EXTÉRIEUR. France, Nouvelles diverses. Dans la nuil du 23 au 24 avril dernier le horamé Leemans, fils, maçon Watermael- Boilsfort, a été assassiné dans un chemin nommé Kerselaer-straeten cette commune. Lundi et mardi dernier, l'un des juges d'instruction s'est rendu Watermaelassisté de M. Maus, sub stitut, et de MM. les docteurs Vandelaer et Deroubauxmédecins-légistes Leemans n'a pas succombé immédiatement aux suites de ses blessures mais il n'a pu nommer ses meur triers avant d'expirer plus de vingt témoins ont déjà été entendus dans l'instruction faite par le magistrat sur les lieux du crime, mais jusqu'à présent il n'a été fait aucune arrestation. Par jugement en date du 6 avril 1843, le tri bunal correctionnel séantàYpres, a condamné les nommés François Vanhuyse, âgé de 19 ans, journalier, demeurant Rumbeke, et Charles Samyn, âgé de 23 ans, cordonnier, demeurant Moorslede, le premier trois ans d'emprison nement et trois ans de surveillance, pour faux témoignage en matière correctionnelleet le second cinq ans d'emprisonnement et cinq ans de surveillance, du chef de subornation de témoins. Par jugement en date du 13 avril le même tribunal a condamné le nommé Fidèle Beau- mont, âgé de 29 ans, tisseranddomicilié Staden cinq ans d'enj*prisonnement et cinq ans de surveillance pour faux témoignage en matière correctionnelle.4 Voici encore quelques lignes qui prouvent que nos voisins progressent pendant que le cabinet belge veut nous faire rétrograder. On écrit de Breslau,. 1er mai D;his leur séance du 24 avril, les Etals provin ciaux de la Silésie ont, après une longue délibération sur une pélilion qui leur avait été adressée ce sujet, résolu, l'unanimité moins 4 voix, de prier S. M. le roi d'accorder la publicité des séances des Etals, et, une grande majorité, de prier S. M. de permettre que les noms des orateurs soient indiqués dans les procès-ver baux des délibérations des Étals, et que ces procès-verbaux soient publiés en entier par les feuilles des Étals. h'Observateur autrichien confirme en ces termes, d'après une lettre de Conslantinople du 19 avril, l'arrangement des affaires de la Servie La Porte au moyen d'une note remise le 18 l'ambassadeur russe M. de Boutenieff, annoncé officiellement l'adhésion de Sa Hautesse aux demandes de S. M. l'empereur de Russie rela tivement l'élection d,u prince de Serviede mandes qui sont tout-à-fait conformes tant la lettre qu'à l'esprit des traités existants entre la Porte et la Russie. Voici ce qui a été demandé 1° Qu'Alexandre Kara Georgiewitsch soit éloigné du gouverne ment de la principauté-qui lui a été confiée le 14 septembre dernier par une élection illégale, et qu'on procède une nouvelle élection dans les formes légales. 2° Que les fauteurs des der niers troubles de Servie, Wirtschitsch et Petro- niewitsch soient éloignés du pays. 3° Que le gouverneur de Belgrade Kiomil-Pacha soit des titué. Le sultan a nommé pour le remplacer Hafiz- Pacha gouverneur de Belgrade. Les lettres arrivées de Madrid par la voie ordinaire ne vont que jusqu'au 30 avril nous n'avons donc rien ajouter aux nouvelles que nous avons publiées hier et qui fesaient con naître la démission du cabinet et la confiance dont M. Corlina aurait été investi le 1er mai pour la formation d'un nouveau ministère. i Notre correspondant d'Alger nous écrit-ce qui suit, en date du 30 avril: M. le duc d'Aumale a effectué le 20 de ce mois une razzia-monstre sur des tribus ennemies: cette razzia a produit 15,000 moulons et 600 chameaux. Voilà certes un joli début. La lettre qui nous annonce cette heureuse nouvelle est datée du bivouac de Samy20 avril. Ce coup de main, qui a été couronné d'un succès completdécidera peut-être M. le duc d'Aumale modifier