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IUfouvetles diverses
d'œiljJ4Lpbanlei.ir, et les lumières placées dans les
arbres faisaieht un effet ravissant.
Le sieur Louis Verschaeve avait aussi admi
rablement illuminé son établissement, où un
public nombreux se pressait. C'était là une
illumination vraiment historique. Parmi les
transparents qui y étaient placés, on a remar
qué surtout, celui qui rappelait l'ancienne et
belle font.ùne placée jadis sur la Grand'Place.
Celte fête laissera de longs souvenirs.
cerl qui sera une épisode de plus pour notre
fête communale.
L'exposition de tableaux est ouverte au public
depuis dimanche dr. Elle dépasse toulesles espé-
raiieedQNous regrettons que le temps nous man
que aujourd'hui "pour en rendre compte, mais
nous regrettons surtout de ne pouvoir donner
k#tre Bossuet tous les éloges que mérite le tableau
esposé par lui. Nous reviendrons longuement
sur ce sujet dans un de nos prochains N03.
La distribution des prix aux élèves de l'acadé
mie de dessin de notre ville, aura lieu au local
des Halles, jeudi 10, 3 heures de l'après-midi.
LeS élèves lauréats seront, comme de cou-
turne',Reconduits en équipage. Le cortège par
tant de l'Hôtel de ville passera par la rue des
Ilalles.de Lille, cellediteGremminck,des Chiens,
celledrtePaddepoel, S'-Jacques, deMenin, celle
dite Kauwekind-straet, de Tou»hout, la Grand'
Place, rue de Dixmude, Vieux Marché au Bois,
rue des Récollels, de Dixmude, Marché au Bois,
idem aux Bètes, rue de Boesinghe, Petite Place,
rue Courte Prairie, rue S'-Jean, S,e Godeliève,
d'Elverdinghe, de Liège, rue au Beurre, Marché
au Beurre, rue de l'Etoile, du Lombard, de
Lille, Marché aux Vieux Habits, rue des Chiens,
et par la Place l'Hôtel de ville.
Communiqué
La salle de l'exposition des tableaux sera
ouverte au public (sans rétribution) le jeudi
10, vendredi 11 et le mercredi 16 de ce mois.
Nos dileltanli Yprois n'auront pas se plain
dre que la musique n'a pas trouvé place sur le
progr^nme de la féle communale. Déjà la So
ciété des Chœurs s'est fait entendre hier. Aujour
d'hui un concert de M. De Smits, qui, par ses
progrès, mérite d'être entendu chaque fois qu'il
donne un concert. Car si vous ne l'avez vu
exécuter de quelque temps des morceaux diffi
ciles sur le violon, en le revoyant, vous retrou
vez en son jeu un cachet tout nouveau.
Mais voici un autre phénomène qui se
fera connaître et apprécier Ypres. Une jeune
.pianiste, Agée de 11 ans, Mlle ]}larieBorchardt,
se propose de donner un concert. Cette jeune
personne, née Bruxelles, est déjà depuis i âge
de 9 ans Irès-répqndue dans le monde musical.
Les journaux du pays non-seulement en ont
fait le plus grand éloge mais les feuilles alle
mandes en parlent comme d'un talent exlraor-
cUnairif. i
Espérops que M,le Borchardt nous donnera
1 occasion d'apprécier ses talents dans un con-
Ce n'est pas M. le général Goblet, c'est M.
Soudain de Niederwerth, secrétaire-général de
l'intérieur, qui sera chargé de l'intérim pendant
l'absence de M. Nolhomb. Celte absence sera
de quinze jours trois semaines.
Un arrêté royal du 2 août, règle la construc
tion de la roule d'Ypresà la frontière de France
par Neuve-Église.
Par arrêtés royaux du 13 juillet
Le sieur Aerlebout est nommé bourgmestre
de la commune d'Oostkerke, arrondissement de
Dixmude.
Le sieur Albert Deloof est nommé échevin de
la commune de Saint-Michel, arrondissement de
Bruges.
Des arrêtés royaux de la même date autori
sent
Le conseil communal de Poperinghe rem
placer, dans la banlieue, la perception des droits
d'octroi sur le bétail et la viande par une impo
sition personnelle sur les habitants.
La Patrie rapporte une nouvelle qui a cir
culé aujourd'hui parmi les députés réunis la
bibliothèque de la chambre des députés. M.
Bugeaud était nommé maréchal de France, et
M. Liadières, officier d'ordonnance du roi, par
tait demain pour lui porter les insignes de cette
nouvelle dignité.
