EXTÉRIEUR. FRANGE. Variétés. 3 et, en la vidant pour la soumettre l'analyse, il observa que la bouteille renfermait, près du fond, dix grains de plomb qui s'y étaient logés, et quipeu peu avaient été transformés en carbonate de plomb, de façon qu'il ne restait plus qu'un petit noyau de plomb métallique au centre. Tant que la liqueur avait coulé claire, elle n'avait causé aucun accident, mais aussitôt qu'on était arrivé près du fond, elle s'était trou vée contenir en dissolution du sel de plomb qui avait donné lieu aux accidents. Nouvelles diverses. Un horrible accident a eu lieu vendredi der nier Cambrai, vers les trois heures du malin. VHôtel du Commerce s'est écroulé en partie. A onze heures du matin, on avait retiré quatre cadavres des décombres. Deux voyageurs ont été blessés, dont l'un grièvement; un troisième voyageur, averti par le craquement des murs, s'est précipité hors de son lit et s'est sauvé eu chemise dans la rue. Parmi les victimes, on compte le garçon d e- curie et une autre personne attachée la mai son. On ne sait pas encore le nombre de ceux qui peuvent avoir succombé. Voici les dépèches télégraphiques qu'ont publiées hier les journaux du soir: Perpignan, 21 juillet. Le général Concha, arrivé le 13 Grenade, en est reparti le même jour avec des troupes pour se réunir la colonne de 4,000 hommes du brigadier Fernandez et marcher sur Séviile. L'artillerie, partie de Cadix pour réjoindre Van Halen, s'est prononcée en chemin. Le .gou verneur de Cadix a ,finttarrêler les marins qui s étaient urononces la Caraca. La garde nationale de Cadix faisait le ser-» vice de la place. Les officiers de l'armée qui s'y trouvaient ont rejoint les prononcés. Le 18, on continuaifa .organiser, Valence des compagnies Volontaires. ~>r Ces dépêches ne parlent pas dd pronùncia- pnento de Cadix, mais elles apprennent que les officiers en garnison dans cette ville et larlille- rîè -partie la rencontre de Van Halen.se sont prononcés tyi fayêur de l'insurrection. On lit dans je Toutonnais du 20 juillet: t"- 17 j\iillel.v Majorque éiest prononcé le 11. Le général Tacon a été nommé président de la junte de salut des îles Baléares. Le général Valdès qui avait voulu faire tirer sur le peuple a été obligé de chercher un refuge bord du Palimtrequi est parti de Palme le 14 pour Toulon. Il n'y a pas eu d'effusion de sang. Le général Cortinez est parti de Lérida. Le 15, Barcelone, il était question d'une dernière sommation au fort de Monljouy. n 17'juillet, 4 heures du soir. Le Grégeois vient d'arriver Porl-Vendres; il a vu le 13 10 heures du malin, la hauteur du cap de Gaëte; une division supposée an glaise, composée de 9 voiles dont 1 vaisseau, 5 frégates, 2 corvettes et 1 goélette, se dirigeant dans l O.-S.-O, vers Gibraltar. Une des frégates portait un guidon de cbmmodore. Les nouvelles d'Espagne reçues .aujour d'hui, laissent toujours les esprits en suspens sur le résultat de la lutte entre les deux factions espagnoles. Narvaëz et Aspiroz ne paraissent guère en état de lutter contre les troupes réu nies de Seoane et de Zurbano, moins qu'ils ne soient appuyés par le mouvement de Serrano, qui marche de son côté sur Madrid et qui ne pourrait contribuer mettre les généraux es- parléristes entre deux feux. Serrano a, dit-on, avec lui 10 ou 12,000 hommes, Narvaëz et As piroz 8 9,000. Leurs adversaires en ont, dit- on, près de 20,000. Quant Esparlero il n'en est toujours aucu nement question dans les dépêches télégraphi ques. On supposait ces jours-ci qu'il avait fait un brusque mouvement de conversion pour re venir sur Madrid. Mais si le fait avait été vrai on connaîtrait maintenant son arrivée par le té légraphe. On prétend aujourd'hui qu'il est entré dans les Algarves (Portugal) et que par consé quent il abandonne la partie. Si ce fait est vrai, il faut qu'il ait mis dans sa fuite une rapidité bien extraordinaire car lors des dernières nou velles que l'on a eues de ses mouvements, il se