,
et dans le plus bref délai, la salutaire institution
dont la ville d'Ypres vient d'être dotée.
En insérant ces lignes dans le prochain n° de
votre estimable journalvous obligerez
QUELQUES-UNS DE VOS ABONNÉS.
Ypresle 11 novembre 1842.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 9 novembre. Présidence de M. Pirson
doyen d'âge. 'r'
La séance est ouverte midi et demi par la
lecture du procès-vérbal de la féance d'hier
dont la rédactions est approuvée.
L'ordre du jour appelle la fo option du bu=
reau définitif; voici le résultat tî^glivers
tins v ^|élus dan
Nomination du pré ont
NombrtNLçs votants. 72.
Majorité"'absolue37.
M. Raikein a obtenu \i suffrages; Angillis, 27
Dubus (aîné), 1 de la Coste, 1 billet blanc, 1.
En conséquence, M. Raikem est proclamé
président de la chambre.
Nomination des vice-présidents.
Nombre des votants. 7S.
Majorité absolue. 33.
M. Dubus (aine) a obtenu 4;8 suffrages de Behr,
52; Angillis, 2b Dumiml, 26.
•En conséquerpie, M. Dttbus (aiué) est pro
clamé vice-pnésident de la chambre.
2e Scrutin. ^Nombre des votants. 78.
^Majorité absolue. 4o.
M. de Bfhr, a obtenu 44 suffrages; Dumont, 29.
En conséquence, M. de Behr est proclamé 2e
vice-président.
Nomination des secrétaires.
Nombre des volants. 76.
Majorité absolue. 3q.
M. De Renesse a obtenu 71 suffrages; De Decker,
32; Scheyven,47 Kervyn, 47; De Villegas, 28;
Vancutsem, 24; Troye, 23.
En conséquence, MM. De Renesse, De Decker,
Scheyvenet Kervyn, sont proclamés secrétaires.
Instalîation du bureau définitif.
M. Pirsondoyen d'âge, après avoir adressé
une allocution la chambre, invite M. Raikem,
président, le remplacer au fauteuil.
M. le président monte au fauteuil et s'exprime
ainsi
Messieurs, vous savez que c'est de vous que
doit venir l'impulsion nécessaire pour faire
produire vos travaux tout le fruit qu'on doit
en espérer. Un moyen efficace pour atteindre
ce but c'est de donner aux travaux préparatoi
res toute l'attention qu'ils réclament c'est dans
l'examen préparatoire qu'on peut le mieux
coordonner le système des propositions desti
nées la discussion publique; et si la session
qur vient de s'ouvrir promet de ne pas être
d'une aussi longue durée que celle qui vient
d'être close, c'est un motif de plus pour nous
d'employer dans les sections le temps d'une
manière utile, afin que nos travaux produisent
tout le fruit qu'on est droit d'en attendre.
Je propose de voter des remerciments M.
notri doyen d'âge et ;VMM. les secrétaires pro-
il en sera donné
avis a s? tMIIOOY autre chambre.
M. Dètstin vnor aile slach on"e lecture d'un
connaître que cette
Nous prions nos confrères de Bruxelles de
repéter ces faits dans l'intérêt du commerce.
Le sénat s'est réuni hier trois heures et
demie.
M. le duc d'Ursel a donné lecture du projet
d'adresse en réponse au discours du trône'.
L'impression en a été ordonnée et la discus-x
lion fixée demain.
tytùf voor
message a'
chambre e ae» de west»
laetst gebru. comm{ition d'adresse
ïombré des votants. 78.
-Majorité absolue. 4o.
M.ID umortier a obtenu 5o suffrages; loq, 47 j
d'Huart, 46; de Theux, 45 Pirniez, 3g; de Foerej!
35; Dolez, 5.' Devaux, 29; Mercier, 29; Delehaye,
2~ t)sy, 27 Oumont, 27; Meeus, 12.
^liEn^conséqueuce, MM. Dumortier, Fallon,
d'Huadl gtde/dpux sont proclamés membres
de larcom^P^HtdUdresse.
It est procédé Un 2me scrutin, en voici le
réaqfiat
Nombre des volants. 69.
Majorité absolue. 35.
M. de Foere a obtenu AJ^uffrai
Dolez, 26 Devaux, 20.
En conséquence MM.de Foere etPirmez com
plètent la commission d'adresse.
