JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. - - idB 4 2e ANNÉE. N° 492. JEUDI, 2 MARS 4843. wsïs aaïîaaa a ©sus sa a, v vV Ou s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé, franco, l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès paraît leV}iraanche et le Jeudi de chaque semaine. prix des insertions. Quinze centimes par ligne. IHTEBIXIIB. YPRES, le 1" Mars. COLONISATION DE LA VERA-PAZ. Parmi toutes les mystifications que nous a présentées la fièvre industrielle, aucune n'a une apparence plus mirobolante que la prétendue fondation d'une colonie belge Santo-Thomas. Longtemps on a cru que celle tentative de coloni- serunpaysmorteietsauvage, n'aurait point eu de commencement d'exécution et que les habitants de la Belgique trouveraient encore chez eux assez de terres défricher, pour ne point devoir cher cher fortune quelques mille lieues du sol natal. Mais la Belgique paraît travaillée de la manie de posséder des colonies. Une société s'est for mée qui a entrepris une négociation avec le très-honorable Gltrrera, dictateur de la répu- hliquede Guatemala. Le général s'est empressé de céder la société gratis, pendant vingt-cinq ans, une grande étendue de terres incultes et sans valeur. La donation n'est pas généreuse, car le sol que la Belgique devra peupler ne lui appartiendra qu'à titre précaire et ses enfants qui iront porter la civilisation dans ce pays, ne resteront plus Belges, mais acquerront la qualité de Guatémaliens. Les autres conditions du traité conclu avec son excellence le dictateur, sont tout aussi avan tageuses pour la Belgique. Aux yeux de tout homme qui juge sainement les chosescette entreprise est une véritable duperie, la Belgique y enterrera grand nombre de ses enfants et, en supposantque la colonie réussisse, aura travaillé pour assainir et porter en culture un pays qui ne se trouvera jamais sous sa domination. El cependant grand nombre, de personnes élevées en dignité protègent et défendent la co lonie future contre ceux, qui, mieux avisés, ne voient dans cette entreprise aucune chance de réussite. La société qui doit doter la Belgique d'une ou plusieurs colonies ne doit-elle pas faire ses affaires II n'y a pas jusqu'au clergé qui ne s'en mêle pour faire des dupes en faveur de la colonisation de Santo-Thomas. Tous lesjour- naux catholiques nous ont annoncé l'envi, que l'archevêque de Malines a été bénir la chapelle destinée être la métropole de la colonie belge Santo-Thomas. C'est sur les rapports contradictoires de trois commissaires envoyés par le gouvernementet la société pour explorer le pays, que le ministère fa vorise cetteexpédition de toutes ses forces. Nous croyons que la responsabilité du gouvernement est engagée dans cette équipée et que les garan ties offertes aux futurs colons sont trop vaines, pour que le pouvoir puisse prêter les mains une entreprise de ce genre, sans s'exposer aux plus graves reproches. Espérons que mieux avisée la société et les promoteurjule. eeUR-Cntrcprise réfléchiront da-_ vantage aux suites que peut avoir cet essai de colonisation dans un .paysoù on a déjà essayé d'établir des colonies qui n'ont pas réussies. Le roi vient de signer un acte de clémence. La peine de la réclusion temps que devaient subir les condamnés du complot, a été commuée en un bannissement perpétuel pour le comte Vandermeere et en un bannissement de dix an nées pour Van Laethem et Yerpraet. Nous ne pouvons qu'applaudir cette géné rosité royale. .Toutefois i\ous regreftons que des petites tracasseries aient suivi cette mesure. Pourqyoi ne pas laisser le général dans le pays pendant un„joyr, pour dire adieu sa famille sa mise en liberté ne pouvait troubler l'ordre public, ni donner lieu aucune manifestation séditieuse. C était donner une dernier* consô^ lation un homme qui' pe reverra pept-être jamais, ni sa famille, ni sa patrie. Çèpqndant celle comçiujation de peine telle quclre a été exécutée aura encore les sympa- FEUILLETON. iv. une Épreuve. (Suite.) Fanny fil un mouvement. Elle comprenait enfin qu'il l'accusait de mensonge et d infamie. La rougeur couvrit son front et ses joues, et quand les yeux de Jules lui demandèrent encore une réponse, elle garda encore le silence, mais volontairement cette fois,*et parce qùe sa fierté était trop blessée. i - Il s'ensuivit une nouvelle panse. Jules continua Parlez-moi franchement, Fanny suis-je le seul hommequî ait mis le pied dans cet appartement..^CherpheZ bien...