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Nouvelles diverses.
■■■'•vvMBfc.'- -s:
La commission formule des conclusions tendantes
àce que les modifications faire au règlement soient
renvoyées h la députalion permanente pour parin-
struction, et que celle-ci soit autorisée faire exé
cuter provisoirement les changemens qu'elle aura
jugé propos de décider.
M. Mazeman. Puisqu'on se trouve aujourd'hui
dans le cas de reconnaître les nombreux inconvé
nients inhérents l'exécution de certains articles du
règlement il me paraîtrait juste dé considérer
comme nos avenus les nombreux procès-verbaux
qui ont été dressés jusqu'à.ce jouf.
M. Donny se rallie aux conclusions de la com
mission.
M. le gouverneur. Un honorable membre a de
mandé s'il 11e serait pas juste de considérer comme
non avenus, les procès-verbaux dressés contre les
contraventions au règlement, depuis la promulga
tion de ce dernier.
Je ne pense pas qu'il soit possible d'admettre
cette proposition sans qu'il en résulte une immix
tion plus ou moins illégale dans des attributions qui
nous sont étrangères.
Le règlement alloue une part de l'amende aux
agens ou officiers de police qui ont constaté la con
travention, et une fois qu'ils ont dressé leur procès-
verbal et ont fait la remise aux autorités judiciaires
chargées d'en connaître, je ne crois pas que l'admi
nistration puisse intervenir. Tout ce que nous pou
vons faire, c'est de recommander ces agens la plus
grande circonspection jusqu'à nouvel ordre.
Les conclusions de la commission sont adoptées
par 38 voix contre 3.
Le deuxième objet l'ordre du jour est la discus
sion du rapport de la quatrième commission, con
cernant la route en projet destinée relier le village
de Messines la roule d'Ypres Warnêton.
Les conclusions de la commission tendent à-accor
der un subside égal au i/3 des dépenses, condition
que ce tiers ne dépassera pas la somme de 55,900
francs. Adopté.
Le conseil adopte quelques autres propositions et
la séance est renvoyée demain.
On écrit de Courtrai, 15 juillet La nuit
dernière, on a pénétré par effraction dans la
nouvelle maison que bâtit au quartier de la sta
tion M. L. Dheygere fils, et on y a volé,.dans
le coffre d'un ouvrier menuisier, des outils et
ustensiles de quelque valeur. C'est déjà la qua
trième fois qu'un vol de celte espèce a eu lieu
dans les bâtisses de ce quartier. Les soupçons
se portent naturellement sur les ouvriers du
métier toutefois ceux-ci n'y seraient pas entrai-,
nés par le besoin, car ils sont mcme de ga
gner une bonne journée.
Suivant ce qu'on nous écrit de Maeslricht, un
ordre du roi Guillaume II serait arrivé de La
Ilaye, et le général Serraris aurait été condamné
15 jours d'arrêt, comme responsable de la
résolution, par laquelle la garnison de la place
se serait abstenue de paraître la fête d'adieu,
donnée par la commission belge des limites.
La même lettre donne les explications qui
suivent sur le fait qui a motivé l'ordonnance de
discipline rendue par le roi des Pays-Bas.
La commission belge, en invitant la fête
qu'elle donnait, les officiers de la garnison de
Maeslricht, aurait fait une exception l'égard
de deux officiers supérieurs, Belges de nais
sance, et restés au service hollandais après 1B30,
et la garnison aurait cru devoir prendre fait et
cause pour ces deux militaireset aurait pro
testé par son abstention, contre un procédé qui
lui paraissait en désaccord avec le droit des gens
et la liberté laissée aux citoyens des deux Etats,
après leur séparation officielle.
Un journal flamand assure que les Français
ont acheté depuis quatre semaines tout le beau
lin sur pied des environs de Dixmude, Clercken,
Handzaeme et autres endroits situés dans la
direction d'Ypres.
Plusieurs petits cultivateurs de la Flandre-
occidentale ont été contraints de céder leur lin
et leur seigle, sur pied, aux boutiquiers qui
leur avaient fourni des combustibles crédit
pour pourvoir aux besoins de leur ménage.
Un arrêté ministériel du 12 juillet, porte
Art. 1er. Les athénées et les collèges qui re
çoivent des subsides sur les fonds de l'État,
ainsi que ceux qui sont en instance pour en ob
tenir, seront inspectés pendant la présente
année scolaire.
