EXTÉRIEUR. - France.
appel la Dationles signataires demandent
l'égalité religieuse, politique et civile des deux
peuples et déclarent que tant qu'elle ne sera
pas accordée, l'Irlande continuera sa lutte con
tre l'injustice et l'oppression. Parmi les noms
qui sont au bas de ce manifeste, nous ne voyons
pas ceux de M. Sheil et de M. O'Ferrall, qui
avaient rempli ces fonctions importantes dans
l'ancienne administration mais nous y voyons
ceux de M. Grattan, fils du célèbre Henri Grat-
tan du fils de lord Sluarl du fils de lord
Carew; du fils de M. O'Connell; d'O'Connor,
communément appelé l'O'Connor Don, et qui est
le chef de la famille de ce nom, qui régnait sur
toute l'Irlande avant la conquête de M. VVyse,
membre du conseil privé, etc..
Ce manifeste, la proposition de M. O'Connell
et la déclaration de la reine, toutes ces circon
stances réunies ne peuvent manquer de donner
un nouvel intérêt et une nouvelle importance
aux affaires de l'Irlande.
Complot communiste. Le complot commu
niste, dont le parquet de Toulouse instruit
l'affaire depuis plusieurs mois, s'est présenté le
22 août, devant la cour d'assises de la Haute-
Garonne, présidée par M. Moynier. Le siège du
ministère public est occupé par M. l'avocat-
général Ressigeac. Douze accusés sont poursui
vis sa requête, savoir
1° Adolphe Gouhenant, peintre^, demeurant
Toulouse 2° Jean-Marie Tûbor, typographe)
domicilié Agen 3" HippolyteResplandy, élève
de commerce,domicilié Toulouse; 4° Abdon
Terradas, espagnol réfugié, ancien alcade de
Figuièiesrésidant Perpignan; 5° Pierre
Dufaur, marchand d'ornements d'église, domi
cilié Saint-Frajou (Haute-Garonne); 6° Ber
trand PerpignancL cordonnier, Toulouse; 7°
Jules Balguerie, étudiant ert droit, demeurant
Agde; 8° Bruno Cucsac, peintre,'domicilié
«'ouiouse 9° Etienne-Rolland, taiHfcur de pier-
es, Toulouse 10° Joseph Sagans'atf:" menui
sier Toulouse; 11° Lucien Lamarque, avocat
Condom (Gers);"'12° Manein fils, proprié
taire, domicilié Valence-d'Agen.
Les sieurs Laponneraie, homme de'leltres
Paris, et Jacques Imbert, ancien rédacteur du
Peuple souverain, Marseille.) ne sont pas pré
sents, quoiquc'corqpris dans l'accusation.
M. Imbert est Bruxelles en ce moment.
Les défenseurs des accusés appartiennent
presque tous au barreau de Toulouse.
Un journal anglais donne les détails sui
vants sur l'expérience faite le 18 du chemin de
fer atmosphérique de Kingston Dalkey, "dont
le seul moteur est la pression de l'air âlinosphé-
rique. L'essai a parfaitement réussi. Trois voi
tures furent placées la station de Kingston. A
la première était attaché le piston' qûi joue
dans le tube, et une mécanique pour modérer
la vitesse du train et s'arrêter Dalkey. Une mé
canique de celte softe fut aussi attachée (a
deuxième voilure qui contenait un grand nom
bre d'ouvriers la troisième était réservée aux
directeurs et leurs amis. Tout ce mondé était
curieux de savoir le résultat du premier voyage.:
Tout étant prêt, vers six heures d.ij s.oir, la ma
chine vapeur de Dalkey mit £n m.Quvementla
pompe pnëlimalique. Elle marcha si bien qu'en
une demi-minute le vidè'.&t obtenu dans
le tube. Les signaux nécessaires furent faits, le
train partit et quatre minutes après il avait
atteint Dalkey. f
On ne peut se faire uneidéedë la facilité avec
laquelle marchés là machine. Le train glisse sur
les rails presque sans qu'on s'en aperçoive,
point de fumée, point de bruit comme dans les
chemins de fer vapeur. Les mécaniques pour
modérer le mouvement sont suffisantes on a
arrêté Dalkey avec la plus grande facilité. Le
succès complet de cette expérience prouve que,
désormais, la pression de l'air atmosphérique
peut être employée aux chemins de fer. 11
