NOUVELLES DIVERSES.
•Par arrêté royal du 15 avril 1843, sont nom
més (Heffiér du conseil des minesle sieur
Mallet, actuellement Commis-greffier; Commis-
greffier au conseil des minesle sieur Gens
avocat.
C'est par erreur que nous avons dit, en
parlant du banquet offert Me Chaix-d'Est-Ange
par le barreau de Bruxelles chez le sieur Dubos,
que M. Cajumârliri y assistait; il n'y avait d'é
tranger que Ma Chaix-d'Est-Ange, seul auquel
messieurs les avocats avaient offert le banquet
en sa qualité de bâtpnnier de l'ordre des avocats
de Paris. \c
Le 19 au matin, vers 8 heures, la locomotive
remorquant le convoi du chemin de fer venant
de Tirlemont est sortie des rails l'entrée de la
station Malines. Elle a renversé des candélabres
et souffert beaucoup de dégâts.
Heureusement qu'elle avait ralenti sa marche,
autrement nous aurions eu de grands malheurs
déplorer. Les voyageurs ont ressenti une forte
secousse; elle a même renversé quelques per
sonnes qui ont reçu de légères contusions.
On attribue celle déviation ce que l'excen
trique que le remorqueur rencontrait, n etantpas
accroché, l'avait fait sortir de la voie.
et serait renvoyée au lundi de Pâques. On sup
pose que n'ayant pu obtenir que Me Léon Duval
plaidât, il s'était décidé venir plaider lui-même.
Ayant été trompé dans son attente il est re
tourné immédiatement Paris.
Les voleurs qui exploitaient les églises du
canton d'Assche ont apparu dans celui d'An-
derlecht. Dans la nuit du 15 au 16 de ce mois,
on s'est introduit, l'aide d'escalade et d'effrac
tion dans l'église de Dielbeek, où l'on a brisé un
tronc et enlevé l'argetit monnayé qu'il contenait.
On écrit de Namur, 17 Une association dans
le but de réprimer le braconnage dans la pro
vince de Namur, vient de se former. La première
réunion a eu lieu hier en cette ville on a dis
cuté et adopté le règlement.
Le moyen qu'emploiera la société pour at
teindre son but consiste dans la distribution de
primes aux agents de la force publique qui
auront constaté des délits de chasse suivis de
condamnation.
Chaque assoçié.fournil une cotisation annuelle
de dix francslaquelle est convertie en primes
et sert couvrir lés menus frais.
M Caumarlin a donné le 19 dr, XHôtel de
l UniversLongue rue Neuve, un dîner de 50
couverts auquel se trouvaient la mère de
M. Caumarlin et les autres membres de sa fa
mille; Me Vervoort son défenseur; M. Steiner
et d'autres témoins qui ont déposé Alans cette
cause: M. le notaire Eliatelson éj>ouseplu
sieurs offiéiers belges et des amis.
M. Caumartin et sa famille partiront inces
samment pour Paris.
M». Rousseldéfenseur des intérêts de la
famjjjt^Sirey partie-civile dans le .procès Cau
marlin. était au nombre des souscripteurs au
banquet offert Ml Chaix-d'Est-Ange", bâtonnier
de Lordre des avocats de la cour royale de Paris;
mais M. Sirey père étant arrivé lundià Bruxelles,
on conçoit que cet avocat n'a pu y assister. t
Il paraît que-M. Sirey père, en parlapt de
Paris pour Bftrâèlles, sà'medi dernier, -comptait
que l'affaire Caumartin rie finirait pas ce'jour-là,
On lit dans le Patriote: A la sortie du procès
Caumartin, M. Rogier a été frappé d'un violent
coup de sang. Il a été heureusement seigné
trois reprises. Son état s est beaucoup amélioré
depuis.
Après la mort si imprévue du duc d'Orléans,
les masses se sont préoccupées des dangers que
pourrait présenter une régence. Depuis, la
mobilité caractéristique de Ta nation française
l'a étourdie sur ces dangers aujourd'hui ce
pendant les esprits sérieux ne cachent plus ce
que la situation offrira de critique lorsque
Louis-Philippe ne tiendra plus les rênes du
gouvernemeut. Ces craintes^ont été ravivées par
le bruit qui s'est répandu que"1e "roi- des fran
çais était atteint d une hydropisie qui a déjà
nécessité une opération fort délicate que l'on
craint chaque inslaut de devoir recommencer.
Nous trouvons aujourd hui les symptômes de
ces craintes dans une correspondance de Paris
et en même temps dans une lellYe adressée la
Gazette d Auyxboiiry. Nous allons reproduire
cette dernière qui a cependant, nous ne pouvons
le dissimuler, le tort de donner une trop grande
importance M. de Lamartine.
