NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. «rerrro Il a été dontiécommunicalion au sénat d'une lettre annonçant la mort d'un de ses membres, M. le che valier Vanderheyden Hauzeur. La séance a été renvoyée lundi une heure. Séance du 27. La chambre des représentants a adopté dans la séance de ce jour un projet de loi ouvrant un crédit supplémentaire pour couvrir les dépensesde la cham bre pendant l'exercice de 1842. Elle a également adopté le projet relatif aux péages du chemin de fer. A l'occasion de ce projet M. David a renouvelé les observations qu'il avait déjà présentées lors de la discussion du budget des travaux publics, et s'est plaint surtout de ce qu'on n'avait pas généralisé l'emploi du système Calry pour l'économie du com bustible.M. le minislredes travaux publicsa répondu que c'était l'ingénieur lui-même, M. Calry qui était chargé de laire aux locomotives les changements nécessaires pour l'application de son système, et qu'ainsi de ce chef aucun reproche ne pouvait être adressé au ministère. La chambre s'est ensuite occupé du projet de loi relutil'à la police des chemins de for, elle en a adopté le titre premier et sur la proposition de M. Raikem, elle a porté 5 ans au lieu de 4, le maximum de l'emprisonnement pour le cas d'homicide par suite d'imprudence ou de uégligence de la part des agents de l'administration. La suite de la discussion a été renvoyée demain. Le sénat s'est réuni aujourd'hui 2 heures. M. de Haussy a présenté un rapport sur la propo sition de M. de Ridder, tendant modifier la loi re lative aux exempt ions hypothécaires. La commission en a proposé le rejet. Le sénat a ensuite adopté sans discussion le projet de loi ouvrantau département de la guerre un crédit supplémentaire pour payer des créances arriérées. Le second objet l'ordre du jour était la discussiou générale du projet de loi relutil aux droits de sortie. M. Cassiersa profité de cette occasion pour demander au gouvernement quelles mesures il comptait pren dre pour les intérêts commerciaux du pays, et s'il ferait discuter le rapport de l'enquête commerciale. M. Dumont-Dumorlier a appelé l'attention du gouvernement sur les paroles prononcées la tri bune française par M. Guizol, paroles qui ont dû dissiper les illusions dont on s'était bercé depuis quelque temps. M. le comte de Baillet a fait remarquer que les paroles de M. Guizot étaient empreintes d'exagé ration, et qu'on ne pouvait méconnaître que depuis 18.80, il y avait eu accroissement de prospérité dans Je pays: le fait a été contesté par MM. deStassarl et de Pétichy. Ce dernier a répondu qu'il ne fallait que parcourir les Flandres pourse convaincre delà misère des populations ouvrières. Le projet de loi relatif la répression delà fraude n'a donné lieu qu'à peu d'observations. Enfin le sénat s'est occupé de la discussion géné rale du projet relatif aux sucres. MM. le marquis de Rhodes et coin te Du val de Beau lieu ont parlé eu faveur du projet. M. de Pélichy a témoigné le regret de ce qu'on n'a pas adopté lesyslème de l'égalité dedroils, avec indemnité pour les fabricants de sucre indigène, parce que dans son opinion, cette industrie devra toujours succomber. La séance a été renvoyée demain 1 heure. Séance du 28. La chambre des représentants a volé aujourd'hui- saris discussion et l'unanimité des membres pré sents, trois projets de loi, savoir: le projet relatif la police des chemins de fer, le projet rehilif aux concessions de péage, et enfin le projet relatif la police maritime. Elle s'est ensuite occupée de la nomination des membres du jury d'examen. La séance a été renvoyée demain midi, pour la discussion du budget de la guerre. Le sénat a continué aujourd'hui la discussion gé nérale du projet de loi relatif aux sucres. MM. Dumou-Dumorlier, de Macar, Vari Muysseii et de Haussy ont critiqué le projet de loi, qu'ils n'accep teront que comme loi d'essai, mais qui ne peut sui vant eux, satisfaire personne. M. le ministre des finances a au contraire soutenu qu'il pouvait conci lier tous les intérêts, et procurer au trésor une re celte de 4 millions. La discussion a été continuée demain. Séance du 29. 