NOUVELLES DIVERSES. 3 FRANCE. sion examinera le projet de loi relatif la canalisa tion de la Campine, elie se compose deMM.Cassiers, de yVwters de Bouchôut, vicomte Desmanel de i 'Biesme, comte de Renessë et Malou. La troisième commission se compose de MM. le comte Duval de Beaulieu, de Rouijle, marquis de Rodes, vicomte de Rouveroy et comte d'Andelot. Elle examinera Le projet relatif aux primes pour constructions de navires, le projet ouvrant un crédit supplémentaire au budget des finances, le projet relatif la formation de la commune de Ville-en— Warét, et le projet relatif la cession du palais de jus- lice de Mons. La séance a été renvoyée mercredi deux heures. Séance du 1" février. M. de Renesse présente l'analyse des pétitions la chambre. SUITE DE LA DISCUSSION DU PROJET DE LOI RELATIF AU TRAITE CONCLU avec LES PAYS-BAS. M. le président. La chambre se forme en comité secret. Il est 10 heures trois quarts. M. le président. Il va être procédé au vote par appel nominal sur le projet de loi. 11 est ainsi conçu: Léopold, etc. Vu l'art. t>8 de la constitution, ainsi conçu Les traités de commerce et ceux qui pourraient grèver l'Etat ou lier individuellement des Belges, n'ont d'effet qu'après avoir reçu l'assentiment des chambres. Nous avons, de commun accord avec les cham bres décrété et nous ordonnons ce qui suit: Art. 1er. Le traité conclu entre la Belgique et les Pays-Bas, signé la Haye, le 5 novembre 1842, sor tira son plein et entier effet, ainsi que la convention conclue le 4 novembre i84î, Bruxelles, avec la Société Générale pour favoriser l'industrie nationale. Art. 1.11 sera procédé dans un terme de dix ans l'aliénation de biens nationaux jusqu'à concurrence d'une somme de dix millions. Cette vente sera réglée par une loi les fonds en provenir seront employés l'amortissement de la dette publique. M. de Renesse, secrétaire, fait l'appel nominal. 89 membres jfêfépondent. 77 adoptent. 8 rejettent. 4 s'abstiennent. En conséquence le projet de loi est adopté il sera transmis au Sénat. Ont volé l'adoplion MM. Angillis, Brabant, Cogels, Coghen, Cools, Coppielers, de Baillet, de Behr, de Brouckere, Deschamps, de Decker, de Florisone, delà Coste, Delehaye, Delfosse, Deman d'Attenrode, de Meer de MoorselDemoticeaude Muelenaere, Denef, de Polter, reprey, de Renesse, de Roo, de Sécus, Des- maisièrés, Desmet, de Terbecq, de Theux, Devaux, de Vi^egas, Dolez, Donny, Dubus, (aîné), B. Dubus, Fal(ç n, Fleussu, Henot, Huveners, Hye-Hoys, Jonet, Ker'vyn Lange Lebeau Lejeune Liedts, Lys Maertens, Malou, Manilius, Mast de Vries, Meebs, Mercier, Morel-Danheel, Nothomb, Orts, Osy, Pee- fters, Pirmez, Raikem Raymaekers, Rodenbach, Rogier, Scheyven, Savart, Sigart, Simons, Stnets, Thienpont, Troye, Van Cutsem, Vanden Eynde, Vandensteen, Van Hoobrouck, Van Volxem, Vilain XIIII et Wallaert. Ont voté le rejet: MM. de Mrode ont, Dumorlier, Jadot, Pirson, Vandenbossche," Verhaegen et Zoude.. V Se sont abstenus MM. de Garcia, d'Hoffschmidt, d'Huarl et Éloy de Burdinne. Les membres qui se sont abstenus sont invités faire connaître les motifs de leur abstention. M.</e Garcia. Messieurs, la partie du traitéqui règle les intérêts internationaux entre la Belgique et la Hollande, pouvait me convenir, quoique sous cer tains rapports elle me laissât désirer sous le point de vue des finances. Mais la partie du traité qui règle les intérêts du pays entre la Société-Générale et la Belgique, en ce qui concerne l'acquisition de la forêt de Soignes ne pouvait me convenir. Voilà le motif pour lequel je me suis abstenu. M. d'Hoffschmidt. Messieurs, j'étais d'abord très- prédisposé contre plusieurs des dispositionsdu traité soumis notre sanction cependant, par suite des débats qui ont eu lieu, et des explications qui ont été données, je suis maintenant favorable l'art. 1" du projet de loi qui l'approuve; mais on a posé dans l'art. 2 un principe auquel il m'est impossible de donner mon assentiment. Dans cette alternative j'ai dû m'abstenir. M. d'Huarl. Messieurs, dans la transaction qui vient d'être conclue entre la Belgique et la Hollande, if y a des avantages dans certaines dispositions, et des désavantages dans d'autres stipulations balan çantes unsavec les autres, la Belgique peulaccepter cette transaction sans préjudice réel trop considéra ble. J'étais