1.842, la province a accordé sur ses fonds une somme de 3,075 francs comme gratification et moyen d'en couragement 33 instituteurs. Un subside de 22,783 francs, alloué par l'Etat, a été reparti entre 118 personnes qui sont la tête d'écoles primaires, ou attachées des institutions de l'espèce. Aux budgets communaux de 18+2, les fonds des tinés couvrir les besoins de celte partie du service, s'élèvent fr. 68,578-51 c., chiffre inférieur la somme totale des deux centimes additionnels au principal des contributions directes. 3. Caisse de prévoyance. L'art. 27 de la loi du 23 septembre 1842 ordonne l'institution d'une caisse de prévoyance, nous avons été invités par le gouvernement formuler Ce sujet un projet du règlement pour la Fla/idrc occidentale. M. le minis tre de l'intérieur nous a fait connaître depuis qu'il désirait organiser cette partie du service au moyen d'une disposition générale. Ce règlement qui porte la date du 3i décembre 1842garantit aux institu teurs, la récompense de leurs services et permet dans des cas déterminés, d'accorder une pension leur veuve et leurs orphelins. 4. Institutions d'enseignement. Les rensei gnements statistiques que nous vous communiquons, nous paraissent si incomplets que nous n'osons pas en garantir l'exactitude. L'année prochaine, nous serons mis même de vous présenter des étals régu liers sur le nombre des élèves qui fréquentent les écoles soumises au régime de l'inspection. Voicile résumé pour la villed'Ypresetsonarron dissement,desdounées fournies par l'administration urbaine et le commissaire d'arrondissement. A Ypres il existe dixr-sept écoles tant dominicales que privées, où on donne l'instruction i,+ i5 en fants. Dans l'arrondissement 011 compte 110 écoles fréquentées par 9,588 jeunes gens. Pour la province, la proportion entre le nombre des habitants et celui des enfants qui fréquentent une école, est pour les villes de même que pour la campagne, de 1 sur 14 habitants. 5. Écoles normales. Écoles primaire* supé rieures.Un arrêté royal du 10 avril 1843 4 porte que l'école normale pour les provinces wallonnes sera établie Nivelles celle pour les provinces flamandes Lierre. II paraît que les magistrats de la ville de Bruges avaient fait des démarches, afin que cette dernière institution fût érigée en celte ville. Le Gouvernement n'ayant pu accéder celle demande, a décidé que des cours normaux seraient adjoints l'école primaire supérieure qui doit être créée Bruges. Celte cité sera donc dotée d'un éta blissement ayant un double but, la formation d'élè ves instituteurs et la propagation d'un enseignement complet pour les enfants dé toutes les classes. La ville de Furnes, comme chef-lieu d'arrondis sement, a fait une demande pour qu'une école pri maire supérieure soit instituée dans ses murs. 11 est croire que ce projet sera promplemenl mis exé cution. 3° Section. Écoles spéciales. §1. École de navigation Ostende. Pendant l'année 1842,cette école a été fréquentée par i56 élèves dont 89 marins et 67 non marins. 2. Écoles industrielles. Nous devons de nou - veau exprimer nos regrets de ce que la Flandre occidentale ne possède pas encore une école indus trielle. Nous formons les vœux les plus vifs pour que les premières localités de la province prennent les dispositions propres établir une institution aussi Utile. Nous espérons que le crédit des 5,000 francs que nous continuons proposer au budget, sera volé par le conseil. [La suite au prochain JV°.) On lit dans le Journal de LouvainDepuis quelques jours il n'est bruit en ville que d'une visite qui a été faite l'Abattoir, par la com mission médicale, pour constater si réellement des bestiaux atteints d'une maladie épizootique avaient été abattus. Il paraît que, lors de l'arrivée de la commission, les intestins avaient disparu et qu'elle n'a rien pu décider. Il serait de la plus haute importance qu'un artiste vétérinaire, nommé par la ville, fût chargé de constater l'état des bestiaux avant qu'on ne procédât leur abatage. On nous écrit de Renaix, 22 juillet: Hier, vers une heure du malin, un violent in cendie a éclaté dans la commune de Ruyen et a consumé, en peu d'instants et malgré les se cours empressés des habitants, deux maisons avec tout ce qu'elles contenaient. La perle est évaluée 5,200 francs. Une de ces maisons seulement était assurée. On nousi écrit de Gand, 23 juillet. Le