1 La chambre des représentants s'est réunie aujour d'hui midi et demi. Au commencement de la seance M. Zoude a présenté le rapport de la com mission sur différentes pétitions relatives au réen- diguement du poldre de Lillo, et en a proposé le renvoi M. le ministre des travaux publics. A celle occasion M. Osy a demandé si le gouvernement présenterait enfin un projet de loi cet égard, les* travaux faire étant d'une extrême urgence, sur tout depuis qu'il se forme dans l'Escaut près du fort un banc de sable qui menace d'entraver la naviga tion. En l'absence de M. le ministre des travaux publics c'est M. le ministre de l'intérieur qui a pris la parole; il a annoncé qu'en effet le rapport fait par MM. Goblelet Teichman était arrivéau déparlement des travaux publics, mais que le gouvernement avait examiner une question très-importante, celle de savoir s'il n'y aurait pas lieu d'exiger un concours de la part des propriétaires. 11 a déclaré du reste que cet examen serait fait très-prochainement. La chambre s'est ensuite occupée de la discussion du budget de la guerre. M. le ministre a prononcé un long mémoire écrit, en réponse au rapport de la section centrale, il a déclaré qu'il ne pouvait en aucune manière se rallier la proposition faite par celte section de 11e lui accorder qu'un crédit global de 27 millions. MM. de Garcia, Lys et Brabanl ont défendu le système de la section centrale; M. Ver- haegen seul l'a combattu, en appuyant le budget tel qu'il a été proposé par le gouvernement. Le sénat a adopté aujourd'hui par 33 voix contre une (M. de Macar) le projet de loi relatif aux sucres. M. le baron Delafaille a présenté le rapport sur le projet de loi relatif aux fraudes en matières électo rales. La discussion eu a été fixée la suite de l'ordre du jour. La supposition la plus piquante qui ait été faite propos de cet astre errant est celle de M. Planlairiourastronome de Genève, dont les observations tendent faire croire que cette comète longue queue s'est tellement approchée du soleil qu'elle a dû se plonger en partie dans son atmosphère lumineuse. D'après cela, les per sonnes qui persistent, en dépit de tous les rai sonnements des astronomes, attribuer aux comètes la chaleur internéqui se fait quelquefois sentir lors de leur apparition, auront beau jeu celte année pour expliquer la température remarquable dont nous jouissons. M(. Arago aura bien de la peine détruire ce préjugé contre lequel il s'élève avec force aujourd'hui et même il n'est pas bien sûr que l'on ne rendra pas la comète complice des catastrophes de la Guadeloupe. Le calcul donne pour la longueur de Ha queue l'énorme dimension de 63 millions de lieues, et la distance de celle comète au soleil n'est pas actuellement deux'fois celle de la lune la terre. En remontant dans l'histoire, on trouvequel- ques apparitions,dé comète ayant une certaine analogie a vec celles-ci mais tout bien comparé, il n'est pas probable que la comèted'aujourd'hui ail élçobsèfcvée-. Voici tout ce que l'on remarque q£ sfyêi'^fin 1702, une comète fut observée llprûeiéïle parut également dans le mois de mars èfle avait une queue étroite1 comme la comète "actuelle on pensa qde celte comète de 1702 était la même que Cassini avait observée Bologne en 16651. D après cet astronome, celle observée en 16611 serait la même que celle dont parle Aristole, et qui aurait paru I an 873 avant J.