Lit.
<lp casernes que pour d'autres embellissements,
et les nouvelles charges imposées par la loi
communale et celle sur l'instruction primaire,
-* forcent le collège proposer au conseil le main-
lien du tarif actuel pour un terme de dix ans.
Si on refusait la ville la faculté de percevoir
les droits d'octroi sur le même pied qu'actuelle
ment, le remboursement intégral de la dette
d'après le mode établi deviendrait presque
impossible et l'administration se trouverait ré-
duiteau strict nécessaire, sans pouvoir consacrer
désormais des fonds, ni la restauration de nos
monuments, ni aux embellissements qui sont
réclamérde toutes parts.
Intimement convaincu de la nécessité du
maintien du tarifacluel, le conseil, après enavoir
délibéré, adopte l'unanimité la proposition
du collège et l'autorise s'adresser l'autorité
supérieure, pour la prier de continuera 1a ville
d'Ypres, le droit de percevoir les taxes munici
pales d'après le tarif actuel jusqu'en 1853.
Considérant que le collège peut seulement
nommer provisoirement un secrétaire, quand le
titulaire est empêché, et en cas d'urgence,
le conseil prie M. l'échevin Vandenpeereboom
de vouloir continuer remplir les fonctions du
titulaire actuellement en congé.
L'ordre du jour étant épuiséla séance est
levée.
Le 15 du mois d'Août, a eu lieu Ypres l'in
auguration de la Société philanthropique des
anciens frères d'armes de l'Empire. Dans cette
réunion de braves, présidée par M. le général
Moltzberger, la plus franche cordialité n'a cessé
de régner. La salle de l'Hôtel-de-ville était bien
décorée: un trophée d'armes au centre duquel
se trouvait le buste de Napoléon a été l'objet,
pendant plusieurs jours, des visites de nos con
citoyens.
Au moment de l'ouverture, le président de la
société a prononcé un discours, qui a fait le
plus grand effet et dont voici la substance
Frères d'armes,
Vous qui avez servi sous le grand Napoléon,
vous qu'il a conduits si souvent la victoire, vous
êtes appelés aujourd'hui verser une larme sur sa
tombe, et célébrer les hauts faits de ce grand
homme.
Sorti d'une famille honorable sans doute, mais
qui n'avait, par son rang, aucun droit monter sur
un trône, il sut s'élever par son génie et terrasser les
ennemis de la France par son courage et son hé
roïsme. Rien ne put résister ses armes, il fallut la
rigueur des frimas pour anéantir sou armée jus
qu'alors invincible. Mais aussi grand dans l'adversité
que sur Je trône, il fût encore la terreur des puis
sances coalisées même après son exil S'° Hélène.
Aujou.rdMiui qu'il n'est plus, aujourd'hui qu'il ne
nous reste plus que le souvenir des merveilles d'un
homme que l'Europe entière salua tant de fois de
se.-vivats, prosternons-nous devant sa statue, saluons
encore-son drapeau et pour prouver sou ombre
que nous conservons au fond du cœur lés principes
que J'Empereur-y a inculqués, reportons nos affec
tions sur celui auquel sont confiées les rênes de la
Belgique, soyons unis et répétons l'unisson Hon
neur l'Empereur Napoléon! Vive notre Roi!...
Vivent les vieux soldats de l'Empire!
Ce discours vivement applaudi a élé suivi
d'un autre, dans le même sens et non moins
éloquent prononcé par M. le vice-président
Pironon la suite duquel des couplets ont été
chantés avec âme et expression. Après quelques
heures passées retracer les batailles auxquelles
chacun d'eux avait assisté, les frères se sont sé
parés aux cris mille fois répétés, de Vive le roi
Vive la famille royale! Vivent les braves!
Nous félicitons ces Messieurs d'avoir choisi
pour l'installation le jour même de la fête du
grand homme qui fit l'admiration de l'Europe
entièrç.
DISTRIBUTION DES PRIX
aux élèves du Collège épiscopal de S1- Vincent
de Paul.
Mercredi, 23 Août, a eu lieu la distribution
des prix aux élèves du collège de S1 Vincent de
Paul.
Quelques morceaux de musique ont été
chantés, des fables ont élé récitées, l'Etudiant
de 52 ans, drame en un acte, de fabrique indi
gène, a été représenté, et une lettre d'adieu a
été lue.