nommé Nicolas-Joseph Bavay, ex-caporal au 6n,e régiment de ligne, né Rœulx, âgé de 23 ans, détenu la maison de force de cette ville, s'est évadé hier, sous le déguisement d'un frère de charité; déjà il était au faubourg de la Porte de Bruges lorsqu'il a été arrêté par le garde champêtre dudil faubourg. Ce détenu a été condamné, par le conseil de guerre de la Flandre occidentale, la peine de mort, qui a été commuée en celle des travaux forcés per pétuité. Des frères de charité se trouvant dans ladite maison pour la confession»des détenus, ledit Bavay s'est emparé de la soutànè,. ains^que du chapeau d'un de ces frères, et est sorti Yle la porte, étant salué par les gardiens ainsi -que par le portier. _vY* - L'essai delà Voilure jdç sûreté de rM. Canle (et non-Caurdl), de LiHé, qui devait avoir lieu hier Bruxelles,"A été remis demain mardi. Celle expérience intéressantelaquelle assis-/* teraM. le bourgmestre, aura lieu 'deux heures, sur les boulevards depuis-l'Obsèrvatohe jusqu'à la porte de Ha! en suivant la direction du bou levard de Waterloo, Vendredi passé vingt-quatre vieillards d'Alost ont été appelés en témoignage dans un procès en servitude pendant devant le tribunal de lr6 instance de Termonde: ces patriarches, parmi lesquels se trouvaient l'honorable M. Pauwelaert et M. Van Peteghem, père, comptait ensemble dix-huit siècles! Dans beaucoup de maisons on a l'habitude de nettoyer les bouteilles avec du plomb de chasse ou en grenaille^ Celle habitude a parfois des conséquences funesteset cet égard, un journal cite le fait suivant Il y a quelque^lemps, un individu éprouva de violentes coliques présentant tous les symp tômes d'un empoisonnement, après avoir bu quelques verres de liqueur. En examinant celte liqueur, le médecin qui avait été appelé sur les lieux, s'aperçut qu'elle avait un aspect louche jeté sa maîtresse et son enfant âgé de 18 mois par une croisée du second étage. L homme a été arrêté aussitôt, mais la mal heureuse femme est restée pendant une demi- heure sur le pavé, baignée dans son sang et les membres horriblement fracassés. Aucun méde cin ne se trouvait sur les lieux: les voisins, après l'avoir relevée et lui avoir donné les premiers soins, l'ont conduite l'hôpital. RAPPQRT sur l'état de administration dans la Flandre occidentalefait au conseil provincial dans sa session de 1813par la députalion per manente. [Suite.) TITRE VIII. 1" Section. Enseignement moyen. 1. Sémi naire épiscopal. Cent quarante élèves forment la Sremière section et suivent les cours en ce moment, euf professeurs sont attachés l'institution. Le petit séminaire de Roulers qui constitue la deuxième section, compte actuellement 3oo élèves. L'école normale dépendante du petit séminaire de Roulers, répond l'attente des fondateurs. Déjà 38 jeunes gens ont embrassé la carrière de l'enseignement, 2. Athénées et Collèges. Indépendamment des institutions d'enseignement sécoudaire placées sous la direction immédiate de l'autorité ecclésiastique, la Flandre occidentale compte sept collèges ou autres établissements d'instruction moyenne pour les gar çons et quatorze couvents ou pensionnats pour les jeunes filles. L'administration et la direction supérieure du collège communal d'Ypres sont confiées une com mission de sept membres choisis en partie dans le sein duconseil, en partie parmi les habilantsles plus notables. Le collège est en voie de progrès. L'ensei gnement est divisé en deux grandes sections, les hu manités françaises partagées en quatre années el les humanités latines en six classes. l'Section. Instruction primaire. 1. Loi du 23 Septembre i842. Cette loi a déjà reçu un com mencement d'exécution. M. le vicomte Charles de Croeser a été nom mé inspecteur provincial, par arrêté royal du 8 octobre 1842. L'inspection ecclésiastique a été confiée par l'évêque de Bruges, M. J. Scherpe- reel. Les trente-six cantons de justice de paix de la province sont organisésen huit ressorts d'inspections cantonales. Le 7™° ressort qui est celui d'Ypres, a pour titulaire le Sr Coelenbier. La charge que la loi lait peser sur les rrynmunes et qui doit s'élever au produit de deux centimes additionnels au principal des contributions directesavant que l'intervention de la province devienne obligatoire, constitue pour toutes les localités un fardeau assez pénible et pour quelques-unes d'entre elles une dépense'difficile supporter. Les communes dont le budget présentait pour l'instruction une somme supérieure aux deux cen times additionnels au principal des contributions directes, doivent continuer voler le même crédit. La province de son côté est appelée intervenir dans la même proport ion, de sorte que notre subside dans la rigoureuse acception de la loi et si les cir constances l'exigent, pourrait excéder 68,000 francs. 