jjes qu'en toute justice, nous ne pourrions man quer de leur décerner. Qu'il nous soit permis cependant de nommer Duharon-Bruufaul qui a dirigé la partie înusicalfi^vec ce zèle elce talentdont il a donné si Souverît des preuves, Mr Verhille, l'habile pianiste ..Sont la complaisance égale le talent et Mr Joseph De Smitsqui a mis ses compa- t l ie s même d'apprécier les rapides progrès qu'il a faits encore depuis quelques mois. Les artistes du théâtre de Bruges réunis en société depuis l'expiration de l'année théâtrale, ont donné lundi 13, leur première représenta tion Ypres. Ces artistes ont fait mentir le pro verbe Ventre affamé n'a pas d'oreillesla salle, malgré le temps du carême, était littéralement comble et chacun était avide d'entendre la jolie musique de Donizetli. Les artistes du théâtre de Bruges ont fait de grands progrès depuis le mois de Septembre dernier, époque laquelle ils ont débuté Ypres. .Mr Bressiani et Mlle Cosle, la jeune, jolie et inté ressante prima donna, ont surtout mérité les applaudissements du public. Nous espérons que ces artistes ne se borne ront pas donner les six représentations an noncées d'abord et qu'après le dimanche de Lœtareil sera permis encore au public Yprois de jouir de leurs talents.- L'empressement que nos habitants mettent fréquenter le théâtre, chaque fois que de bons artistes nous arrivent, et la présence d'un grand nombre d'officiers en garnison Ypres, nous portent croire qu'il ne serait pas impossible une troupe de s'établir en permanence eu notre ville, durant les quatre ou cinq mois d'hiver. C'est un vœu que nous formons, puisse-t-il se réaliser l'hiver prochain. Hier la police locale a fait la visite des poids, balances et mesures, dont les marchands, qui ont déballé notre foire, font usage. Presque tous ces instruments ont été trouvés en règle, quelques légères exceptions près, qui prove naient plutôt d'une erreur involontaire, que d'un fait prémédité. Nous croyons que la police ferait bien de multiplier les visites de cette nature et de punir sévèrement tous ceux qui abusent sciemment de la confiance de leurs concitoyens. Nous venonsd'apprendre avec un grand plaisir que Jean-Jacques Roffiaen, d'Ypres, organiste, actueUenieiïl Hazebrouck vient d obtenir dans lin concours vocal Dunkerque, la pre mière ulace due la supériorité de son talent.- Ce jeune homme est élève de Mr Duhayou et n'a jamais eu d'autre professeur pour diriger son instruction musicale. Communiqué C'est hier 14, que M. le baron Yau Zuylen Nveveltbourgmestre de Vlamèrtinghea fait sou entrée dans celle commune. Ses nou veaux administrés n'ont rien négligé pour don ner celte, fête un gland éclat. Dès la veille des salves d'artillerie annoncèrent la solennité. Une garde d'honneur, des arcs de triomphe, des discours, des sapins, des drapeaux, une illumination brillanteetc.tout avait été mis en œuvre, pour prouver au nouvel élu que Sa Majesté, en le nommant, avait satisfait le vœu des habitants de la commune de Vlamertinghe. M. le baron Yan Zuylen Van Nyevelt faisait partie depuis quelques années déjà, du conseil communal. Conformément la décision prise par la com mission directrice, le Cabinet des Beaux-Ahts est, durant le temps de la foire, ouvert au public tous les jours depuis 10 heures jusqu'à midi. Les collections que renferme le cabinet s'enri chissent chaque jour et forment déjà un en semble des plus satisfaisants. Par suite de la foibe notre Grand'place est encombrée de barraqties. Ici c'est un Hercule, là un acrobate, plus loin un théâtre de lapons et de laponnes un grand théâtre de grandes illusions militaires. Ce dernier spectacle ne pourra manquer d'attirer tous ceux (et le nom bre en est grand) quicomptant sur la guerre pour obtenir un rapide avancement, se sont engagés avec courage et attendent avec persé vérance^ par suite de la paix, l'avancement qui est trop longtemps pour eux, une véritable illusion. Aujourd'hui a eu lieu l'expertise et le concours des taureaux conformément aux règlements provinciaux. Une quarantaine de taureaux ont été présen tés, non compris ceux qui n'avaient pas atteint l'âge déterminé. Le 1er prix, (80 francs)a été décerné au taureau du S' Dauchy, de S4 Jean." Le 2e prix, (40 francs), a été décerné celui du Sr Bossaert, d'Ypres. Ce concours qui n'était pas sans inspirer quelques craintes de dangèr s'est passé de la manière la plus satisfaisante. Espérons que les règlements adoptés, ne tarderont pas porter d'heureux fruits. 