Les élèves qui ont remporté le plus de prix,
sont les suivants
François Verrou, de Rexspoede, François De vos,
de Zuydschole; Henri (Jomyn de Poelcappelle;
Louis Van Heule, d'Ypres Clément De Coen'e, de
Reninghe Jules Slruye et Florimond Vanderghote,-
d'Yp res Evariste Breyne et Edouard Podevyu
d'Ypres; Charles Vanpraet, Henri Dehouck, Louis
Breyne, Désiré Basyn, d'Ypres; Léopold^Camerlyuck,
Emile Biebuyck, Louis Gersle, Emile Verschaeve,
d'Ypres; Sévériu Kern peu, de Hasselt; AuguSte Lam
bin, Louis Vauden Peereboomd'Ypres; Jules De
Kytspotter, de Steenvoorde.
Cent soixante-treize prix, dont quelques-uns
suivis d'une dizaine daccessits, ont été distri
bués aux élèves. A la fih de 1842, on ne comp
tait dans cet établissement d'instruction moyen
ne, que 102 jeunes gens.
On lit dans tous les jourhaux et dans une
foule d'autres
Dans le programme de la fête communale
d'Ypres, on lisait là société qui participera au tir
l'arc avec le plut de pompe* obtiendra une mé-
daille d'honneur. M' B..., bourgmestre de la com-
mune de D..., se présenta avec ses archers, qui
traînaient leur suite, quatre pompes incendie,
et se fil octroyer la palme, qu'il avait littéralement
méritée.
Malheureusement l'auteur de ce puff ou .ca
nard n'a pas même le mérite de l'invention,
puisqu'un semblable calembour en action a
été joué en réalité... il y a quatre ans.
Il est bon que l'on sache qu'à celte époque
même, le rédacteur du programme écrivit la
société qui se présentera avec le plus de pompe
et non pas avec le plus de pompeset que si
la médaille fut accordée au président de la société
qui se permit cette farce, ce fut uniquement
parce qu'il fut décidé, qu'en fait de calembours,
de jeux de mots et d'autres bêtises tirées par les
cheveux, l'ortographe et le bons sens ne sont pas
de rigueur.-
iiTi nnn—i
On écrit de Boesinghe
Un événement déplorable est arrivé Baillcul
(France), le 23 de ce mois. Un jeune homme,
né Boesinghede parents richeset do
micilié Bailleulvoulant se préparer célé
brer dignement l'ouverture de la chasse, se mit
en devoir de nettoyer son fusilchargé depuis
longtemps. En introduisant dans le canon, la
baguette pour en retirer la bourre, le coup
partit et étendit lejeune homme roide mort sur
la place.
Avis MM. les chasseurs qui quelque fois ne
prennent pas toutes les précautions réquises,
pour éviter des accidents qui ne causent hélas
que trop souvent des malheurs.
On nous écrit de Westvleteren
Il y a quelques jours un individu a été arrêté
sur le territoire de Poperinghe, prévenu d'avoir
volé le manteau d'une jeune fille qui traversait
les bois de S4 Six. Quelques paroles échappées
l'accusé, font croire que le crime qu'il a tenté
de commettre, était beaucoup plus grave, mais
i jusqu'ici on n'a qye'dea sQupçons.
-
CONSERVATION DES #fPOTHEQUES.
Loi du 12 août 1842.
Art. i. Les inscriptions hypothécaires existantes,
prises avant le i" "Juillet i«34, cesseront d'avoir
effet le f*r Juillet i844> si elles n'ont pas élé renou
velées avant cette époqûë.
Art. s. Les inscriptions prises pendant les.six
derniers mois de i854, et postérieureqjent, jusqu'au
jour où la présente loi sera obligatoire, devront,
pour conseuvêr Ieurseffets,être renouvelées dans les
dix auué(£"depuis et y compris le jour de leur date.
Art. 3. La loi du 22 Décembre 1828 Journal
Offic. n* 8±), est abrogée. Il sera statué ultérieure
ment sur lemodede renouvellement des inscriptions
d'hypothèque et de privilège.
Explication- D'après l'art. 1", les inscriptions
prises avant le 1" Juillet i834, doivent être renou
velées avant le 1" Juillet 1844, ^l-~aux termes de
l'art. 2r celles prises depuis le Y" Juillet 1834,
jusqu'au jour de la mise en vigueur de la loi dans les
dix années de leur date.
.L'art. 3, en abrogeant la loi du 22 Décembre 1828,
qui avait aholi le renouvellement décennal voulu
par le Code civil, porte qu'il sera statué ultérieure
ment sur le mode de renouvellement des inscripti
ons. Celte dernière disposition se rapporte au tra
vail dont est chargé la commission nommée par
arrêté royal du 24 Décembre 1841, pour la revision
du système hypothécaire.
Des doutes sur cette dernière disposition de l'art.
