Înéïèrènce j>our les emplois^ c'est la servilité,
'«baissante passive. On ne demande plus des hom
mes de talents et dé conviction pour gérer le» affai
res de l'État, on veut des hypocrites qui, la face
couverte du masque.d.e lar,luffe, affichent des dehors
de dévotion, tandis qu'il n'y a que l'ambition et l'in
térêt privé qui dominent au Jfond de leurs coeurs.
On veut des gens qui se prêtent toutes les roueries
électorales et quj, aux jours, de lutte, vont, de porte
en Rorte, quêtant des suffrages pour les rétrogrades.
Apssi, nous voyons chaque jour une foule d'honnê
tes fonctionnaires publics courber la tête en silence
et obéir de pareils ordres, pour ne pas être privés
d'une position qui assure une existence honorable
leur famille et qu'ils perdraient infailliblement, s'ils
osaient poser un seulaclfe d'indépendance.
Ce qui a surtout contribué augmenter la puis
sance, la valeur de l'opinion cléricale, c'est que tous
lesambitieux, voyant la majorité pencher de ce côté,
s'y jetèrent corps perdu, s'accrochant au parti,
non pour lui, mais pour recueillir quelques bribes
du pouvoir,pour prendre leur part des 113 millions
qu'une majorité dévouée la sacristie vole chaque
année, afin d'élancher la soif de ses créatures dont le
nombre augmente encore chaque jour, au grand
préjudice des deniers du contribuable.
C'est avec joie que nous saisissons l'occasion
de faire connaître nos lecteurs l'opuscule du
jeune publicisle Àthois. Nous croyons qu'il n'en
restera pas là et que nous aurons encore la sa
tisfaction de pouvoir rendre compte d'écrits
aussi consciencieux et qui posséderont comme
celui-ci, le cachet du talent et d'un dévouement
sincère aux principes du libéralisme.
Monsieur Louis Courtois, grand physicien et
prestidigitateur, dont, il y a quelques années,
nous aimions admirer l'adresseest après de
longs voyagesdans les diverses contrées de
l'Europe, revenu en Belgique, son pays natal.
M. Louis Courtois a donné lundi dernier, la
salle du spectacle, une grande représentation
magique et nous pouvons dire qu'il a forcé l'ad
miration des nombreux spectateurs qui étaient
présents celte séance. Des applaudissements
vifs et soutenus ont prouvé au prestidigitateur,
que son adresse phénoménale était appréciée du
public.
M. Courtois père, opère avec une agilité ex
traordinaire et sans charlatanisme. Les tours les
plus compliqués sont exécutés par lui avec sim
plicité. naturellement et sans, la moindre gène.
11 n'a d'autres comjgères que ses doigts agiles.
Nous félicitons sincèrement M. L. Courtois
des succès .qu i! ne peut manquer d'obtenir
dans toutes les contrées civilisées qu'il par
courir Hqàis nous le féliciterons surtout de n'être
pas né, "il y a deux ou trois cents ansson a-
dresse alors lui eut valu I honneur d'être rôti
ou £Ôinpu tout vif de par le roi et messieurs les
membi*esde la sainte inquisition, qui n'auraient
pas manqué de l'accuser d'être sorcier et d'a
voir ypndu son âme au diable.
♦■y-
-4yn arrêté royal tlti 1er Mai, nomme én qua-
lilé de d. irecleur de Ie classe l'hôpital militaire
tiers, qtïi lé communiquèrent aux soldats. Qq ne voyait partout dans
Je camp que figufes sinistres et désolées,n'entendait que mena*
gantes prophéties. Le moral du 44e régiment dé l'armée royale était
surtout attaqué, et il est triste d'avoir dire que ceS soldats européens,
qui auraient dû naturellement donner l'exemple ae la fermeté
leurâ ça ma rades indiens, étaient tous les premiers perdre confiance, e
Sir \V. Mac-Nagliten, qui se sentait dans tous ces événements
nue part de responsabilité plus grande que celle de personne, était
fort opposé au brigadier âhclton et prétendait qu'il était de notre
devoir de rester notre poste, quels qu'en pusscut être les risques.
S'il finit par négocier avec les rebelles, il est impossible de ne pas re
connaître qu'il y fut contraint par nos chefs militaires. 11 n'est pas
moins vrai que, quelle qu'ait pu être son imprévoyance, il montra,
au moment du dauger, un courage et une énergie qui, avec d'autres
généraux, auraient peut-être suffi relever notre fortune. Je dois
dire eneore, sans crainte d'être démenti, que tout ce qui fut entrepris
'pendant le siège pour essayer de lutter contre notre misérable posi-
tiob, ne le fut jamais qu'à sa requête, et faut-il le dire! ses prières.
