EXTÉRIEUR. FRANCE. 3 de 500 hommes du corps des marins royaux, doit partir demain pour l'Irlande. Ces troupes sont destinées renforcer la garnison de Cork. La frégate vapeur, Rhadamanthusa pris bord 25,000 fusils et une quantité considérable de munitions de guerre qu'elle va transporter en Irlande. Une autre frégate vapeur, Alban, est partie hier de Deplford avec des troupes et des munitions, pour l'Irlande. Plusieurs bâti ments de commerce ont été frétés pour le trans port des troupes et des munitions, dans le cas où le gouvernement jugerait propos d'envoyer de nouveaux renforts en Irlande. La plus grande activité règne dans notre arsenal. Depuis plu sieurs jours, les ouvriers travaillent plusieurs heures en outre de celles fixées pour la journée. Hier, la "chambre des communes, M. Redington et M. Wyle ont interpellé sir James Graham au sujet de la révocation des magistrats irlandais qui avaient pris part des meetings ou des banquets favorables au rappel de l'u nion. Le secrétaire d'Etal de l'intérieur a déclaré que le lord chancelier d'Irlande, en opérant ces destitutions, avait agi d'après les instructions générales qu'il avait reçues du gouvernement et conformément l'autorité constitutionnelle dont il est investi. L'ordre du jour a appelé ensuite la seconde lecture du bill sur l'importation, la possession, la vente et la fabrication des armes de guerre en Irlande. Lord Elliot, secrétaire du gouver nement d'Irlande, a vivement appuyé les dispo sitions du bill, dont l'adoption, a-t-il dit, est devenue de toute nécessité par suite de l'état de fermentation dans lequel se trouvent en un moment plusieurs comtés d'Irlande. Lord John Russell a combaWulamesurecomme impolitique. Le noble lord pris texte de la présentation de cette loi pour rappeler que sous la politique modérée et impartiale du ministère dont il fai sait partie, l'ordre et la tranquillité régnaient partout en Irlande et pour recommander au ministère d'employer au lieu de,mesures de, rigueur, les voies de la conciliation et de la* tuceur, de faire droit aux justes sujets dé"' un te de l'Irlande. Après avoir entendu quelques orateurs pour et contre le projet, la chambre a remis la dis cussion aujourd'hui. On assure que le général Narvaëz, l'un des confidents intimes de Marie-Christine, est sur le point de partir pour Bayonne, afin d'être portée de profiter des événements qui se pré parent en Espagne. Le général Narvaëz, dont la capacité politique est très-douteuse, est un homme d'exécution, et sur lequel on peut comp ter dans une entreprise où il ne faut que du courage et de l'énergie. M. Martinez de La Rosa et M. le comte de Toreno sont les conseils de Marie-Christine, et Narvaëz est l'homme d'exé cution. Depuis quelques jours, leurs conféren ces, chez l'ex-régenle, sont très-fréquentes les événements qui viennent de se passer ont rani-' mé tel point les espérances du partique les chrislinos les plus influents semblent s'attendre rentrer très-prochainement en Espagne. Si l'on en juge d'après les acquisitions d'immeubles faites par la reine d'Espagnepar Toreno et Narvaëz le parti possède des sommes considé rables dont il ne croyait pas avoir user si^ôt. On dit que ce dernier est sur le point de vendre les salines de Dieuze de Vie et de Moyenvic, achetées dernièrement en son nom et pour le compte de l'ex-régente dans les départements de la Moselle afin de s'assurer des fonds dans_Ie cas d'une levée de boucliers. Il existe en ce moment rite de Charonne, faubourg St-Anloine, un particulier qui veut absolument diriger les ballons. Il est occupé depuis plusieurs mois dans son enclos fâire 1 éducation d'une cinquantaine daiglons. 