JOURIVAfc JEUDI, Ier DÉCEMBRE 1842. euneo. Jfj'jut ce qui concerne la ré- .ion doit être adressé,franco, ,a l'éditeur du journal, àYpres. - M&froyrês parait le Dimanche ^KVèudi de chaque semaine. ^KRIX DÈS INSERTIONS. ANNÉE. N° 106. On s'abonne Yvb.es, rue du Temple, 6, et che* tous les per. cepteurt des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT par trimestre. Pour Ypres. fr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 YPBES, 30 novembre. PROJET DE LOI SUR LA CONTRIBUTION PERSONNELLE. Dans la multitude de projets de lois finan ciers, qui tous ont pour but de faire progresser 1 impôt, il en est un destiné un succès miro bolant. Il suffira a lui seul, rendre le nom de son auteur impérissable. Nous voulons parler du projet de loi sur la contribution personnelle, élaboré par le financier du ministère mixte et accompagné d'un exposé de motifs qui est un petit modèle d hypocrisie administrative. M. Sraits s'est aperçu que la loi de 182__ peu équilable. C'est au nom de l'équité justice, qu'il vient de formuler ses idé ,n pes" tes en matière d'impôê dans un '°V' e' quel projet de toi Il boule.erse toute I an cienne législation, pour la remplacer par des dispositions moins vexatoires. et moins fiscales? Eh! non, il s'agit bien <le cela. On parle beau coup d'équité et de répartition plus égale, mais le projet est fait dans l'intention de faire payer davantage au contribuable. Voilà le but de la loi. D'après le projet, il n'y aura plus que quatre bases pour l'assiette de l'impôt personnel, la valeur localive, portes et fenêtres, mobilier et bétail. Les trois autres bases de l'ancienne loi, domestiques, chevaux et foyers doivent être abolies. On doit sentir que l'abandon des trois der nières bases est tout en faveur des classes aisées et que le fardeau retombera d'autant plus lourdement sur les classes moyennes et le commerce. La valeur localive devra être estimée de nou veau. On nous permettra de demander, quoi doit servir l'estimation du cadastre, et, puis qu'elle existe, que n'en fait-on usage? Les portes et fenêtres sont une des bases de la loi actuelle. Mais on y a ajouté quelques nou velles catégories et le taux fixé pour chacune, excepté la première, est augmenté. ÎÏÏSN tritëutiori1 celle-ci, que les heureuses sont aubergistes so ministre des fin!? bilière doit être chevaux,et voitu 'a plus fisca^ 'ad' 'e pour leur? tt 'A&vé Occupent un apparié ■t.» persodjnes peu aisées et qui jusqu'ici avaient échappétoute contribution directe en demeurant en chambre, ne seront plus l'abri de la rapacité du fisc. On viendra chez elles, estimer leur médiocre mobilier qui sou vent compose toute leur richesse"! N'avions-nous pas raison de dire que M. Smits se ferait un nom impérissablepour avoir accouché d'un projet de loi aussi juste et aussi équitable. Maisattention voici qu'on tire boulets rouges sur la classe qui jusqu'icia été le plus ferme soutien du parti clérical et du ministère. Voici une base qui ne regarde que les habitants des campagnes. D'après le projet de loi, le bétail devra payer un 1/2 pour cent de la valeur. Voilà qui est bien. Les citadins reprochaient la loi électorale d'être injuste leur égard, de donner aux habitants des campagnes un droit refusé eux, qui supportaient de bien plus fortes charges. Le ministère en a fait le sujet de ses graves réflexions. Il a dit les habitants des villes qui ne nous aiment guère et que nous ne dé sirons pas de voir faire partie des collèges électo raux, parce qu'ils sont plus éclairés récla ment le droit de voter. Nous leur refuserons ce droit. Mais pour les contenternous fe rons payer davantage aux habitants des cam pagnes. Nous ne pouvons qu'y gagner une masse de bons électeurs, qui, grâce leurs instincts moutonniers, ont toujours voté d'a près l'ordre de leur curé. Celte mesure doit Sïer a des ic (re au jour. Pus ne parlerons pas des visites domiciliaires, nëstymations, et autres bagatelles ejusdemque T qui toutes auront pour conséquence jxer et de tracasser les contribuables. Nous Ls contenterons de souhaiter que la chambre ^représentants fasse justice des projets de loi IL Smits et nous garantisse de gôn.e'f-mité ntoire et de sa justice fiscale. nous annonce l'instant tue M. Henri ^dt secrétaire commi»/d'. de 'a ville i, vient de donner ^démission. jouf incenl tier de ouest du frit de IVamu" 'e ^6 novembre Au 11 ver? 