Plusieurs fois il exprima tout haut son opinion sur la faiblesse des
autorités militaires, et nous avons une lettre de lui, datée du 9 dé
cembre, dans laquelle il dit
Voici trente-huit jours que nous sommes assiégés par un ennemi
méprisable, que la lâcheté des troupes et d autres circonstances, dont
jt ne veux parler encore, ont enhardi jusqu'à prendre a^c nous le
supériorité. Nos provisions seront épuisées tfuus deux ou
de Louvain, M. Thibaut, directeur de 2e classe
l'hôpital militaire d'Yprès.
Par arrêté ministériel de la même date
M. Cuypers, directeur de 28 classe l'hôpital
militaire de Louvain, passe en la même qualité
1 hôpital militaire d'Ypres.
M. Muller, ex-employé des ambulances,
est nommé directeur-adjoint l'hôpital militaire
d'Ypres.
Dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, deux fem
mes détenues l'établissement syphilitique de
cette ville sont parvenues s'évader en esca
ladant un mur.
La gendarmerie s'est mise leur poursuite et
les a arrêtées dans un cabaret près de Menin.
Le même soir les deux fugitives ont été
ramenées l'établissement.
Il n'est que trop vrai que l'innocence des con
damnés Bonné pèrè et fils et de Geens se con
firme par les révélations du condamné Janssens,
et l'on frémit l'idée des suites qu'aurait pu
avoir celte condamnation si elle avait reçu son
exécution, car ces malheureux n'avaient pas été
condamnés aux travaux forcés temps, comme
il a été dit par erreurmais bien la peine de
mort! Heureusement que la clémence du roi a
sauvé la vie de ces malheureux, qui maintenant
pourront encore être réhabilités et recevoir une
prompte et éclatante réparation.
Cependant il n'est pas sans intérêt pour l'hon
neur de nos institutions judiciaires et pour
tranquilliser la conscience du jury, défaire con
naître les principaux indices sur lesquels le jury
avait prononcé laculpabililé deceslrôis accusés
Bonné père et fils et Geens, doptdeux sont repris
<ie justice: ils étaient colporteurs en tableaux
et antiquités, vendaient et achetaient des objets
semblables ceux que les forçais libérés offrent
beaucoup en vente dans les villages.
Deux ou trois jours avant l'açle de brigandage
exécuté chez M. le curé de Cortemberg ces
trois individus s'étaient présentéschez ce dernier,
et leur mine sombre avait inspiré de justes
craintes au curé et sa servante.
L'un de ces trois individus boitait. Après le
crime, on remarqua que dans le jardin, il se
trouvait des pas d'un homme qui boitait. Ils
avaient la nuit du crime, logé, trois, dans une
grange dix minutes de la cure, et avaient pu
facilement sortir de celte grange on a trouvé
sur eux des pièces d'or, des boucles de curé et
des morceaux de papier sur lesquels étaient écrits
des fragments d'un sermon, et il s'est trouvé
que de vieux papiers avaient été fouillés dans
un coffre au presbytère l'un des plus proches
voisins, éveillé par les aboiements de son chien,
lorsque les voleurs s'étaient enfuis, avait regardé
par la fenêtre et avait vu passer en coffrant
trois individus dont un portail un paquet et
un autre boitaitet, ce qui est surtdut remar
quable, la servante'.du curéqui avait vu les
voleurs dans la maison au moment du crime,
déclara la cour d'assises qu'elle reconnaissait
l'un des trois accusés pour être un de ceux
qu'elle avait vu s'enfuir de la cure. Quel
serait l'homme qui avec des charges semblables
ne croirait pas la culpabilité d'un accusé repris
de justice
Quant Janssens, il paraît hors de doute
qu'il est l'un des principaux auteurs de ce crime.
11 en fait connaître les circonstancesel expliquece
que les témoins oculaires avaient cru s'être passé
de toute autre manière c'est ainsi que le vicaire,
qui logeait dans la cure avait cru que l'un
des brigands avait sur le nez un cornet de papier
gris, tandis que Janssens assure que c'était un
grand bouchon fendu que l'un des voleurs avait
fixé sur le nez il a fait connaître aussi des pa
roles qu'il a prononcées au moment où il mena
çait le vicaire de lui brûler la cervelle, et M. le
vicaire a dû convenir que ces paroles avaient
été réellement prononcées, et qu'il ne s'en était
pas souvenu lors du jugement de Bonné et Geens.
Celte affaire offre, comme on le voit, beaucoup
d intérêt, car outre le vol commis chez M. le
curé de Corlemberg il s'agit encore de six sept
autres vols et tentatives de vol du fameux tableau
de Savenlhem.
i i nn
On écrit d'Ostende
Un vol audacieux consistant en un ballot
renfermant plusieurs* pièces de coton pesant
environ 20 kilogrammes, a été commis dans la
journée du 4 mai courant, chez M. A. Herreman,
négociant en gros et en détail de marchandises
indiennes, en cette ville.
