2 - Nouvelles diverses. progrès; de bruyants applaudissements sont venus le récompenser de ses efforts. La Société des Chœurs a fait au concert de M. dp Smits ses premiers débuts et ces débuts ont été un véritable triomphe. Deux morceaux, le Chœur 'es Buveurs et la Valse des Étudiants, ont été exécutés par elle avec un ensemble et une précision étonnantes. L'exécution de ces morceaux a excité l'enthousiasme des assis tants qui, bien que peu nombreux, ont chacun applaudi comme quatre aussi des personnes qui passaient près de la salle du concert ont- elles cru un instant, en entendant les bravos, que la salle était comble. Chacun des morceaux a été redemandé et chanté deux fois. Nous constatons avec joie ces premiers et brillants succès de notre Société des Chœurs et nous sommes convaincus que, guidée par son habile directeur celte société pourra rivaliser bientôt avec les sociétés du même genre éta blies dans les autres villes du pays. En terminant, nous croyons devoir faire remarquer M. de Smits que beaucoup de monde ignorait que la Société des Chœurs se ferait entendre et que celte circonstance était cependant de nature attirer du monde. L'association générale pour l'encouragement du service militaire ayant soumis au département de la guerre la question de savoir si les conseils d'administration des corps doivent rester char gés de la transmission des primes de réengage ment, M. le ministre a fait connaître qu'il résulte de l'esprit, si non de la lettre des circu laires de son prédécesseur, que ces conseils ne peuvent plus servir d'intermédiaires, pour le paiement de ces primes, et qu'il est d'ailleurs de leur intérêt d'éviter une responsabilité dont la cause est étrangère au service. ma q On lit dans la Gazette.de Mons Lundi vers 2 heures de relevée, M, Longueha- leinedemeurant rue des Sœurs Noiresa commis une tentative d'empoisonnement, en mêlant du vitriol au café, qu'il fit prendre sa femme celle-ci après avoir pris une partie de ce café, se sentit atteinte de maux d'estomac les mauvais traitements auxquels elle était en butte depuis quelque temps lui firent concevoir des soupçons qu'elle communiqua sa sœur, qui, aussitôt après avoir elle-même goûté ce café, s'empressa d'en porter chez M. le docteur Corbisier, pour en faire faire l'analyse des matières vénéneuses ayant été reconnues, M. le procureur du roi fit mettre M. Longuehaleine en arrestation. Il y a quelques jours le même individu avait placé ^leux rasoirs sous l'oreiller de sa femme, celle-ci lui ayant demandé dans quel dessein Il .lui répondit que c'était pour lui couper f le cou pendant la nuit. Jeudi dernier est rentré Nieuporf de la pêche de la morue dans les parages de l'Islande, la chaloupe Eendrayt-, patron P. Messens, armateur L. Meyne. bâtiment, parti seule ment depuis le 20 mars dernier de son port d'armement, apporte ,qn produit extraordi naire consistant en 2Ï5 tonnes morue salée. Demain cette chaloupç gera de nouvéau prête partir pour la même pèchQ- La chaloupe l'Espérancerentrée en relâche de Nieuport, le 19 mai.'dernier, ayant perdu son mât la pêche d'Islande, a remis le 27 du même mois, retournant dans les parages de ces îles, pour y exercer la pêche de la morue. Les réclamations relativement l'éclairage au gaz dans la capitale deviennent plus fréquen tes que jamais. Samedi soir tous les établisse ments publics qui avoisinent le Grand-Théâtre se trouvaient dans une complète obscurité huit heures et demie. Il paraît que les jours où on jié. joue pas au Grand-Théâtre le gazomètre est oqvert une couple d'heures pjus tard que d'or dinaire, ce qui ne laisse pas d'être un grand in convénient pour les habitants. Un Anglais prétendument de distinction, M. James Bruce Neil, se disant officier de la marine royale, et habitant d'Ostende, vient de partir subitement de cette ville pour Londres après avoir fait quantité de dupes et avoir vécu pen dant six mois aux dépens du principal hôtel où il était logé. Il nous semble vraiment que tout bâtiment qui, en Belgique, porte le nom de British- Queen joue ae malheur. Le port d'Anvers, ou bien la Belgique, possède un bateau vapeur monstre de ce nom, qui, après avoir fait trois voyages d'agrément New- York et coûté un argent énorme, se trouve maintenant comme objet de luxe ou de curio sité dans le bassin d'Anvers, tandis que le port de Nieuport qui ne possède qu'un humble ba teau de pêche du nom de British-Queen. se voit malheureusement sur le point de le per dre. Plût au ciel cependant que le sort fût moins inexorable l'égard de l'homonyme du grand steamer, car cette fois-ci il n'y va pas seulement de la perte d'un capital, mais de la mort de quelques pauvres gens. Ce bateau dè pêche, parti de Nieuport pour la pêche au maquereau, a été obligé d'entrer Dunkerque mercredi dernier, d'où il a remis en mer le même jour, et depuis ce moment on n'en avait plus eu dè nouvelles. Espérons que le prompt retour de ce bateau dissipera les in quiétudes des familles intéressées au sort des malheureux marins. On lit dans X Audience le fait suivant, dont nous lui laissons la responsabilité Dernièrement, une voiture chargée de bou teilles pleines et bien bouchées se présente la frontière belge, entre Quiévrain et Yalenciennes. Les douaniers demandent quel est le contenu des bouteilles. Je n'en sais rien, répond le Yoiturier. Mais c'est peut-être de l'eau-de- vie? Ça pourrait bien être quelque chose dans ce goût-là car on m'a assuré que ça pou vait empêcher