11 es père pouvoir se servir de ces oiseaux au vol ra-** pide pour diriger son gré les aérostats dans l'espace. On dit qli.il est déjà parvenu des résultats surprenants, et l'on ajoute qu'au mois de septembre prochain il va faire publiquement lin essai au Champ-de-Mars. -II y a quelques jours, un petit garçon, pa raissant âgé de trois ans et demi tout au plus, fut confié au conducteur de la diligence partant de Paris pour Bruxelles, messageries Laffitle et Caillard, rue Sl-Honoré. Une lettre l'adresse de: Madame Alexandre, porte de Namur -'Bruxelles, accompagnait ce singulier envoi, dont il a été impossible de trouver le destina taire. L'administration Van Gend a pris le petit., délaissé en affection elle l'a logé l'hôtel et lui a procuré des vêtements convenables. La lettre en question est ainsi conçue Paris, le 23 mai 1843. Madame, je vous envoie votre anfant le jour de mon dépard compae vous navez degner repondre a ma letrece que je regrete sest lanfant, mais comme le voiyag que je faist est tros Ion sans cela il viendrait avec moy. Je vous salue. (Signé) Laurenciau. On n'a pu savoir de cet enfant autre chose sinon que la personne qui l'a abandonné Paris était son papa nourricierqui djsait devoir partir pour l'Algérie il appelait sa maman( Madeleine. On avait eu soin de payer sa place avant son départ. Le régent a rendu un décret qui supprime partir du 1er juillet prochain les droits d'octroi (de puertas) dans 28 capitales de province et trois ports de mer, en attendant que les cortès adoptent le système général d'impôts projeté par le gouvernement. Des droits continueront cependant d'être prélévés par les municipalités sur les viandes, vins, alcools, huires, vinaigres, savons. Tous les autres objets seront libres l'entrée des villes de cet impôt. Les munici palités intéressées remettront dans le délai de 40 jours le modèle des nouveaux tarifs,qu'elles croiront devoir proposer en calculant sur les entrées des cinq dernières années. Le ministère fait précéder ce décret d'un long exposé des motifs qui porte "sur. la nécessité d'oublier le <passé pour s'occuper de l'avenir. Gdu 24.) La Gazette publie aujourd'hui les pièces justificatives du nouveau cabinet, la suite du décret de dissolution des cortès qui sont con voquées pour le 26 août. Les décrets rendus par M. Mendizabal sont tous signalés par un certain esprit désorganisa- teur qui caractérise généralement les actes de ce ministre. Afin de neutraliser autant que possible l'effet du décret de dissolution, M. Men dizabald'un trait de plume, abolit un impôt qui rapportait au trésor soixante millions de réaux par an. Le ministre des finances ne trouve pas que ce soit trop payer un vernis de popularité qu'il espère et qui a été constamment le but de ses efforts surtout dans les derniers temps de son administration comme alcade constitutionnel de Madrid. En vertu d'un ordre émané de l'aôtorilé mi-, litaire supérieure les colonels des divers régi ments de la garnison ont mandé auprès d'eux les officiers de ces corpsafin de sonder leurs «dispositions. Certains officiers et notamment, dit-on les officiers du génie ont paru surpris de celte sorte d'inquiétude, et ils se sont indi gné» de ce que l'on pût fégèrem^nt suspecter la fidélité jurée la constitution la reine Isabelle II et au général Espartero régent du royaume, jusqu'au 10 octobre 1844. Ce qui est certain c'est que le gouvernement ne se fait pas illusion sur la gravité des circonstances déjà Valenceont eu lieu quelques désor dresdont la politique, il est vrai ,'n'a pas fait tous les frais, mais le chef politique a été blessé d'un coup de pierre la*tête. Valence, où ce pendant l'ordre a été rétabli, mais où les esprits sont ardentsSaragosse échauffée et stimulée par quelques députés la Catalogne peine remise des suilft de sa récente levée de bou cliers, sont les points qui éveillent fa plus grande sollicitude du gouvernement. M. Orteg*jeune