trouvait la Carolina, village situé 15 lieues nord de Jaen et 10 lieues au sud de la Sierra Morena. Pour être entré dans les Algarves il fau drait qu'il eut fait en quatre jours 65 70 lieues ou 15 13 lieues par jour. On voit qu'une telle rapidité n'est guère possible, en admettant même toute la confusion d'une déroute, et Espartero n'en est pas encore arrivé celle extrémité. Madrid, 18 au soir. Cette nuit Narvaëz s'est porté sur Torregon avec toutes ses troupes au-tlevanl de Zurbano et Seoane. Aspiroz quihier s'était porté sur Aranjuez au-devant d Enna, revient en ce moment. Bayonne, 20 juillet. Les Asturies se sont soulevées. Les villes voisines d'Oviedo se sont prononcées. Tout est parfaitement tranquille Oviedo.et Gijohe. Le château d'Àrnenberg, dernière pro priété en Suisse du prince Louis Napoléon, vient d'être vendu un Nèufchâtelais. Le château, avec ses terres qui en dépendent, ses richesses artistiques, ses tableaux de David, ses nombreux souvenirs donnés par l'Empereur, a été vendu pour la somme de .180,000 florins. M. Wâshington-lrving, le célèbre roman cier américain, actuellement ministre des Etals- Unis Madrid, vient d'hériter une fortune considérable d'une personne qui il était per sonnellement tout-à-fait inconnu. Nous apprenons le suicide d'un moine bénédictin, le père Charles Enk Vander Burg, membre de la célèbre abbaye de Bénédictins, Melk, dans l'Autriche inférieure, un des écri vains les plus distingués de l'Allemagne, et qui s'est fait un grand nom comme critique. Il vient de mettre un terme ses jours en se perçant le cœur avec un stylet empoisonné. Ce religieux, qui était d'un caractère doux et facile, était aimé autant pour les qualités de son cœur que pour celles de son esprit. A en juger d'après quelques lettres qu'il a écrites, le jour même de sa mort, des amis intimes, il paraît - que ce qui l'a déterminé se suicider, c'est une grande lassitude de la vie monastique. Le père Vander Burg avait fait deux fois le voyage de Rome dans le seul but d'obtenir du pape d'être relevé de ses vœux. H élait âgé de quarante-neuf ans. - - On se rappelle une anecdote scandaleuse qui a occupé il y a quelque temps la coyr et la ville de Londres, et dans laquelle la fille dit noble duc de Beaufort s'est trouvée compro mise. Le fils du duc de Cambridge voulait l'épou ser, et la reine Victoria s'y est opposée, attendu que la jeune duchesse n'est pas d'ane maison royale. Il paraît que le jeune duc George de Cambridge a continué ses recherches auprès de la duchesse de Beaufort, car la reine'vient de l'exiler aux îles Ioniennes où il devra rester pen dant deux ans. Paris, 24 Juillet. Le petit comte de Paris accomplira ses cinq ans le 24 août prochain. Sa majorité étant fixée 18 ans, il ne {atteindra par conséquent qu'en 1856. Vendredi dernier, l'imprudence des pré posés au service d'un des treuils qui servent placer les diligences sur la voie de fer, a eu pour résultat de renverser l'une des voitures arrivées Orléans onze heures. Un postillon a reçu l ordre d'avancer alors qu'une des tiges de fer qu'on adapte aux caisses pour celte opération tenait encore la voilure et celle diligence, qui était celle de Clermont arrivant Paris a été culbutée. Un voyageur a eu l'épaule démise et une darne a été légèrement blessée au doigt. Cet accident n'a eu du reste, aucune gravité. Quelques instants ont suffi pour remettre la voi ture sur ses roues et l'épaule sa place. Les voyageurs, y compris les blessés, ont continué leur roule comme si rien n'était. du Loiret.) messe de requiem du missel romain, A quatre voix avec accompagnement d'orgue et contre-basses ad libitum, dédiée Mgr. Louis- Joseph Delebkcque, jt vêque de Gond, par M. ■F. Sx el, chevalier des ordres royaux de Léopold et de la Couronne de Chêne, maître de chapelle de l'église de Sle-Gudule et directeur musical de la Société Royale de la Grande Harmonie de Brux elles. Après la première exécution de cette messe, lors de