Nouvelles diverses motte, un jeune enfant enveloppé dans des maillots que l'on venait de déposer en cet en droit, et qui poussait les cris les plus lamenta bles. Il le ramassa, le transporta au commissariat de police du Sud, d'où ce pauvre petit malheu reux fut ensuite conduit l'hospice de la Mater* nité, pour y recevoir les premiers soins. Les recherches faites par la police ont ramené la découverte et l'arrestation d'une ancienne ser vante reprise de justice pour Vol, ainsi que de l'amant de celle-ci, comme auteurs du délit d'exposition dudit enfant, qui est âgé de huit mois. Des arrêtés royaux du 2juin 1843 autorisent Le conseil communal de Wytschaete (Flandre occidentale), emprunter du bureau de bien faisance de celte commune, l'intérêt de4 pour cent l'an, une somme de 5,812 fr. 14 c. rem boursable dans le terme de 10 ans et destinée couvrir en partie la dépense résulter de la re construction des bâtiments servant d'école et de logement pour l'instituteur. Le conseil communal de Wervicq (Flandre occidentale), contracter, l'intérêt de 4 pour cent l'an, un emprunt de 28,000 francs, rem boursable dans le terme de 25 ans, partir de 1844, et destiné au payement du contingent volé par la commune dans les frais de reconstruction des bâtiments cM l'hospice des vieillards établi dans cette localité. M. le ministre de la guerre, accompagné de M. le colonel Van Mons et de quelques autres officiers supérieurs, a visité hier le gymnase de M. Triât. Le ministre est resté pendant toute la durée de la leçon donnée aux officiers et sous- officiers des divers régiments de cavalerie et a paru satisfait des résultats obtenus par la mé thode de M. H. Triât. Avant-hier soir, 7 heures, deux dames qui se. promenaient en voiture dite demi-fortuneau boulevard du Jardin Botanique, ont failli être lancées sur le pavé, le cheval ayant pris tout-à- coup le mors aux dents. Heureusement, un jeune homme fut assez hârdi pour se jeter au- devant du cheval et se cramponner son cou l'animal l'entraîna cependant encore quelque .distance, malgré les efforts du cocher, qui réus sirent enfin l'arrêtersans que l'on ait eu d'accident déplorer. Quelques instants plus tard,, sur ce mêïrie boulevard, les chevaux d'une voilure apparte nant M. Van Volxem, et dans laquelle se trou vaient plusieurs domestiques de la maison, qui partaient pour la campagne, ont également pris le mors aux dents. La voiture contenait divers paquets et objets. Dans la rapidité de la course, une caisse remplie d'argenterie s'est détachée et s'est brisée en tombant sur le pavé, én*face de l'aubelette de l'octroi, la porte de la sfàtjon du Nord. Un des commissaires-adjoints de la sixiè me section et le receveur de l'octroi sesont niis aussitôt en devoir de relever l'argenterie et de la déposer au bureau de la porte de Cologne. Dans l'intervalle, les chevaux emportés avaient poursuivi leur course ils n'ont été arrêtés que sur la chaussée de Malines, où les personnes qui occupaient la voiture sont descendues saines et sauves. La voiture a été ramenée ensuite la station du Nord, et l'argenterie remise aux do mestiques de M. Van Volxem. (Journal de la Belgique.) Nous sommes sans nouvelles sur les événe ments du dehors; l'alarme se propage. On dit que le mouvement Malaga n'a pas été réprimé, qu'il continue Grenade et dans toute l'Anda lousie. M. Elizaicin aurait été tué Malaga, et le colonel Torremijux se serait embarqué. Le général Seoane est allé prendre le com mandement de Saragosse, s'il peut y pénétrer; car, d'après ce qu'on dit, la municipalité et la députation provinciale de celle ville viennent d'adresser au régent un manifeste en faveur du ministère Lopez. N. B. Des lettres de Saragosse, du 1er, an noncent au Phare des Pyrénéesque le général Seoane a pris possession de ses fonctions, que la province est agitée et que l'ordre n'a point été troublé. M. Caleb-Powell, l'un des représentants du comité de Limerick, au parlement, vient d'être brutalement destitué par le lord-chance lier, de ses fonctions de membre de la commis sion de paix du comté. M. Palrick-Curtis, un des négociants les plus honorables de Dublin, a doriné sa démission des mêmes fonctions. Les partisans du rappel viennent de repousser l'alliance que leur offraient les chartisles: ceux- ci par l'organe de Feargus O'Connor et de quelques autrès membres influents du parti avaient déclaré qu'ils useraient de toute leur in fluence et feraient tous leurs efforts pour pro- yoquer le rétablissement du parlement irlan dais. Mais l'association de Dublin a, dans une léllre.