Nouvelles diverses
Dans la même période 136 miliciens déjà incor
porés, ont été autorisés se faire remplacer sous les
drapeaux.
2. Garde civique. Nous nous abstiendrons de
répéter ici, ce que nous avons déjà dit plusieurs fois
sur les vices de la législation existante et sur les
prescriptions consacrer dans la loi nouvelle. Il sera
impossible, nous nedisons pas de relever l'institution,
mais d'arrêter la déconsidération déversée sur elle,
aussi longtemps que les lois ne subiront pas une ré-
jorme radicale.
TITRE XI.
Contributions publiques. i. Contributions di
rectes. Pendant 1842,. les impositions directes
s'élevaient 4,872,099 francs. On nepeutpas encore
préciser l'import des côtes irrécouvrables. Cepen
dant, d'aprèsles prévisions, la somme qui restaitréel-
lement percevoir n'était que de 375,000 francs,
chiffre inférieur au i2me du total général de ces im
pôts. Ce résultat ne varie guère depuis plusieurs
années.
La contribution foncière avec tous les addition
nels s'est élevée fr. 3,i8o,473-i4; si l'on divise ce
chiffre par celui de la population, le résultat donne
fr. 4-88 par habitant.
Le total général de la contribution personnelle,
pour i842, y compris les centimes additionnels or
dinaires et extraordinaires, est de fr. 1,372,770-36.
Ce chiffre dépasse de fr. 8,302-79 celui Pour '84'*
C'est une augmentation très-faible. La moyenne de
la contribution personnelle par habitant est de
fr. 2-1 o.
Le droit de patente y compris tous les centimes
additionnels s'est élevé fr. 3i8,855-3o pour i842.
11 accuse une augmentation de fr. 17,066-21 sur
l'exercice précédent. Le nombre approximatif d^s
patentables dans la province est de 32,427. Si ces
données sont exactes, le droit s'élève par contribua
ble, terme moyen, fr. q-85.
La moyenne de tous les impôts directs donne pour
résultat fr. 7-48 par tête.
Le droit de consommation sur les boissons distil
lées produit, pour 1842, une somme de francs
119,733-75.
2. Cadastre. Les mutations opérées, pendant
iH42, sont au nombre de 42,928 y compris 5,43g
parcelles qui ont changé de limites. Il y a eu i','334
parcelles expertisées et 9,91 2 mutations d'articles de
propriétaires.
Pendant'une période de 8 années, 72,985 articles
de propriétaires ont éprouvé des mutations. Ces
changements sont d'une importance peu près égale
au chiffre primitif qui était de 76,398.
3. Contributions indirectes. Accises. L'ac
croissement du produit en principal, des accises,
pour 18T2, est de fr. io,857~5o comparativement
au résultat obtenu en 184 La seule augmentation
quelque peu importante est celle que présentent les
eaux-de-vie indigènes. Si l'on ajoute la somme
principale de fr. 1,664,908-83, les,centimes addi
tionnels, le chiffre de celte branche de revenu est de
fr, 2,031,090-73.
Les douanes n'ont rapporté qu'une somme de fr.
896,874-74 pendant 1842. Ce chiffre accuse une
différence en moins de fr. 19,989-89 sur celui de
1841. Les centimes additionnels se sont élevés
fr. 133,838 37 et ont eu conséquence porté les pro
duits généraux fr. 1,060,7 13— 11.
4- Enregistrement et domaines. Le relevé des
receltes donne les résultats suivants pour i842
Chap. 1. Impots: fr. 2,617,248-03. Chap. 11. Péages:
fr. 255,267-17. Chap. in. Capitaux et revenus fr.
94,3g5-88. Chap.iv. Remboursements: fr. i8j783-8o.
Chap. v. Fonds spéciaux: fr. 25,43o-3o. Chap. VI.
Fonds des tiers: fr. 275,119-82, Ce qui fait un total
de fr. 3,286,245-00.
5. Dommages occasionnés par des événements
fortuits et calamiteux. La province a été pendant
1842, le théâtre de quarante-huit incendies, dont les
dégâts sont approximativement évalués 151,732
fr. D'autres ravages ont été encore occasionnés, soit
par des pluies abondantes, soit par la grêle. De ce
chef, les pertes ont été évaluées h une somme de
8,386 francs, (La suite au prochain N°.)
Il paraît que M. le ministre des travaux pu
blics avait donné l'ordre d'établir, partir du
1er août, un service régulier de transport pour
les marchandises entre Liège et Verviersmais
que l'on a dû abandonner ce projet par le motif
que l'exécution en a été reconnue impossible
pour cette époque. Néanmoins, ce service com
mencera, assure-t-on, le 10 août prochain.