l'anniversaire des journées de septembre en 1842, il n'y eut qu'un vœu parmi les nombreux artistes et amateurs qui y avaient assisté, celui de voir publier une œuvre digne de l'importance du sujet. (Je vœu est aujourd'hui rempli la messe de Requiem de M. Snel vient de paraître chez M. Bielaerts, lithographe Bruxelles, et se trouve en vente chez les princi paux libraires du royaume, au prix modique 4c. 1» francs. (Je qui avait frappé jusqu'ici les personnes assis tant aux services lunèbres, c'était la légèreté, le tou en quelque sorte théâtral d'une grande partie des œuvres qu'on y exécutait; elles ne respirent ni ce recueillement, ni ce calme, ni celle tristesse qui conviennent au moment solennel où l'âme adresse Dieu une prière fervente pour un parent ou un irai enlevé par la mort. La gravité religieuse du plâirt- v chant pouvait seule remplir les conditions exigées dans pareille circonstance; mais il fallait en rompre que Diégo semblait répandre autour de lui. Jadis, sans le haïr, elle n'éprouvait aucune sympathie pour ce jeune homme, doiit le carac tère frivole et hardi contrastait, d'une façon peu avantageuse, avec celui de son frère aîné. Mais depuis le départ dece dernier, un chan gement si soudain s'était opéré en lui, ses soins la suite du coup quv les avait frappés, révélaient une si telle âme, quelle aussi oublia toutes ses préventions, et ne voulut plus attribuer certains torts de Diégo qu'à sa grande jeunesse et aux écarts d'un cerveau trop ardent. Bientôt, les louanges de Diégo furent dans toutes les bouches, et il occupa au château d Ovéda la place.qù'y occupait jadis son frère. Un seul homme, Juan de Yaldelissafl, ancien commandeur d'O- cana, grand ami de don Ruiz, refusait de croire la sincérité de ce changement. En vain la marquise s'efforçait de le persuader, Valde- sillas, entété dans ses préventions, se renfermait, toutes les fois qu'il •"entendait le panégyrique de Diégo, dans une dénégation muette qui s'exprimait assez ordinairement par un léger mouvement de tête ou d'épaules, dont la signification n'offrait d'ailleurs aucune espèce d'é quivoque. - 1 'jj Mais quel défaut pouvez-Vous lui reprocher lui dit un jour la marquise poussée bout. Celui de me déplaire, d'abord. Mais c'est de 1 injustice... Si c était de 1 instinct Vous êtes d'une défiance! A l'égard de Diégo, c'est vrai: s'il rit, je ne crois point sa gaîté; s'il pleure, son chagrin me fait 1 effet d'une comédie. Si vous saviez depuis six mois... que de tristes journées il passe près de nous! C'est donc pour s'en dédommager qu'il se ménage de si joyeuses nuits? Que voulez-vous dire? Chaque soir, la cour du roi Philippe... Son devoir... ses fonctions l'y appellent... Oui, vous avez raison... son devoir de sujet fidèle et dévoué... ses fonctions... de chambellan, de camérier, que sais-je? Tenez, madame la marquise, je vais encore vous paraître d'une misanthro pie bien sévère, mais la faveurdont jouit Diégo de Soria m'est sus pecte... et peut-être penseriez-vous comme moi si vous saviez qu'il A est le bras droit, l'âme damnée, l'inséparable ami... Valdcsillas hésita. De qui donc? dçmauda la marquise. De don Roderic Cal Jeroue, comte d'Oiiva, l'ancien v^Et du de Lcrme, de cet homme perdu de débauches et de vices, qui, 5 crimes inconnus^ de lâches soumissions, de complaisances 1 a fini par s'insiiiucr "dans les bonnes grâces du roi, troc comprendre le péril d'une telle influence, trop faible La marquise, bien qu eloiguée depuis longtemps^ d cependant connaissance de la haute forluuc4c Ca sourdes malédictions dont L'ftccalllait la Voix publique. Diégo lui avail-iUlaissé ignorer sa liaison avec cet ho' tit se réveiller en ellé-méme^son ancienne antipallij*\ soluc lutter contre un sentiment qu'elle croyait hijî!?l< r-. Du mo^nS ses.visites icj sout tout-à^it désintéits L'ayeuir nous l'apprendra, répondi.ljf aldesillas, qui le dernier mot. LaéimtCfflu

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3