M. Guizot part aujourd'hui pour le Val-Ri-
cher, et le maréchal Soult pour Sainl-Arnaos.
rODQg»
M. Guizot s'est rendu aujourd'hui dans la ma
tinée l'hôtel de la rue de Courcelles pour
communiquer Marie-Christine les dépêches
télégraphiques reçues aujourd'hui et qu'on dit
fort importantes. Une partie dés troupes qui
accompagnaient Esparlero après la levée du siège
de Seville l'auraient abandonné pour se joindre
au corps d'armée de Concha, et un mouvement
aurait éclaté Cadix.
Un vol considérable accompagné de circon
stances aggravantes a été commis dans une ferme
située sous Corbéek-Loo. Le voleur s'élant noir
ci la figure, a pénétré dans la chambre du fer
mier, et lui a fait remettre la clef de son coffre,
où se trouvait déposée une somme de 4,000 fr.
Un des domestiques ayant entendu du bruit est
descendu mais le voleur avait disparu en em
portant sou butin. Des graves soupçons pèsent
sur un des plus proches parents du fermier.
(Journal de Louoain.)
Nous apprenons que le beau domaine de Pos-
lel a été vendu l'amiable une compagnie
hollandaise, qui se dispose l'exploiter par
association. Ou peut donc s'attendre voir
prospérer cette magnifique propriété dans l'in
térêt du pays.
Le Journal des Flandres annonce qu'une
plainte en calomnie a été déposée depuis quel
ques jours entre les mains de M. le procureur-
général contre M. le curé de Gavre, et que cette
affaire, dans laquelle partie civile a été constituée,
sera appelée sous peu de temps (le 18) au tri
bunal correctionnel de celte ville.
M. le bourgmestre de Namur a adressé M.
Christophe, chef de musique au 9e régiment
de ligne, une tabatière en or avec une lettre de
remercîmenten reconnaissance des services
rendus par M. Christophe et sa musique pen
dant les fêtes d'inauguration du chemin de fer.
Une personne qui vient de parcourir une par
tie de la Flandre, donne des détails très-satisfai
sants sur l'aspect de la plupart des récolles. On
a semé un peu moins de lin que les années
précédentesmais il promet d'être en général
de bonne qualité; tout est maintenant arraché.
Le seigle est beau, le froment l'est peut-être
encore plus. La totalité du seigle est maintenant
coupée; l'essentiel serait que les fermiers pussent
faire complètement sécher le grain avant de le
rentrer, pour cela, il faut qu'ils ne s'effrayent
pas trop des pluies qui tombent par intervalles.
Les pommes de terre et les féverolles promettent
beaucoup pour l'arrière saison; on sait que les
paysans trouvent dans les féverolles une excel
lente ressource pour la nourriture de leurs bes
tiaux. Politique
COU* D'-ASSISÊS DK LA FLANDRE ORIENTALE.
La cour d'assises a consacré cinq audiences
l'affairé du nommé Joseph Lampaerlâgé de
42 ans, cabaretier Eede (Hollande), accusé
d'avoir dans la nuit du 18 au 19 novembre 1842,
commis volontairement et avec préméditation,
un meurtre sur la personne de sa sœur Sophie
Lampaert, cabaretière Maldeghem, et d'avoir
en outreavant ou après la perpétration de ce
crime, volé, dans la demeure de sa dite sœur,
une somme d'argent et des bijoux.
Soixante-dix-sept témoins ont été entendus
dans cette cause dont l'accusation a été soutenue
par M. Faide et la défense présentée par "M. de
Paepe.
Le jury ayant répondu affirmativement aux
questions d'assassinat et de vol, la simple ma
jorité de 7 voix contre 5, la cour, après en avoir
délibéré, a déclaré se réunir la majorité du
jury par 2 voix contre 3.
En conséquence de cette décision Joseph
Lampaert a été condamné hier neuf heures et
demi du soir la peine de mort et aux fiais
de la procédure. L'arrêt porte que l'exécution
aura lieu sur l'une des places publiques de la
ville de Gand.
Lampaert qui s'est renfermé durant tout le
cours du procès dans un système complet de
dénégation, a continué protester de son inno
cence et fait preuve de la plus grande impassi
bilité en entendant la lecture de son arrêt de
condamnation.
