FOIRE D'YPRES. EXTÉRIEUR. France. s'il attaque un corps de prononcés, c'est surtout Concha qu'il voudra avoir faire ayant contre lui une vieille rancune. Le bruit court que les troupes du camp de San-Roque se sont prononcées et que le général baron de Carondelle qui les commandait a été forcé de passer Gibraltar. Hier, le brigadier Prim a passé la Sègre avec 5,700 hommes, se dirigeant sur Méquinenza. Le général Chacon a suivi le brigadier avec six ba taillons, deux escadrons.et deux batteries. Ces deux divisions marchent sur Madrid avec les ar mées de Valence, Caslille et Andalousie. La di vision du général Castro doit occuper la rive de Cinca pour appuyer les mouvements des forces catalanes. On croit en conséquence que le gé néral Corlinez établira son quartier-général Tarrega ou Cerbera. Le gouverneur de Montjouy a découvert, le 10, au moment où il allait éclater, un complot d'une partie de la garnison qui voulait abandon ner le fort. Il a immédiatement assemblé ses troupes et leur a déclaré qu'il n'était pas homme de parti, que son intention était de conserver le fort pour la reine Isabelle II, jusqu'à ce qu'un gouvernement régulier fût établi. Ses soldats sont alors rentrés dans le devoir. Zurbano est parti de Saragosse le 13 au ma tin la tête de 14 bataillons et 700 chevaux: on disait qu'il se rendait l'Àlmunia et Cata- layud. De nouvelles défections viennent d'aug menter les forces de Narvaëz. La batterie mon tée de la division Enna, 1 bataillon d'Isabelle II, les 9 compagnies qui restaient de la presse et 400 chevaux ont passé lui Calatayud et Daroca. Le départ de Zui;bano laisse Saragosse pres que la merci des insurgés de la Catalogue, qui, maîtres déjà de l'importante place de Lericla et dominant les cours de la Sègre, du Cinca et du Tibre, ne manqueront pas de la mtyjacer sé rieusement. Nousqipus attendons donc à'-ap- prendre bientôt queSarag'Qsse, suivant l'exemple de Lerida,. a fait son pronuneiamenlo aussitôt qu'elle se sera vue abandonnée des'généraux es- partéristes. On lit dans Y Observateur Suisse Di manche dernier dans la soirée, après la célébra tion d'une fêle religieuse sur le mont Bilbini, qui sépare la Suisse de l'Italie, la foule descendait la montagne; tout coup une bande réaction naire, qui suivait un drapeau noir, se mêle aux libéraux et se met les injurier grossièrement, en les menaçant de leur faire mauvais parti s'ils tombaient dans ses mains; mais elle attaqua d'abord le capitaine Buttra de Catir, qui tou tefois arracha le drapeau noir celui qui le portaitet s'éloigna. Le prêtre Bernaskoni, averti de ce qui se passait, descendit de la montagne avec quelques personnes. A peine la bande l'eu.t- elle aperçu qu'elle l'entoura, l'injuria,' et un homme lui porta un coup de oouleau dans le bas-ventre; son domestique, qui voulut défen dre son maître, fut aussi blessé mort. Sur ces entrefaites, le capitaine -Buttra' avait réuni un grand nombre de libéraux ej. les avait exhortés le suivre. Il arriva et dispersa avec d'autant plus de facilité la bande que les eçcès par elle commis avaient rempli d indignationMes habi tants du voisinage. Depuis lors diverses arres tations ont été opérées. Le curé dë Bruxelles Ceregheili, qui était désigné ç.omme ayant excité la bande réactionnaire qui a attaqué les libé raux, résista énergiquemeul aux autorités qui devaient procéder sou arrestation. Il était armé d'un poignard upe lutte s'engagea dans laquelle il. fut tue. La commune de Morbir a été occupée militairement. Le gouvernement a ordonne^me enquête. Le colonel Lievini a pris le commandemenl eh chef des Iroupes. Nous, avons des nouvelles de Lisbonne jusqu'au 10 du couranl. Les correspondances de celle Capitale disent qu'on suit avec un vive intérêt en Portugal, le mouvement qui s'opère en ce moment en Espagne. 