NOUVELLES DIVERSES.
J - --
Le chapitre relatif aux routes, canaux et rivières,
a donné lieu de longues réclamations; plusieurs
membres ont démandé la construction de diverses
routes dans les provinces qu'ils représentent. La
suite de la discussion a été renvoyée demain.
Séance du 10.
T,a chambre des représentants a continué aujour
d'hui la discussion du projet de loi relatif la ré
pression de la fraude.
Les amendemens qui avaient été proposés par
MM. Delehaye, Lys, David et Demonceau, en rem
placement des articles i3 et i4<lu gouvernement,
dont le section centrale demandait l'ajournement,
ont été, après un àssez iong débat, rejetés une
grande majoritéet la suppression proposée par la
section centrale a été adoptée.
La suite de la discussion a été renvoyée demain.
Au commencement de la séance, M. Verhaegen a
protesté contre le vole d'urgence qui a eu lieu hier,
de lu loi sur la nomination des membres du jury
d'examen loi qui n'était pas l'ordre du jour.
M. Devaux a appuyé les observations de M. Ver
haegen; il a soutenu que l'urgence n'existait pas, et
a cru voir dans cette manière d'agir un moyen
d'empêcher les discussions.
MM. de Theux et Dubus aîné ont repoussé ces
assertions et ont soutenu que ce qui s'est passé hier,
est conforme aux précédons de la chambre, qui a
souvent voté d'urgence des projets de loi sans que
personne protestât contre cette manière d'agir.
MM. de Mérode et Dumorlier ont réclamé l'ordre
du jour, et ont fait remarquer que si M. Verhaegen
avait assisté la séance, il aurait pu alors prendre
part la discussion.
L'ordre du jour a été prononcé après quoi, la
séance a été renvoyée demain.
Le sénatdans sa séance de ce jour, a volé sans
discussion et l'unanimité: i° Le projet de crédit
supplémentaire pour le département dé l'intérieur;
2° le projet de crédit supplémentaire pour le dépar
tement de la justice et 3° le projet relatif au main
tien pour du modede nomination desmembres
du jury d'examen. 11 a repris ensuite la discussion
du budget des travaux publics.
M. le comte de Quarré a demandé que fe gouvere
nement publie la liste de tous les employés du çîie-
qu'ils remplissent,
travaux publics a déclaré que dans le compte rendu
qu'il se propose de publier très-prochainement, i)
donnera les détails les plus étendus.
M. le vicomte Desinanet de Biesme a réclamé
contre ce qu'il a appelé l'injustice çornmise par r
l'ancien gouvernement, quand il a accordédes-con-..-
cessions de mines de ferxet il a appelé l'attention
du gouvernement sur la question de savoir s'il n'y"
aurait pas lieu de retirer ces concessions, les con
cessionnaires n'ayant pas rempli les condiliotâjdu
cahier des charges.
AI. de Haussy et M. le "baron de Maèar qnt fait
r^muquer que si les concessionnaires n'avaient pas
rempli les conditions de la Concession ^c'était aux
tribunaux prononcer leur déchéances'il .y avait',
lieu. Le budget a été ensurte adopté par-3o voix; 2.'
membres M. de Coppéus et M. Bqnné-Maîts se sont
abstenus. f:- -
La séance a été renvoyée demain 1 1 heures.
Allemagne.Le vote de la chambre des dé
putés bavarois sur la proposition de rétablir
l'hérédité de certaines fonctions élevées, a fait
une très-profonde impression sur la cour, par
ce que en ce cas l'incompatibilité d'humeur en
tre les anciens Bavarois, d'un côté, et les Fran
coniens et. Rhénans, de l'autre, s'est de nouveau
démontrée très-clairement. Puis en masse les
anciens Bavarois ont volé pour, les Franco
niens et Rhénans contre la proposition main
tenant rejetée.
L'on remarque que le prince héréditaire se
rapproche beaucoup des députés de l'opposi
tion et nommément des protestants, toutefois
ceux-ci ne paraissent encore y voir qu'un libé
ralisme de prince héréditaire.
