Wouvetles tiiverses.
Prusse. Berlin12 août. La princesse
Albert est partie aujourd hui avec une suite
nombreuse pour l'Italie d abord pour Florence,
ensuite pour Livourne.
Espagne. Les nouvelles de Madrid <^e ;çe
malin sont du 10. Le ministère s'çccupe de l*or-
ganisjaliôn du corps diplomatique. II. y\a une
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pendant que ses deux complices,-tireurs de ba
teaux Dixmude, commirent le vol, a mis l'au
torité judiciaire sur la trace des coupables.
On fait en ce moment des perquisitions Znr-
ren et communes environnantes, pour découvrir
les objets volés,
Le 10 de ce mois, un incendie a éclaté vers
les huit heures du soir, dans la commune de
Zarren, et a réduit en cendres la maison avec
une petite grange, ainsi que trois chèvres, meu
bles et habillements appartenant Lierre David,
maçon de profession. La cause de l'événement
est inconnue, et la perle est évaluée fr. 2,000.
Rien n'était assuré.
Le 12 de ce mois, le nomméClément Haver-
beke, âgé de 20 anscélibataire, domestique
chez le sieur Benoit Proot, demeurant Keyem,
étant assis sur le devant de son chariot, est
tombé sous les roues qui lui ont écrasé la tète.
On l'a relevé sur le champ, mais il n'a plus
donné le moindre signe de vie.
Le Messager de Gand a dit. il y a quelques
jours, on ne sait trop dans quelle intention, que
deux convois se sont rencontrés près de Mati
nes et qu i 1 en est résulté des malheurs. A ce
bruit beaucoup de personnes se sont effrayées,
ce qui se comprend aisément. Vérification faite,
il se trouve que rien de semblable ne s'est passé,
et que la nouvelle est de pure invention.
Comment se fait-il donc que le Moniteur la
reproduise?
Hier au matin, un individu d'assez mauvaise
mine prit une vigilante; arrivé rue de Buys-
broeck, lieu de sa destination, il n'avait pas
d'argent, disait-il, et il voulait remettre au co
cher pn billet ou ^xm le cocher ne s'en con
tenta pas, et pria M. Van Beersel, qui passait
par hasard3 d arrêter cet individu. Le commis
saire de police, assisté du cocher, le mena' au
parquet de, M. le procureur duT'oi, où le pau
vre diable arriva tout tremblant; il fut soumis
une visite chez M. le juge d'instruction. On
trouva sur lui une bague en or, ornée de six
brillants, un canif et un chiffon de papier, por
tant une adressé; il a été écroué pour vaga
bondage, en attendant plus ample information.
On dit que les négociations commerciales
ont repris quelque activité depuis huit ou dix
jours, entre les gouvernements de France et de
Belgique. On ajoute que ces négociations ont
été suivies directement par M. Guizot.. (Corresp.)
Les diligences de Bruxelles Charleroy et
Namur reprennent leur service. Cela prouve
mieux que tout autre raisonnement, qu'avec
la voie simple et seulement deux services par
jour, entre Braine-le-Comte et Namur, le che
min de fer ne répond pas aux besoins qu'il a
mission de satisfaire, et qu'une double voie
doit être organisée promplement aussi bien sur
ce point qu'entre Liège et Verviers.
On écrit de Lille: La gendarmerie a arrêté,
dans une maison de prostitution de la rue des
Elaques. un forçat libéré prévenu d'avoir, dans
la nuit du 11 au 12, étranglé sa mère. Ce mi
sérable, âgé au plus de 21 ans, avait déjà subi
cinq ans de travaux forcés pour vol. Originaire
de Beuvry. près Belhune. il y était revenu après
l'expiration de sa peine. Sa mère lui ayant re
fusé de l'argent, il préméditait, disait-il, depuis
trois semaines I assassinat qu'il vient de com
mettre. Aussitôt le crime consommé, il s'enfuit
Lille; grâce aux recherches actives du maré
chal des logis de la brigade de Belhune, il a été
arrêté. 11 paraît que ce monstre a avoué son
cr ime dont il a fourni les détails avec un imper
turbable sang-froid, n'alléguant d'autre excuse
que le besoin d'argent. Écho de la Frontière.)
-On lit dans Igjournal d'Athènes, le Té
légraphe: Jamais le peuple grec n'a été réduit
une telle misère Même du temps de la sainte
lutte, lorsque les Hellènes devaient courir de
montagne en montagne, de rocher en rocher,
leur situation n'était pas si déplorable: jamais
ils n'ont été privés de pain Aujourd'hui, il y eu
a beaucoup qui ne se nourrissent le plus sou
vent que d herbages sauvages.
