JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTERIEUR. o 3e ANNÉE. N° 239. DIMANCHE, 13 APEX Î843. DISTRIBUTION DES PRIX iPrix décerné Domicent, Martin. 2° Dethoor, Benoit. ir Accessit Baralto, Déajfé. 2e classeDessin d'après la bojfse. ir Prix décerné Bouillet, Benoit. 2e Descamp, Louis. ir Accessit Podevyn, Henri. 2* Bourry, Auguste. 2e classe de dessin, grande tète. i* Prix décerné Schoolaert,r Désiré. ir Accessit Dewulf, Aimé. iT Prix décerné Dezutlere, Charles. i* Prix décerné Siraux, Liévin. ir Accessit Dehem iT Prix décerné Blieck, Désiré. 2" Keslemari, François. ir Accessit Angillis, Auguste. 2° Spilliaevt, Joseph. Prix d1honneur décerné Angillis, Victor. î1 Prix décerné Loosen* Louis. 2° Glqrieux, Bernard. ir Accessit Coûtiez, Laurent. S 2® HermaiiPlacide. FEUILLETON. On s'abonne Tpres, me du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui. concerne la ré daction doit être adressé, franco, A l'éditeur du journal, ^res. Le Progrès parait leQ^pa^h. et le Jeudi de chaqae semaine. PRIX DES INSERT^lfS. Quinze centimes par lignt. YPRES, le 12 Août. La loi sur l'instruction primaire commence porter les fruits qu'en attendaient les apôtres du rebroussement. La ville de Liég©, indignée de la coupable indifférence du gouvernement, l'endroit de l'instruction primaire, avait depuis longtemps institué une école normale, pour for mer des inslituleurs. Cet établissement se trou vait en voie de prospérité et soutenait la con currence avec les établissements de l'évêque. L'institution normale Liégeoiseétait basée sur les vrais principes en matière d'instruction, sur ceux qui découlent de notre loi fondamentale. L'administration de la ville de Liège croyait que le pouvoir; civil avarit seulement mission de donner l'instruction proprement dite et que l'instruction religieuse n'était point du domaine du maître d'école mais plutôt un enseigne ment de famille. C'était là un exemple qu'ilImportait au clergé de fairç cesser sans retard. On a commencé par contester la communele droit d'ouvrir une école, mais sans aucun succès. Comme les instituteurs qui sortaient de l'école commu nale étaient de plus en plus goûtésune loi sur l'instruction primaire était devenue né cessaire au clergé, pour neutraliser l'action dé la commune. Contrairement la Constitution qui proclame la liberté de l'enseignement, il est désormais permis au clergé de discréditer et de fermer les écoles de l'état et des communes, sans qu'on puisse s'en défendre. Voilà ce qu'accorde cette loi dont les feuilles cléricales font un aussi bel éloge et pour cause. Nos maîtres renards du clergé ont senti tout le parti qu'ils pouvaient tirer de cette nouvelle lé gislation, qui rend l'instruction impossible sans leur intervention, et cette intervention ne sera accordée qu'à condition que l'éducation du peuple soit dirigée dans un sens favorable leurs intérêts temporels. La ville de Liège a cru pouvoir conserver son école normale, mais le ministère n'a eu garde d'accorder cette faveur, d'autant plus que l'é vêque de Liège ne savait que faire des institu teurs qui sortaient de ses établissements. A la ré volution, le clergé ne voulait que la liberté de l'enseignement, mais du moment que les admi nistrations des villes et communes obéissant l'impulsion de la majorité libérale, se sont permis d'élever école contre école, une loi est interve nue qui a laissé toute latitude au clergé, en détruisant les écoles des communes, seuls con currents que ceux qui rêvent le monopole de l'enseignement, dûssent craindre. Voilà le but de cette loi tant proné par les journaux ca tholiques et par M. Nothomb. Les députés clé ricaux ne voulaient pas de loi, tant que le clergé enseignait seul. Du moment que les villes et les communes ont suivi l exemple du clergé, une loi est devenue nécessaire pour enrayer leur action. Aux élèves de t Académie de dessinpeinture et architecture de la ville d'Ypres. Jeudi passé a eu lieu une fête qui est toujours accueillie avec plaisir par tous nos concitoyens. Nous voulons parler de la distribution des prix de l'Académie de dessin. Grand nombre de per sonnes notables y ont assisté et les autorités civiles et militaires ont honoré cette solennité de leur présence. Le secrétaire de la commission