3 Nouvelles diverses. 2" Section. Police. iSituation générale. Il existe dans la Flandre occidentale, des com missaires de police dans treize villes et dans douze communes rurales, où l'étendue du territoire et le chiSre élevé de la population ont rendu la nomina tion de ces agents nécessaire. En général, on se loue de la manière dont ces fonctionnaires remplissent les devoirs de leur charge. Dans son rapport concernant les commissaires de police, M. le procureur près le tribunal de 1™ in stance Ypres, insiste de nouveau sur les avantages qui résulteraient des commissariats de police, pour plusieurs communes rurales la fois. Ce magistrat estime que c'est là le seul moyen d'obtenir la campagne, une police convenablement organisée ce projet paraît digne d'un examen approfondi. 2. Gardes-champêtres. Les rapports qui nous parviennent sur le compte de cesagents, ne sont pas tous également favorables. 11 en est toujours parmi eux, qui ne déploient pas assez de zèle et d'activité dans leurs devoirs. Nous avons exposé précédemment, que les dispo sitions actuelles de la loi communale ne permettent guère d'obtenir un personnel bien composé. Les conseils communaux ne considèrent pas toujours les véritables intérêts d'une bonne police, lorsqu'ils forment la liste des candidats pour la place de garde- champêtre. 3. Gendarmerie. La compagnie de Gendar merie de la Flandre occidentale ne cesse de se dis tinguer en toute occasion par son activité et son dévouement pour assurer la tranquillité publique. Aucune plainte ne nous est parvenue charge des hommes de ce corps d'élite. Cinq gendarmes se sontrendns dignes d'obtenirdu gouvernement une récompense honorifique pour des actes de dévouement et d'humanité. 4* PctUsé-ports. Il a été délivré, pendant 1842, au gonyerneinent provincial, 30o passe-ports l'ex térieur, dont 216 gratis*et 144 moyennant le paie ment du coût du timbre. Ce nombre'diffère peu du chiffre de Lannée précédente. 5.- Chasse. Les instructions qui ont été.don nées pour la surveillance des lois sur la chasse et pour la répression du braconnage, n'ont pas été iu- iructueuses. Pendant 1842, soixante-huit personnes ôîit été condamnées pour contra vent ions7et'fiq agents de police et gendarmes ont obtenu en primes de la province, une somme globale de 2.55 francs. Indépendamment de ces encouragements, une somme de 4.85 francs sur les fonds de l'étal a été répartie tilredegratificalion, entre 27 de ces fonc tionnaires. [La suite au prochain W"). u1 RÈGLEMENT pour le balayage' des rues et places de la ville d Ypres, Le Collège des Bourgmestre et Echevins, Vu le règlement arrêté en séance du Conseil com munal le 14 Juin dernier, concernant le balayage des places, rues et ruelles; Vu l'article 102 de la'loi communale; Ordonne que ce Règlement sera publié et affiché aux lieux accoutumés et qu'il sera inséré dans le Recueil des actes de la commune. Fait en séance du 27 Juillet 1843. par ordonnance: Les Bourgmestre et Échevins, Le SecrétaireB. V A N D ER S TIC H ELE. J. DE CODT. Le Conseil communal de la ville (TYpres, Vu la malpropreté des places, rues et ruelles de la ville Considérant que cet état des choses résulte prin cipalement de ce que le balayage des places, rues et ruelles est opéré des jours et heures indéterminés; Considérant que des décombres et immondices continuent être déposés sur la voie publique; Revu l'arrêté du 28 Octobre 1816 Vu l'article 78 de la loi du 3o Mars i836 arrête Art. 1". Le Collège des Bourgmestre et Éche vins fixera, d'après les circonstances et les saisons, les jours ainsi que les heures auxquels le balayage devra être opéré. Art. 2. Aux jours et heures déterminés par le Collège échevinaltout habitant devra balayer le ruisseau et la rue sur toute l'étendue de la maison, jardin et bâtiments occupés par lui. Les boues seront amoncelées convenablement au milieu de Ja rue et sur les places et marchés une distance de cinq mètres au moins de la façade des maisons. Art. 3. Il est strictement défendu de déposer sur la voie publique des cendres, résidus de char bons, débris de poteries, verres cassés, immondices, déchets de légumes et généralement toutes autres matières susceptibles d'embarrasser le passage, d'oc casionner des accidents et de répandre des odeurs infectes. Art. 4. Ces ordures ainsi que toutes celles amassées dans l'intérieur des maisons, devront être jetées par les habitants datis les tomberaux qui cir culent cet effet et dont le passage sera annoncé par le son d'une clochette fixée ces chariots. Art. 5. Tout habitant qui sera convaincu d'a- 'voir déposé sur la voie publique des ordures ou au tres matières spécifiées l'article 3 du présent règle ment, ainsi que celui qui aura négligé de balayer le ruisseau et la rue aux jours et heures déterminées par le.Collège échevinal, sera puni conformément 1 l'article <17 1, nos 5 et 4 du Code pénal, (de 1 5 fr.) Expéditions- du présent Règlement seront en voyées an greffe du Tribunal de ile instance et celui de la Justice de Paix. Fait en séance du Conseil communal Ypresle CxJuin i8-t3. y par ordonnance: Le Bourgmestre, Président, Le Secrétaire) B. V A N DERS T IC H ELE. J. DE CODT. Au nombre vies premières publications de mariage affichées actuellement l'hôtel de ville de Bruxelles, on remarque encore celle entre M. J.