On lit dans le Cork-Reporter Le brick,
la Sciencearrivé vendredi soir dans ce port,
venant de St-Jean de Terre-Neuve, en 16 jours,
avait bord M. Tobin chargé de dépêchés de
sir John Harvey. gouverneur de Terre-Neuve,
pour le gouvernement anglais. Ces dépêches
qui ont été envoyées immédiatement Lon
dres, sont relatives une grave collision qui a
eu lieu entre le vaisseau anglais l Electre, de
811 canons, et des navires pêcheurs français;
ceux-ci avaient commencé pêcher dans les li
mites des pêcheries anglaises on les avertit et
on leur enjoignit de se retirer, et comme ils
n'en firent rien, i Electre, qui stationne dans
ces parages pour protéger les pêcheries anglai
ses, leur tira quelques bordées qui tuèrent un
homme et en blessèrent plusieurs bord des
bâtiments français. Cette fâcheuse collision a
produit Une grande sensation St-Jeari, et le
gouverneur a jugé cet événement assez grave
pour envoyer immédiatement des dépêches en
Angleterre. Le jour du départ de la Science
une frégate française venait d'arriver pour de
mander des explications,
Toute la'famille royale, sauf le prince Guil
laume, oncle de S. M., et sa femme, se trouve
réunie ici. L'heureux retour du prince Albert a
donné dernièrement lieu plusieurs fêles de
famille.
Les nouvelles de Barcelone, parvenues le
12 au soir Bayonne, confirment la nouvelle
que la junte, cédant aux vœux de la majorité,
s'est enfin décidée se dépouiller de son carac
tère de junte suprême, et se borner rester
comme junte auxiliaire du gouvernoaier.^>
conformément au décret du cabinet Lopez.
Celte décision avait été parfaitement b'reu
accueillie Barcelone On espérait y voir renaî
tre bientôt le câline et la confiance que les
derniers actes de la junte avaient fait disparaî
tre.
Il paraît que l'on n'est pas sans.inquiétude
dans la diplomatie sur la santé de l'empereur F
d'Autriche. On sait que le prince.de Metlernich
n'est nullement en faveur auprès de l'archiduc
François Charles, frère de lempereur et sou
héritier présomptif.
Le paquebot du Levant le Rhamsès. arrjvé
le 11 Marseille, nous a appor.é des lettres'ffcir*'
Conslanlinople du 27 juillet, d Alexandrie du
26, et de Malte du 6 août.
Les nouvelles de Constanliriople portent que
le dernier incident soulevé l'occasion des affai
res de Servie vient d'être aplani. Le 21, le
prince Handjéry, premier interprète de la mai
son de Russies'est rendu auprès de Rifaat-
Pacha ministre des affaires étrangères pour
lui annoncer que M. de Titoff venait de rece
voir les dépêches de sa cour, par lesquelles l'em
pereur de Russie donne son adhésion la réélec
tion du prince AlexandreYorgievich, moyennant
la stricte observation des conditions stipulées
précédemment Constanlinople.
Cette importante communication a été immé
diatement suivie d'une réunion du conseil des
ministres.
Rien ne s'oppose plus maintenant la recon
naissance du prince Alexandre par la Sublime
porte on pense que le bérat d'investiture va
lui être expédié ces jours-ci.
Les Russessontentrés, le 18. Tchourouksou,
sur le territoire ottoman prenant pour pré
texte les rixes qui s'élevaient depuis quelque
temps entre les habitants de Kapolet et ceux de
Gouriel. La collision qui a servi aux Russes de
prétexte apparent celle invasion était assez
sérieuse aussi n'ont-ils pas laissé échapper une
aussi belle occasion de s'emparer d'un port qui
leur convient beaucoup, et qu'ils convoitent
depuis si longtemps.
Il s'en est fallu de peu que toute la légation
de Russie ne se soit noyée le 18 juillet. M. Titoff,
accompagné de tous les secrétaires de l ambas-
sade, était allé faire sa visite au Grand-Seigneur,
et son retour, en traversant le port, dans un
calque, pour se rendre bord du bateau va
peur russe qui l'avait amené de Biijukdère; .uri
gros bateau voile a fait chavirer son emtar-
calion tous ceux qui s'y trouvaienlsont tombés
l'eau, et M. Titoff seul a pu parvenir s'ac
crocher au rebord du bateau tout le monde a
pu être sauvé, car des secours n'ont pas lardé
leur être portés.
Paris, jeudi matin, 17 août.