donc disposé adopter la partie de la loi qui concerne le traité. Mais on y a introduit une disposition tout-à-fait étrangère ce traité, un principe tout nouveaudont je redoute la portée, qui aurait dû obtenir les honneurs d'une discussion spéciale; dans cette position, j'ai dû m'abstenir, puisque, d'une part, je ne voulais pas qu'on pût conclure plus lard de mon voleapprobalif, desdeux articles dont la loi se compose, que j'aurais donné mon assentiment au principe de l'aliénation des domaines de l'Étalprincipe que je ne voulais pas admettre. M. Eloy de Burdinne. Messieursmalgré les dispositions peu favorables que l'enferme le traité conclu avec la Hollande, j'étais disposé y donner mon assentiment.'Mais je n'ai pu donner mon appro bation la seconde partie du projet, qui concerne la cession de la forêt de Soignes faite par la Société- Générale au gouvernement, parce que j'en considère le prix comme exorbitammenl trop élevé. La séance est levée 4 heures et quart. Le Sénat s'est réuni hier 3 heures. M. le marquis de Rodes a présenté le rapport de la commission sur le projet de loi ouvrant au dépar tement des finances un crédit supplémentaire pour payer les bordereaux de collocation délivrés charge du gouvernemçnt en sa qualité d'adjudicataire des r établissements de Cou vin. L'impression en a été ordonnée. Le sénat après avoir volé plusieurs projets de loi de naturalisation ordinaire, a suspendu sa séance. A la reprise de la séance il a été donné lecture du r' message de la Chambre des Représentants, transmef- tant le projet de loi relatif au. traité avec les Pays jpfc. M: le baron Dellafaille avait demandé qujp.-1'jon discutât ce projet, sans plteivdr.e le rapport ^,'uue - commission mais après quelques qbservatiûns de MM. le baron de Stassart, Dupion-Dfffnoj'tie'r el le comte:Duval de Beaulieu cbtte prfep&rtiort retirée. On a procédé la nominatibn de fa' éowplîi- sion* chargée d'examiner, le projet de foi ellfe"<Sj» compose de MM. le comte de Mérode, Dumon-Du- mortier, le baron de Stassart, le comte de Baillet et le duc d'Ursel. La séance a été renvoyée demain 1 heure. La veille de Noëlle fils du sacristain de Reignac (arrondissement de Barbezieux), ayant su que plusieurs jeunes filles devaient se pré senter dans la soirée au tribunal delà pénitence pour gagner les indulgences promises par le jubilé, se revêtit d'un surplis et alla se placer dans un des confessionnaux de l'église. Pour dissiper toute apparence de supercherie, un ca marade du jeune audacieux fit d abord le si mulacre d'une confession, puis trois ou quatre jeunesfilles vinrent successivement débiter leurs péchés ce prétendu ministre d'évangile. Un homme d'un certain .âge s'était agenouillé son tour devant lui, il refusa de l'entendre en dé clarant qu'il ne confessait que les jolies filles. A celte réponse peu canoniquecet homme se récrie les personnes qui se trouvaient dans l'église s'approchent, et bientôt les jeunes filles, qui viennent de recevoir l'absolution, appren nent qu'elles viennent d'être victimes d'une odieuse tromperie. M. le curé de Reignac, ayant été informé de ce qui se passait, s'est empressé d'en instruire M. le procureur du roi de Barbe zieux; le lendemain, le jeune imprudent appre nait dans la maison d'arrêt de cette ville, qu'usurper les fonctions sacrées des ministres de Dieu est un délit puni par les lois. On écrit de Liège, le 27 janvier: Avant- hier un malheur est arrivé dans la houillère du Baneuxau faubourg Vivegnies. Le sieur Matrin maître charpentier voulant examiner le travail qu'il faisait en ce moment, eut l im- prudence d ouvrir sa lampe dite de Dnvy. qui enflamma immédiatement le gaz et occasionna une explosion tellement forte, qu'elle fit sauter la charpente. Le malheureux charpentier eut la tête écrasée et deux autres ouvriers furent blessés dangereusement. Cependant, on espère sauver ces derniers. L'aveu fait par Mac Naughton que c'est bien le premier ministre qu i! avait eu l'inten tion de tuer, a causé Londres une impression pénible. On cherche expliquer par un déran gement dans les facultés intellectuelles le crime dê cet homme dont les haines politiques ont peut-être exploité le fanatisme. La reine Victoria ayant appris que l'as sassin de sir Drummond a avoué que son attentat avait été dirigé dans son intention