'On craint que si l'insurrection triomphe, un mouvement sem- blabl^'aît lieu en Portugal. Aussi, lé gouver nement s'entoure de toutes les mesures de pré caution possibles. On prétend que le ministre des finances, a le projet d'émettre pour 3.000 contos de papier monnaie pour payer la liste civile. Cette mesure porterait un coup fatal au crédit du ministrecar on dit que les deux emprunts de 180 et de 300 contos avec une certaine garantie, n'ont produit que 54 p. c. Les négociants de Lisbonne se récrient contre une nouvelle taxe de 4 p. c. imposée sur l'importa tion des marchandises. La princesse Clémentine et les princes de Saxe-Cobourg étaient encore Lisbonne au dé part du steamer de la Péninsule. La reine Dona Maria ayant atteint le hui tième mois de sa grossesse, partir du 20, on récitera dans toutes les églises du royaume des prières publiques pour demander au ciel l'heu reuse délivrance de Sa Majesté. Les journaux anglais publient une lettre du général Nolldans laquelle ce général re pousse énergiquement toutes les accusations de cruauté portées contre les troupes qu'il com- mandait dans l lnde. Aucun acte de barbarie n'a signalé, dit-il, la marche de l'armée anglaise avant ni pendant la retraite, et les massacres de Ghuznée sont une fable, car lorsque les troupes sont entrées dans celte ville il ne s'y trouvait pas un seul habitant. Prusse. Cologne17 juillet. Le bureau de bienfaisance de cette ville a reçu la lettre suivante au nom du consistoire des Israé lite^ - La voix de la justice, qui s'est élevée pour OQushIux états provinciaux remplit nos cœurs de joie, nous fait venir les larmes aux yeux. NouS devons avant tout adresser des actions de prières celui qui gtiide tous les cœurs, et pour donner une faible expression des premiers mouvements des sentiments dont nous sommes pénétrés, nous nous permettons de transmettre au bureau de bienfaisance une somme de 800 thalers, montant des souscriptions faites parmi les Israélites de celte ville, avec prière d'acheter 3,000 pains, et de les distribuer ainsi que les 400 thalers restant, entre les pauvres de celte ville, suivant que l'entendra le bureau. Paris, 19 Juillet. La chambre des pairs a voté aujourd hui le budget des dépenses par 88 boules blanches contre 10 boules noires. Elle a ensuite discuté et volé la loi qui exempte de tout droit les al cools rendus impropres la consommation ali mentaire, et d'autres projets d'intérêt local. On prétend que la chambre des pairs ne discutera pas cette année les deux projets de loi relatifs aux chemins de fer d'Orléans àTours et d'Avignon Marseille. On ajoute que le mi nistère est d'accord sur ce point avec la cham bre, et qu'il consent l'ajournement, si même il ne l'a provoqué. Le Moniteur ne publie pas encore aujour d'hui l'ordonnance de nomination de" M. le vice- amiral Mackau au ministère de la marine, en remplacement de M. Roussin. Le bruit ayant été répandu que dans le cas où M. Hébert, procureur-général la cour royale de Paris remplacerait M. Martin (du Nord) au ministère de la justice et des cultes, il serait lui-même remplacé par M. Philippe Dupin, ce dernier dément officiellement celte nouvelle en ce qui le concerne. Demain paraîtra l important ouvrage de MM. Michelet et E. Quinet Des Jésuites. Le lieutenant-général don Léon O'Donnell a, dit-on, fait prier par voie télégraphique et par l'intermédiaire d'un préfet d'un départe ment voisin de l'Espagne, l'ex-régent de vouloir bien se rendre sur-le-champ sur les frontières pour entrer avec lui en Espagne. Un haut per sonnage se serait opposé