EXTÉRIEUR. France. Wmt relies diverses. Turquie.(iPar voie de France11 es' arrivé il a trois jours un courrier la mission de Russie. Il paraîtrait que l'empereur Nicolas aurait approuvé tout ce qui a été fait pour la question de Servie. Des communications ont été adressées au divan, et plusieurs conseils ont été tenus. L'empereur Nicolas ne veut pas dit-on, que personne soit exclu du nombre des prétendants Georges Czerny lui-même pourra .être réélu dans le cas où il donnerait sa démis sion. Du restecette question n'est pas encore résolue définitivement la dernière volonté de l'empereur doit arriver dans quelques jours soit par un courrier extraordinaire soit par •M. de Titow lui-même, qui reviendra prendre son poste incessamment alors seulement on connaîtra d'une manière positive les dispositions qui seront arrêtées par la nouvelle*élection. rïft. Mme la comtesse d'Appony, femme de l'âm- bassadeûr d'Autriche, qui n'a pas ew d'enftartfS depuis 17 ans et demi, est enceinte et près d'ac-1 coucher. On assure que Louis-PhiTippe et Iâ princesse de Lieven tiendront l'enfant sur les fonds baptismaux. On a remarqué que le nombre de lettres envoyées de Paris pour l'Angleterre a considé rablement augmenté depuis le lep du mois, époque laquelle la dernière convention pos tale a commencé être mise en vigueur. La souscription de la caisse centrale en faveur des victimes de la Guadeloupe s'élevait le 31 mai 1843 fr. 2,617,86*3-81 c. Ce chiffre, quelque important qu'il soit par lui-même, est bien insuffisant quand on pense que le relevé des perles produites par le tremblement de terre du 8 février donne un-chiffre de 110 millions. Les projets financiers de Mendizabal pré occupent en ce moment tous les esprits; on se demande comment il suppléera la suppression des contributions et fera face aux besoins du tré sor, qui chaque jour deviennent plus pressants. L'Eco del Commercio prétend qu'une imposi tion de 6 p.c. sera frappée sur les locations des maisons, et que payeront Içs.Iocalaires, mais en admettant que cetimpôt soit voté, il faut attendre encore trois mois, et pendant ce temps, les em ployés du gouvernement meurent de faim, et l'armée réclame son arriéré. Nous croyons que le moment est arriv? pour Mendizabal de faire connaître son grand secret de finances; jamais plus belle occasion ne s'est présentée pour dé couvrir des espèces. On écrit de Berlin que le roi a accneillila réclamation des étals provinciaux du Rhin, re lativement une certaine publicité donner aux débats de cette assemblée. ï)xm autre côté, une lettre de Dusseldorf an nonce que le roi admettait l'indication des noms des orateurs dans les procès-verbaux des déli bérations. Est-ce cela que se bornent les con cessions faites? La ville de Warberg (Suède), a été pres que entièrement réduite eu cendres. Nous pouvons maintenant nous attendre recevoir des nouvelles de plus en plus graves d'Irlande, car on a déjà vu quel mauvais effet avait produit la destitution d'O'Connell et de lord French. Cette mesure avait donné une im mense impulsion l'association des repealers. Le bill qui vient d'être adopté par la chambre des communes sur les armes d Irlande devra produire un immense effet sur les Irlandais. Tous ceux qui n'ont pas encore pris part au rappel vont se joindre maintenant l'association. Les forces militaires qui occupent en ce mo ment les garnisons d'Irlande sont trois fois plus considérables qu'elles ue l'étaient sous le minis tère Melbourne, et l'on sait que l'effectif va en core être considérablement augmenté. Le baron J. de Rothschild, a reçu le di plôme de citoyen honoraire de Vienne, avec tous les droits attachés celte qualité. 