<9 Le cultivateur a dressé plainte et prorais une honnête récompense celui qui lui restituera son couvre-chef, son panier et le contenu de celui-ci. En quittant la ville il jurait, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Avis. Evitez la police correctionnelle même en perspective. Le 1er février, vers 3 heures du matin, la gendarmerie de Dixmucle se trouvant en service de nuit Clercken, arrêta quatre individus qui rentraient au village, chargés de pommes de terre qu'ils déclarèrent avoir été volées chez les frères SoenenPoelcappellc. Deux gendarmes setant rendus chez ces derniers, ils eurent la conviction que la déclaration de ces malheureux était exacte et les conduisirent pour ce fait, de vant l'autorité compétente. On écrit de Liege 1er février Le dimanche 29 janvier, vers les dix heures du soir, pendant qu'un nommé Mathieu Badon maçon de Mil- morteétait allé trouver M. le bourgmestre de la commune pour affaires, et que ses enfants s'amusaient dans un cabaret vis-à-vis de sa maisondes voleurs se sont introduits chez lui et lui ont enlevé environ deux mille francs. Ce brave père de famille avait épargné cet argent pour faire remplacer son fils. On dit qu'il avait dit au cabaret plusieurs fois que son fils ne serait jamais militairece qui peut avoir fait soupçonner qu'il avait de l'argent. On écrit de Yerviers, le 31 janvier: Nous apprenons que la femme Lejeunede Befve, vient de succomber son tour aux suites de l'asphyxie dont elle a été atteinte dernière ment avec son mari et leurs deux filies. Ainsi aucun des quatre n'a échappé. Ce terrible mal- heur a fait d autant plus de sensation qu'il avait failli arriver aux mêmes personnes et dans la même chambre il y a quelques années. Cotte famille a donc été victime d'une inconcevable imprévoyance. Lejeune avait été d'abord ouvrier de fabrique, et il s'était fait ensuite blatier^ il était, ainsi que sa femme, âgé d environ cinquante ans, et les deux filles en avaient, l'une 25 et l'autre 29. Le tribunal de première instance de Bruxelles - a décidé hier dans un procès intenté par le général Lecharlier la banque foncière, une question des plus graves, et qui très-fondée, selon nous, en droit et en équité, n'avait pas encore été tranchée judiciairement soit en Belgique, soit en France, où la jurisprudence adoptée par le tribunal de Bruxelles ne pourra manquer d'avoir un certain retentissement. 11 s'agit ici tf& prêts hypothécaires qualifiés d ùsùraires, parce que, côté de l inlorèt légal, soigneusement stipulé au taux de 5 p. c.; se' .trouvaittin système de remboursement par an- nuilés, qui élève en réalité cet intérêt 7.41/109** p. c. Ce mode de prêt, imaginé en Francei il y,, a vingt-cinq ans par la caisse hypothécaire-, et qui n'a pu faire prospérer cet établissement, tout en ruinant la presque totalité de ses em prunteurs, était exercé en Belgique par trois sociétés différentes c'est-à-dire en outre de la banque foncière qui est directement mise en cause, par la société des propriétaires réunis, et la caisse hypothécaire belge. En admettant que la jurisprudence adoptée par les jurés de 1er dégré soit confirmée en appel, ces trois établis sements sont menacés d'une infaillible liquida tion. Ce ne sera pas, nous le croyons, une raison pour les juges d'appel de ne pas accueillir une sentence qui leur semblerait conforme aux règles de l equité naturelle, et aux exigences du droit strict. Politique Un arrêté royal, en date du 24 janvier, abolit les dispositions de l'article 6 du règlement pro visoire de l'administration de l'armée de terre du 1erfévrier 1819, relativesaux congés accordés aux officiers de Farinée pour se rendre l'étran ger, et décide que ces congés seront accordés désormais sur le même pied que ceux pour l'intérieur. Il en résulte que les officiers qui se rendront l'étranger ne seront plus privés de l'intégralité de leur solde, ainsi que cela avait eu lieu jusqu'à présent. Nous considérons celte mesure comme devant procurer une économie annuelle d'une certaine importance, sur