2 N-jus croyons savoir-que cette fois-ci encore notre industrieux compatriote est soutenu par des finan ciers puissants et qui, si le gouvernement veut leur foire des conditions équitables, construiront et ex ploiteront pour leur compte la partie de voie ferrée que nous venons d'indiquer. Établir l'avantage qui résulterait pour les deux Flandres de l'exécution de ce projet, nous paraît pour ainsi dire inutile, tant l'évidence de son utilité incontestable doit Irapper les moins clairvoyants. C'est qu'aucune roule, aucune voie navigable ne coupe notre province au centre, de l'est l'ouest; ce que l'exécution du nouveau projet de M. Maertens viendrait-réaliser d'une manière admirable. 11 n'est pas( exàgèr4âe dire que celte section de la voie fer rée, sur uœ parcours de neul dix lieues viendrait (en ca d'exécution), relierait système général de 110s chemins de fer, une population de plus de deux cent mille âmes. Espérons, et dans l'intérêt de nos provinces fla mandes et aussi dans l'intérêt de M. Maertens et de la société dont il est l'agent, que la concession de ce projet-ci sera faite ceux qui l'ont conçu et en ont fait les premières éludes. Annonce de Bruges.) Une circulaire récente du ministre de la guerre adressée messieurs les lieutenants- généraux commandant les divisions territoriales, a messieurs les commandants de place et aux chefs de corps, prescrit, comme suite aux mar ches-manœuvres qui ont eu lieu 1 hiver dernier, de grandes manœuvrescomprenant la petite et la grande guerre, les reconnaissances mili taires l'attaque et la défense des places, posi tions, etc., au moins deux fois par semaine, dans les principales villes de garnison du royaume, pour toute la durée du mois de sep tembre. Les commandants des garnisons assez rapprochées les unes des autres pour faciliter des combinaisons dans les mouvements des troupes, sont autorisés s'entendre afin d'agir de concert et simultanément. Aux deux derniè res manœuvreschaque soldat sera porteur de vingt cartouches, et chaque pièce d artillerie recevra les munitions nécessaires un certain nombre de charges. -*•(/. de la Belgique.) Les deux attachés la légation de France Bruxelles passent l'ambassade en Chine. M. le marquis de Ferrtéres devient premier secré taire de l'ambassade, et M. le comte d'Harcourt, premier attaché. On assure que M. le marquis de Ferrières a été spécialement demandé par l'ambassadeur, M. Lagrenée. Le lieutenant Vandernootdu 1er régiment des cuirassiers, vient d'être mis en non-activité de,service. Noiîs croyons utile de reproduire, afin de prévenir toute erreur, les dates officielles de Louvèrture de la chasse dans les diverses pro vinces Anvers, le 7 septembre Brabant, le 30 août Flandre occidentale, le 23 août id. orientale, le 28 août Hainaut, le 11 septembre, pour la partie située droite de la Sambre id., le 4 septembre, pour le reste de la province Liège, le 11 septembre, rive gauche de la Meuse Limbourg, le 8 septembre Luxem bourg, le 7 septembre Namur, le4septembre, pour la partie située gauche des rivières de Sambre et Meuse, id., le 11 septembre, pour la partie située entre Sambre et Meuse et sur la rive droite de la Meuse. {Moniteur.) JVouvelles diverses. Quelques correspondances espagnoles assu rent que le régent Espartéro a emporté des sommes considérables appartenant aux caisses publiques. Les caisses publiques contenaient- elles ce qu'on accuse Espartéro d'avoir emporté? Une anecdote diplomatique assez curieuse, et que nous livrons pour ce qu'elle vautaux hommes d'État qui président aux destinées des peuplesa été racontée par un des passagers récemment arrivés par le Toge. Ce bâtiment, parti de Saint-Pétersbourg le 14 août, a embarqué, au dernier moment son bord, deux envoyés.officiels, tous deux chargés de dépêches pressées pour l'Angleterre, l'un par l'ambassade anglaise, l'autre parle gouverne ment russe. On attachait sans doute la plus grande importance la prompte arrivée de ces dépêches, car, des deux parts, des efforts de toutes sortes ont été faits pour obtenir une avance