'leur<; de ''après-midiun -o„s,d^bIe a éclaté dans notre ti tude des sec quap» Éj»du le premier étageégalement été détruit- lè rez-de-chaussee es resté intact. La ner'te en y comprenant les effets militaires, harna chement, etc. est evaluJe ift,aûn 4 1/4 heures le feu était éteint. Au premier son de la cloche d'alarme, les secours sont arrivés de tous côtés. Les soldats du 2e chasseurs présents sur les lieux ont été fortement sécondés par l'artillerie, le 9e de ligne et les habitants de la ville qui ont fait preuve d'un zèle et d'un courage qu'on ne saurait trop louer. Dans le nombrecomme toujours pa reille occasionon remarquait plusieurs mem bres de notre clergé. Toutes les autorités mili taires étaient au poste du dangeron doit des FEUILLETON. L'INVENTAIRE DU PLANTEUR. [Suite .111. Le travail de l'oncle Williams et de Jackson, relativement la .mccession de M. Mackensie, dur» une semaine entière, pendant laquelle Jenny s'abstint de sortir, afin d éviter la rencontre du plan teur. Cependant, ces jours de retraite, loin d'exalter son désespoir, le calmèrent. Les distractions qui nous sont apportées par les autres peuvent nous étourdir mais dès qu'elles nous manquent, l'angoisse revient aussi nouvelle et aussi poiguante. Dans la solitude, au con traire, on voit la douleur face face, on la manie, on s'y habitue* elle n'a plus bientôt nos yeux rien de nouveau, et l'on s'en console, non pour l'avoir fuie, mais pour l'avoir épuisée. Jeuny, d'ailleurs, éprouvait quelque joie penser qu'elle quitteraitdans peu de temps, ud lieu où tout lui rappelait de tristes souvenirs et de perpé tuelles terreurs. Enliu, l'inventaire se termina, et tous ceux qui avaient des droits faire valoir sur la succession, furent convoques pour entendre le rapport de Williams et de Jackson. Une réunion de créanciers chez leur débiteur est toujours un spectacle curieux c'est là que la cupidité et l'égoïsme se montrent dans leur splendeur. Il faut voir tous ces hommes se regarder et s'ob server avec un mécontentement soupçonneux il faut les entendre s'interroger précaulionnellement et se mentirsans rougeur! Les yeux se promènent partout on inventorie ce qu'on aperçoit on touche le marbre des cheminées, la soie des rideaux -, on cherche sur le piano le nom du facteur j on estime, ou soupèse chaque chose, et l'on marque d'avance le morceau que l'on tient emporter de cette curée. Les créanciers de M. Mackensie avaient déjà fait cet examen en détail, lorsque Jackson et Williams entrèrent. Celui-ci était triste, mais dans les yeux de l'autre brillait une joie sauvage. Tous deux s'assirent en face de l'assemblée, et Williams commença lire l'in ventaire qu'il avait dressé. Les terres, l'habitation, les récoltes, les esclaves, y étaient estimés avec une exactitude scrupuleuse le tout montait la somme de vingt mille dollars. Vingt mille dollars seulement! s'écrièrent plusieurs créanciers. Attendez, interrompirent quelques autres, M. Jackson a peut- être découvert des valeurs dans les papiers de M. Mackensie. Aucune, messieurs. Ce fut alors une rumeur générale, et les récriminations contre le défunt éclatèrent. Je l'avais toujours prévu, dit un gros Hollandais, enrichi dans le commerce des nègres c'était un correspondant de la société de colonisation, un abolitioniste déguisé. Il a volé contre Trelitt, ajouta un entrepreneur d'élection. —Un homme sans religion, qui faisailde la musique le dimanche, répéta un quaker scandalisé. Et les cris de réprobation allaient croissant. Ainsi nous perdrons uu tiers au moins. Vous ne perdiez rien, messieurs, dit Jackson; l'inventaire de M. Williams Mackensie ne comprend pas toutes les propriétés de son frère, et il en a oublié une des plus importantes. Laquelle? Sa fille. Il y eut uu murmure d'étonnement, et tout le monde se regarde. Je në'comprends pas, dit Williams. Je vais me faire comprendre, monsieur. Ces pièces trouvées parmi les papiers de M. Mackensie prouvent que la femme qu'il épousa en Louisiane, il y a vingt ans, était de race esclave. Or, les enfants devant suivre, d'après nos lois, la condition de leur mère»

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 1