-adressée aux repealers de Londres et qui a été lue hier dans un nombreux meeting, tenu -dans Holborn, signifié que les partisans du rap pel-ne devaient en aucun cas faire cause com mune avec des homines dont la conduite aurait pour effet de mettre en danger la cause de la régénération de 1 Irlande. Les principes de cette lettre ont été adoptés.par l'assemblée l'una nimité. On écrit d'Oxford, le 5 juin La commis sion nommée pour examiner le dernier sermon du docteur Pusey s'est prononcée pour la con damnation des. doctrines qu'il y a émises. Celte décision a mécontenté un certain nombre de docteurs et d'étudiants qui adhèrent aux prin cipes du docteur Pusey la crainte seule d'une destitution générale a arrêté une manifestation solennelle en sa faveur. Le docteur Pusey'a pro testé, et se propose de publier le sermon en ^'question, c'e qui appellera nécessairement l'in tervention des évêques et du gouvernement. t Cette affaire agite profondément notre univer sité. On lit dans l'Écho de la Frontière Un événement déplorable et qui a mis toute la ville de Valenciennes en émoi, mardi dernier, a eu lieu dans la maison de Mm0 vçuve H sur la place, au coin la rue dutjuesnoi. Uii jeune homme de 18 ans envifonM. B.... fils, employé dans une maison de banque, allait chez Mme veuve Hdepuis quoique temps, en qualité de teneur de livres et pour mettre en ordre les écritures de son commerce. Il paraît qu'il s'éprit fortement de la plus jeune des fille!» de Mroe H...., jolie personne peu près de sou âge. Bientôt cet amour violent engendra la ja lousie, et la jalousie l'égarement. Hier matin, dans un motnent où ce jeune homme n avait plus toute sa raison, on le vit entrer chez Mme Hqui était encore couchée; il saisit le mo ment où la plus jeune de ces filles était seule, on ne sait quelles paroles furent échangées en tre les deux jeunes gens, mais bientôt on enten dit la détonation d'un pistolet. On entra dans l'arrière-boulique et un spectacle affreux se pré senta aux regards des personnes accourues au bruit. Le jeune B...., la tête et la cervelle bri sées, gisait dans line mare de sang Mlle H le sein gai/che percé d'un coup de poignard effilé, respirait encore, et se roulait au pied de l'escalier en poussant des cris étouffés. Des soins empressés lui furent donnés aussitôt. Sa bles sure est grave et profonde. Le poignard a été enfoncé au-dessus du. sein gauche on ne sait encore s'il a atleint'des parties nobles et si la blessure est mortelle. La Terre-Sainte, écrit-on de Jaffa, est vi sitée'cette année par un nombre immense de pèlerins, la plupart Grecs et Arméniens, qu'on peut porter 12,000. Trente bâtiments voiles et deux bateaux vapeur les attendent sur notre rade. (Gazette de Vienne.) Rossini a déclaré tôu? les directeurs de théâtres, qu'il iTa rien apporté, et qu'il n'a pas l'intention de composer aucune œuvre musicale pendant son séjour Paris. Il a Iodé f un superbe appartement rue Trônchet derrière la Madelaine. Le bruit est répandu aujourd'hui que le gouvernement a reçu la nouvelle d'un chan gement partiel dans le ministère espagnol. Les membres contraires au projet de loi sur les cotons auraient donné leur démission. L.e désastre de la Guadeloupe n'a pas excité dans les pays étrangers moins de. sympa thies qu'en France une puissante et hottopable société, placée soifs le patronage immédiat "du roi Léopold, la Compaq nie.belge de coloni sation, avait offert au gouvernement français de permettre tout porteur d'une commissitm du gouverneur de la Guadeloupe, de couper gra tuitement, dans les forêts qui avoisinentcle port de Santo-Thomas,.les bois'de construction nécessaires au rétablissement des habitations et des usines que le tremblement de terre de la Pointe-à-Pityearuiné^. Cefteoffre vient d'être acceptée delà marine, qui l'a transmifievAU gOiUverneur de la Guadeloupe.