ses plans de campagne sa sortie avait principalement pour but de faire rentrer I impôt dans les tribus du sud-est de la province de Titterie. Les mouvements sur Tenez ont commencé; le bâteau vapeur le Chimère est parti ce ma tin 8 heuresil a dû toucher Cherchell pour y embarquer une compagnie qui prendra pos session de Tenez au nom de la France. Le gouvernement français a résolu, il y a quelque temps, de faire recueillir et publier toutes les lettres missives de Henri IV: cet effetle ministère de l'instruction publique a réclamé le concours de ses correspondants, tant en France que dans les diverses contrées de 1 Europe. Les journaux annonçaient dernière ment qu un recueil assez volumineux de lettres du Béarnais avait été envoyé de S'-Pétersbourg: on apprendra avec plaisir que la Belgique aussi a fourni son contingent pour l'exécution d'une entreprise qui doit exciter des sympathies uni verselles M. Gachard a adressé au ministre de l'instruction publique, Paris, cinquante lettres de Henri IV recueillies par ses soins. Celle communication a été reçue avec un vif intérêt par M. Villemain qui vient d'en remercier le directeur de nos archives, par une lettre conçue dans les termes les plus flatteurs. Des cinquante lettres envoyées, trois se con servent en original dans les archives de M. le duc de Garaman, au châteaiF de Beaumont les autres soptaux archives du royaume.. On 'a déjà rapporté différents épisodes auxquels la catastrophe du 3 mai a donné lieu. Emvoici encore trtif.qu'on lira avec intérêt. Un cultivateur des environs de Waremme qui re venait de Liège, eut les deux jambes cassées; le voyant assis très-tranquillement et fumant sa pipe sur le bord du talus du rail-way, on ne se doutait guère du grave accident qu'il venait d'éprouver; cependant les personnes occupées au pansement des blessés s'élant approchées pour lui donner les premiers soins que récla mait son état, le sloïque campagnard les enga gea instamment et plusieurs reprises termi ner avec les autres victimes avant de s'occuper de sa double fracture. —On lit dans Y Observateur du Luxembourg On nous fait part d'un assez singulier moyen de guérison employé dernièrement Hosseuse, près de Neiifchâleau, par une mère sur son fils. Le jeune homme était depuis quel que temps atteint de ce que l'on appelle vul gairement une fausse pleurésie, il s'agissait'de le faire transpirer, c'était, croyait-on, la condi tion sans laquelle la pleurésie ne pourrait pas être délogée. La mère, femme habile, servie par sonimagination inventive, eut recours un expédient qui tout naturel qu'il peut être, n'est pas moins fort original Après avoir retiré son pain du four et avoir laissé passer ce four du cas d incandescence l'état de tiédeur, 'elle y plaça son fils, toutefois après lui avoir fait pru demment quitter ses chaussettes neuves qu'il portait pour en mettre de.vieillés. Il paraît' que le moyen employé a été heu reux, car le jéune homme est guéri, et l'on nous assure que le procédé médical, raconté un homme de l'art, reçu.son approbation. Quant trous, nous le livrons la publicité, sans en tendre le iqpius du monde l'approuver ou l'im- prouver. Mercredi dernier, Un batelier a été noyé dans son bâteau qui stationnait devant l'écluse de Bortaneerbeeck c'était pendant la nuit l'individu chargé de faire fonctionner les éclu-- ses, les ouvrit*tout coup et l'eau a inondé tout le bâteau, de sorte que le batelier, surpris dans son lit, n'a pas eu le temps de se sauver. Deux hommes qui se trouvaient sur le pont du bâteau, onteu le temps d échapper. Une enquête minutieuse a été ordonnée. Une correspondance française parle de nouveau d un projet dont il y a quelques an nées, l'auteur a failli être envoyé aux