V k JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 2* ANNÉE. N" 18). DIMANCHE22 JANVIER 1843. Feuilleton du Progrès v> A.. On s'abonne Trais, rue du Temple, 6, et chei tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres fbcalités 6-00 Prix cTuhrtfirméro 0-25 Tout î?c*j|ul concerne la ré daction doft être adressé, franco, l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès paraît le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. IXTIIIIIIK. YPRES, le 21 Janvier. La chambre des représentants paraît être en veine de générosité depuis quelque temps. Elle est venu au secours des provinces qui ont été frappées de malheurs politiques. A la Campine, elle a destiné une partie du dernier emprunt, pour la dédommager d'avoir contribué dans l'établissement du chemin de fer, sans en avoir retiré aucun avantage. De compte fait, le Luxembourg aura deux millions dépenser pour établir des routes pa vées et la province d'Anvers verra s'exécuter au frais de l'état, K projet gigantesque de Napo léon, la caca)i.lte >n de la Campine. Nous equ'il ;>au,s très-satisfaits. Ce n'est point l'envie qiùtla s guide, quand nous rappelons les faveurs prodiguées par le gouvernementaux provinces les moins favorisées par la nature. Mais nous croyons que ce n'est point un mo tif d'oublier un coin reculé du royaume et qui, par la mauvaise direction donnée au chemin de fer, se trouve maintenant presque en dehors de toute communication avec les autres parties du pays. Ce n'est point seulement dans l'établissement du rail-vvay que nos intérêts ont été froissés. Pour plaire une puissance voisinela na vigation intérieure qui vivifiait encore une partie de notre province, a été détournée. Sans égards pour nos réclamations, l'autorisation de creuser le canal de l'Espierre a été accordée. Maintenant, nouspouvons assurer sans crainte d'être démentis, que nous avons tout lieu de maudire ce beau réseau de voies ferrées q\ii fait l'orgueil de la Belgique. Nos communications avec l'intérieur du pays, depuis la construction du rail-way, sont devenues plus difficiles et moins fréquentes qu'au temps où l'on voyageait modestement dans une prosaïque diligence. Si, la vérité, on marche plus vite, les heures de départ et d'arrivée sont fixées de manière convenir tout au plus aux habitants de la lo calité que la voie ferrée traverse, sans égards pour ceux qui se trouvent quelques lieues d'une station et qui doivent forcément prendre le chemin de fer, puisque c'est maintenant le seul mode de transport qui existe dans le pays. Les désirs des habitants'de l'arrondi1 d'Ypres nesont pas exorbitants; nous so J|iCl nui seulement qu'il y eût un départ et uéa'1 P""r combinés pour ia commodité sp^ ettju il habitants de l'arrondissement dTpfès!-cmP~ surtout en hiver qu'il innfporte qu'une pal mesure soit prise, car pour être rtndu tion de Courtrai, le voyage est pfus péniblè^ue, si on voulait parcourir tout le pays," dès qiTbn a réjoint le rail-way. VILLE D'YPRES. conseil communal. Séance du 10 janvier 1843. j. Présents MM. Vanderstichele de Maubus bc^rgmestre Alphonse Vanden Peereboom échevin VandermeerschVanden Bogaerde Boedt, avocat, Iweins-Hynderick Smaelen BoedtnotaireLegraverand, Vande Brouke Ernest Merghelynck et Pierre Beka. La séance s'ouvre par la lecture du procès- verbal de la séance précédente qui est approuvé. M. Ernest Merghelvnck qui n'avait pu assister la séance d'installation, prête serment. L'instruction primaire a été le premier objet qui a fixé l'attention du conseil. Il est donné lecture d'une lettre adressée par lé clergé de la ville et. les membres des deux administrations charitableMau corps communal^ pour le prier de jeter les yeux sur l'insuffisance {Suite et Fin.) CHAPITRE VI. Je conçois que les yeux se lassent de voir, les oreilles d'écouter, l'esprit de connaître mais non pas, que le cœur puisse jamais se lasser d'aimer. Ppsiai.iT. Plongée dans une de ces rêveries dangereuses que produit un amour naissant, Laure, accoudée une fenêtre, laissait errer son regard dans le vague. Ni le bruit du siège, ni les, malignes plaisan teries d'Éléonore, ne l'arrachèrent cette préoccupation, lorsque des cris il est blessé il est mort!.., se firent Entendre. Quelques soldats se montrèrent, portant sur des lances réunies en forme de ci vière, un corps couvert de sang et privé de vie.;* A cette vue, Laure sentit de glaçantes terreurs s'eiîfparer d'elle C'est iui, c'est lui, s'écria^-t-elle et, peu en état de se contraindre, elle tomba genoux en sanglotant. Eléonore la contempla un mo ment et la vit s'évanouir sans lui porter aucun