le budget de la guerre. Nos officiers ne voyageaient pas l'étranger pour ne pas être privés de toute leur solde ils y voyageront plus volontiers désormais, puisqu'ils jouiront de la moitié de leur traitement, tandis que le gouvernement profitera de l'autre. Indépendant j-l.lt.uii ADOPTION DU TRAITÉ DE LA HATE. La Chambre des Représentants a adopté par 77 voix contre 8 le traité conclu La Haye le 5 novembre. L'amendement qui avait été proposé par la section centrale et qui était relatif la forêt de Soignes, a été rejeté, mais une faible majorité. Un amendement relatif l'aliénation des biens domaniaux, proposé par M. Bogier a été ajouté au projet de sanction. Voir plus loin les détails. On .nous assure qu'une estafette, partie l'aube du jour de La Haye, a apporté Bruxelles la nouvelle officielle que la 2e Chambre des États-Généraux avait adopté le traité une heure assez avancée de la nuit. Le retard éprouvé par là mallffliollitodaise nous empêche de vérifier Fe-xaclitude de ce fait. [Globe.) r Chambre des Députés français vient de pdser thi acte d'énergie. L'amendement de M. BePry&ç quiOStorisiste né pas répondre une partie du pju agrap.hg du discours de la couronne telatff.aux-if«aires d'Orient, et qui implique ain*irutîfblime de la conduite du gouvernement fir^ifàis, a été Qtfapfé par 206 voix contre 203. Le résultat du scrutin a fait une grande im pression parce qu'il fait prévoirque le ministère subira un échec complet sur le paragraphe -qui concerne le droit de visite, et que M. Guizot devra probablement se retirer. ({Globe.) Avis. Des Belges possesseurs de renies charge de l'Autriche, ayant éprouvé quelques difficultés pour en faire opérer le transfert, nous croyons utile d'indiquer les formalités que les intéressés doivent remplir. Tout étranger doit prouver la chambre auliquedes finances Vienne, qu'il est proprié taire du capital dont il demande le transfert, ou bien que le transfert ou le paiement de ce capital a lieu du consentement du propriétaire ou de ses ayant cause. i La chambre aulique exige-, cet effet, la production d'un certificat légal portant que ce lui qui réclame le transfert ou le paiementd'une obligation est, d'après les lois de sa patrie, au torisé cette demande ce certificat doit, quant la compétence de celui qui l'a délivré, être confirmé par le ministère de Injustice, et, en outre, légalisé par M. le ministre des affaires étrangères et par la mission d'Autriche. Les actes notariés sont admis comme preuves, mais seulement quant ce que le notaire y déclare être de sa propre connaissance. Les simples actes de notoriété par lesquels un notaire ou un juge de paix ne fait que con firmer la déclaration des témoins, ne sont point considérés comme suffisans. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 28 janvier. La chambre des représentants s'est réunie aujour d'hui une heure moins un quart. Après la lecture du procès-verbal et l'analyse des pétitions, la cham bre s'est formée en comité secret pour la discussion du traité avec les Pays-Bas. La séance s'est prolongée jusqu'à 4 heures ip et a été renvoyée demain midi. Au commencement de la séance, M. le minisire de l'intérieur a présenté un projet de loi tendant établir un conseil de prud'hommes Termonde. Séance du 3o. La chambre des représentants s'est réunie aujour d'hui une heure. M. Donny a présenté le rapport de la commission des pétitions sur la réclamation de plusieui-3 officiers pensionnés depuis leur retour des Indes orientales, qui demandent une augmenta- lion de pension. Cette réclamation a été renvoyée M. le ministre des finances avec demande d'explica tions. La chambre s'est ensuite formée en comité secret pour, continuer la discussion du traité avec les Pays- Bas. Le sénat s'est réuni aujourd'hui 2 h. ip et s'est occupé"de la nomination de trois commissions char gées d'examiner les divers projets de loi transmis par la chambre des représentants. La première, qui examine le budget des travaux publics, se compose de MM. Biolley, baron de Stassàrt, barqn Dellafaille, duc cj'IIrsel et baron de Macar. La seconde commis- m. é.jps (le slabilitç en-France. Tousles jours ce sont-dès re- charigeûieiiW ét èn he tient pai'plus aux coutuUies anciennes qu'à <ju autrefois, sont nié- jardin qu'il loue Passy. Si c est par intérêt pour moirépondit Ternisienje vous re- changements et <Vn fte tient paS ph mercie; mais, voisin, je vous prierai de m'cxptiquer commélit et une vieille chemise.