11 a en voyé aux ministres celle occasion 33,000 flo rins, qui seront employés la fondation d'un établissement de-bienfaisance. Un homme se présenta, il y a troissemaines, au bureau de la mairie de Schelestad, déclarant vouloir faire les publications exigées par la loi pour qu'il pût se marier avec une jeune fille qu'il désigna. Quinze jours après il revint. J'ai fait, dit- il l'officier de l'état civil, publier mes bans de mariage avec M'!e X, il y a quinze jours, mais j'ai changé d'idée. Çe n'est plusellçquej'épouse, c'en est une autre, c'est Mlle NN-, je vous demande si les pièces qui ont servi pour pu blier mon mariage avec Mlle X ne peuvent pas servira Mlle NN.'Noa,' répondit-on, il en faut d'autres. L'extrait de naissance de l'une et les autres piè ces nécessaires ne peuvent pas servir pour l'autre. Qu'est-ce qu'il m'en coûterait pour en faire d'au tres Six francs 30 centimes. Six francs cinquante centimes 'En ce cas, je m'en tiens la première et je l'épouse. Il parait que les difficultés diplomatiques soulevées par l'affaire de M. Lesseps ne sont pas encore tout fait aplanies, et qu'un nouvel in cident a encore donné lieu depuis quinze jours un échange de notes entre le cabinet de Madrid et celui'des Tuileries. Espartero se plaint de ce que M. de Lesseps a inscrit son nom pour 200 réaux (40 francs) une souscription ouverte dans les bureaux du journal le Iluracan, en faveur des réfugiés de Barcelone. Au moment où les réclamations du régent sont arrivées Paris, la nomination de M. de Lesseps un autre poste était décidée, et il paraît que cette affaire a forcé M. Guizot ajourner le changement de résidence du conseil de Barcelone. D'importantes commandes ont été faites depuis un an et demi nos diverses manufac tures d'armes et de canons pour armer les forts et l'enceinte continue. Une partie de ces com mandes sont achevées, en sorte qu'on pourra armer les forteresses qui entourent Paris me sure qu'elles seront terminées. Par ordonnance royale du 28 mailes tôles, les cornières, et autres pièces en fer, des tinées être employées la construction des bateaux en fer et des chaudières pour les ma chines vapeur, pourront être importées en franchise de droits, charge par les importa teurs de réexporter les objets fabriqués dans le délai de six mois. Nous avions eu connaissance il y a quel ques jours, de celle ordonnance, mais l'épo que où nous en avons parlé il était question d une mesure beaucoup plus large que celle qui vient d'être définitivement adoptée. On voulait autoriser nos constructeurs de navires impor ter en^ranchise les tôles nécessaires la con struction des coques de bâtiments en fer, mais sans y ajouter l'obligation de les réexporter. L'ordonnance, telle qu'elle est rendue, permet bien de construire des bâtiments en fer et des machines pour l'étranger, mais elle maintient la protection pour l'intérieur, d'où il résulte que la France devra encore se passer pendant long temps de bateaux en fer, quoiqu'elle doive en fabriquer pour [étranger. Comme il n'était pas question primitivement de celte restriction, on doit en conclure que c'est encore une concession accordée par le ministère nos forges et usines de fer. Lh chambre des députés après avoir perdu près de huit jours en discussion sur la question de la refonte des monnaies a cru qu'elle n'était pas suffisamment éclairée et elle a rejeté l'en semble du projet de loi une assez forte majo rité. Nous ne prétendons pas dire que la chambre doive nécessairement adapter une loi de ce genre par la seule raison qu'elle lui est présentée mais nous ne pouvons nous empêcher de dé plorer le triste effet que pourront avoir certai nes révélations de tribunes sur le crédit de notre monnaie en circulation. On aura ainsi impru demment appris aux faux'monnayeurs certains secrets qu'il aurait fallO conserver avec .soin jusqu'au moment mèmejde la refonte. - Le ministère a reçu aujourd'hui des dé- "pêches de Madrid annonçant que des symptô mes d'insurrection se manifestent sur tous les poinlsde la Catalogne, et dans quelques provin ces du Midi. Les envoyés du souverain desîles Sandwich ont été reçus hier par M. Guizot. L'ordonnance qui élève le duc d'Aumale au grade de lieutenant-général,, doit paraître au Moniteur dans les premiers jours de la se maine prochaine. 