Les indices donnés la police, quoique très-
vagues, ont eu pour résultat, la découverte et
l'arrestation du coupable et de son complice
ainsi que la découverte des marchandises volées.
L'activité déployée en celte occasion par le
commissaire de police Huyghe et ses agents
Molenbrincket Standaerl, est digne d'éloges.
On lit dans la Gazette de Liège: Par ordon
nance de la chambre du conseilen date du 4
mai, le sieur N., ancien bourgmestre de Tilffa
été renvoyé devant le tribunal correctionnel de
cette ville, du chef d'outrages envers son suc
cesseur, le sieur Mention.
Depuis trois jours, on a commencé les con
structions pour le local de la nouvelle cour
d'assises; le bâtiment sera élevé dans la cour,
qui se trouve devant le parquet de M. le procu
reur-général; l'entrée pour le public sera dans
le coin droite du grand escalier du palais de
justice. En creusant les fossés pour établir les
fondements, on a mis a découvert des débris
de cercueils contenant des ossements de femmes
ces restes mortels provenaient probablement
des religieuses Lorraines qui avaient leur cou
vent dans les bâtiments occupés aujourd'hui
par M. Drossai t. Les constructions doivent être
terminées ayant la fin de la saison actuelle.
trois jot*rs, et les autorités militaires m'ont vivement pressé de ca
pituler, mais c'est ce que je ne ferai qu'au dernier moment. On dit-
qu'il nous arrive des secours de Candahar, Dieu le veuille car il n y
a ici ni énergie, ni courage. t
Un de ses parents, M. Erskine, a publié cette lettre dans les jour
naux de Calcutta, et a été, pour ce fait, suspendu de ses fonctions
par lord Ellèuborough.
Cependant le cercle fatal tracé autour du camp angtais se resserrait
de jour en jour, les vivres devenaient de plus en plus rares, tandis que
les idées de capitulation gagnaient chaque instant du terrain. Le
19 novembre, pressé de négocier par les génératix, sir. W. Mac-Nagh-
teu leur écrit une lettre officielle dans laquelle il annonce qu il est
prêt faire ce qu'ils désirent, mais il s'exprime dans des termes tels,
et il leur impose des conditions si rigoureuses, qu'ils n'osent pas les
accepter. Cependant, le 23, Le village de Beymarou, dont le chef
avait jusque-là fourni des vivres aux Anglaisest enlevé par les
Afghans, et le brigadier Shellon, en essayant de le reprendre, est
battu. On revient la charge auprès de sir W. Mac-Nagblen, il se
voit forcé de demander négocier. Les chefs Afghans s'assemblent,
mais leurs exigences sont telles, que le plénipotentiaire anglais lève
la séance éu'leur disant, en forme d'adieux, qu'il ne discuterait
même pas dps conditions si déshonorantes, et que, s'il le fallait, il
aimait mieixx en appeler encore aux armes.
Le 5 décembre, les Afghans étaient arrivés jusque sous les mftrs
même du camp, et peu s'en fallut qu'ils ae réussissent forcer l'une
J-'V1
de ses portes plus que mollement défendue par les soldats du 44® ré
giment. Le lendemain, dit M. Eyre, une compagnie de Cipayes
viut relever la'garde de ce poste c'était le point le plus faible de
toutes nos lignes de défense, et on l'atait jusque-là confié au cou-
rage des Solddts européens mais fis n'étaient plus dignes d'oecu-
per ce poste d honneur Le 8, une lettre du général Elpiiinslone,
et contre-signée par les brigadiers Shellon et Anquetil, annonce
sir W. Mac-Nagliten qu'il ne reste pas d'autre ressource que celle de
capituler. Le 1flles négociations commencent, et le 18 les chefs ont
accepté un tvaité par lequel les Anglais s'engagent évacuer le pays
sans espoir de retour, et remettre eu liberté Dost-Mohammed et
sa famille* De leur côté, les Afghans promettent de protéger la re
traite dès Anglais, de Feur fournir des vivres et des moyens de trans
port et'enfin de payer une rente perpétuelle d'un lac de roupies
(250,0t)0 fr.) Shah-Shoudja ou sa famille, qui reprend le chemin
de l'exil, ou peut, si elle en ose courir la chance, rester dans le Ca-
bôùi.;t« cette époque, dit M. Eyre, les fourrages étaient devenus si
rares dans le camp, que nous eu étions réduits nourrjr nos ani-
maux d'écorces d'arbres, et de leur fumier qu'on relevait tous les
jours pour-le mêlera leur triste provënde. Les domestiques du
n camp ne vivaient plus que de la chair des animaux qui mouraient
par centaines de faim et de froid; il ne nous restait pas deux jours
n de farine pour les soldats.
(La suite au prochain IY°