-Les arts qdiétaient honorés i pourquoi je me trouve mêlé dans ceci. - prisés maintenant.-Tout cela n'amènera rjeh de.bdn." Vous savez bien qu'on projette des embellissements dans notrc; Son in terlncuteur.altait'lui demander Vexçlicatidn deces dernières cour de la Sainte-Chapelle. On a I intention, je puis vous le dire paroles. Mais il fut prévenu par l'arrivée d'un jeûné fjûrçon de douze maintenant que je vous ai trouve un protecteur, on a l intcnliqn de treize ans, l'œil vif el'hardi, la démarche décidée, un vérita- taser votre boutique et de vous envuptctailleurs'exercer votre com merce. Est-ce vrai s'écria avec un mouvement rt'eflroi Ternisien, qui se voyait déjà eBtcver ce qu'il appelait prfipos soij gagne- Oui, reprit l'autre; mais soyez tranquille, j'ai proéilé de l'oeoa- sion pour parler delà chose M. B.'., qtii a beaucoup dàpstime pour '"-'loi, et il m'a promis qu'on ne vous délogerait pas. - Ces paroles auraient dû ramener le stfurircfcur les lèvre^^t'écri- vain, [ilais déjà sa pensée s'était reportée sur sa Vtfijfton et il soupira profoAdéroent. Cela tous afibge? dit Du verrier. Non, non, et je vous remercie de nopvcau, au contraire. 0» me lai>sera l'èspérance c'est quelque c brise, mais cela n'enrichit pas. ble gamin de Paris qui, s'adrèssant alternativement du regard l'un et l'autre, dit C'est-y vous qui êtes l'écrivain? Duverrier se retira, et Ternisien resta en tête-à-tête avec sa pra- tique. Que veux-tu, mon petit bonhomme? lui demanda-t-il. Copiez-moi ça, >1 répondit l'enfant en lui montrant un mor- ceati de papier écrit qu'il roulait entre ses doigts. Ternisien y jeta un coup d'oeil sans le l're et seulement pour.s'as surer du plus ou moins de travail qui allait en résulter pour lui. Après ce premier examen, il ressorlifde sa boutique et conduisant son cha land devant le tableau, il lui dit Quel genre3'épriture désires-tu? et il indiquait successive- ment avec son dôigl-lcs différents modèles. L'enfant le regardait A yois>m, lét.»t ne vaut plus rien. Les innovations nous? jfaire et pour toute réponse lui demanda ce qui coûtait le moins cher, Ternisien. vint se rasseoir, prépara une belle feuille de papier lettre, tailla une plume neuve et commença la lecture du brouillon. L'écri ture on çtait nette et facileà déchiffrer. Âu bout de quelques lignes, il s'arrêta et leva les yeux sur le gamin qui était resté debout, le dos appuyé Contre nn des montants de la boutique, et qui, les bras et les jambes.croisés, sifflait intrépidement un air avec variations de sa façon. Ily avait dans'Jes regards de Ternisien une expression de surprise et de doute qi^md.il tourna la tête du côté de l'enfant. Il ouvrit même la bouche pour l'appeler, mais en le voyant si insou~ ciant, si peu préoccupé, de ce. qui se faisait derrière lui, il reprit sa lecture. A mesure qu'il avançait, son œil s'animait la curiosité et l'intérêt se peignaient sur soii visage. On eût dit qu'il déchiffrait une énigme dont le mot njystérieux e* poursuivi en vain tendait tous les ressorts de son attention. L'enfant sifflait toujours comme un merle, mais Ternisien ne l'en tendait pas. Il prit sa plume, l'examina en clignant un œil et en la plaçant entre lui et le jour déjà même il l'avait trempée flans l'encrier, et prêt tracer la première lettre, il la balançait au-dessus de la feuille de papier mais tout-à-coup il sembla entrer dans un ordre d'idées dif férent. A l'empressement qu'il avait mis lire ces lignes, succéda l'hésitation. Il était évidemment partagé entre l'accomplissement "?v

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2