communauté dans ce cas ne continuait pas sauf les poursuites des parties intéressées rela tivement la consistance des biens et effets communs, dont la preuve pourrait être faite tant par litres, que par la commune renommée. Il s'agissait dans l'espèce, de savoir si ledécès d'un des conjoints mariés sous la Coutume ilYpres, survenu sous l'empire du Code civil, avait pu donner lieu la continuation de la communauté, quand il n'y avait pas d inven taire dressé ou de partage opéré en un mot, s'il fallait suivre les lois çn vigueur au jour du mariage ou celles du jour du décès. Le tribunal par sa décision, a déclaré qu'il fallait appliquer les lois existantes l'époque du mariage, et que la publication du Code civil n'avait pu influer sur l'existence nisurla force des dispositions antérieures et par conséquent, que la communauté avail continué d'exister dé faut d'avoir fait inventaire ou autre acte. Si l'ancienne cathédrale de S'-Martin était dégagée des bâtiments qui l'obstruent du côté de sa pai lie septentrionale, il est certain que la ville d'Ypres pourrait se glorifier de posséder la plus vaste place publique qu'on pourrait ren contrer sur un espace de plus de cent lieues la ronde car du moment que cet édifice monu mental serait parfaitement isolé, la Grande et Petite Place, celles de l'Hôtel de Ville et du Palais rie Justice se lieraient entre elles, se confon draient de telle manière,quecesquatre localités ne formeraient plus qu'un seul et immense em placement, au milieu du quel brilleraient dans toute leur majesté, la Halle et l'église, deux des plus beaux monuments du royaume. La perspective de parvenir ce résultât n'est point une chimère, vu que le couvent des Cla- risses, comme lieu cbjfilré, ne saurait avoir une longue existence. Ce lieu est une espèce de sé pulcre acculé au nord d'une église et d'un clocher, l'une et l'autre d'une élévation ex traordinaire, lieu où les rayons du soleil në pouvant jamais pénétrer, doit être un séjour de mort, un tombeau anticipé pour toutes les pieuses victimes, qui viennent en s'y renfer mant, se dévouer un innocent suicide. L'autorité compétente ne pourra tolérer long temps ces genres d'holocaustes; les pauvres Clarisses quitteront ce séjopr homicide, pour être placées en un endroit aéré et salubre, et le bâtiment du couvent actuel ne demandera qu'à disparaître afin de désoffusquer l'éclat de la magnifique église. Ce serait bien dommage si la plus belle pei*- spective d'embellissement^ qu ait jamais eu la ville d Ypres, allait s'évanouir en laissant ériger de nouvelles maisons piox'uViile de l'église et euYace du Palais. L'exécution d'ùh'tel pro/et se rait d'ailleurs défavorable tant'à-la ville qu ses habitants. La ville ne manqué pas de maisons; puisqu'il s'en trouve en ce moment une ving.i taine, y compris celles nou vellement construites près de S'-Jacques, par M. Malou, qui sont in-^ habitées. Or, dès l'instant qu'il y a Suffi'sânCfe de maisons, on ne peut peupler les habitations nouvelles qu'en dépeuplant les habitations an ciennes, ce qui ne prouverait pas un bon discer nement administratif. D'autre part, si on laisse bâtir en face du Palais, on détournera les propriétaires des maisons et terrains de la partie orientale de la rue de S'-Marlin, d'y ériger des maisons, ce quoi ils ne manqueraient pas de se décider dès l'instant que le Tribunal siégera au nouveau Palais. Puisse donc le projet de bâtir proximité de l'église être au moins ajourné! par ce moyen on aura le temps d'y réfléchir; l'objet en vaut bien la peine. Communiqué Un vol a été commis, l'aide d'effraction et d'escalade, dans la nuit du 7 au 8 du courant, au magasin de fourrages du sieur Henri Giller, entrepreneur en celte ville. On nous écrit de Warnêton En sa séance du 20 du mois dernier, le conseil communal de Warnêton s'est occupé du choix des deux candidats présenter pour la place de commissaire de police actuellement vacante. La grande majorité des habitants