2. Personnel. La coinmuneconserve la préro gative de nommer l'instituteur, mais ce choix pen dant les quatre premières années est soumis l'agréa lion du gouvernement et plus tard il doit avoir lieu parmi les candidats qui ont suivi les cours normaux d'un des établissements désignés par la loi. L'exception cette règle générale devrait être ex pressément autorisée par le gouvernement. Pendant t 1 1 regard plein de larmes. Ce regard, double promesse et double aveu, téiuoigni^déjà qu'ils étaient fiancés par le cœur. iscnieut doq Ruiz de Soria fut obligé de partir brusque- Havane, où quelques1»flaires de succession nécessitaient 1 était Tainé de la famille. Don Diego de Soria, plus lui de deux, années, était si frivole, si léger en apparence, ais songé s'en rapporter lui cf intérêts si graves. Ut donc forcé de s'éloigner. Ce fut un jour cruel que Cependant les larmes de la marquise, les tendres e fe jui rendirent môifis amer. 11 se vit si sincè- qu'il prit son mal en patience et oublia la douleur plus songer qu'au bonheurvenir. Un seul regret, séparation, vint saisir et serrer son cœur. Il lui son f» ère n'était pas l'unisson dé la sienne, oyr luire enjses yeux un éclair de joiei Mais celte \ue traverser Jtête. Il se la reprocha comme une mau- et," comme pour s'en affranchir, il pressa, sans pins de so^cœur, et son dernier adieu fut une parole Vspuïh^" Don Ruiz partit donc. La traversée fut heureuse, mais arrivé la Havane, une fièvre contagieuse envahit la contrée. Les victimes se comptaient par milliers. Don Ruiz, un des premiers, respira le poison subtil et fut frappé de mort. Telle fut du moins l'affreuse nouvelle que Diego de Soria vint an noncer un jour en pleurant la marquise d'Ovéda. Don Ruiz eût été son propre enfant, que le coup ne l'eût pas plus cruellement ter rassée. Sa propre souffrance s'augmenta de celle qui allait frapper Fernande, et pendant plusieurs heures elle se renferma dans son ora toire, priant sur la tombe du marquis, afin que du ciel où il était, il lui inspirât le courage et la résignation, qu'à son tour il lui faudrait inspirer sa fille. Le soir même elle vint la trouver dans sa chambre, et usa de tant de détours, de tant de précautions, qu'avant d'avoir dit le funeste secret, Fernande l'avaitdéjà deviné. Celte nuit entière ne fut qu'un long gémissement, et le lendemain une foule de parents et d'amis, pieusement agenouillés sur la dalle de l'église de Notre- Dame d'Àlocha, adressait au ciel des vœux ardents pour le repos de 1 âme de don Ruiz de Soria, qu'une fin misérable venait d'arracher 1 amour de sa belle fiançée. Dès cet instant, Diego ne quitta plus Fernande. D'abord la jeune fille souffrit avec impatience cette continuelle obsession d'un homme pour lequel elle n'avait jamais éprouvé d'affection réelle et qui n'a vait vraiment qu'un mérite ses yeux, celui d'être le frère de don Ruiz de Soria. Mais Diego sut si bien flatter sa douleur, la suivre et la respecter dans tous ses caprices, mêler sés pteurs aux siens, se faire le complaisant écho de plaintes mille fois répétées, qu'elle finit par s'habituer sa présence et qu'elle se reprocha même d'avoir été in grate envers lui. Son empressement paraissait si généreux, sa dou leur si désintéressée! Pourquoi ne l'eûU-elle pas accueilli comme un ami, comme un frère Placée entre, sa mère et" Diego, Fernande trouva peu ùpeu la journée moins longue et la vie plus supportable. Elle parlait de don Ruiz, el chacune des réponses qu'elle se plaisait provoquer, était un éloge ou. un regret. Il n'existait plus, il est vrai, que parle souvenir-; mais un-instinct secrçllpi faisait aimer,, par unev sorte d'égpïsme subjime, tout ce qui pouvait encore sur terre perpé-. tuer son rêve et ressusciter ses yeux, sous quelque forme que ce fût, l'image évanouie de son bonheur. La marquise ne larda pas non plus subir, le charme de séduction

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2