1Le bruit était répandu aujourd'hui une heure, parmi les spéculateurs de la bourse réu nis sur le boulevard 'que leqjouvernement ve nait de recevoir par le télégraphe des nouvelles très-favorables de l'Algérie. La dernière victoire remportée par le duc d'Aumale aurait décidé presque toutes les tribus environnantes faire leur soumission et abandonner définitivement Abd-el-Kader mais le général Bugeaûd ne se fiant pas beaucoup aux protestations-des chefs de ces tribus, aurait décidé que l'on conserve rait provisoirement comme otages les personna ges qui ont été faits prisonniers par la division du duc d'Aumale: Après avoir adopté successivement les arti cles du projet de loi sur la refonte des monnaies de cuivre, la chambre des députés a repoussé au scrutin le projet tout entier, la majorité de 138 voix contre 147. Sir Stralford Canning a reçu des instructions qui lui enjoignent de soutenir le prince actuel Georges-Czerny. Il a écrit en conséquence son consul. L'Autriche met tout en œuvre pour faire revenir au pouvoir le vieux prince Milosch qui est Vienne. Il est impossible que la nou velle élection ne donne pas lieu des troubles en Servie il y aura trop de pertestrop d in térêts en jeu trop d'influences étrangères en action pour qu'il puisse eq être autrement. Quelquesoitd'ailleurs le prince qui Sera nommé, la France coup sûr, ne sera pour rien dans sa nomination. M. de Bourqueney s'accomode fort bien de la nullité du rôle qu'on lui a fait jouer il a compris qu'il avait faire forte partie et qu il était complètement effacé ici. Aussi, depuis près de 18 jours il s'est retiré Thérapia où il jouit paisiblement des douceurs du repos et des agrémens de la campagne, tandis, que tous ses collègues sont encore en ville traiter leurs affaires sans lui. Nous apprenons l'instant que Reschid-Pa- cha, ci-devant ambassadeur Paris, est nommé gouverneur d'Andrinople. Cette nouvelle a pro duit ici la plus pénible sensation. Variétés. Le Sémaphore publie, sur la fameuse Marie C.ip- pelle, des détails assez curieux, qu'il dit tenir d'une personne qui a visité récemment la maison centrale de Montpellier. 11 paraît que cètte femme continue de protester contré l'arrêt qui l'a frappée, et cherche dans la pratique dé la religion la force de supporter la vie. Marie Lafiargé n'a pas été soumise revêtir le costume de la maison et prendre part aux tra vaux imposés sès cc^tnpagnés, cause du dépérisse- ment-de sa santé; elle habite une cellule, dans la tour de l'Est au commencement de son séjour dans la maison centrale, elle allaitj le soir, respirer l'air sur la plate-forme de la tour jamais comme sa pré sence sur cette plate-forme donnait'lieu un nom breux, rassemblement, compost-, en grande partie, d'étudiants qui braquaient leurs lunettes d'approche sur la trop célèbre recluse, on a du défendre ces pro menades aériennes Marie LalTarge. Une jeune" et pieuse personne, Mu" Collard, sa parente, a obtenu la permission de soigner la santé de la prispqnièreet de coucher dans sa cellule, où ellelurtieutcompagnie pendant une grande partie du jour .'Marie Laffarge avait demandé choisir son directeur spirituel par mi plusieurs prêtres dont elle avait doiméles'noins; celui qui a accepté cette charge ne l'a fait que' parcy que, contrairement deux de ses confrères, il n'a pas puisé, dans les longs débats de l'affaire de sa pé nitente, la. conviction de la culpabilité de cette der

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3