La nommée B., marchande de liqueurs, rue
Notre-Dame-aux-Neiges en celte ville a été
envoyée devant le tribunal correctionnel de
Bruxelles, du chef de vol de 73 francs, commis
envers une cuisinière qu'elle avait enivrée lors
que celle-ci était venue lui demander un service;
une circonstance curieusec'est qu'après avoir
été dépouillée de son argent, la pauvre cuisi
nière en état d'ivressea été empoignée et
conduite l'Amigo oû elle a couché une nuit;
ce n'est que le lendemain qu'elle a pu raconter
sa mésaventure la poiice et faire dresser pro
cès-verbal.
La commission chargée de la rédaction d'une
adresse au roi l'effet d'obtenir l'annulation de
iaruêlé du gouverneurdont nous avons déjà
parlé,.a communiqué son projet au conseil com
munal dans sa séance publique du 28 de ce
mois. M. Landeloos, membre de la commission,
a donné lecture de L'adresse qui est forte de
raison et de lucidité; aussi a-l-elle été adoptée
sans discussion et l'unanimité des membres
présents. (Journal de Luuoain-.)
On écrit de Gand le 30 juillet Parmi les
personnes qui se sont le plus distinguées dans
l'incendie du couvent des Thérésiennes, nous
devons citer en première ligne M.. Edouard
Duchaussoit, concierge du Casino c'est lui qui,
avec M. l avocat Delplace a donné le premier
l'éveil les religieuses tenant les portes de l'in
térieur fermées, il a escaladé le mur, a sonné
l'alarme et a porté les premiers secours. Après
avoir réuni 1111 certain nombre de personnes et
sauvé beaucoup d'objets, il a été avertir MM. le
gouverneurle bourgmestre et les pompiers.
Ensuite, il est retourné sur les lieux de l'incen
die et a porté du secours là oû le feu sévissait
avec plus d intensité. Un moment même M.
Edouard Duchaussoit a été entouré par les flam
mes au point que ses vêtements ont été brûlés.
Le dévouement qu'il a montré a été poussé si
loin, qu'aujourd'hui il est assez fortement indis
posé. Nous apprenons avec plaisir que l'au
torité locale se propose de recommander M.
Duchaussoit d'une manière toute spéciale la
bienveillance du gouvernement.
Hier matin au moment où l'on achevait de
dresser la tribune réservée aux dames, dan&.
l'intérieur de la station de Namur, un çoUp de
vent ayant soulevé la tentetout l'édifice s'est
écroulé de trois ouvriers qui se trouvaient eiv
dessousdeux se sont sauvés temps le troi
sième a été recouvert par les madriers .et les
planches il en a été quitte pour quelques con
tusions.
Espagne. Le gouvernement français a reçu
hier la dépêche télégraphique suivante qui n'a
pas été publiée.
Perpignan, le 29 juillet.
Le gouverneur de Gibraltar ayant appris
que la rade de Cadix se trouvait bloquée par la
frégate espagnole Corlès et le bateau vapeur
Isabelle IIa fait envoyer dans ces parages le
vaisseau le Formidable et un bateau vapeur
qui se trouvaient devant Gibraltar.
Une lettre de Barcelone du 26, reçue par
voie extraordinaire, annonce que la junte a fait
encore des arrestations le 24 et le 23, et que le
journal La Prospéridad modéré n'a point paru
ce jour-là.
Le gouvernement n"a reçu encore aujourd'hui
aucune dépêche télégraphiqueil ne sait rien
de ce que deviennent Espartéro et Van Halen.
Dépêches télégraphiques publiées par le gouver
nement.
<i Bayonne, 28 juillet.
La municipalité de Saragosse, la nouvelle
de l'entrée de Narvaez Madrid, a envoyé une
députation au brigadier Amettler, pour lui
annoncer que la ville reconnaissait le nouveau
gouvernement.
Perpignan, 28.
Barcelone était tranquille avant-hier on
venait d'y apprendre l'entrée de Narvaez Ma
drid.
On s'attendait généralement la soumis
sion de Saragossec'était une conséquence
naturelle de l'entrée de Narvaez dans Madrid
aussi doit-on déplorer d'autant plus les résul
tats du combat livré par Oïlega. La municipa
lité de Saragosse cédant au mouvement général,
a envoyé une députation au brigadier Amettler,
refusant, dit-ond'admettre Ortega qui se serait
décidé partir pour Madrid immédiatement
pour justifier sa conduite auprès du nouveau
gouvernement.
Le bruit est répandu que des troubles ont
éclaté sur la frontière de Portugal par suite des
nouvelles reçues d'Espagne. Le mouvement
serait purement républicain.