^ Ce n'est pas l'arme qui manque, répondit Prospéro, en portant la main sur le manche d'un poignard qu'il avait cacliédanssa poitrine. Eh bien lue-inoi, mon père, dit Carminé voix basse, avec un accent irrésistible de persuasion et de prière. Oh! oui, je l'afoue maintenant, la main du bourreau me fait peur. Ma pauvre Aldina, je l'ai vue; elle était ici.tout-à-l'heure belle et blanche comme la Madone des douleurs; elle me souriait pour me cacher ses tortures. Elle était heureuse, la pauvre fille! parce qu'elle te croyait absent. Oh! qu'il me sera doux de mourir de ta main! Tu m'as donné la vie, re- prends-Ja, mon père, puisque Dieu le veut ainsi. Et Aldina sfcra sau vée. Ohi p'hésite pas,, ce serait une lâcheté nous deux; c'est ma sœur, c'est ta fille Et voyaht que m volonté puissante avait subjugué le vieillard: A moi, dit*il£A moi mon père et il offrit la poitrine son coup. Le pauvre père lexa la main .pour frapper; mais une convulsion mortelR&gita tousses membres. Il toïnba dans les bras de son fils, et tous les <îéu£ fondirent en larmes.- Pauvre père! dit Carminé, j'aurais dû prévoir cela. Donne-moi ce poignard et dé tour.ne*-toi; je suis-jeune, et mon bras ne tremble pas. v .,'.v Oh! non, reprit Prospéro d'un ton solennel, non,'mon fils, car tu serais suicide que loa âme monte pure au ciel Dieu me donnera sa force. D'ailleurs nous avons le temps... Et un dernier rayon d'es poir vint briller dans le regard du pêcheur. Alors il se passa dans ce cachot une de ces scènes que la parole ne pourra jamais retracer. Le pauvre pèrei'as^it sur la paille côté de son fils, et coucha doucement sa tête sur ses genoux. Il lui souriait dans les larmes comme un enfant malade. Il promenait lentement sa main dans les boucles soyeuses*de ses cheveux, il lui faisait mille' demandes entremêlées de caresses. Pour le dégoûter de ce monde, il lui parlait sans cesse de l'autre. Puis, par uti brusque retour, il le questionnait minutieusement sur toutes ies circonstances du passé. Quelquefois, il s'arrêtait avec effroi et comptait les battements de son cœur qui marquait l'heure avec précipitation. Dis-moi tout, mon enfant: as-tu quelque désir, as-tu quelque envie qu'on puisse satisfaire-avant ta mort? Laisses-tu quelque femme aimée en secret tout ce qui nous reste sera pour elle. Je ne regrette ici-bas que toi et ma sœur. Vous êtes les seules personnes que j'ai aimées depuis la mort de ma mère. Eh bien console-toi, ta sœurs^ra sauvée. Oui, oui, je mourrai heureux. jr* Pardonnes-tu nos ennemis?' De toute la force de mon cçcur. Je prie Dieu qu'il fasse grâce aux témoins qui m'ont accusé, Puissç-t:H me pardonner mes fauTçs! v. 4 V- Quel âge as*td bientôt, demanda brusquement le vieillard, cas sa Maison commençait s'altérer et il avait perdu la mémoire. J'aï eu vingt-cinqjjps la Toussaint. C'est vrai jlejoaiva été triste celte année. Tu étais en prison.* —."Vous rappelez-vous, il y a ciôq ans, de*ce même-jour, que je remportai le prix dé la Regata Venise.* Raconte-moi cela, môn enfant. Et il écoutait, lés mains dans sa main, le cou tendu, la bouche^ béante. Mais cm bruit de passe fit entendre dans le corridor,'et ooup sourd fut frappé la porte. C'était l'heure fatale, le pauvre péri l'avait oubliée. Déjà les prêtres avaient entonné leurs Cantiques de mort; t« bour reau était prêt; le cortège était en marche, ldrsque Prospéro.le pê cheur parut tout-à-coup sur le seuil de la prison; lé regard enflammé,' le front rayonnant de l'auréole des patriarches, te viêïïidrd se redressa de toute sa hauteur et levant d'une main le couteau ensânglaqté Le sacrifice est consommé,dit-il d'une voix sublime; Dieu n'a pas envoyé son ange pour arrêter la main d'Abralfam. La foulq le porta en triomphe. Pier-Ancelg Fiqncimxo. I (La Globe.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3