Le roi des Français vient de créer, membre
de la Légion d'Honneur, M. Koekkoek, le paysa-
"v
s cpscVelisse daus yn regret éternel... D'ailleurs, lu sais que je'ne suis
pas injuste pour Diégo; Don Ruiz était ie préféré de mou cœur,
."luais, en dépit des préventions de Valdesillas, j'ai toujours rendu
justice au mérite de son jeune frère. Qui sait même si la comparaison
de leurs deux caractères ne serait pas l'avantage de ce dernier? Si
'loti Diego n'a pas les qualités profondes et les dehors graves de c^on
Ruiz, il
faire aimer par la vivacité de son esprit et une sorte
gaîlé chaînante qui lui sied merveille et qu'il a le secret de
co& miinicpY^ ceux qui Reîitoucenf?6 il n'offre pas cet assemblage
de vertus qui semblant verser, sur le front de Ruiz itn no
ble reflet dc^HVque hpnneur dt-s Soria, je lui crois un-bon cœur et
Jes qualités gHWeuses d uq véritable Espagnol. Zz conduite, le jour
où uu affreux orl^eur te condamnait entrer au couvent, ne l'a-t-
elte pai digneiuetot relevé nos yeux Tu vois que, malgré sa légè
re téljàyui le mal et qu'il \aut mieux que sa réputation. Et
es^.çq gryide faveur auprès de Phi-lippe III. Tu es
lie, fu balleras entre toutes les femmes cette cour
d'Oféda, ton père*, m'avait fait jurer, son lit dé
irékfigh^? jusqu'au jour de ton mariage... Demain,
mon serment;... demain, nous nous séparerons,
ire, vous me quitterez
Tu sais que don Diego exige que tu loges avec lui
palais même du roi.... Et cet éclat, ce luxe, conviendrait peu
mon âge et surtout mes habitudés de retraite et diisolementi
Voyons, ma fille bien aimée, n'augmente pas par ton chagrin celui que
je me sens au fond de lame... Aie de la force, de la raison, du cou
rage pour nous deux... Mais, dis-moi.,., ta n'as pas de répugnance
pour ce mariageau moins
Aucune.
Tu aimes don Diégo de Soria
Oui, ma mère,... je l'ai m e*
Nunez parut pour la seconde fois et pria la marqui/e de vouloir
bien descendre afch de présider l'enlèvement d'une cloison, son
intention étant de doubler pac ce moyen la longueur d'une «allé
basse destinée recevoir et traiter les valets des nobles conviés, II
n'avait pas osé prendre sur lui la possibilité d'une aussi grave réso
lution. La marquise d'Ovéda se retira avec sou vieux serviteur en
jetant sur sa GUe un regard de douce pitié. Alors Fernande se diri
gea vers la croisée et l'ouvrit lentement.
llélas! murmura-t-elle, pourquoi ces craintes superstitieuses,
pourquoi cette défiance en face d'un avenir inconnu?... L'affection
.que je dois don Diégq ne saurait être un injure la mémoire de
don Ruiz... Pourtant, plus j'approche du jour qui doit engager toute
ma vie, plus je souffre,-plus je tremble 1 et comme si Dieu voulait
aussi j*eter Je^dôute dans mon âme, pas un petit coin d'azur, pas uu
rayon au cièl
Mais, comme elle disait.ces paroles, midi sonna; le soleil pâle
commença dorer l horizon, et un rayon incolore perça faiblement
le brouillard.. -,
Enfin soupira Fernande, c'est peut-être là le présage heureux
que j'attendais!
Ici notre devoir d'historien fidèle nous oblige couper noire
récit et laisser la marquise ses tristes préocoupatious, Fernande
ses scrupules jde jeune fille, et Nunez l'exercice de ses doubles
fonctions de maître d'îiôtel et d'intendant.
A cette même heure de midi, le même rayon de soleil qui avait
semblé Fernande un sourire du ciel, éclairait sur la route qui abou
tit Madrid du côté de l'est, un cavalier d'une trentaine d'années
environ, ferme et bien posé sur une jument de bonne race, et
revêtu de ces costumes privilégiés, qui, tout négligés qu'ils soient,
révèlent la noble origine de ceux qui les portent. Depuis deux heu
res ce cavalier avait parcouru une distance de plus de six lieues, grâce
l'ardeur de sa monture qui n'avait cessé de l'entraîner au grand
trot. Mais, lorsqu'il fut en vue de la ville, il serra peu peu la bride
afin de maîtriser l'impatience de sa jument dont la crinière fumante
se hérissait la vue du long espace qui se déroulait encore devant