de l'académie, M. de Patin, a prononcé un discours qui a con stamment fixé l'attention du public. Nous som mes au regret de ne pouvoir le reproduire. Après la distribution des médailles, les jeunes lauréats ont été reconduits chez eux en corlège, accompagnés des membres de la commission. Un souper donné par des amis et des protec teurs des beaux-arts aux jeunes lauréats, a ter miné çelte fête qui a répandu comme toujours, la joie la plus vive et la plus pure parmi beaucoup de familles de notre cité. Voici les noms de ceux qui ont été Couronnés lre classe, Dessin d'après le modèle vivant. lre classe xDessin d'après l'estampe. ir Prix décerné Douchez, Adolphe. 2e Tileca, Jules. ir Accessit Caillez, Charles. 2® Vandromme, Fidèle. 2® Dethoor, Edouard. 2° DaelLouis. Dessin linéaire. 1er cours. 2® Woets, François. ir Accessit Coulrez, Jean. 2® Caplain Charles. Dessin linéaire. 2e cours. 2° Billet, Frauçois. 2° Buseyne, Louis. Architecturelre classe. Composition selon programme. Architecture2e ctasse. Copie. Tvrasîç que voilà près d'un an que je n'ai pas eu de nouvelles de celte bonne terre espagnole, qui était pour moi la perspective du bonheur et du«fc repos. Sur terre,* l'absence a mille moyens de se tromper elle-même, de se nourrir d'illusions'charmantes. Si éloigné que soit le point où vous êtes, une lettre vous y vient chercher, et dans c e 11 e 1 e'^L r evous Retrouvez 1 amitié de celui qui pleure votre absence, l'amer (Je celle qui attend votre retour.-L'Océan, mort ami, est m^ij o^'.nérenx il établit autour de vous une solitude tàynense, un impénétra ble... la pensée elle-même y est piisôÀnièrc... C'tj^fcrtiort^ moins le tombeau... C'est quelquefois plus que la mort, donjlqiz, siffla Valdesillas qui semblait sbivre une pensée nfiique. Plus que la mort! répéta Ruiz. Ils peuvent être bien maih.eureux, continua 4ÀU* accent lus le vieux commandeur, ceux qui reviennent ebaii'on nattes Que voulez-vous dire reprit jdon Ruiz. etfrayé-,^ malheur me menace ma sêcfonde mère, la marquis! rait-el|e morte? Elle existe. Fernande! ma fiancée! Plus belle que jamais... LA. FIANCÉE DE MADRID. [Suite.) IV. les morts reviennent. Il est évident, reprit l'inconnu après un court silence, qu'on me prend ici pour un imposteur, ou qu'on a résolu de ne point me re connaître. C'est fort bien/Mais, imposteur ou non, vous voyez, la poussière qui me couvre, que je viens de faire une longue roule et que je dois être fatigué. Le toit de Juan de Valdesillas était jadis un toit hospitaliër je pense qu'il en est de même aujourd'hui. Vous me donnerez bien une chaise! *-• Approchezce fauteuil, Gertrude. Vous ne me refuserez pas un verre d'eau. Apportez un flacon de vin vieux, Gertrude. -h Merci, dit l'étranger en se versant boire. J'avais besoin de cela pour me remettre. Et maintenant, j'espère que vous ne trouverez pas mauvais que je vous adresse deux ou trois questions. Faites, faites, répondit Valdesillas en l'examinant avec beau coup d'attention. Votre neveu, brave Juan, est-il toujours archiviste de la chan cellerie de Valladolid? c'était un bon emploi... Qu'il a conservé, Dieu merci! Et vos deux fils l'aîné vit toujours sans doute de sa comman- derie d'Aragon? et le cadet pour qui vous aviez obtenu un grade dans la garde allemande?... Il est aujourd'hui lieutenant, et de plus chevalier de Saint- Jacques. - A merveille. Et cette bicoque!... est-elle enfin vous? Je dis bicoque, cause de tout le mal qu'elle vous a donné) car, si j'ai bonne mémoire, vous la disputiez, avant mon départ, aux prétentions d'un certaiu Rarniro de Cabrai, ancien alcade de Figueras? C'est bien!... assez!... plus un mot... dit Valdesillas en venant presser la main de l'étranger. Celte bicoque est moi, grâce un procès que j'ai enfin terminé, eu dépit de tous les geps de justice de Figueras et de Madrid) mais il n'est pas question de cela, n'en par lons plus Oui, oui, je vous reconnais, don Ruiz de Soria, et je vous demande cent fois pardon d'avoir pu hésiter un instant..* Vous êtes tout pardonné, répondit don Ruiz)... mais de grâce, satisfaites mon impatience, et veuillez me mettre enfin au courant de ce que j'ai tant cœur de savoir. Saycz-yous bien, Valdesillaj, -;v

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 1