y avait un grand nombre de savants cet essai
tous ont exprimé la plus'èntière satisfaction de
cette réussite complète. Le chemin sera inces
samment ouvert au
Les cruautés commises l'année dernière
par les Anglais, dans leur retraite de l'Afghanis
tan, ont laissé derrière eux des germes de ven
geance qui n'ont pas tardé se développer. En
voici la preuve, fournie par la correspondance
du Times:
La réponse du capitaine Canolly fut la sui
vante Le colonel Stoddaêt était musulman
depuis trois ans, ce qui ne vous a pas empêché
de le tuer vous avez tué aussi Joosof. Je ne
me ferai pas musulman, et je suis prêt mou
rir. Il tendit la tête au couteau et reçut
la mort. Les corps furent enterrés dans les fos
ses qui avaient été creusées. On dit que l'exécu
teur a proposé de rendre les têtes. On voit
encore les petites éminencés que signale l'endroit
où sont tombées les victimes. Ce sont les événe
ments de Caboul qui ont exaspéré l'ameer
et qui ont amené cet acte de cruauté. Le colonel
Shiel, ministre anglais Téhéran, affirme que
l'on peut ajouter foi au récit de Mohamed sur
les derniers moments de ces deux officiers
anglais, entourés jusqu'ici de tant de mystère.
Il résulte des déclarations précises, faites
par Saaleh-Mohamed, que le colonel Stoddart
et le capitaine Canolly ont été réellement mas
sacrés par ordre de l'ameer de Bokhara. Ils ont
d'abord été plongés dans un cachot ou puits noir
dé 5 mètres 53 centimètres de profondeur et 7
maires de diamètre. On y descend les prison-
-niers avec des cordes. Lefcolonel Stoddart a été
battu'avec des bâtons trois jours de suite. Lel7
juin, l'ameer de Bokhara ordonna que le colonel
Stoddart serait tué en présence du capitaine
Canolly, et qu'on offrait ce dernier la vie
sauve "s'il voulait se faire mahométan. Dans
l'après-midi,"les deux prisonniers furent menés,
les mains liées, sur une petite place, en présen
ce d'une .foule immense. Leurs fosses avaient
été creusées sous leurs yeux le colonel Stod
dart se recéfâit.fsQntre la cruauté et la tyrannie
de l'ameer on*lui Coupa la tête avec une cou
teau. L'exécuteur se tourna ensuite vers le ca
pitaine Canolly et lui dit Faites-vous mu
sulman et l'ameer vous fera grâce de la vie.
Suisse. Le conseil d'FJat du Valais con
voque lé grand conseil pour le 23. On lit dans
sa proclamation, qu'uner'partie du canton est
en proie.des désordres qui jettent l'inquiétude
parmi les, populations que si l'on en croyait la
rumeur publique, l'existence du gouvernement
serait compromise, et le pays la veille de de
venir le théâtre de la guerre civile que la situa
tion est g^ave, en raison dés nombreuses attein
tes portées l'ordre légal, et qu'elle ne saurait
se prolonger.
Le Fédéral Genevois, qui donne cette pro
clamation, ajoute que la Jeune Suisse, réunie
Monlbey, pour un tir la carabine, a porté
un toast la Vieille Suisse du Grutli, et que
la musique y a répondu par la Marseillaise.
La diète fédérale suisse a terminé la dis
cussion sur Iesco,»vents d'Argovié. Celte discus
sion a continué les 17 et 18. De longs discours
opt, été prononcés; mais, dans cette question
tant de fois épuisée, peu d'arguments nouveaux
ont été mis au jour. Voici, en définitive, le ré
sultat du vote -
Pour le rétablissement intégral des couvents
par nullité de l'arrêté d'Argovié qui les a sup
primés Uri, Unlervvald, Zu, Valais, Neufchâ-
tel Appenzell Intér. Fribourg Schwytz
Lucerne et Bâle-Ville (8 1/2 États.)
Pour sortir la question du recès par adhésion
aux offres d'Argovié Zurich, Soleure, Schaff-
house, Argovie, Tessin, Vaud, Thurgoyie, Ap
penzell Exlér., Glaris et Berne (9 1/2 Étals.)
Grisons et Genève gardent le protocole ouvert.