dési rait voir M. Hector Vanwindekens exercer les fonctions, que M. son père a remplies pendant vingt-huit ans, avec autant de zèle que d'im partialité. Tous s'attendaient sa nomination comme -candidat, mais par les intrigues de quelques particuliers bien connus ici, intrigues qui n'ont que trop bien réussiont été procla més notre grande surprise, premier candidat, un facteur de la poste aux lettres de Warnêton, au traitement de 20 centimes par jour, qui sait, il faut en convenir, tout ce qu'il faut pour ap poser sa signature aux procès-verbaux qu ii fe rait rédiger; se<&nd candidat, un vieux céliba taire malheureusement sôiird qui sera on ne peut plus propre prévenir une rixe, en écoutant de ses deux oreilles, la querelle qui la précéde rait. i^OflPgLJU On écrit deGheel, 7 février, 1 Indépendant: Yous connaissez les désordres cjui ont eu lieu Gheel les 1er et 2 de ce mois. Je ne vous en dirai donc rien. Le 4,, cent cinquante chasseurs pied venant d'Anvers, ont pris leur cantonnement Gheel. Depuis ce jour, aucune manifestation publique contre la nomination de M. Lebon n'a eu lieu ici;" mais aujourd'hui,.7 février, M. le bourg mestre doit être de retour d'Anvers où il est allé prêter; serment. M. le procureur du roi a donné l'ordre le plus formel qu'aucune mani festation i^tibliqùe -en signe de réjouissance ne soit permise ;..mars déjà midi il y*a beaucoup -ile-.Jnouvemérfl dans la commune. "Les paysaerts du hameau de Dell, qui sont Lebonistes, ont iràvérsé le village se, rendant la .^encontre dé'Af. Lebon ils sQÔt porteurs d'un dfarpèau ët accompagnés d une foule'assez bombreu.se. D'un autre côté la société d'hâV- prépare une réunion pour ce sôir dans le but de protester contre les manifestations des paysans, et pour donner des sérénades M. De Billemont et aux autres conseillers élus lors des dernières élections. M. J.-F. Peelermansun des hommes les plus considérés Gheelqui récemment a été nommé par le roi, échevin de la commune a déclaré qu'il n'acceptait pas ces fonctions, ne croyant pas pouvoir servir avec un bourgmestre nommé hors du conseil. C'est là un fait grave et qui est de la plus exacte vérité. M. Lebon n'est pas bourgmestre depuis 30 ans comme vous l'avez annoncé, mais depuis 1830. Je tâcherai de vous tenir au courant de ce qui se passera ce soir, et plus tard; car de long temps cela est fort craindre, la tranquillité ne sera rétablie en celte commune. Gheel, 5 heures du soir. M. le bourgmestre vient de rentrer, dans une voilure traînée par des étudiants de l'école latine, et précédée par quelques paysans cheval, quelques femmes du peuple et quel ques enfants. La cavalcade porte un drapeau. A l'instant la troupe enlève le drapeau de la Société de l'Harmonie et lui défend de jouer. Celle-ci est contraire M. Lebon. L'exaspéra tion de la grande majorité des habitants du centre de la commune est son comble. Des désordres graves ont eu lieu dans la com mune de Tourbes près de Leuze, au sujet de la nomination du bourgmestre, faite en dehors du conseil. Ce fonctionnaire public avait été éliminé par les électeurs libéraux, malgré l'opposition du pasteur de l'endroit. [Écho Tour nui tien.) On assure que des troubles ont éclaté Sainle- Renelle près de Halpar suite de l'élimination de M. le baron de Poederlé, ancien bourgmestre très-aimé dans cette commune, où il avait été réélu l'unanimité. L'arbre de la liberté aurait été abattu dans le désordre. L'ordre du jour suivant vient d'être porté la connaissance de l'armée Le lieutenant-général commandant la lre di vision territoriale porte la connaissance des troupes sous ses ordres le contenu d'une dépê che ministérielle du 30 janvier, deuxième divi sion, n°23. L'examen des rapports sur les manœuvres d'ensemble et sur les marches militaires exécu tées au mois de septembre dernier, a permis de constater que l'on ne s'est généralement pas as sez occupé d'opérations de tactique, tandis que d'un autre côté, l'on a attaché trop