L'affaire de M. Caumartin sera probable
ment jugée dans la deuxième série de la session
des assises du Brabanl, qui s'ouvre le 21 de
ce mois: comme le nouveau local ne sera pas
prêt avant la fin de l'été, le procès aura lieu
dans l'ancien localrue des Sols. Parmi les
pièces de conviction qui seront produites dans
celte affairese trouvent l'arme avec laquelle
le meurtre a été commis et la canne qui lai ren
ferme, ainsi que les habillements que portait
M. Caumartin dans la fatale soirée.
La canne est en bambou surmontée d'une
figure chinoise elle est cassée la partie infé
rieure la lame a de 31 32 centimètres de lon
gueur le pantalon en drap noir et la chemise
portent l'endroit de la cuisse un trou, formé
par un instrument tranchantet sur la partie
de la chemise qui correspond ce trou, on
remarque également des taches de sang, ce qui
ferait présumer que M. Caumartin a été blessé
dansHa cuisse on remarque également des ta
ches de sang la manche gauche de la chemi
se au gilet en velours deux boutons sont ar
rachés et la doublure du dos est déchirée
l'habit de drap marron est arraché au pare
ment gaucheprès du collet. Ces pièces de
conviction ont. été transmises depuis quelques
jours la cour d'assises.
On assure que M® Chaix-d'Est-Ange, bâton
nier de l'ordre des avocats de Paris, et M. Enne,
avoué Paris, qui étaient venus Bruxelles
pour prendre communication des actes de la
procédure coiUre M. Caumartin et qui sont
retournés Paris depuis le 30 janvier dernier,
sènont de retour Bruxelles le 20 du même
mois.
- Le no'rnjjié Schoitterden, de avait
été condamné la peine de mort par fa Cour
d'assises du Limbourg, comme coupable d avoir
epipoisônt»» sa femajequi pourtant n'a pas
^ticcotjsbé au poison. Xe ro> vient dejfai.ee grâce
ce condamné, en commuant sa peine en celle
des travaux for.céj perpétuité, avec exposition,
de.deux heures sur une place publique dé Has-
sè(U L'arrêté royal failpussi remise au condamné
(fe la peine de la marque.
La correspondance de France, nous a ap
porté hier des nouvelles d'un haut intérêt. II
paraît hors de doute que l infant don Carlos,
convaincu du mauvais état de sa cause a reçu
des fonds d'une maison de Vienne pour payer
les généraux de son partiet qu'il a abdiqué
ses droits en faveur de son fils aîné lequel épou
serait ainsi notre jeune reine. Patriote du 4.)
Dans la chambre des communessir J.
Graham a annoncé que l'intention du ministère
est de présenter dans la session actuelleune
révision du système d'enregistrement des élec
teurs tant en Angleterre qu'en Irlande. Sir
Robert Peel a ensuite fait connaître que son in
tention n'est nullement de demander de nou
veaux sacrifices d'argent en faveur de l'église
établie.
On lit dans le Haro
Mardi dernier, un événement tragique,
accompagné des circonstances les plus extraor
dinaires est venu jeter toute une famille dans
la désolation. La commune de Baron théâtre
de cet accidenten est encore tout émue. Au
."moment où, réunis la mairie avec leurs parents
,~t*t leurs amis, deux jeunes gens allaient être
unis, et quand déjà le fiancé avait prononcé le
oui définitif, la jeune fille qui allait devenir sa
femme est tombée sans vie. On ne peut se faire
line idée de la douleur que cette mort a jetée
dans l'esprit des assistants et surtout dans le
cœur des deux familles quiréunies pour une
fête nuptiale, se sont si violemment et si fatale
ment trouvées en face d'un cadavre.
Une mine monsthe. On écrit de Douvres:
On vient de faire sauter le Rounddown, la
mine là plus considérable dont les annales du
génie civil aient conservé le souvenir.
Elle se composait de 111,300 livres ou 11 1^2
tonneaux de poudre canon. Celle opération
a eu lieu deux heures: longtemps avant
ce moment toutes les hauteurs qui environnent
l'immense rocher qui allait être déplacé, étaient
envahies par une foule de curieux et toutes les
mesures de précautions avaient été prises, afin
d'empêcher les accidents, par la compagnie du
chemin dè fer de Londres Douvres, pour le
compte de laquelle l'opération avait lieu. Une
ligne de démarcation avait été tracée au moyen
de signaux et des Iroupes stationnaient tout le
long de la ligne afin d'empêcher le public de
pénétrer dans le rayon.
Le rocher le Rounddown surplombait la mer.