-C. elle aurait fait 60 révolutions de 34 ans chacune... Dans un magasin de charbon des environs de Coblenze, 011 a retrouvé par suite de fouil les 20 cadavres jetés dans une fosse, avec des boulons portant les nn* des 16® et 6 Ie régiments, et les attributs de l'ancienne armée française. Ce sont probablement, des soldats qui ont été emportés par l'épidémie de 1813 et qu on a en terrés là. On a retrouvé en étal de bonne con servation une épaulette jaune avec une couronne impériale rouge et un IV bleu. L'administration de la sûreté publique a fait procéder avant-hier l'arrestation du nom mé F.marchand de grains, domicilié Lon dres, qui a qujtlé l'Angleterre par suite de banqueroute frauduleuse il était muni de va leurs considérables et d'une montre, avec forte chaîne en or, qui ont été saisies, mises sous scellés et déposées au greffe du tribunal cor rectionnel. L'arrestation a eu lieu sous la prévention de faux passeport. Hier, le syndic de la banqueroute et le principal créancier, qui ont poursuivi'F en Belgique, ont été entendus devant le jlige d'instruction. La question est df savoir, si l'ex tradition demandée sera accordée l'Angleterre n'accordant pas l'extradition de nos criminels fugitifs. EXTEBIE1H. On écrit de Lyon, 26 mars Les pièces relatives l'affaire de l'assassinat Marcellange sont de retour au parquet de Lyon le roi, après en avoir pris connaissancen'a pas jugé propos de commuer la peine du condamné son pourvoi en grâce a été rejeté. En conséquence, ce matin sur les six heures M. laumônier Perrin est entré dans le cachot de Besson et lui a appris que toute espérance était perdue, qu'il failiait se résigner au terrible châtiment prononcé par la cour d'assises. A celte nouvelle, Besson a paru fort abattu il est monté, en versant d'abondantes larmes, dans la chaise de poste qui lui avait été préparée pour le conduire au Puy. Sur le derrière de la chaise de poste, côté de lui, M. l'aumônier Perrin a pris place; il doit accompagner le con damné jusqu'au pied de léchafaud, et lui donner les consolations de la religion. Sur le devant se trouvaient deux gendarmes. Ce triste cortège s'arrêtera en roule dans quelque hôtel pour y passer la nuit, et le len demain au point du jour, il se. remettra en roule afin d'arriver au Puyau moment de l'exécution qui est, dit-on, fixée demain, Il heures du malin. Le ministère est décidément fort mécon tent du résultat des élections de Paris, surtout de celles qui ont eu lieu dans 1$ 3e, dans la 3® et dans la 51® légion. Les élections de ces trois légions sont tombées sur des candidats d'une opinion fort avancée. On ajoute que Ion craint beaucoup l'état-major que les nominations des officiers supérieurs ne soient également très-défavorables. Lesjournaux miiiistérielsdémententd'après le Moniteur Parisien la nouvelle de la chûte de voiture du duc de Nemours. Ils déclarent que tous les faits donnés par la Quotidienne sont dénués de fondement. Cependant un autre journal légitimiste, le Journal des Villes et des Campaynes ajoute quelques détails. L'accident suivant lui est arrivé Versailles, au carrefour dit des Quatre-bornes, rue de l'Orangerie. Mr le duc de Nemours reve nait de l'école militaire de S'-Cyr où il avait passé la revue des élèves. La Quotidienne déclare aujourd'hui que malgré le démenti du Moniteur Parisienses renseignements et ceux du Journal des Villes et des Campaynes ne lui en paraissent pas moins authentiques. S'il est vrai que l'accident a en effet eu lieu, nous ne voyons pas dans quel but on cherche le soustraire la connaissance du public. Car les journaux légitimistes eux-mêmes n'ont pas cherché faire croire qu'il avait eu le moindre résultat fâcheux. Démentir gratuitement un fait reconnu exact, serait ôler tout crédit aux jour naux du ministère. Quelques personnes prétendent ce ibatin que le démenti du journal du soir était destiné passer sous les yeux du Roi qui s'était vivement ému du danger qu'avait couru son second fils, et qui avait paru fort mécontent de ce que le duc de Nemours, malgré le triste exemple de son frère aîné, se servait encore d'attelaggsTr la Daurnont. On fait en ce moment des préparatifs pour l'établissement des télégraphes de jqur et de nuit sur plusieurs grandes lignes, et entre autres la ligne de Paris Marseille, et celle de Paris la frontière de la Belgique.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3