-P. Cassiers, sénateur et propriétaire, do micilié Bruxelles ;~et Caroline-Joséphine-Marie vicomtesse de Palin, domieiliéeà Langemarcq, fille mineure de feu J.-C.-A. vicomte de Patin et de F.-M.-L.vicomtesse Dierix, rentière. M. Sivori n'a rien répondu au reproche que M. Ernst lui a fuit par la voie de la presse de jouer et d'annoncer, comme étant de Paganini, plusieurs morceaux dont il est l'auteur, et qu'il n'a pas encore publiés, morceaux que M. Sivori lui a entendu jouer Berlin, et qu'il a retenus de mémoire. Nous avons annoncé dans un numérf* précè dent qu'à l'occasion du 12e anniversaire de l'inauguration du roi, plusieurs promotions-ét nominations dans l'armée et dans l'ordre civil et militaire de Léopold, avaient dû être lignées par S. M. et qu'elles seraient publiées incessam ment dans le journal officiel. Si nou& somfhes bien informés, il paraîtrait que le ro^^iuait témoigné le désir que l'on ne fit point dqfcfra-. que anniversaire l'occasion de promotions, qui constitueraient des précédents et finiraient par dégénérer en habitude, afin que dans la suile^ défaut de promotions dans ces circonstances, l'on n'excite point de mécontentement dans l'armée. Le roi entendrait ainsi qu'à Paveriir les grades et avancements fussent conférés au fur et mesure du besoin dans les cadres. Cependant, nous croyons pouvoir assurer que le travail soumis S. M., concernait les nominations et promotions, sortira son efFet, et qu'elles recevront la sanction royale dans un temps plus ou moins rapproché, si ce n'est déjà fait. Le but réel du voyage de M. de Balzac St- Pétersbourg est, dit-on, un mariage dont la dot serait une mine d'or, deux villages et dix quinze milliers de paysans. Tandis que la dépêche télégraphique pu bliée hier soir par les journaux semi-officiels fait regarder la lutte comme peu près termi née en Espagne, nous apprenons qu'une de mande formelle d'intervention a été faite par M. Mendizabal au cabinet de Londres. La de mande a été adressée M. Aston, qui a expédié immédiatement Londres M. N. Scott, attaché la légation anglaise de Madrid, afin de remet- Ire lord Aberdeen la demande d'intervention. Il est probable que dans le cas où lord Aber deen aurait déjà envoyé l'ordre d'intervenir, il ne manquera pas d'expédier un contre-ordre en apprenant que Madrid a ouvert ses portes Narvaëz. Esparlero, dont on n'a pas toujours des nou velles positives, est probablement en route main tenant pour le Portugal. Dimanche dans la matinée une lutte ter rible s'est engagée Swansea, (pays de Galles), entre des officiers de police et des Rebeccaïles. Cinq de ceux-ci compromis dans I3 destruction de la barrière de Bolgoed, et dénoncés par un des leurs, ont été arrêtés après une résistance désespérée. Un d'entre eux a reçu un coup de feu dans la poitrine. Le capitaine Napier qui commandait le détachement d'offieiers de poljce a été .grièvement hlessé. Les individus arrêtés sont tous de jeunes gens appartenant d'hoi^ nêtes familles du pays. La démolition des barrières continue dans le district tfu Carmarthenshire. Comme Uebecea et ses filles font leurs opérations la nuit, on a or ganisé des patrouilles de nuit qui Battent les grandes routes, mais sans résultat. La conni_ t. Tcurs pas un mot, pas un regard n'avaieut pu inspirer le plus l.