La seance est levée 3 heures et demie.
Demain une heure, séance publique.
Ordre du jour Présentations de projets de loi;
nomination des commissions des finances, d'in
dustrie et de commerce et des naturalisations.
-
On lit dans M Êclio Tournaisien: Le transport
des marchandises par le chemin de fer offre des
avantages incontestables aux tournaisiens. Pour
preuve, nous citerons deux faits qui n'ont be
soin d'aucun commentaire, et que nous sommes
même de prouver.
il y a 15 jours, un petit ballot de livres est
expédié de Bruxelles Tournai par le chemin
de fer, mais par l'intermédiaire de Van Gend.
Le port de ce ballot, qui n'était pas de 5 kilog.,
était de 1 franc 40 centimes (nous disons un
franc quarante centimes) par la diligence il
n'eût coûté que 60 centimes.
Quelques ballots de papier sont remis au
chemin de fer Liège, il y a 8 jours aussi en
destination pour Tournai. A leur arrivée en
cette ville ils sont saisis par la douane et trans
portés l'entrepôt, soqs prétexte qu'ils n'étaient
pas accompagnés d'un.e déclaration confor
mément la loi.
Ainsivoilà le gouvernement qui se charge
Liège de transporter des marchandises jusqu'à
Tournaiet qui s'avise de les saisir lorsqu elles
sont arrivées leur destination.
On vient de distribuer aux chambres un do
cument nouveau de l'enquête commerciale et
industrielleinstituée par la chambre des re
présentants ce sont les avis des chambres de
commerce sur le projet du tarif de la commis
sion. Dix-huit chambres de commerce ont
émis leur opinion seize approuvent en prin^"
cipe les droits différentiels et deux les rejettent,
ce sont celles de Liège et de Charleroy. Le co-'
mité des commerçants d'Anvers et un armateur
de cette vil* ont aussi transmis un avis motivé
sur ce système; l'un et^l'autre l'approuventen
proposant différentes modifications.
L'approbation de quelques-unes des cham
bres de commerce est pure et simplec.'est-à-
dire qu elles admettent le tarif de la commission
avec tous ses chiffres ;xd'autres proposent d'en
changer un grand nombre, et quelques-unes,
celle d'Anvers et le comité des commerçants de
celte villevoudraient qu'on n'admît pas la
•distipetion des provenances directes et qu'on
stift
ffrages; Pirmez, 4'naî*ur la même ligne tous les produits qui
nous arrivent des ports au-delà du Cap de
Bonne-Espéran.cq.v ou au-delà du détroit de
Gibraltar.
Il y a îçussiquant aux détails du système,
une assez grând.e divergence entre les différentes
chambrées de commerce; mais le principe de la
distinction du pavillop et de la provenance, est
admis par tout le mondel'exception des
chambres de Liège et de Charleroy.
M. le gouverneur du Hainaut vient d'adresser
aux administrations communales de la province
les circulaires suivantes
En insérant dans l'article 78 de la loi du 30
mars 1836 l'obligation pour les administra
tions communales de transmettre au greffe du
tribunal de première instance et celui de la
justice de paix, des expéditions des ordonnances
de police locale, la législature a voulu que les
autorités chargées d'appliquer, soit en première
instance soit en appelles dispositions de ces
ordonnancesfussent même de le faire en
pleine connaissance de cause et sans devoir,
chaque instantrecourir aux administrations
communales pour obtenir des copies de celles
de ces ordonnances auxquelles des infractions
auraient été constatées.
11 paraît que cette obligation n'a pas été scru
puleusement remplie jusqu'ici. Beaucoup d'ad
ministrations qui ont arrêté des ordonnances
de police depuis la mise en vigueur de la loi
communale, ont négligé de se conformer au pa
ragraphe pénultième de l'article 78 de celte loi.
et laborieux, soyez sûr que la population oisive et pauvre augmentera
d'autant-, et les subsistances des producteurs se trouverout bientôt
épuisées parles improiucteurs. Quelle injustice que de donner un
pauvre qui ne fait rien le même salaire qu un fermier assigne un
bon ouvrier qui travaille douze heures par jour. N 'est-ce pas dire
l'homme industrieux: Cessez de travailler, c'est inutile devenez
paresseux, et faites-vous inscrire sur la liste des pauvres il est même
nécessaire, selon moi, que le travail imposé aux indigeus robustes
soit dur et désagréable. Il faut que la condition de pauvre ne soit pas
pour eux un bénéfice ou une sinécure, il faut que l'on trouve quel
que avantage être honnête homme et actif.