député, qui s'est empressé de se rendre Sara gosse a terminé une allocution énergique par un véritable appel aux armes pendant que de Taragone, le député colonel Orim écrit que non- seulement la population, mais encore quelque» régiments sont favorables l'opposition. On peut juger, par ces premières lignes d'un article de l Heraldodes passions qui agitent le journalisme: Union de tous les Espagnols! Guerre ouverte et sans trêve aux anglo-ayacuchos! Dieu sauve le pays et la reine!» La reine, le prince -Albert ej, les jeunes princes sont arrivés le 30 mai dr quatre heures et demie, au^talais de Buckingam, de r.etour de Claremont. La jeune princesse portera, dit-on, les noms de Alice-Maud et Marie, trois noms incontesta blement anglais, dit le Times. Le second qui n'est plus en usage depuis longtemps, sera peut- être rendu par là sa faveur première. On dit que4te marquis de Breadalbane qui a envoyé son adhésion la session des membres de l'église d'Écosse, qui se sont séparés de l'église établie, a résolu de contribuer pour 10,000 livres (250,000 fr.), en faveur du fonds des dissidents. On dit que M. le duc d'Aumale va être promu immédiatement au grade de lieutenant-général. La Presse prétend que le ministre anglais M. Aston a prêté au nouveau ministère espagnol un million cinq cent mille francs. Quelques vautours de finance, ayant besoin pour se reparaître d'une baisse de fin de mois, ont eu aujourd'hui l'idée infâme de fabriquer et de colporter la Bourse la nouvelle de la mort de M. le duc d'Aumale qui aurait été tué par les Arabes. Heureusement la nouvelle du ma gnifique fait d'armes du prince et de ses cinq cents braves compagnons venait, d'être annoncée la chambre; et les chacals de la baisse n'ont eu, même un instant, que l'odeur de leur festin. L de Pari*.) Les compagnies des bâteaux vapeur du Rhône viennent de ser^uoiiipqiy'soumissionner l'exécution du chemin de fer d'Avignon Mar seille. Des délégués de la société formée dans ce but doivent arriver prochainement Paris pour faire ou au ministre ou la commission de la chambre des offres ce qu'on assure infi niment plus avantageuses que les conditions préposées dans le projet de loi. Les fabricants de Paris viennent d'adresser une pétition au ministre de l'agriculture et du commerce pour demander que les produits étrangers soient admis l'exposition, oe qui permettrait d'espérer la réciprocité de la part des autres gouvernements. Nous avons dit, il y a quelques joursq te cette question était déjà soulevée au ministère du commerce. 11 paraît que M. Cunin-Gridaine dé-- sire vivement que les produits "étrangers soient admis dans une galerie séparée de celles qc: contiendront les produits nationaux. Un priqpe.de ma race n'a jamais reculé' Ces paroles, prononcées par M. le duc d'Aumale, le 16 mai 1843* au moment où il a commandé la charge de' sa cavalerie contre la Smala /d'Abd-el-Kader,ont donné lieu un rappro chement historique assçz curieux. Il y a-deux cents ans, presque jour pour, jour, lé 19 mai 1643, le jeune prince qui al lait être lé grand Condé, livrait la bataille de Roçroi. Lé duc d'Enghien avait alors un ad de plus qué M, le duc d'AumaJe. Malgré l'avisa de ses généraux, il engage'le zômbat contre un ennemi très-supérieur en nombre et se jette de sa personne au plus fort de la mêlée. C'est ainsi que, le 16 mai dernier, le jeune commandant de fa province de Tiltery, se trouvant trente- cinq lieues de tout secours, au milieu dés déserts de l'Afrique, se précipite, la tête d'une poignée de braves, fcontr.e les cinq mitlc jcombaltans fanatisés du camp *:de" Taguin renouvelant ainsi l'exemple héroïque de la 84° demi-brigade, laquelle le général Bonaparte donna celte devise glorieuse Un contre disçjL, A i

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3