con tre sir Peel, a témoigné une vive émotion. Sir Robert'Péel été reçu dans la journée ;en audience par la reine. "V s V EXTEBIEIR. Ée vole de l'adresse n'aura probablement pas Tfeu* avant lundi ou mardi prochain au plus tôt. Jflier'la commission dé.j'adresse a tenu une courte séance, pour arrêter la marche suivre mécanique de son ministère et ^appréciation morale dp l'écrit qu il avait sous les yeux; car souvent it s'effarouchait quand il.songeait qu'il pouvait prêter le secours de sa plume des paroles coupables; lui qui aurait été incapable de proférer un mensonge, même dans son intérêt, il avait peur quelquefois de servir d instrument aii mensonge ef A la calomnie. Malgré son habiletéà interpréter l'écri ture, il restait donc devant ces caractères, jrresolu et convaincu d'impuissance, comme un académicien devant des hiéroglyphes. Mais sa position él ait bien plus grave et plus pénible. Qu'est-ce qu'une fausse date, une erreur en histoire? Mensonge ou vérité, qu'importe ceux qui sont morts et même ceux qui vivent? Ici^ quoiqu'il ne sût ni par qui la lettre était faite, ni qui elle était adressée, ni quel intérêt sincère ou perfide t'avait dictée, il se trou- blaii en pensant aux conséquences qu'elle devait avoir. Le pauvre homme, perdu dans ce dédale, avait en vain demandé avis son conseiller ordinaire. Il roulait entre l'index et le pouce de la main gau<àie une prise de tabac qu'il aspirait de temps en temps, il appli quait l'écriture l'apologue d'Ésope sur la parole, et, se laissant emporter au courant de ses savantes divagations et de ses souvenirs classiques, il s'écria d'un ton solennel u Si, comme la lance d'Achille, qui guérisait les blessures qu'elle avait faites Hein dit le gamin en se retournant. Vous avea Ces mots arrachèrent Temisich se^gloseset»il Je n'ai pas erïcofe cômijfencé. *Çv> Ah ça! reprîtTantre, êsUçe que \*uis ne savez pas écrire et que vous attendez qu'pn'vîfenrie vous aider? Réndez-moi mon papier, ou f' i dépêche^.vons.;3£.«iiis jjressé, on m'attend. La perranne qtff&'a remis celle lettre demanda Ternisien. - Non, mais dés camarades avec qui je jouais au bouchon sur le quai aux Fleurs. J'ai laissé mon jeu un petit qui nècoupe pas comme moi, et j'ai dix sons dans la partie; je suis bien aise desavoirce que ça devient. Allons au trot, d'autant plus que j'ai encore une autre course faire. Vous âvex des inquiétudes sur le paiement final! voilà payé d'avance huit pétards, je ne marebande pas, mais il faut aller vivement. Sans s'émouvoir et sans partager cette impatience, le vieil écrivain lui dit 1 A Qui t'a chargé de cette commission. L'enfant le regarda avec un air goguenard et répondit y C'est quelqu'un. Puis il lui fit une petite grimace en fron çant le nez et en poussant sa lèvre inférieure avec sa langue. Çn autre que Teruisien eût châtié peut-être cette irrévérence mais le bonhomme renouvela tranquillement sa question. gfC «jj-Quand je vous dis que c'est quelqu'un, c'est qu'il ne faut pas que vouç-èn sachiez davantage, quoi! On m'a remis la lettre eu me disant de la faite copier par un-écrivain public, on m'a payé et je suis parti Jetons paie, allez votre train. Voilà la chose. Voulez-vous que je •vfcus siffle encore un petit air par dessus le marché ça vous fera plaisir. - Et ibeommença siffler une rqoiance qui courait alors sur tous les orgues de .Barbarie. Dans un.vieux château de l'Andalousie, Au temps oû l'amour se montrait- constant, etc. Teryi^ieji avait replié (levant lui, sur la plânohe qui lui servait de pupitre le brouillon et la feuille de papier, et âVaiV^rqpris sa plume Ce n'était pas qtfil fût décidé par l'appât des seize soiis, récompense magnifique dg&quelques mindTes de travail; maïs il avait fait deux réflexions birn simples et qui levaient en grande partie ses scrupu les, Ce pondit être aussi fcien la vérité que le mensonge qu'il allait écrire, et à^son •fl«ns tous les cas, un confrère se montrerait moins timoré. D'ailleurs, faut-il le dire, sa curiosité était vivement éveillée et il attendit fe moment où, sur l'indication donnée sans aucun doute l'enfant, il mettrait le nom et l'adresse delà personne à^fui un pareil avertissement était adressé. Cependant, avant de tfyccr les premiers jnottf,'il dit eiKorc 't'.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3