Yous avez raison mais quel a pu être votre motif en imposant
ces malheureux une tâche inutile et fatigante?
De tous les labeurs, celui qui semble le plus dur, c'est celui dont
011 reconnaît rinutililé. Depuis fort longtemps nos hommes, l'insti
gation de Wild, s'étaient montrés réfractai tes j ils passaient toutes
leurs journées la taverne. La paroisse les payait pour s'enivrer et
jouer aux cartes; j'ai pensé qu'une tâche, même légère, les ramène
rait la raison, et j'espère, seigneur Manning, que vous penserez
comme moi, et que vous ne vous refuserez pas me soutenir,
En eilet, M. Manning se rendit aux raisons de 1 inspecteur, et
interposant sou autorité, il déclara aux pauvres de la paroisse que,
pour avoir droit aux secours qui leur étaient accordés, ils devaient
obéir saus murmurer. Le sable fut porté de nouveau dans les brouet
tes qui avaient servi le voilurer. La plupart des révoltés se calmè
rent, mais Wild, au lieu d'obéir, jura de se passer dorénavant des
secours de la paroisse et de pourvoir sa subsistance par d'autres
moyens.
Ce fut dans la taverne de la veuve Brand que les raécontens se
groupèrent autour de Wrild, et jurèrent de le choisir pour chef. Les
bois du seigneur élaient pleins de gibier, on résolut de battre tous
les buissons, et de dépeupler toutes les remises. Le soir même du
jour où la conjuration avait été tramée, Wild et ses associés péné
trèrent daus les domaines de M. Manning.
C'était une nuit d hiver, la lune s'était cachée; aucune étoile n'était
visibleet le faible rayon qui émanait de la lampe, suspendue la
porte de la taverne, élait la seule clarté qui apparût au loin l'air
élait froid comme il ariive ordinairement lorsque la neige va tom
ber. On marchait avec précaution; car la route n'était pas sans dan
ger, les chiens aboyaient et là; les braconniers peu accoutumés
d'ailleurs ce métier, ne visaient pas avec justesse, et leurs coups de
fusil qui les exposaient être découverts et pris sur le fait, n'avaient
fait tomber que très-peu de pièces. Après avoir erré une demi-
heure dans les propriétés de M. Manning, ils crurent entendre le
bruit de pas qui se rapprochaient deux ils s'arrêtèrent, Wild donne
le mot d'ordre
Malheur l'inspecteur
Plus de taxe des pauvres, répondit une yoix.
Celte nouvelle troupe se composait de cinq ou six associés qui
étaient convenus de rejoindre Wild et ses hommes. Pendant quel
que temps ils continuèrent ainsi, mais leurs gibecières ne se rem
plissaient pas, .et 1'obscurilé qui les protégeait les empêchait de dis
cerner leur proie. Comme ils longeaient un mur pas furtifs, Wild et
l'homme qui le suivait immédiatement, furent assaillis par une main
inconnue, qui,année d'un bâlon, les frappait coups redoublés. A
leurs cris, leurs camarades accoururent on se battit dans l'obscurité,
mais malheureusement, comme il arrive dans des batailles plus im
portantes, amis et ennemis se confondirent, et sans se reconnaître,
frappèrent indistinctement les uns sur les autres. Au milieu de la
mêlée, Wild fut saisi au collet par une main vigoureuse. Les com-
battans finirent par reconnaître qu'ils se trompaient, et qu'au lieu
d'assommer leurs adversairesc'était sur leur propre troupe qu'ils
tiraient, alors ce fut un sauve-qui-peut général. Quelques-uns des
braconniers en se sauvant lancèrent des fragmens de bourre de fusil
sur les toils de plusieurs chaumières qui s'embrasèrent les cloches
qui sonnaient tout le village qui se levait la hâte l'incendie qui
apparaissait au loin; la neige qui tombait; les ciis des braconniers
en fuite qui s'appelaient l'un l'autre; tout cela formait un spectaole
étrange et donnait au petit hameau de Thorpe l'air d'un village pris
d'assaut par l'ennemi, pendant une guerre acharnée.
[La suite au prochain /V°.)