On dit que don Carlos, qui s'était ^tou
jours refusé jusqu'à présent consentir
mariage du prince des Asturies avec la reine Isa
belle II d'Espagnese montre beaucoup plus
traitable depuis que les affaires ont pris une
tournure favorable Marie-Christine,. Il paraît,
au reste que c'est un diplomate dit Nord:qui
appuie celle combinaison et qui cherche faiçe
adopter par Marie-Christine. On se rappelle que
la cour des Tuileries s'y était montrée favorable
il y a deux ans, avant qu'elle eût adopié l'idée
du mariage de la reine d'Espa'gne avec un
vu, rien entendu... Et d'ailleurs quand je me rappellerais^.
Pardon, ma cousine, interrompit don Gusman d Evanez. 'Votre
mémoire est en défaut, c'est tout simple, et ce n'est pas elle que nous
devons interroger. Mais il est un fait qui pourrait nous mettre sur la
trace de la vérité. Votre chambre, dona Fernande, est située de telle
sorte qu'on n'y saurait parveuir qu'en connaissant parfaitement l'a
gencement iulérieur des communications du château. D'après votre
propre aveu, l'insolent s'est introduit chez vous par une porte que
nul étranger avant lui n'avait franchie... Qui donc avait découvert le
secret de cette porte
Moi répondit une voix qui alla vibrer au fond de tous lescœurs.
Par un mouvement spontané; rassemblée entière se retourna. C'était
don Diego de Soria qui était entré sans qu'on l'éût aperçu.
Vous s'écria Fernande eu frémissant.
'Diego baissa la tété et ne répondit pas.
V*>-«v Has échangea un rapide regard avec la marquise, et s'adres-
saoléJDiégo:
lï y a longtemps, dit-il, que je voulais vous dire ce que je
pensais de vous. Mais j'avais déjà la réputation d'un grondeur, d'un
vieillard mécontent de tout, et j'en étais venu me défier de moi-
même. D ailleurs, l'occasion me manquait. Elle s'offre aujourd'hui,
et je la saisis au vol, senor Diégo.
Eh mon Dieu je vous sais par cœur, mon bon Valdesillas, in
terrompit Diégo avec ironie. Vous avez comme cela des colères qui
Vous emportent beaucoup trop loin, mais qui ont au moins cela de
bon qu'elles s'éteignent àussi promptement qu'elles se sont allumées.
Je parierais que vous allez me dire quelque injure, n'est-ce pas?
Je ne vous dirai, senor Diégo, qu'une simple et dure vérité. Vous
avez déshonoré une femme, et c'est d'un lâche vous avez souillé le
sang de votre race, et c'est d'un mauvais fils, entendez-vous? Voilà
les injures que j'avais vous dire, monsieur et soit instinct, soit
pressentiment, je les pense depuis le jour où la mort de don Ruiz a
livré un frère indigne et félon l'héritage du beau nom de Soria.
De grâce murmura la marquise, et jetant Valdesillas un re
gard suppliant.
"-« Prenez garde, senor, dit Diégo dont la fureur comprimée'avait
blanchi les lèvres, prenez garde! Vos paroles sont plus que sévères, et
peut-être vous repentirez-vous de les avoir prononcées.
Valdesillas a raison, dit Cristoval de Fonseca, et si unp clios?
m'étonne, c'est que la rougeur ne vous soit pas montée au front, c'est
que. le frémissement de nos épées tous n'ait pas réussi Encore ap
peler la vôtre hors du fourreau
Et don Cristoval joignait le geste la menace.
Un instant, senor, répliqua Diégo modérez cette fptiguetise im
patience, ou plutôt réservez-la pour unemeilleure occaâon. Vous ne
pouvez me refuser le temps d'expliquer, sinon djAHifier ma con
duite. Or, sans vouloir nier ici atfcun de vos (L^Hsur dona Fei-
nande, permettez que ce soit en sa seule présence cf devant sa mère
que j'essaie,d'obtenir mon pardon. Je Crois être «^cusable, et je prie
la marquise d'Ovéda d'en juger. Quelle que s^INa*'décision,j<*^ure
de m'y soumettre. Si scrupuleux que vous soyez^fntetf, n'aurez-vous
pas confiance dans le jugement d^One mère, et ne letœjVBaerez-vous
pas quand elle l'aura prononcé?
Un signe d'assentiment universel ajfc tit la pou
vait se confornyir au désiîRle Diégo. Ellt^fit Signe nande d'en
trer la première dans la pièce voisine, après quoi elkjP' rfndit eile-
meme, suivie de don Diego. suite au^mehain A°.)