3 de la loi du 12 Août 1842, ont donné lieu dans le
sein du sénat la proposition d'un projet de loi
portant abrogation de cette disposition.
réflexion, «st compromis dans des intrigues dont il ne m'est point
permis dé vous dévoiler le caractère. Le roi s'est vu forcé de sévir, et
cependant le vœu je plus cher de sa majesté a été d'user d'indul
gence envers lui. Or,ses propres intentions sont venues se joindre
vos prières. Sa hautq. clémence a cédé. Don Diégo sera bientôt près
de vous,maisje vous le répète, cette faveur n'est accordée, vous et
lui, qu'à deux conditions.
lesquelles
emière le concerne, c'est qu'il ne doit revenir dans ce pa-
heure avancée de la nuit,tle manière n'être vu de pér
il arrivera dans voire appartement par cette longue gale-
le savez, aboutit votre porte, et dont l'autre
re dans les réduits les plus lointains de la rési-
égo fi ap& ja trois fois des maiu3. C'est le signal
îtrez."
auqi
Et la secondé
QcîitL
N ous regardflplus personnellement, senora. En retour de ce
qu'il fait pour vous,roi Phil^yc vous demande un profond secret
sur tout ceci.
Mais la raisoi^jAe mystère?...
cqjfta, ainsi que vous allez le voir. Votre époux n'est pas
Est toyt
zeul comprc
et une aussi
ans Taftahie laquelle j'ai fait tout l'heure allusion,
;sugr^jJe faveur accordée l'un, l'exclusion des autres,
«xciterait de gralks rumeurs cdnfcre le roi... Manquer la discrétion
tue Sa Majesté cx^e, caserait lr rendre victime de sa clémence...
II suffit, interrompit Fernande. Le roi ordonne, j'obéirai.
Aussitôt que don Rôderic Calderone fut parti, don ftiriz^profita de
ce que la marquise était allée îe reconduire jusqu'au vestibule, pôur
s'approcher de Fernande et lui dire demi-voix
L'heure de nous séparer pour toujours a sonné, sétiora.
Vous! don Ruiz... nous quitter, s'écria Fernande en frémissant.
Mon secours vous sera désormais inutile...
Que dites-vous
Ce que vous pensez sans doute, Fernande. N'allez-vous pas re
voir Diégo?
Eh bien
Diégo n'est-il pas votre époux?
Il est vrai.
Ne m'a-t-il pas effacé de votre souvenir
Ruiz, ne dites pas cela...
Ne l'aimez-vous pas?
Oh! par pitié, don Ruiz! ne me forcez pas un aveu qui me
tuerait
A ces mots le silence se rétablit brusquement. Ruiz et Fernande
s'éloignèrent l'un de l'autre spontanément et comme par instinct. Ni
l'un ni 1 autre ne se comprenait. Fernande, convaincue que Ruiz
ignorait les motifs qui l'avaient déterminée accepter Diégo pour
époux, n'osait les lui avouer, dans la crainte d'ex'citer en lui d'odieux
soupçons. De son côté, don Ruiz, qui savait tout, interpréta bien dif
féremment l'exclamation de Fernande. Il devina bien que Diégo
n'avait poiut son amour; mais il se pénétra de plus en plus de cette
peusée que Fernande avait été infidèle, et que cet amour appartenait
tout entier 1 étranger, dont le scandaleux bonheur avait retenti un
moment dans Madrid; ce rival inconnu, dont personne ne savait-
le nom, et dont les torts, selon toute apparence, avaient été généreu
sement réparés par le dévouement de don Diégo.
La marquise reparut avec Valdesillas, qui, tôu$les soirs, venait
lui offrir son bras pour retourner chez elle. Don Ruiz, après avoir
serré la main du vieux commandeur, fifbbserver que l'heure avan
çait et que plus tard les rues de Madrid. f>oùrraient n'être pas sûres.
La marquise, dont tant de secousses avaièut ébranlé la santé, et qui
ce soir-là souffrait plus que de coutume, embrassa sa fille et se relira
avec Valdesillas; Don Ruiz reprit le chemin pàrjequel il était venu
et gagna, par la porte dérobée, le petit escalier sepret. Or, en disaut
adieu Fernande, il avait pensé qu'il ne la reverrait plus. Il avait
fermement résolu de ne plus se rencontrer avejp son frère et celte
rencontre devenait maintenant inévitable s'il retournait chez Fer
nande. Cette séparation lui avait donc cruellement froissé le cœur.
Bien plus, il lui avait semblé que la main de Fernandeiavait pressé
la sienne et peine sorti de la chambre, le courage lui avait manqué
pour aller plus loin. La main posée sur la rampe, l'œil touillé vers
cette porte que 1 obscurité lui cachait, il était resté muet, immobile
et comme engourdi par un sentiment soudain de doute et d hésitation..
(La suite au prochain /V°.)