secours; elle allait se retirer ainsi, quând Poniatowski, Pair morne et désolé, lui aussi couvert de sang et de poussière, se-présenta devant elle. Furieuse contre celui qui inspirait de pareils regrets, elle lui montra d'un geste impérieux et vindicatif la pauvre Laure voyeç ce que la nou velle de votre mort cause ici Poniatowski saisi de trouble et de crainte, peut-être même d'une légère joie s'avança vivement, et, mettant un genou en terre de vant ce corps inanimé, il prit doucement ces petites mains, qu'il chercha réchauffer dans les siennes. Au bout de quelques instants, il fut assez heureux pour l|i voir revenir elle; pour recueillir ce premier cri de joie que laissa échappy naivr-iaent la jeune femme. Cet instant fut certes unique dap.y sàn^e l'une comme de l'autre; car aticun des deux ne dissimula le? it-Ç- o intérêt qu'ils se portaient. Le nora du marquis de Beauveau, mort si malheureusement, se mêl ai t0 pondeurs paroles; la perte de cet ami désolait Poniatowski, Laure d plus douce voix le consolait, sans s'apercevoir du trouble qu'elle excitait dans celle âme d'imprudente ne vit pas même l'é clair de joie qui parut sur ce visage si attristé, quand elle lui promit daller la même soir la chaumière; car, depuis sa querelle avec Éléonore, elle n'y allait plus qu'en cachette faire prier la pauvre famille. Oh! merci, merci, lui dit Poniatowski, avec enthousiasme, mais au moins permettez-moi de vous accompagner. La bénédiction du pauvre porte bonhc r, et demain j'en aurais besoin peut-être! T.aure consentit sans plusse faire prier. lïiaiS metre du sa jn laissée ouverte, avait permis a Eléouore d é- trait de l'instruction pour la classe int^igente et d'aviser s'il ne serait pas opportun d'établir une école primaire gratuite. Sur 1 invitation des signataires de cette lettreune commission a été désignée dans le sein du conseil pour les consulter et faire un rapport sur cette partie si intéressante de l'instruction publique. Cette commission se compose de MM. le bourgmestre présidentYanden Peereboom Boedt, notaire, et Iweins-Hynderick. On procède la nomination d'une commis sion pour la surveillance des travaux de restaiT- cesiion faire aux bâtiments des halles, sous la le tection de la commission des monuments. —■MM. Vanden Bogaerde, Iweins-Hyoderick velen font avec M. le bousgfnestre partie cette commission. La commission pour la vérification des bud gets et comptes des adminpu'alions charitables, est composée de MM. Vanden Peereboom, - Vanden BogaerdeSmaelen Legraverand et Pierre Bekesous la présidence du bourg mestre. Par suite de la démission, de M. Iweins- Desimpel, il manquait un membre la direction de la caisse d'amortissement. M. Vanden Bo gaerde a été élu pour le remplacer. MM. Alphonse Vanden Peereboom et Fran çois Iweins, ont été nommés membres de la commission directrice de lécole communale, dite la Loye. na Quelques habitants demeurant proximité du Quai, ont pétitionné ppur demander la ville de repaver la partie dusc^emin longeant le bassin, détérioré par des travaux ac complis l'année derriiere'f .ux frais de la pro- vipee. Comme l'administration provinciale a •pavé autrefois la voie de l'autre côté du bassjg- après y avoir fait faire Its réparations urgent/ence =glais X. %mme un fou, proférant desjsuenaces,maisrien que Avaient j n'était certes pas ce que voulait^la vindicative É^ppériorit* cessa de lui dire, que ce n'était pas ait u-i'on venj^t- j-^p outragé. r s leur conversation et de calculer ce qu'en pouvait "brisa" C'A sa vengeance. Décidée tout, elle expédia un do- nfiance au château de Vlarnertinghe où se trouvait de KeliM^de k prévenir j&e U nécessité de rentrer aussitôt chez lui. Il J^Târhtfsà perdre un instant, Éléo-, nore le mit au coure^Rle la prétendue întrigûlf et du rendez-vou^ donné. Dès le premieikmot, Ives s'emporta comme un furieux, Depuis longtemps L*ure s'était retirée dans proie une de ces luttes incessantes, combat tprrifx ooupée par les et le secret penchant d'un cœur qui se sent fV Sne mè-e^ dit-elle, fois, elle parcourait en tout sens la chambre, encore j eîly4f «fmiée v.ant sa couche Fastueuse et si solitaire; efcaon amour..... Laure même vint au bord de sa paupiè m une perpbe, froide comme le Dieu seul et d'*4 oui j'irai, di£-> heure appeler doux et méhdi- - s'élou»»it v - ace- cha,. <»ea - i joint, ..u croises s j SO JCLIl lage.. droit Tj -ut ,[i A3rivelle relliains croisées sur sa |(k J» une_c,î Mais elle était belle CU'Ut p.. -rui '.cftte -uitêtre douloureie _*vé>-^se, qui QeU VJ'o'V K|fti les ramassé ver r

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