Art. 2. Sont désignés, l'effet de procéder
celte inspection
Dans les provinces de Brabant et de Liège
MM. J. Boulez, professeur ordinaire la fa
culté de philosophie et lettres de l'université de
Gand.et J.-F. Lemaire, professeur ordinaire la
faculté des sciences de l'université de Liège.
Dans les provinces de Hainaut et de Luxem
bourg.
MM.'de Chênedollé, docteur en philosophie
et lettres, et professeur dé rhétorique française
au collège de Liège, et J.-N. Noël, professeur
ordinaire la faculté des sciences de l'université
de Liège s-
Dans les provinces de lâ Flandre-orientale et
de la Flandre-occidentale
MM. Bergeron, préfet des études de l'athénée
royal de Namuret Timmermans professeur
ordinaire la faculté des sciences de l'univer
sité de Gand.
Dans les provinces de Limbourg et de Namur
MM. Bernard, docteur en philosophie et let
tres et membre correspondant de l'Académie
royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles,
et E. Manderlier, professeur ordinaire la fa
culté des sciences de l'université de Gand.
Art. 3. Les inspecteurs adresseront au dépar
tement de l'intérieur un rapport détaillé sur
l'étal de l'enseignement littéraire et scientifique
dans les athénées et les collèges qu'ils auront
visités.
Il a été décidé dans la petite cour de Marie-
Christine qu'elle quitterait Paris pour retourner
Madrid, du jour où la capitale ne serait plus
au pouvoir d'Espartero. Les plus prudents de
ses conseillers l'engagent pourtant ne pas
prendre inconsidérément une pareifle démar
che, qui aura nécessairement pour résulta!1 de
suivre le parti insurrectionnel qui n'a él&iktijus^
qu'à présent, que parce que le nom de Marie-.
Christine n'a pas été prononcé.
Perpignan, 13 juillet.
Le 9 Serrano, Corlinez, et leurs états-r
majors, sont entrés Lerida.
Dans la nuit du 7 au 8, le régent a quitté
Albacele et Chinchilla se dirigeant sur Bala-
zote, route d'Andalousie.
Les trois bataillons de Saboya, en garnison
dans la ville et le château de Lérida, se sont
prononcés le 11 ils ont été relevés par d'au
tres corps Leridaoù est le quartier général
de Serrano, de Corlinez et de Castro, lequel
conserve le commandement delà Indivision.
L'avant-garde de Priai s'est portée de Fraga
sur Mequinenza.
Madrid, 10 juillet.
Madrid est déclaré en état de siège.
Perpignan, 14 juillet.
La junte centrale de Catalogne, composée
de deux délégués de chaque provinces'est
installée, le 11, Barcelone.
La frégate espagnole Cartes s'est prononcée
Algeziras. La batterie montée du brigadier
Enna, un bataillon d'Isabelle II, le 3e" bataillon
et une compagnie de la Princesse, et 400 che
vaux ont rejoint Narvaezen sus des troupes
qui étaient déjà passées lui.
De toutes ces nouvelles la plus importante
est, sans contredit, la mise en étal de siège de
la capitale. Celte mesure n'a pu celte fois, avoir
pour objet selon l'usage des libéraux espagnols,
d'affranchir le gouvernement des entraves de la
constitution puisqu'il y avait déjà largement
pourvu. L'imminence d'un grand danger a seule
pu le pousser cette extrémité. Ce danger, c'est
sans doute l'approche du général Aspiroz. Aus
sitôt que nous avons appris que ce général
s'était mis à-la tête du mouvement de la Vieille-
Castille, nous avons dit qu'on pouvait s'attendre
le voir bientôt marcher sur Madrid et avant-
hier nous annoncions qu'il se trouvait le 7 avec
ses troupes sur le versant nord du Guadarrama,
14 ou 15 lieues de la capitale. Aspiroz a sans
doute franchi le Guadarrama. De là, jetât de
siège de Madrid.
En confiant la garde de l'importante place
de Lerida au régiment de Savoie, Zurbano avait
sans doute compté sur la rancune dont il pou
vait supposer ce régiment animé /l'endroit.des
Catalans, car c'est le régiment qui eut souffrir
le plus, au mois de novembre dernier, de I in
surrection qui força la garnison de Barcelone a
abandonner la place. Ce nouveau mécompte est
un trait de plus ajouté tous ceux qui déjà
nous ont peint le mouvement actuel de l'Es
pagne comme supérieur aux dissidejiç#» passées.