entre les deux envoyés dont l un était un officier supérieur de l'escadre russe il y avait assaut de combinaisons l'effet de se de vancer l'un l'autre, et les choses ont été pous sées ce point que des tentatives ont été faites auprès du capitaine, de la part de Pdmbaàsade anglaise en Russie pour le déterminer se dé ranger de sa route et déposer X attaché&ur la côte d'Angleterre. Comme on le pense bien, ijv n'ea a rien fait, et les deux courriers arrivés à'u»Havre, ont en core été obligés de faire route ensemble pour Albion. Barcelone, 21 août. Notre correspon dance de Barcelone ne nous est point parvenue ce matin nous avons seulement les journaux de celte date. L'Union, dans son numéro du 21, fait un appel aux ouvriers contre la tyrannie Aux armes, Espagnols! La: liberté ou la, mort, guerre aux nouveaux tyrans! telle doit être notre devise. Ce même journal annonce que la ville de Figueras s'est prononcée pour la junte cefilrale, et que des commissaires du club modéré sont partis de Barcelone pour Sadabell, afin d'en gager ses habitants se déclarer ennemis de la junte centrale, L Uàïon les traite de lâches et perfides. L'Imparcial annonce que le patriote don Juan Marlell a été nommé commandant du ba taillon provincial de Barcelone. C'est un exCel lent choix, dit-il, M. Martell s'est distingué dans le glorieux prononceraient. Un journal de la frontière annonce que la ville de Huesca a proclamé la république pour se venger du gouvernement qui a résolu de lui enlever le siège de la cour suprême du haut Aragon. Un autre journal annonce sous la forme du doute que des troubles graves ont eu lieu Saragosse, mais il n'en donne pas les détails. On lit d un autr e côté dans la correspon dance de Paris M. Mendizabalex-ministre des finances d Es-pagne, dont on a annoncé l'arrivée Paris, fait un triste tableau des finan ces de ce malheureux pays, et il porte le défi le plus formel tout autre homme d'État, de faire mieux que lui; M. Mendizabal prétend que le gouvernement espagnol sera forcé de faire une banqueroute complète. M. Mendizabal ne restera pas Paris, il doit sous peu de jours partir pour Londres. On écrit de Livournele 18 août Les nouvelles que nous venons de recevoir des léga tions sont assez graves. Le bruit s'y étant ré pandu qu'un mouvement insurrectionnel avait éclaté Borne et Naples, une certaine fer mentation s'est manifestée sur quelques points de la Romagne, dans la province de Ravenne surtout. On dit même qu'il y aurait eu des vôietfde/ail partielles. On dit que Je cardinal Amatlégat de Ravenne, a quitté sa résidence et s'est retiré provisoirement Smola, d'où fi a demandé un secours de troupes Bologne et Sorli. Le cardinal Spinola, légat de Bologne, a immédiatement fait partir une colonng pour la Iiomagne, et a en temps pris les mesures néces saires pour empêcher toute tentative dans-sa province. La garhison suisse a été mise sous les armes, et tôus les postes ont été doublés. On parle de.q-welques arrestations. Ij£ Quelques individus des plus compromis par la vivacité de leurs opinions ont cherché, dit-on, se mettre en sûreté;*cfautres, surtout ceux de la classe ouvrière, se sont jetés dans la cam pagne. Le gouvernement craint qu'ils ne s'orga nisent eh gworillas. Deux détachements de carabiniers ont été envoyésrà leur poursuite. Bien que les bruits <1 insurrection Home et Naples soient dénués de toute espèce de fondement, et que l'agitation qui s'est manifes tée dans les légations ait été rapidement conte nue par les forces déployées Bologne et en Romagne, on, assure que la garnison autri chienne de Ferrare a reçu des renforts. V- {Journal des Débats.) Une manifestation sérieuse a été faite Londres, le jour même de la prorogation du parlement, par un certain nombre de membres irlandais de la chambre des communes. Vingt- neuf d'entre eux ont publié un manifeste adressé au peuple de la Grande-Bretagne. Dans cet '■in iftcudym, Fernande, il faut me promettre... Rien absolument»» Yousn'avéz point pitié de mon amour? M ne ressens vivement que le mépris, et Ce sont