On écrit de Paris,-le 10 avril, la Gazette
d Auysbourg
La position décidée qu'a prise Lamartine préoccupe
les Tuileries plus qu'on ne pourrait le croire. On
sent qu'il se crée une popularité qui, au milieu des
notabilités pâlies et usées du gouvernement de juil
let, est la seule qui soit de nature exercer de l'in
fluence sur les masses, et par conséquent très-dan
gereuse dans certaines circonstances données. Ce
n'est pas que le roi redoute personnellement Lamar
tine tant que.sa main exercée dirigera les rênes du
gouverhement; mais il éprouve des craintes pour le
moment où il y aura uue régence.
De nombreux émissaires, des affidésdu château
ont été envoyés auprès de Lamartine pour le détour
ner de la voie dans laquelle il est entré, ou au moins
pour le conjurer de ne pas aller troploin. Lamartine
a refusé froidement mais poliment toutes les offres
qui lui ont été faites. Ses amis assurent aussi que le
parti légitimiste lui a fait les propositions les plus
brillantes afin de gagne!- l'illustre orateur la cause
de Henri V, mais qu'il les a repoussés avec non
nRrinp de résolution. k
De cette manière/Lamartine serait en ce moment
le seul'homme en France qui n'appartient aucun-
parti, et qui conserve une allure indépendante. Les
journaux qui sont toujours l'affût des grands
noms pour les jeter comme une amorce aux abon
nés, ont vite cherché s'emparer de Lamartine.
Le Courrier français et le Commercelui ont offert
d'être leur organe, mais il leur a répondu qu'il ne
voulait pas avoir d'organe dans la presse, que s'ils
voulaient suivre sa politique, il leur en serait très-
reconnaissant, mais qu'il ne voulait reconnaître pu
bliquement pour son organe que le journal dans
lequel il écrirait lui-même les articles de fond.
Un rapprochement entre Thiers et Lamartine,
tenté par quelques personnes tierces n'a abouti
aucun résultat.
De même Molé et Lamartine suivent une ligne
politique tout-à-fait différente.
Espagne. On a prétendu que le régent
aurait fait choix de M. Gonzalès pour la prési
dence du conseil si la majorité eût été ministé
rielle. Quoiqu'il en soit, ses vues se sont reportées
vers M. Sancho, l'un des membres de la coali
tion, qui, d'accord avec M. Chacon, organiserait
le nouveau ministère. M. Olozaga n'acceptera
pas d'eu faire partie quant présent.
Pendant les fêtes de Pâques les séances se
sont suspendues. L'iico del Comervio prétend
que M. Lopez, Luzuriaga, Cabello et autres ont
eu une entrevue avec le régent l'effet de com
poser le nouveau cabinet, que le régent aurait
témoigné le désir d'y voir entrer des hommes
étrangers aux partis afin d'apaiser certaines
rancunes, mais il ne dit pas quelle a été la suite
de cet entretien.
Angleterre. Le grand duc héréditaire
de Mecklembourg-Strelitz qui le rang de major
dans le régiment des hulans de la garde, a l'in
tention de quitter le service prussien avant d'é
pouser la princesse AugifstÀ,de Cambridge. Il
s'est déjà adressé Sa Majèslé pour obtenir sa
démission qui lui sera accordée dans les termes
les plus flatteurs. Son jeune frère entrera sa
place au service du roi de Prusse. {Standard.)
Une lettre du château du cap de lq Côte
(Guinée) donne quelques détails sur la visite
faite par le prince de Joinville dans les établis
sements européens de la côte occidentale d'Afri
que. Le prince se loue beaucoup de l'accueil
qui lui a été fait par le capitaine Mac-Léon
gouverneur de la colonie anglaise du cap de la
Côteet pour lui témoigner sa satisfaction il
lui a remis en cadeau un magnifique sextant
portatif, qu'accompagnait une lettre des plus
grâcieuses.