Liaient de colère: je sais, monsieur le comte, que vous n'oseriez
m'adresser de telles paroles. Les poètes sont prudeuts: ils n'insultent
que par illusion ils ne provoquent que derrièft une précaution ora
toire et quand on se montre las de leur insolence déguisée ils fei
gnent de ne point s'en'apercevoir; au besoin, même, ils invoqueraient
leur mauvaise santé et se diraient trop malades pour avoir de l'honneur.
Vous ne dites point cela pour moi non plus', n'est-ce pas de- -
manda le comte doucement.
Je vous en laisse juge,.monsieur.
Oh! non, reprit Alfieri car si cela était, le signor Marliano'
sait bien que je pourrais lui eu demandeT raison.
Qui vous en empêche
Ainsi vous reconnaissez que j'aurais ce droitque vos outra
ges s'adressent moi?... que j<%suis l'insulté?...
Soit.
Alfieri s'élança d'un bond vçrs le Génois, et, lui saisissant la main:
Monsieur, j'ai le choix-des armes, s'écria-(-il
Que m'importe?
Vous allez le savoir.
11 courut là consolé, saisit les pistolets de Gelini, et revenant
Marliauo:
—'Choisissez, dit-il. -
Mais l'un de ctfs pistolets est vide*
L'autre est chargé, monsieur.
Quoi vous voulez vous battre
L'arme de chacun de nous sur la poitrine de son adversaire, et
Dieu décidera!
C'est impossible s'écria Marliano.
Oh pardonnez-moi, monsieur, s'écria Alfierij je suis l'insulté,
vous l'avez dit j'ai le droit de faire les conditions, vous l'avez dit;
vous ne pouvez refuser sans être un lâche. Le point d'honueur qui
vous a servi tant de fois est contre vous aujourd'hui. Vous espériez
que j'irais, comme tant d'autres malheureux, servir de but votre
balle ou votre épée; que vous pourriez ui'ab^tlre sans danger, en
souriant, comme cette fleur que vous avez frappée tout l'heure";
mais vous vous êtes trompé, baron de Rocca.
Vous savez mon nom dit le Génois.
Oui; et ne croyez pas que je renonce mes avantages. Je ne me
bats pas pour faire parade de bravoure ou de générosité, je me bâts
pour délivrer la marquise de vos odieuses persécutions je me bats
parce que je veux vous tuer.
Votre espérance pourra être déçue!,, s'écria le baron, dont la
surprise s'était changée en fureur.
Je lésais; mais quelle que soit l'issue du combat,Biancan'aura
plus rien craindre de vos poursuites, car mes précautions sont pri
ses. Mon testament est écrit si je succombé, il fera connaître toute
l'Italie la cause de ma mort; j'aurai payé avec mon sang le droit de
dire ce que vous êtes, et ou me croira; car on sait que les morts ne;
calomnient pas. On me plaindra, car je n'aurai .plus d'envieux! Mes
ennemis eux-mêmes exalteront ma gloire; voile célébrité funeste
demeurera clouée la mienne comme un pilori, et fous serez ja
mais infâme pour m'avoir tué. J'aurai brisé ainsi le joug que vous r
aviez appesanti sur la marquise placée sous la sauvegarde de l'opi
nion publique, elle n'aura plus rien craindre île vous, et nul n'aura
besoin désormais de mourir pour la défendre#-car vous n'aurez plus
le privilège accordé ceux qu'on croit hommes d'honneur^ et l'on
pourra vous refuser satisfaction.
Assez, assez! s écria le baron, qui ne se possédait plusij
que l'un de nous deux meure: venez.
Je suis prêt, monsieur.
Tous dçnx firent un pas vers la porte; Celini les arrèta.J
Vousué vous battrez pas sans témoins, dit-il: aveode coa-
ditions surtout, c'est impossible. t
Vous serez mon témoin, dit Alfieri; que M. le baroP.J?a cher- ;r
cbe un.
J'y vais.
Dans une heure, nous vous attendrons la Souf^S*Donii«ur.
J'y serai avant vous. j
Celiui et le baron sortirent.
Lorsque Alfieri sè trouva sent, nue sorte d'affaissement i
parade lui, La partie de mort était engagée: dajisïue luJ
allait décider! U profita dé ce dernier répi^pour regaè
dans sa vie et penser Biauca..
(Lû 'suite elfin au proi^B H