La pensée première de la compagnie du chemin
de fer avait été d'y percer un tunnel mais un
terrible éboulement avait eu lieu pendant les
travaux etayant compromis lasolidilédu rocher,
on crut plus convenable de le faire sauter. Une
mine composée (le trois cellules fut creusée par
M. Cubitt, ingénieur de la compagnie, et on y
déposa la quantité énorme de poudre que nous
avons dit. L'ignilion eut lieu au moyen de lif
bàlterie voltaïque. Au signal convenu, les mi
neurs communiquèrent l'étincelle électrique
aux poudres, la terre trembla sous nos pieds
tour tour l'avaient appelé déS lenlatiyes folles, des, essais, avortés.^
Taulôt c'étaient des spéculations industrielles, tantôt des assurances
contre les chances de l'industrie, et lé résultat le pltfsjnét et le plus
clair était toujours une perte detempset de capitaux. Enfin, après
plusieurs aimées de cette èxisfence nomade, M.-Lauuay peu près
ruiué, mais non corrigé, s'était lai.ssé*preudre un nouvel appât qui
l'avait séduit en raison de 1 eloignemeutet des probabilités coutraires
au succès. Avec les débris de sa fortune, il avait chargé un bâtiment
l'une cargaison d'objets de pacotille qu'if prétendait vendre cinq
pour cent de bénéfice dans l'Amérique du Sudy.et il s'était mis lâ,
télede l'expédition, mais seul, car d'un commun accord il avait été
convenu que sa femme attendrait Paris le retour des galions; elle
"avait conservé dè sa dot nue centaine de mille francy auxquels son
.mari n'avait jamais pu toucher. M,nc Valabert, sa cousine un degré
éloigné, mais qui avait cO souvent occasion de l'apprécier, la. pria de
venir demeurer avec elle. Adèle accepta oeltc proposition qui, en la
laissant libre et maîtresse de ses actions, lui offrait une protection et
un asile nécessaires sou.âge et dans sa position^ isolée, et depuis
près de six mois elle vivait dans cette maison, lionne et affectueuse
avec tout le monde, discrète mais non indifférente, et ne prenant
parti dans lesan augement^de famille que lorsqu'on la consultait.
SaiuUGilles, «n voyant la comtesse de Septcuil, eut l'air plus
rayonnant encore et,pJu$4p4i|9<|i qtre. de çoulumè, et ses gros yeux
exprimèrent quelque, olrpsefeSsemblajl a' une pensée. Ce fufdu. U
noro.ius avec inie io'u>dé .-er^tfè^-^ible''iutéiilion de .fin
.finesse, qu'il*'
adr£ss<udes compliments^ la* ufcbrerd/mie cl.se félicita de ta rencon
tre^ chez madame alfdierî.^Âdc|e'bâ<unay s'était contentée-de saluer<-•
de Septcuil. ,V i
Lorsque" la comtesse eut pris congé, Saiiii^Gilleset lés deux dames
entrèrent dans le salon, M,ne Valabert (lit Adèle
<i Vous savez-, cousine, quelles sont nos conventions Liberté'
pleine et entière pour,l'une comme pour l'autre. Vous avez désiré
que ce matin Saïut-Gilles vous accompagnât dans les courses que
vous aviez faire pour quelques emplettes. Rendez-le moi, je vous
prie, nous avons Causer ensemble.
Vous voulez être seuls, dit Adèle en souriant je vous laisse.
Avant de nous quitter, continua M"1" Valabert, permettez-tnoi
doréparer une négligence involontaire. Vous avez reçu hier xL^s nou
velles de votre mari. JJaus la soirée j étais soufiranle Ce matin vous
•êtes Sprt.ie de bonne heure, sans que je vous visse. Vous n'avez rieïi
de fâcheux m'annonccr, j'espère?
Rien, ma bonne amie, répondit Adèle .avec un peu d'émoliôii
et je vous remercie de 1 Intérêt que vousprenez tout ce qui me
louche. Puis elle.sortit et se retira dans son appartement.
r Saint-Gilles l'avait suivie des yeux
Ce fou de Launay est plus heureux qu'il ne le mérite, dit-il.
lYqjràtine femme quid'airete malgré toutes ses extravagances. S'il lui
éctîvait d'aller le rejoindre, je ne serais pas étonné quelle partit.
Quand il pouvait jouir tranquillement et sans se déranger d'un pa-î
reiUrëspr.,il's'eh va se faire marchand d'eau de Cologne et de savon
anglais dans l'autre monde! Il y a des gens qui, avec des yeux tout
autour de la tête, n'y verraient pas clair.
-èOuiéprit; tristemënt Mme Valabert, il y a certains aveugle
ments quoi) ne*peut expliquer les uns méconnaissent la vertu, les
aiHres ne sqvent pas distinguer- le vice, v
El» bon Dieu dit Saint-Gilles qui s'était'déjà assis sans façon,
les jambes croisées et le corps renversé-sur le dossier du fauteuil, que
s'est-il donc passé est-ce que vous up*yçns êtes pas quittés d'accord,
vous la. comtesse -
-- Si fait, mou ami.
Eh bien
Eh bien, il y a un obstacle que vous ne connaissez pas; pour
rons-nous lé vaincre
r^Letjuel
C fest pour vOus 1 apprendre et vous demander conseil que j'ai
désiré être seul avec vous. >r (La suite au prochain A'*.)