* N'en àvêz- vous pas reçu quelque autre Ali! n'est-ce que cela s'écria-t-elle.vjOuî,* quelqu'un que vous connaissez, un de vos amis, M. Saint-Gilles. Saint-Gilles! dit Jules tout surpris. Il m'a préparée par ses discours la scène qui éclate aujourd'hui, r- Lui!...il faudra qu'il m'explique celte démarche. Mais ce n'est pas cela vous ne me parlez pas d'un autre, de ce jeune homme dont ou m'a révélé la mystérieuse visite. Ali! dit Faimy, se rappelant tout-à-coup quelque événement Oublié, que vous a-t-on appris Ce qu'on m^a appris! s'écria Jules en froissant avec rage un pa pier qu'il venait de tirer de son sein On m'a appris que pendant mon absence, avant-hier au soir, un jeune homme enveloppé d'un manteau était cnlré chez vous conduit secrètement par Marianne n'était*sorti qu'après un entretien de deux heures; que ce •jeuue homme avait souvent paru ici, quoique jamais vous ne m ayez parlé de lui enfin qu'il vous avait connue avant moi, qu'il vous ai mait, que vous ayiezdû 1 épouser est-ce vrai? Faut-il que je vous le nomme?- -r- C'est inutile, interrompit Fanny avec dignité. Qui vous a donné de pareils détails? Celte lettre, répondit Jules la démentirez-vous Jw"- Qui l'a signée? ^♦Signée! elle ne l'est pas niais qu'importe, si elle a dit la vérité? Une lettre anonyme! reprit-elle avec un sourire de tnépiig. ClPst cela.que vous croyez! Une lâche déùoncialiou lYmporte dans votre coeur sur les preuves que je vous ai .^données de mon aiitfAf. "Vous aVez tant d'estime pour.moi que le premier venu peut me V V - V" P#- noircir vos yeux sans être obligé de répondre de ses calomnies. Ali 1 monsieur, quel avenir vous 11011s préparez a tous deux. Au lieu d'accuser, défeudez-vo'us. Si l'auieur de celte lettre a menti, je le découvrirai, et par le ciel! je le punirai. Mais s'il m'é claire sur vous, sur une perfidie dont j'allais être victime, c'est un ami, et je dois le remercier. Voyous, écoulez, et diles-r5oi quel nom il mérite, n Alors, déployant le papier, il lut d une voix étouffée a Monsieur, Quelqu'un qui vous porte intérêt, mais qui ne veut s'exposer la baine de personne, croil'deVoir.prendre le voile de l'anonyme il pour vous éclairer sur la conduite d'une femme qui est sur le point de recevoir votre nom. Je ne sais si vous êtes le premier dans son alleotion, mais vous n'êtes pas le premier qui ayez dû la con- dtiire l'autel. Un jeune homme,de son pays, lié avec elle par ii une intimité déjà ancienne, laimàit éperdùment et devait l'épou- ii scr. Ce parti n'était pas comparable celui que votre amour lui ii offre.' Elle a dû renoncer lui, mais en y renonçant, elle n'apas^ cessé de le voir. Déjà dans les premiers temps de votre liaison, il s'est présenté chez elle. Il y est reyeeû vous l'ayez rencontré un. r' thiesde la presque totalité de la Belgique qui il sera démontré que le roi aime faire usage d'une de ses plus belles prérogatives, du droit de grâce. On écrit de Gheelle 24 février M. Lebon, bourgmestre de conciliationselon M. No- thomb, vient de signaler son entrée en fonc tions par un petit acte de vengeance il a or donné par écrit M. le commissaire de police Yeygen de signifier en son nom la Société d'Harmonie, organisée depuis 1796 la défense de donner des bals pendant le carnaval. Après avoir entendu trente-un témoins relativement aux déplorables scènes qui ont signalé le triomphe de M. Lebon contre les électeurs communaux, le parquet de Turnhout a levé le secret établi la prison contre M. le secrétaire communal Van de Poele et ses com pagnons d'infortune. Sous <peu de jours la "chambre dû conseil aura s'occuper de celte affaire. M. Smits ministre des finances, vient de nommer son beau-frère, M. Sneyers, contrô leur de la monnaie. II y a trois semaines, M. Smits a accordé son filsqui n'est que sur numéraire, une rétribution annuelle de 1,500 fr. I' - On lit dans Y Observateur vv«- A*.\ Samedi, il y a eu une grande soirée dansante chez M. Duval de Beaulieusénateur où se trouvaient toutes les sommités de la capitale, des membres du corps diplomatique, des per sonnes de la maison du roi, de hauts fonction naires civils et militaires, etc. ■- On s'est beaucoup entretenu dans.ee cercle du départ de M. Vandermeere, pour le Brésil, surtout de la manière dont ce départ s'est ef fectué; un grand nombre de personnes ont été mécontentes; on nous assyre-que des inter pellations seront faites au ministère dans la

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 1