éger, le plus lointain espoir. Elle entendait, sans les écouter peut-être, ces mille protestations de dévouement, de soumission, de tendresse, qui, dans le vocabulaire de la galanterie, semblent plutôt avoir été in ventées pour flatter l'oreille que pour "séduire le cœur. Mais l'homme au masque noir avait osé plus qu'aucun de ses rivaux. Protégé par le nombre même des regards qui, pendant* l'exécution de la pavane, étaient fixés sur elle, plusieurs fois il avait pressé sa main dans une étreinte convulsive. En la reconduisant sa place, il avait poussé l 'audace jusqu'à lui glisser l'oreille ce mot que personne après don Ruiz n'avait osé lui dire Je jyous aime Et c'est alors qu'elle avait fui, frappée de vertige et glacée d'effrôi. Un autre souvenir vint en <3e moment traverser son esprit. Elle se rappela que depuis quelque temps un homme couvert d'un long manteau et caifFé d'un sombrero qui dérobait presque.entièrement son visagerôdait chaque soir aux environs du château d'Ovéda. Cette apparition si souvent renouvelée avait d'abord excité son atten tion mais plus tard elle n'y avait plus songé. Sio'était le même, pensa-t-elle. Puis, s'étaut retournée par un mouvement machinal, elle fit un pas en arrière et laissa échapper un grand cri. y Le masque était là. Elle le regardait avec des yeux hagards. Il dit demi-voix Oh silence silence, seuorita. Fernande retrouvait peu peu son énergie. Elle pul enfin parler. Votre audace est grande, se'nor. Un grand amour ne peut-il la justifier? L'amour sans le respect n'est qu'un outrage... Éloignez-vous! Je comprends votre colère, doua Fernande, et j'en subirai l'effet sans murmurer. \ous douiez d'un amour qui, pour arriver jusqu'à vous, a besoin du secours d'un masque et du çccret de la nuit. Vous doutez et je n'ai pas le droit de me plaindre... Et pôuilaut le ciel connaît cette flamme qu'un seul de vos regards a allumée. Dieu sait tous les tourments que j'ai soufferts loin de vous. 11 y a longtemps de t cela, doua Fernande; il y a de cela trois longues aliuées, duraut les quelles votre image n'a cessé de briller devant moi. Oh voyez-vous, cette heuieuse nuit ne saurait s'effacer de ma mémoire, et mon front brûle rien qu'à en évoquer le souvenir; c'était un bal de la cour, et vous aviez seize ans... blanche comme un lis, vive et^souriante com me 1 enfant qui aime la vie, vous sembliez prendre plaisir cette fête royale dont le spectacle était nouveau pour vous, quand soudain le noble marquis d'Ovéda, votre père, vous ordonna de le suivre, et jamais depuis... Mon Dieu, murmura Fernande, dont l'esprit faisait un retour vers le passé! Quel soupçon!... mais non! c'est impossible. Doua Fernande, serez-voussans pitié, dit l'inconnu en étendant les mains vers elle. Arrêtez ou je sonne! Est-ce que je vous connais? moi. Est-ce que je sais qui vous êtes? Voulez-vous le savoir, dona Fernande Partez, partez, vous dis-je. Je partirai... mais inconnu tous, je ne dois point l'être pour YOiis. Ce masque vous effraie... Eh bien Déjà il portait la main sou front, et le masque allait tomber, quand un bruit de pas précipités retentit sous la longue voule du cor» ridor. Il s'arrêta brusquement, et Fernande, courant vivement vers la porte, se jeta dans les bras delà marquise dOvéda en criant d'une voix étouffée Ma mère ma mère Du secours! cria la marquise d'une voix forte. Une seconde exclamation allait bondir sur ses lèvres. Elle put la retenir temps; elle venait d'apercevoir un homme dans la chambre de sa fille. - L'audacieux masque avail sans doulc de bonnes raisons pour ne pas se découvrir. Au risque de déshonorer Fernande, il sçngea tout d'a- bord assurer sa fuite. D'un seul coup d'oeil il mesura la hauteur de 1^ cioisée et reconnut que, d'uue espèce d'entablement de pierre, fa cile atteindre, il"pourrait sauter sans danger §ur le sol. En deux bonds il fut dans la cour. Or, le cri de la marquise avail été entendu dans la salle du bal, et dans l'inquiétude où l'on .était de savoir ce qui se passait, on avait ouvert les fenêtres, et tous les yeux étaient fixes sur l'aile du bâtiment'où logeait dona Fernande. La rt^raitedu visiteur nocturne eut entre autres témoins le jeune Gomcz de Stu- niga, dôn Alvarez de Laudos et le comte dOssuna, tous jfrois rivaux dans leurs genêts d'alliance avêc la maison d'Ovéda. f rr Eh bien r dit le premier. V Qui l'eût pensé! dit le second. Que voulez-vous ajouta le troisième. Nous ne somtneS plus rivaux, reprit' Gomez de S Atfga, soyons amis! Une-ppignéé de maip scella cet engâgement p A de si étran ges auspices et tout fut dit. Pendant ce tergjs, Juifl^^Yaldesillas était allé rejoindre la marquise. Au momenfeù ait dans la chambre fatale, Fernànde'commençaiLàlrepreudre^s scus et^rt- menait autour d'elle uu regard élonnS« Déjà latf«quise lui avait adressé une question qui était restée sans réponsâj^ Cet homme! rcdemanda-t-elle celte fois avMFpfc d'insta par pitié... quel était cet homme k m t Je ne sais, dit Fernande qui parut sortir d'un son Quoi sou nom Sur mou âme et sur Dieu! jel'ignqp. La marquise pensa mourir. Elle se tourna du eôlé et, saisissant avec force la main qu'il lui tendait Ma fille, s'écria-t-elle d'uue voix déchira/fte, ma perdue {La suiée au x kMjr Faldcsillas/ 4 h Vie fille est Bain A'«.V; h." i.. B ■JC

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3