1 Toute médaille a son revers, et les meilleures choses.ont leur mauvais côté. Le jeu de la sar- baçffûé est fort joli et fort spirituel sans doute, après le jeu de l'aie renouvelé des Grecs, c'est même un de ceux qui sont les plufc propres fermer l'esprit et le cœur, surtout quand on a de bons poumons. Mais ce jeu est de nature exciter d insurmontables tentations chez celui qui est parvenu acquérir une adresse super lative. C'est ainsi que quelques amateurs pren- lient'un plaisir infini choisir pour but, les vitres de leurs yoisins et avecun talent vraiment admirable, ils réussissent les percer dune douzaine de petits trous parfarTèmènl ronds. Le voisin, son réveil, au lieu d'un carreau de" vitre, se trouve propriétaire d'une espèce de tft^ mis en verre. Nous aimons fort la sarbacane, mais nous croyons que la police ne peut approuver l'usage que quelques amateurs se permettent d'en faire. Par suite d'un usage très-ancien et qui se justifie de luî-même, lorsqu'un membre de la Chambre des communes est obligé de s absenter du parlement au milieu d'une discussion impor tante, il cherche un membre de l'opinion op posée qui cousent se retirer également et pour le même tempsde sorte que ces absences ne changent rien aux résultats du vole. C'est ce qu'on appelle Londres to paird-of. s'associer pour sortir. La discussion finale du projet de loi sur les sucres a été l occasion d'un arrange ment semblable. Se trouvant dans l'impossibilité d'assister la séance de samedi, M. Defoerequi s'était pro noncé pour toutes les résolutions favorables au sucre exotique, a paired-of avec M. Malou, qui avait constamment voté en faveur du sucre in digène. Par ce sage et loyal arrangement, l'ho norable député de Thielt a pu quitter Bruxelles sans crainte de compromettre, par son absence, les intérêts dont il avait pris la défense et les intérêts opposés n'ont point eu non plus en souffrir, puisque les deux voix se neutralisaient l'une par l'autre. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 7 mar*. La chambre des repiésentants a pris enfin une décision dans la loi sur les sucres. Aptes une longue discussion, où les orateurs qui ont pris la parole nont pu rien dire de nouveau, M. d'Huart, afin de concilier les deux opinions extrêmes, a présenté un amendement portant le droit d'accises 45 fr. sur le sucre exotique et 20 fr. sur les sucres indigènes, en maintenant le rendement de 57 et 60 sui vant la qualité des sucres, et maintenant également la retenue des 4/10 pour le trésor. C'est cette dernière proposition que s'est arrê tée la chambre qui l'a adoptée par 45 voix coulre oô^après avoir re jeté unç très-faible majorité les propositions de la section centrale. Ce principe étant une fois posé, la chambre continuera demain l'examen des différents articles du projet de loi. M. le ministre des affaires étrangères a déposé sur le bureau un projet de loi tendant lui allouer un crédit pour l'établissement de quatre bateaux pilotes pour l'embouchure de l'Escaut. Ce projet a été renvoyé la section centrale du budget de la marine. Séance du 8. La chambre des représentants a continué aujourd'hui la discussion des articles du projet de loi relatif aux sucres. Le gouvernement avait proposé de soumettre un dioit de fabrication de 1 fr. 20 c. le sucre de betterave, pour le mettre sur la même ligne que le sucre exotique qui paye 1 fr. 20 c. de droit d eutrée. La section centrale a demandé la suppression de eut te disposition. Une assez loriguç discussion s'est engagée sur cet article. MM, Rogier, Cogels, Desmct et le ministre des finances en ont demandé le mainiieu, afin d£ laisser subsister la différence de 20 45 quia été établie par le vote de l'amendement de M. d'Huart; MM. Ver- haegen, Mercier, Demonceau, ont soutenu qu'ils avaient compris l'a mendement de M. d Huait daus ce sens que nulle autre charge ne serait imposée austlcre de betterave, et M. d'Huart a confit mé cette opinion. Aptès quelque débat l'article du projet du gouvernemeut a été rejeté en conséquence le sucre de betterave ne sera pas frapjé