de mourirr - Eh bien goûtez la chose, disent les douaniers. Non pas', ré pond le voilurier, c'est vous goûter le li quide; mes fonctions, moi, consistent le conduire sa destination. Il fallait bien en finir: l'un des douaniers belges faitsauter le bouchon d'une bouteille, et il s'ingurgite quelques gouttes de la liqueur en faisant une grimace épouvantable. C'est fort en diable! s'écrie-t-il. C'est sûrement du rhum dit un de ses collègues. Ou plutôt du rack, dit un autre; le rack est toujours très- fort; mais ça me connaît. Voyons... Et d'un trait il avale la moitié du contenu de la bouteille, que le deuxième douanier achève courageusement. Eh bien dit son tour le voilurier, qu'est-ce que c'est? Mais au lieu de lui répondre, les infortunés douaniers, se tenant le ventre deux mains, faisaient des contorsions épouvantables et des grimaces de possédé. Messieurs s'écrie en fin le brigadier, nous sommes empoisonnés Et il courut aussitôt vers le fossé voisin, où les deux autres le suivirent promptemenr, là grande joie du voiturier qui riait à-en perdre la respiration... Les bouteilles'ne contenaient ni rhum, ni rack mais bien une préparation con nue sous le nom de Médecine Leroy les mal heureux n'étaient pas empoisonnés ils étaient purgés!... ACTES OFFICIELS. Arrêté royal dû 16 mai. Le médecin ad joint commissionné en non-activité T.-P.-N.-S. Duval, est remis en activité de service. Disposition ministérielle du 6. Le lieute nant-colonel L.-B. Dupont, du 1er régiment d'artillerie, est désigné pour prendre provisoi rement le commandement de ce corps. Disposition ministérielle du 8. Sont dési gnés pour être attachés, en leurs qualités res pectives A l'hôpital militaire de Gand, le directeur d'hôpital de lre classe S. Thibaut. A l'hôpital militaire d'Ypres, le directeur adjoint d'hôpital de 2e classe A. Muller. Est désigné pour passer l'hôpital militaire d'Ypres, le directeur d'hôpital de 2eclasse P.-C. Kuypers, attaché l'hôpital de Gand. Disposition ministérielle du 12. La dispo sition ministérielle du 13 février 1842, par la quelle le général-major N.-J. Van Damme est chargé de remplir, par intérim, les fonctions d'inspecteur-général de l'artillerie, est rappor tée. Il remettra ce service au général-major de Liem. titulaire de l'emploi. Disposition ministérielle du 13. Le lieu tenant F. Dubois, du 9e régiment d'infanterie de ligne, est désigné pour passer au 8e régiment de la même arme. Disposition ministérielle du 21. Estdésigné pour être attaché A l'hôpital militaire de Gand, le médecin ad joint commissionné T.-P.-N.-S. Duval. Disposition ministérielle du 23. Le général- major N.-J. Van Damme est désigné pour pren dre le commandement de la lre brigade d'artille rie, qui sera composée des 2e et 4e régiments de cette arme, stationnés dans les Ie et 2e divisions territoriales. Son quartier-général sera établi Anvers. Les attributions de l'emploi seront les mêmes que celles des commandants de brigade dans l'infanterie et la cavalerie. Il aura en outre la haute surveillance des établissements d'artil lerie et du polygone qui se trouvent dans les divisions territoriales susmentionnées. On vient de nous communiquer une lettre de Santa-Cruz de Ténériffe, le 17 avril, bord de la goélette la Louise-Marie commandée par le lieutenant de vaisseau Petit, allant Guate mala. En voici un extrait Nous sommes arrivés ici le 14 de ce mois, après 30 jours de mer, ayant essuyé beaucoup de mauvais temps. Tout va bien bord, la meilleure intelligence règne entre les officiers et les passagers. L'état sanitaire ne laisse rien désirer, l'exception de M. Simons que nous avons débarqué pour se rétablir des fàligûes de la mer. Notre séjour ici paraît déterminé par suite de la maladie de M. Simons. Une consultation de médecins qui vient d'avoir lieu a eu pour résul tat: que pour le moment M. Simons ne peut être embarqué, mais que si son état s'améliore il serait nécessaire de le reconduire en Europe le séjour de la Vera-Paz serait sa mort. M. Si mons est atteint d'une affection chronique aux poumons laquelle vient se joindre une enté rite. Nous nous trouvons par suite de tout ceci dans une position fort embarrassante. Continuer nome route et abandonner M. Simons dans l'é tat où il se trouve sejftht choSe cruelle; cepen dant le temps se passe et nous n'avons aucune nouvelle duThéodore qui nous devait réjoindre ICI. J, MM. Clbquet et T'Kindt vont partir par le courrier de la Havane pour se rendre leur destination, les autres passagers ne veulent pas abandonner M. Simons. Us ont écrit la com pagnie de colonisation pour savoir quel parti prendre. Le matelot de Ridder est tombé la mer et n'a pu être sauvé. Voici un fait qui prouve d'une manière frappante jusqu'à quel point le prix de fer a di minué en Angleterre depuis quelques années. L'empereur de Russie vient de passer un mar ché avec une grande usine anglaise pour la four niture de 57,000 tonnes de rails (57,655 kilo grammes). Si celle demande avait été faite en 1836, c'est-à-dire il y a 6 an,s, on n'aurait pas pu s'engager la fournir dans un temps limité, et on aurait été obligé dè la faire pa^er 15 mil lions de fr. 11 y'at seulement 12 13 mois, la commande faite au;c prix courants serait revenue 8 millions et demi de francs. Au prix actuel de la Côte cette Immense fourniture sera faite pour 6,250,000 francs, et le marché anglais est tellement surchargé de rails fabriqués, que la

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2