jusqu'ici les seules laveurs que votre amour m'ait values. Érnande! - suis comtesse de Sonia-! Ici, comme au château d'Ovéda, je Iressej ici, comme au château cl'Ovéda, je vous ordonne de j'appelle... bateau d'Ovéda,t>n est venu ici, on ne viendra pas! - |you^%orapez, dit d\me voix.tonnante don Ruiz, qui avait séporte secrète, dont les panneaux volèrent en oc frouveiî brutal la lampei trois personnage vieux sApucpa terrifié, mais don Ruiz avait prévu kc voutknljjxis être reconnu, il renversa d'an choc prùUitif^F l'angle d'pnç console de marbre. Les IcetteEèhe se trouvèrent lout-à-coup au milieu d'une obscurité ccjtolètc. C'est un gurffpènl^ murifltira une voix tremblante de colère, pendant qu on^fciul^iTle bruit d'uneépée demi tirée du fourreau. Ép^giW3^nis^ije^iéMotfttration inutile, dit Ruiz haute voix. -Uu duel parAmcyinit auss* noire serait chose impossible. Si vous m'en croyez^lirdi-vous, ^toor. Et apprenez que demain j irai de mander jusliC^A Pliijippe II 1-,'petiUtils de Charles-Quint -et roi spagu^des^ft de Philippe #11, coureur d'aventures nocturnes, It chevalier félon? Nulle réplique ne suivit cette véhémente provocation. Don Ruiz distingua seulement le son de la même épée qu'on Vepoussa au fond du fourreau, puis un bruit de pas précipités sous la voûte sonore. Un- instant après le silence élait.rétabli. Eh quoi, dit enfin Fernande qui parvint graud'peine s'arra cher de son accablement, vous étiez si près de moi? Oui... j'étais resté là... Pourquoi je l'ignore... le hasard... Dieu, peut-être... Et vous avez deviné Que c'était Philippe III... Oui, car j'ai tout entendu, Fernande. Ohl je suis perdue Vous êtes sauvée, au contraire, et de plus justifiée mes yeux... Que voulez-vous dire? La calomnie vous avait marquée de son sceau fatal. Fernande... L'histoire de ce scandale nocturne était venue jusqu'à mon oreille, et je vous avais soupçonnée... Oh don Ruiz Je vous aimais tant, Fernande, que je ne pouvais vous faire grâce! L'indifférence seule admet ces tolérances stériles que repousse un cœur bien épris... l'amour indulgent ne serait plus de l amour... J. étouffais donc en moi les élans de ma douleur, et en me voyant près de vous calme et sans colère, vous ne deviniez pas ce que je souffrais. Eh bienl aajourd liui, sans qu'un mot ait été prononcé entre nous, sans que nous ayons eu besoin, vous de prier, mojude pardonner, toute défiance s'est éteinte, tout motif de reproche a lui... Celui qui vous avait ravi l'honneur s est chargé de vous le rç^^j^^-même... Hon teux de vous avoir accusée, c'est moi qui, mon tour, vous supplie de pardonner mes soupçons car je vous aime, Fernande, d'un amour qui^a résisté deux aqnées, deux siècles d'absence, d'un amour qui s'est retrempé dans les rudes épreuves de la jalousie, d'un amour que lûa vie entière*;.. v Ici, don Ruîz s'arrêta, comme frappé d'un souvenir subit. Les* témoignages de votre affection me touchent, bégaya Fer nande dont les sanglots étouffés entrecoupaient la voix. Mais vous avez d autres ôbligations remplir;.. Et Ja captivité de don Diégo... Vous avez raison, et voîis me rappelez.à moi-même, s'écria don Ruiz qui parut faire un effort sur sa vojpnté. Il faut que je sois cou rageux jusqu'au bout, Diégo, je le vois maintenant, a été généreux; je ne veux pas l'être moins que lui.U est yicttuie d'une intrigue inf?- me, je ne puis le souffrir, .£drén, Fernandê, je vous quitte. Demain, Philippe III m'accordera la liberté de mon frète..,, ou bien?.. -h Que voulez-vous faire, grand Dieû /V. Ce que veut l'honneur, ce qué m'imposent la lo^ile mon amour et mon dévouement fraternel -f en un mot, mon devoir. Une demi-heure après cet entretien, Fernande était seule dans sa chambre, en proie au désespoir le phis-'aruer. t Quant Ruiz, il avait regagné, sa.n§ fàchçtise rencontre, la maison de Yaldçsiilas, dont la première surpçise, eb apprenant de Gerfrudc qu'il n'était pas encore rentré, commçnçait.à se changer en une vive inquiétude. [La suite au prochain JV°.) JU'

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2