sTXin droit extraordinaire de fabrication. iia-cfi ambre a ensuite volé les soixante premiers articles du projet sans discussion importante. v Sans doute. g - - ÇE"»-. Mais, madame, si ce soir il s'aperçoit de votre absence!... Ce soir 0I1 ce n'est pas ce soir quHi songera s'informer do ce que j'ai fait il ne pense pas moi, maintenant Malgré son peu de pénétration naturelle et son iguorance absolue des passions, Ternisieu commençait deviner quelle douleur secrète altérait ainsi le visage de Mine Valubert et doriûait ?es regards celte expression d'égarement", sa:voix cet accent étrange. Il se rappelait Tes larmes que Valaberl n'avait pu cacher devant elle, et avec quelles paroles il l avait priée de se retirer. C était la jalousie qui la mordait :u cœur. Mais il ne.pouvait encore comprendre quel motif la con duisait chez elle. Elle lui fit signe de s'asseoir côté d'elle. Arous avez conservé, lui dit-elle, le brouillon, de cette lettre vuonynie? Ternisieu la regarda avcc.étoiinement, 11e sachant si elle l'interro geait ou si elle affirmait un fait dont elle était certaine. Vous l'avez conservé, reprit-ellé. Vous devez le donner demain mon.mari. Ne' cherchez pas nier. Jetais dâus la pièce voisine^ j 'ai tout eulendu, je sais tout,. Voire voix et la sieune ne seraient plus parvenues mon oreille que mes regards auraient encore peicé l'é- t -s< ur des muis et dev i né «vos. paroles au mouvement de vos lèvre?. Il fa ni 111e donner le brouille n de cette lettic*-' - g- 1 Madame, j'ai promis de la remettre votre mari. lui ou fhoi, qu'importe? Si vous étiez ici de son couseutement Vous lui écrirez demain que vous l'âvel égaré, fet il le croira- Ne lui avez-vous pas dit déjà que peut-être il n'existait plus Je crains, en effet, madame, d'avoir dit la vérité. Non, vous avez affirmé d'abord qu'il était en votre possession et, tenez, vous avéï même commencé vos'recherches. Je veux le brouillon de celte lettre, donnez-le moi, monsieur vendez-le moi, mettez-y le prix que vous Voudrez vous êtes pauvre et je puis vous "enrichir. Tout en parlant avec tant de rapidité que Tèrnisien n'aurait^pu l'interrompre, elle avait ouvert son sac. Prenez ceci, ajouta-t-elle. Quatre billets de mille francs. Ce n'est pas assez, je le sais bien C'est le seul argent que j'avais dans mon secrétaire... Mais je vous donnerai plus, beaucoup plus.-,., je tri- plerai<cetle somme... vingt mille francs si vous l'exigez... toute 111a forltftie!..: Et puis, j ai là des. bijoux. prenez*. Son teint, tout"flicure si pâle, s'était animé; ses yeux.brillaient d'un éclat\,xtraordmaire ;.ses mains avec un mouvement si vif qu'on ne pouvait le suivre, vidaient 50risaci.Cn collier, de perles, des pierres précieuses, des diamants, ses bagues, jusqu'à ses boucles d oreilles, tom- bèrentjen uu cliud'œil sur les genoux de Ternisien. Le pauvre homme la legârdait 'lout ébahi. J1 avait là sur un des pans de sa mauvaise re- diugole une somme dix fois plus considérable que tout l'argent qu'il avait touché dànssa vie et celle fortune inespérée on la lui jetait sar» compter, elle était lui! Il n'avait qu'à étendre et refermer la main pour s'en emparer! Mais ce n'était point cette pensée qui occupait Teî'nisienv Entre la richesse qu'il n'avait jamais connue et la misère qui abrégeait sa vieillesse, il n'y avait pas dans ce cœur naïf et hon nête, accès une idée de spéculation, quelque excusable qu'elle fut. 11 dit Mmc Valabert d'une voix émue et les larmes aux yeux Vous êtes donc bieu malheureuse, madame! Oui, bien malheureuse, répondit-elle; mais il dépend de vous que.je ne le sois plus. Vous pouvez me rendre le repos, assurer mon bonheur. Acceptez-vous, monsieur Le récit de-cette aveutuce, n'est-ce pas, a réveillé chez votre mari le souvenir d'un ancien amour? J'aurais dû m'en apercevoir et l'interrompre quand il vous a priée de sortir; j'aurais dû ne pas rou vrir plus longtempSj'CèVte blessure, au lieu de parler comme j'ai faitr Il faut me pardonner, madame, le mal que je vous ai causé invo lontairement j'avais présenté la mémoire la mort de celte pauvre fille qiii était un auge de vert jevous juic-, et qu'on a indignement calomniée. Si vous l'aviez connue comme moi, si yous l'aviez cul en-

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2