Le Solway doni on a annoncé le naufrage,
avait coûté environ 60,000 liv.; il n'était assuré
que pour 28,000. Il avait bord 1,300 liv. eu
espèces. J
-Sur 2,000 maisons détruites Hambourg
par l'incendie du mois de mai, 500 sont déjà
rétablies, le tout sur un plus beau plan, rues
élargies et dispositions intérieures des plus con
fortables. Le sénat, autorisé par I assemblée de
la bourgeoisievient de conclure un marché
pour l'éclairage au gaz de toute la ville, avec
une compagnie française, qui a eu la préférence
■e
fiagruent, qui rie pouvait "être que la main de la madone, venait
d être brisé par la violence du coup et tombait dans l'eau. Cet inci
dent, qui échappait l'attention de ses gardiens, lui parut aussitôt
offrît une chance de r«4iôorver qSielque jour l'asile qui renfermait la
"maiheurense mère dont ëflcimportaifr l'enfantLe oœur de la bbnne
dame en tressaillit de joie, et ce fut avec une résignation^ pleine d'es-
pérance qu'elle entra dam* le pàvilloii,;tlonlia porte fut l'instant re-v
fermée sur elle./ r n:
£x\ bout d'un, quart cPheufe de navigation la gondole devint sta-
tf^ta'ue.
- Voici la place, «lit le même homme; i< c'est le moment de
faire notre commission et de couler la vieille corvette avec son char
gement de chiHbn*t!
Malgçé le larigage,métaphorique du marin, la sage-femme comprit
1 instant qu'il s'agissait d'elle, et tout sou sang reflua vers son oœur.
Une circonslanCé inespérée sembla cèpendaiitla proléger dans ce
moment funeste. Elle entendit l'autre gondolier qui parlait voix
basse son Compagnon, comme pour le détourner de son projet, mais
il Vy parvirit pas j le mai in s'avança vers le pavillon. La sage-femme
tomba sur ses genoux et recommanda son àtue Dieu.
Mais son sort n'était Pas encore décidé. Une lutte s'engage aussitôt
entrM ces denx hommes j puis quélque chose de lourd tomba dans
l'eau, et des cris étouffés se firent entendre pendant quelques in
stants. Uii des gondoliers se noyait mais lequel?
La porte du pavillon s'ouvrit enfin, et l'infortuné* signora tomba
la face contre les planches de la gondole.
u Rassurez-vous, lui diUq>n.
.Un regard qae la matrone jeta alors -travers l'étroite ouverture
du.pâvillçn suffit pour lui montrer que la barque stationnait devant
sa propre maison. La signora s imagina que ses sens- trou 1)1 és .Rabq-
sàicnt et qu'elle était encore sous l'influence d une hallucination.
Mais 1 inconnu lui déclara qu'elle était libre de remonter chez ellç-,-
,-_à condition qu'elle emporterait l'enfant avec elle, suivant l'ordr^,
qu'elle en avait reçu.
a Sainte mère de Dieu! s'écria la paÉJre femme en s'empressant
de prendre l'enfant et de gagner le bord de la gondole, quelle hor
rible unit f
a Silence! répliqua le gondolier d'une yoix sombre et en/lui
saisissant le bras. Tu rias rien vu, tu n'as rien entfeudu! cet eiïfant
-est-le pauvre orphelin d un de tes parents mort subitement. Si par
malheur tu te souvenais du rêve de cette nuit, songe que la puissance
de mon maître est grande, et que tu n'aurais, pas toujours prés de
loi quelque ami ibeonuu pour proléger tes jours comme je l'ai fait.
Lorsque la matrone çut louché le seuil de sa maison, cilc vil le gon
dolier saisir une hache, puis ouvrir uue large voie d'eau dans le fond
de la gondole^ qui s'emplit et s'engloutit si rapidement, que l'homme
n'eut pas Te temps de regagner le quai. 11 disparut dans l'eau eu
.même temps^que la barque: les ténèbres et les derniers bruissements
de4à tempête ue-permirent pas au témoin de ce naufrage volontaire
de savoir si le malheureux avait péri ou s'il avait pu se sauver la
riage. -
Et de tout ce mystère il ne resta d'autres vesliges qu'une bourse
.pleiôe d'or et le nouveau-iié.
Qtiarid la signora Barilçlta fut remise de sa frayeur et qu'elle put
associer un jugement sur les événements bizafres et terribles de la
nuit,* elle supposa que le vieillard, qqi voulait» tout prix se défaire
délenfant, avait donné l'ordre aux deux gondoliers delà faire périr
avec lui, pour n'avoir jamais redouter son indiscrétion. Elle de
vina aussi que l'honnêteté-du plus taciturne des deux gondoliers
avait-dérangé les plans de son cruel patron, et qu'après avoir noyé le
rpaçja et cou^ la gondole, il reviendrait au palais raconter que tous
avateutfcperi hors luj seul.
Uu soupçon, qui reposait sur des haïes bien incertaines, avait ce
pendant efileuré l'esprit de la bonne signora. Elle avait cru distin
guer, dans la voix ct^êmc <lans I® stature du gondolier son sauveur^