par forme de repré sentation un départ qui lui semblait préma turé et inopportun. On répand le bruit que les Anglais se sont emparés de Ceuta, possession d'Espagne sur la eôte d'Afrique, sous le prétexte de faire rentrer ce port sous l'obéissance d'Espàrtero. On sait combien les Anglais envient la possession de ce port, qui est situé en face de Gibraltar. Un bâ timent de guerre français a dû être expédié de Toulon par suite des projets que l'on supposait l'Angleterre au sujet de'Ceuta. Ort parle de nouveau du prochain trans port d'Algérie en France de'l'arc de triomphe de Djimilah Ce serait l'exécution d un engage ment pris par le duc d'Orléans. On dit que ce monument sèra placé l'extrémité dti Champ- de-Mars, devant le pont d'Iena. On écrit de Paris - Un accident très-grave est arrivé hier sur le chemin de fer d'Orléans, auprès d'Etampes. Le convoi qui amenait Paris une des diligences Laffilte et CaiHard, ayant manqué de vapeur, le convoi avait perdu beaucoup de sa vitesse; un se cond convoi, lancé derrière, n'ayant pas reçu les signaux nécessaires ou les ayant mal compris, est arrivé sur le premier convoi avec une vitesse toute vapeur. Uu choc effroyable a eu lieu. Deux personnes de la diligence, une femme et un enfant, ont été tuées sur le coup; 7 8 autres personnes ont été grièvement blessées. On attribue cet accident l'impérilie d'un chauffeur et la maladresse d'un cantonnier, qui n'a pas su faire la différence d'un drapeau rouge et d'un drapeau blanc. Voici ce que nous trouvons dans une autre correspondance Le convoi affecté au service spécial des mes sageries Lafhltç-Caillard parti d'Orléans hier soir 5 heures, venait de dépasser Elampes il était la courbe d'Elrechy. Des signaux furent faits pour demander .des secours, et une loco motive partit immédiatement d'Etampes pour aller le remorquer la locomotive envoyée pour le secourir, ne put l'apercevoir temps, et ar riva sur lui toute vapeur. Le choc fut épou vantable. De plusieurs diligences des administrations Laffilte-Caillard et Royales qui composaient le convoi, deux de la première administration fu rent complètement briséesquelques autres furent fracassées.. Les voitures des messageries royales n'éprouvèrent aucun dommage. Presque tous les voyageurs étaient descendus du convoi, attendant la machine du renfort'stir la chaussée du chemin. Huit ou dix seulement étaient res tés dans les voilures. Ce sont ces derniers qui ont eu souffrir du choc. Tous ont été blessés plus ou moins dangereusement. Un invalide s'est vu casser sa jambe de bois et a la tête meur trie. Une jeune dame enceinte, venant du midi, a été grièvement contusionnée' au visage. Un jeune enfant qu'elle tenait dans ses bras a été blessé. On dit qu'il a succombé ce malin. A part ces trois victimes restées Utrechy, tous les autres voyageurs ont pu continuer leur route, et sont arrivés'Paris; Dès sfc heures du malirr, le coné»il .d'àdneti- nistration de. la compagnie et son ingénieur.se sont rendus sur les lieux avec M. le préfet d police. Ils y ont rencontré le juge d'instruction et le procureur du roi d'Etampes. Une enquête a été faite immédiatement sur les causes de cet accident qui a répandu la frayeur dans la ca pitale. Vljj| Lé Bourgmestre et les ÉcUevins de la Ville informent le public que fa Foire du Tu les Halles, commencera le Samedi, 5 Ao finira le Mercredi, t6 dudit mois. Les marchands qui désirent s'y placer," s'adresser par écrit et franc de por,t Aj Les places seront distribuées 9 heures du matin. - Fuit la Régeûce de ta ville d'Ypres, le 7 Juillet PAR ORDONNANCE; Les Boytryfne^ie Le Secrétaire, B. Y Adf E41 J. DE CODT.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3