petite* maisons. Nous copions textuellement A peine le fameux tunn&l Je la Tamise est-il terminé, que nous trouvons dans plusieurs journaux anglais un pipjat.de tuhnel bjèn plus gigantesque encore. Ibnecw'agit de riçn naojns que d'établir un tunnel sous la mer dè Douvres Calais. Un ingénieur prétend que le détroit ne présente nulle part assez de profondeur pour que ce projet soit impossible. La nature des rochers sous-marins qui se trouvent dans cette mer rendrait les exécutions faciles, et l'entreprise ne coûterait guère que cinq ou six fois autant que le tunnel de la Tamise. Après avoir dépensé des sommes énormes pour élever le monument de la Place des Malyrs, l'autorité semble vouloir économiser quelques journées de jardinier pour arranger le jardin qui couvre les mânes des malheureuses victimes des journées de septembre 1830. En abordant la place le doux parfum des lilas vous saisit d'abord, mais en approchant de plus près on sent que celte odeur agréable des fleurs est altérée par l'infection qui s'exhale des mau vaises herbes et des plantes sauvages qui crois sent pêle-mêle avec les giroflées et le jasmin enfin les chemins ne font plus qu'un avec le jardin tant abandon y est complet de la main d'un horticulteur. Ge n'est certes pas la faute de ce brave invalide qui monte la garde tous les matins cette place, car lui il n'a qu'un bras Mais celte négligence ne fait-elle pas honte ceux qui en ont l'administration, surtout pour cette place qui est visitée par tous les étrangers? Que doivent penser les touristes qui ont vu les jardins et les monuments de Paris, Rome et Conslantinople lorsqu'ils approchent la Place des Martyrs, qui par son luxe et son nom devrait éterniser les trois mémorables journées? Les dernières nouvelles de Madrid sont du 1er mai: Les ministres ont annoncé officiel lement au sénat qu'ils avaient donné leur dé mission. M. Corlina chargé par le régent de recomposer le ministère, a demandé 24 heures pour faire connaître sa réponse. On prétend qu'il pourrait rencontrer d'assez graves diffi cultés dans l'exécution de la tache qui lui est imposée. L'opinion la plus répandue, c'est que M. Cortina fera un ministère mixte composé de sénateurs et de députés. Il est remarquable que, depuis que le triomphe parlementaire de l'op position est avéré, plusieurs jdlirnaiix prêchent l'envie la conciliation et l'union. II serait désirer pour le bonheur de l'Espagne constitu tionnelle que cette doctrine Fit des prosélytes. Paris, ^mai. On remarque que le roi a repris depuis quejp que temps l'habitude de se promener incognjlg .l'ont- ïîi hier qu'il se promenait rué Richelieu, avec le dans la capitale. Plysieurs personnes I', duc de Nemoûrs. Une voiture sans armoiries les suivait peu de distance. Il est déjà •convenu que plusieurs députés influents de l'opposition doivent, aussitôt après la clôture des chambres, aller passer plusieurs mois dans Les propriétés de M. Lamartine. On dit que la cour s'inquiète vivement des nom breuses invitations que le député de Saône-et- Loire a faites ses coljègues de j'opposition. Le prince de Cobourg et la princesse Clé mentine sont allés hier soir rendre visité la reine Marie-Christine. Ils doivent partir dans le courant de cette semaine pour Lisbonne. Or dit que la ville de Brest, où ils doivent aller s'embarquer, compte leur faire une brillante réception. Il paraît que la santé dè Mmc la duchesse d'Orléans est toujours très-chancelante, et que les médecins lui ont recommandé un régime très-sévère. Ou croit même qu'elle partira cet été pour les eaux où elle restera un mois ou deux. Madame la grande-duchesse de Mecklem-. bourg belle-mère de madame la duchesse

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3