Pour considérer la question comme terminée,
si Argovie voulait joindre le rétablissement
d'Hermetschwyl ses précédentes concessions:
Soleure, Vaud, Grisons et Glaris (4 Étals.)
Tessin, Thurgovie et Genève gardent le proto
cole ouvert.
Saint-Gai! garde le protocole ouvert dans
l'espoir qu'Argovie se décidera au rétablissement
des quatre couvents de femmes, et arrivera
ainsi la solution de cette malheureuse affaire.
Soleure espère qu'Argovie se rangera cette
proposition pendant que la diète est encore as^
semblée. *-
Ainsi, dit le Journal de Génètâ, il ne s'est
formé de majorité dans aucun sens, et cette in
terminable question, quia tant occupé la presse,
reste encore pendante.
Un amateur s'est amusé faire les remar
ques suivantes
Le chiffre cabalistique 13 s'est attaché d'une
manière bien singulière la vie duj^i des Fran
çais Louis-Philippe est né en lT^wTl émigra
en 1793. Son émigration finit en 181"*. Voilà
13 ans qu'il règne et gouverne. C'est dans 13
ans que le comte de Paris sera majeur. Le roi
a 13 châteaux les Tuileries, le Louvre, le Palais-
Royall'Élysée-Bourbon Neuilly, S^CIoud
Meudon, Versailles, Compiègne, Fontainebleau,
Eu, Pau elle Raincy. La liste civile est au total
de 13 millions. C'est le 13 juillet 1842 que pé
rit le duc d'Orléans. Le roi est père de 13 en
fants et petits-enfants. Sa vie a été 13 fois en
danger depuis 1830. Enfin, depuis sa naissan
ce le roi a vu 13 gouvernements se succéder en
France.
Le village si considérable de Schamhach,
près d'Irlbach, vient d'être détruit par un grand
incendie. Sauf six maisons et le château qui ont
été épargnés, toutes les autres demeures, l'église,
le presbytère, l'école, etc., ont été la proie des
flammes.
La Gazette de Silésie rapporte que plusieurs
maisons nouvellement bâties Hambourg, se
sont écroulées; l'une a écrasé dans sa chute
13 ouvriers sur quinze qui y travaillaient; plu
sieurs autres maisons menacent ruine. Ces
constructions avaient été faites la hâte.
Paris, 27 Août.
On a annoncé qiie M. le général Duvivier
était nommé premier aide de camp du duc
d'Aumale. Ce qui est vrai, c'est que M. le géné
ral Duvivier, militaire fort savant, a fait pendant
quelque temps un cours de stratégie l'usage
du jeune prince dans ses appartements.
La cour de France est en ce moment
une vraie cour polyglotte. Le roi parle couram
ment sept langues vivantes la reine parle
français et italien Mme la duchesse d'Orléans
parle français, allemand, italien, latin, grec et
russe la princesse de Joinville parle espagnol,
portugais, russe la duchesse de Nemours parle
fort bien le français et l'allemand le ffuc
d'Aumale sait l'arabe comme Abd-el Kader;
enfin le duc de Nemours sait admirablement
l'anglais et l'allemand.
Le Moniteur Algérien du 20 août publie
un tableau des revenus pendant le premiei- se
mestre 1843. L'augmentation générale estdçl2
millions de fr., en y comprenant les gommes
dues pour 1842 par l'administration muilaire.
11 est question de limiter prochainement
le service de la garde nationale de Paris et de ne
plus faire mouler la garde que l'a nuit.;Il est
probable qu'on attendra pour mettre un pareil
projet exécution que les fortifications d^ Paris
soient terminées.
Le relevé des faillites de Paris
1843, une augmentation importante sjj
née précédente. Il y. a eu'754 faillixê
avec un passif total de 41 milliows,
soit, sur l'année précédente^ une
de 102 faillites et de 7,120.331
Du 1er janvier 1Ç08 aa^ei ac
faillites avaient été déclaré*^;-
Notre petite bourse d» TortSm a été assez
agitée ce matin par suite'dejlâbfcsse des con
solidés anglais, qui viennent â*£4®8, et par la
nouvelle donnée dans une trÔiAètflBîdilion du
Times qui annonce la captûre ci lui ire mar
chand fiançais par.un bcR-eau ÎP yMeur de là
marine royale anglaise." Ce navir^Kit chargé
d'armes pour être débarquée», i^ron» sur les
côtes de l'Irlande.
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