C'ét.tit celle de Valdesillas qui venait lui en courant.,
Préparez-vous, don Ruiz,.ltii dit le vieux commandeur. T.e
contrat ne doit se signer qu'à mufiuit, et, daifs ..quelques minutes,
don Diego sera ici.
Don Diego je ne veux... je ne-puis plus le voir
Que dites-vous, don Ruia?u(tbIiez.voiiJque tantôt votre colère...
M'a co.lcre! s'écria J»jeune liqmnied line voix déchirante..; Oh!
ma colère est toujours là^ Valdesillas,.mîis je]le a changé d'objet Ce
n'est plus Diégo.queje hais, entendez-vous, cTest Fernande...
Fernande!
Oui! Fernande, qfri af fait plus que me trahir; qui a trahi les
devoirs que lui imposaient sa naissance, sa'fâmilte et sou nom!
Mais des preuves, grand,T3ieu -
En voici une, ^jéetia Jluiz en. agitant le billet, et contre elle
toute lutte,est imposable» AinSi, retournez bien vite au château
d'Ovéda... ditçs^Diégo que vous vous ères trompé, qu'il y a eu er
reur; qne l'homiiTe gui voulait ltrûpàrier a quitté Madrid. Enfin
épargne-moi une entrevue airësî cruelle qu'inutile. D'après cè que
j'ai appris, c'est une sainte mission, une mission de dévouement que
Diego va remplir.
Je ne vous comprends pas, .don.Ruiz. Mais réfléchissez dono
que, si-je vous obéis, tout ce que vôusr redoutiez sera accompli dans
une beute!
Ebbien qu'il en soit ce que le cÈfcla Voulu.
Je n'ai plus le droit de haïr Diego... je ne puis plus aimer Fer-,
nantie. Pour apaiser le feu qui me brûle, ce ne sera pas trop de met
tre l Océan tout entier entre elle et moi je partirai d&inain. Val
desillas, cette nuit encore je vous demande l'hospitalité; adieu;
retournez chez la marquise .d'Ovéda, excusez-vous près de mon frère
comme vous le pourrez, signez... signez même ce^ contrat maudit
sans plus penser au pauvre'Ruiz, sans vous inquiéter de sessouflran-
ces. Ah! ce que fou a (lit de lui s'est réalisé ce soir il est bien
mort, car son cœur cessé de battre pour Fernande! il est mort dan3
son avenir, dans ses espérances, dans son amour! il n'a plus besoin
de rien ici-bas que de pitié.
Et en achevant ces parolesil s éloigna grands pas... Valdesillas
voulut en vain le retenir. Il se dégagea doucement de son étreinte, et,
d'un voix brisée
Allez vite, mon bon Juan. Diego pourrait arriver, et je veux
évitersa rcnr.ontte. Laissez lui tôul ignorer surtout que Fernande
ne sache pas...
Soyez tranquille. Jé serai muet
El les deux amis se séparèrent silencieusement. Don Ruîz se diri
geant vers le logis de Valdesillas, et Valdesillas retournant au châ
teau d'Ovéda. La première personne que le commandeur rencontra
en y arrivant, fut don Diego qui descendait l'escalier pour se rendre
l'allée des Chênes.
Ne vous dérangez pas, senor DiégOjdit Valdesillas eu liiiîaisaut v
signe de la main. Le geutilhoinme qui désirait s'entretenir avec vous
ce soif a volontairement renoncé cette entrevue*
Ah ah fit piégo tout surpris.
Veuillez donc, continua Valdesillas qui ne put se défendre cTun
léger tremblement tic voix ces derniers mots, veuillez donc agréer
ses excuses... et les miennes. hy**F
Oh! le ma! n'est pas grand, dit Diego. C'était sans ÉÊkle un
concurrent inconnu qui voulait me disguteç, dague en m's|
session de doua Fernande, et qui se sef«A ravisé
pas vrai, don Jua.u?
Je n'aiitucune explication à*vdus donner, i
Valdesillas.
L i n ci d en t n'eut p as. d'au très suit fe.
Aussitôt que Diégofut rentré dans le salflb, lei
contractée par les deux maisons d'Ovéda et de^oiia furent lues
voix haute par l'officier .public. JylÉ-
Une de ces clauses portait que, le lendemain, au ?orlir de l'église,
doua Fernande quitterait/définitivement le t%il màUiT
habiter, daus une dépendance du palais du roi^l'appad
ju$tpi'alors par don Diego, en sa qualité de grand eau
lippe III.
Cet article fut adopté comme les autres. 4
A minuit sonnant, le contrat était signé.
l vour
aile