d'importance se procurer des renseignementsstatistiques in signifiants sous le rapport militaire et d'ailleurs incomplets. Quelques officiers ont perdu de vue que la mesure prescrite avait pour but principal l'ap plication sur le terrain (les principes de lapetiLe guêtre,œt devait ainsi fournir aux troupes de toutes armes, les moyens de se familiariser avec des opérations qui forment le complément in dispensable d'une bonne instruction militaire. - i arle, lui dit-il du ton te plus propre l'encourager parle, ouvrc^H^ton ame. i- Elle se remit sa place et répondit Mon ami, je ne me plains pas de mon sort ;.c.'e3t moi qui me le suis fait tel qu'il est. Je t'ai aimé; je ne le regrette pas tant que tu m'aimes. Pardonne-moi si quelques souvenirs du passé se mêlent, pour I altérer, au bonheur que j'éprouve près de toi. Mais, hélas! en lépit de moi-même, je me figure souvent voir mon père, inonpauvre pèrif qui m'aimait tant, se présenter moi d'un ak irrité et me de mande» un compte séyère des principes qu il m^Bvait donnés. J'écar terai ces pensées, je te le promets jamais tu ne lcftaùjjfeîs connues &Ttu ne m'avais pas iirterrogée avec tant d instances^. Je irÇf rien te reprocher, Julys; je net^ai demandé que ton anytur,*ct tu.m'as gardé ton amour tu ne'm'avais promis que ta foi,'et ta foi m'est restée. Ou'ai-jc me plaindre?' Où sont mes sujets de peine Tu le Sais bien, je suis heureuse. En parlant ainsi elle essuya une larme. Jules attira sur sa poitrine la tête de Fanny et reprit «Oui, nia Fanny, jenCt ai^fomis que mon amour; mais cet amour est capable de tout, il ne recule pas devant des sacrifices qui cesseront d'être apodes ainsi quand ils t\iliront.rendu fe repos et le bonheur. --- {Que veux-tu dire? demàdda-i-elle en levant*ses beaux, yeux fétonnés, r fV 'V -uUiér tu mas fait ^n&çonGdetice» 1 w-- Élle rougit et baissa la tête. - -Vf.'Î!tÎ J y répoudrai par ùm^autre. Ma famillé désiré que je me marie.' Ah! s'écria Fanny. Ma position dans le monde, continua gravement Jùles*Vâfabert, mes goûts on peu sédentaires, le soin de mon avenir, tout m'engage céd 2 ce vœu. - v 4 Faiiny fit un effort pour dire Eh bien Eh bien! j'ai résolu de me choisir une femme: je ne la cher cherai pas parmi celles d'un monde plus fiché en dehors qu'en mérites réuls .où la vanité corrompt les meilleurs sentiments, parmi celles qu'on grand nom ou qu'une grande forlûne dispénse de vertus ou de talents.^NonjUon, celle que je choisirai, ce seramne femme modeste, timide, dont j'aurai éprouvé le coeur, dont l'amour aura répondu au mien, assez aimante pour m avoir oédé, assez vertueuse pour se re pentir j une femme enfin qui soit digne de porter le nom d?ua hon nête homme cette femme, Fahny, ç-ést toi; ce nom, c'est le mien. Je te l'offre, le veux-tù? La pauvre fille avait écouté ces paroles sans avoir l'air de les comprendre. Lorsque Jules eut fini, elle resta longtemps les mains jointes le regarder et l'écouter encore. Jules lui prit les mains et la contempla avec passion. a Est-ce vrai murmura-t-elle' enfin. Est-oe que c'est vrai Oui, oui, .répondit-il, ce serait un jeu trop cruel. O mon ami! -- Elle lomba dans ses bras, et, se dégageaut aussitôt, elle se jeta i genoux: ..--v O mon père Puis une réflexion traversa son esprit, elle pâlit, et se levant, elle s'approcha de Jules, quelle regardait fixement taudis qu'elle lui disait i Mon ami, merci de tant de générosité. Si vôiù pouviez lire dans mon cœur, que de reconnaissance et d'amour nouveau vous y décou vririez! Mais j ai cependant une question vous faire. Écoulez-moi: ces paroles sont solennelles et je vous prie d'y répondre solennelle ment. Si c'est votre conscience seule qui m'a parlé tout 1 heure, si VOUS ne m'offrez votre main, ce bien si précieux et si souhaité, que pour remplir un devoir sacré, si enfin, votre cœur doit murmurer un jour du sacrifice que vous m'avex fait, ch bien alors, quoi qu'il

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2