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Nouvelles diverses
^Que prouvent donc les attaques inconsidérées
auxquelles nous sommes en butte? Rien, sinon
que l'émission libre de notre opinion décon
certe le parti du Nouvellistecela est fâcheux
mais aussi pourquoi quelque bonne loi réaction
naire n'a-t-elle pas encore prescrit que l'on
trouvât tout au mieux dans ce meilleur des
mondes possibles, même les platitudes du/Von-
velliste?
Les améliorations que notre système de
voies navigables comporte, peuvent se résumer
ce qui suit d'après le travail général que M.
Yifquain a publié sur celle matière
1° Écoulement des eaux des Flandres et amé
lioration du port d'Ostende,
2" Canalisation de l'Escaut et de la Lys, jonc
tion de la Lys l'Yperlée et amélioration des
canaux de l'Yperlée, de Loo et de Furnes, cana
lisation du Mandel, jonction de l'Escaut la Lys,
3° Canaux de Mons la Sambre et aux em
branchements du canal de Charleroy, mise en
grande section des six premières écluses du ca
nal de CharleAy, partir de la Sambre, amé
lioration du tirant d'eau de la Sambre,
4® Canal de Vilvorde Diest,
5° Amélioration du Rupel,
6° Canal de Mons Alost, amélioration delà
Dendre,
7° Canalisation de la Campine,
8° Canalisation de la Meuse,
9° Canalisation du Luxembourg, canal de
Meuse et Moselle, système de petite navigation,
10° Canal de Deynze au canal de Bruges,
11° Écoulement des eaux du bassin de l'Yser
et amélioration de la traversée du port de
Nieuport.
Tout fait prévoir, que le tir l'arc main,
qui aura lieu dimanche prochain 3 septembre,
Inghelmunster, sera des plus grands et des plus
magnifiques. Les huit premiers prix donnés
par la société, égalent une valeur non pas de
1,200 fr. comme on l'a dit, mais de 1,365 fr.,
sans y comprendre la valeur du prix d'honneur
(le coq), donné par M. le baron de Monlblanc.
[Annonce de Bruges.)
S. M. le roi apar arrêté du 14 aoûtcon
féré la croix de chevalier de son ordre royal de
Léopold M. Uttfnarquis Théodulede Rhodes,
son chargé d'affaires près la confédération ger
manique les cours grand-ducales de Bade et
de Hesse ainsi que près la cour ducale de Nas
sau et 1» ville libre de Francfort.
Les condamnés Jansse^el Poisson dont nous
avons ^annoncç le transfert la prison des
Petits-Carmes, sont actuellement enfermés dans
la chambre des condamnés mort, en attendant
que S. M. ait statué sur leur recours en grâce.
Il pavait que MM. les jurés qui ont siégé dans le
procès en révision Anvers ont unanimement
appuyé la requête en faveur de Janssens.
Daiiijer couru par la famille royale de France.
On écrit du château d'Eu, 28 août
Ce matin sept heures vingt minutesle
prince et la princesse de Joinville sont revenus
au Tréport de leur excursion au Havre.
Le roi, la reine et la reine des Belges sont
sortis trois heures, dans un char-à-bancs at
telé de six chevaux, pour aller se promener au
Tréport, par la route nouvelle dite de Mers.
Arrivés au point de l'écluse (FÀssas, la
naissance du Canal qui descend vers la mer,
quatre des chevaux étant déjà sur le pont, ont
été effrayés par la détonation des pièces de canon
du fort de Tréport, et peut-être aussi par le
bruit de l'eau qui s'échappait violemment de
l'écluse. Le premier cheval de main se jeta sur,'
les deux faibles chaînes qui servent de garde--
fou, en brisa une par le milieu et fil détacher la
seconde, puis aucun obstacle ne le retenant plu?,
il tomba dans le canal et entraîna dans sa chute
les deux chevaux du milieu dont le poids a heu
reusement fait rompre les harnais qui les rete
naient. Le postillon conduisant les chevaux de
derrière, avec beaucoup de présence d'esprit et
une grande force physique, a détourné ses che-,
vaux de manière faire porter le limon contre
l'un des poteaux qui sont l'entrée du pont, en
sorte que la voiture a été arrêtée par cette espèce
d'arc-boutant.
Le roi, la reine et les personnes qui les ac
compagnaient sont descendus de voiture. S. M.
après s'être assurée que personne n'était blessé, a
continué sa promenade pied jusqu'au Tréport,
accompagnée de toutes les populations voisines
accourant aux cris de Vive le roi Après s'êlre
promenées sur la jetée pendant environ 1 heure,
LL. MM. sont remontées en voiture .et sont
retournées la ville d Eu, où elles étaient ren
trées cinq heures un quart. [Moniteur.)
Kiel23 Août. L'ordre des avocats de
Sçhleswig-Holstein s'est réuni hier iciet s'est
occupé d une pétition pour réclamer la publici
té et l'oralité des débals dans la procédure civi
le et criminelle, ainsi <jue l'introduction du jury
dans les affaires criminelles.
Rasladt23 Août. La pose solennelle de
la première pierre de la forteresse fédérale de
Rasladt, qui devait avoir lieu le mois prochain,
ne se fera paraît-ilque l'année prochaine
en même temps qu a Ulm.
Constantinople, 8 Août.Des lettres de Mos-
sul du 20 juillet, mandent que le gouverneur
Mohammet-Pacha, a entrepris la guerre contre
les Chrétiens chaldéens (Nes'toriens), dans le
but de les soumettre entièrement ou de les
exterminer. Les montagnes des environs de Mos-
sulconnues sous le nom de montagnes des
Chaldéens ou des Neslorienssont presque en
tièrement peuplées de Chrétiens chaldéens au
nombre de 100,000, qui, gouvernés par leur
propre patriarche, vivaient jusqu'à présent
dans l'indépendance la plus complète. Combat
tant tour tour les Kurdes et les Turcs, ils ont
su, jusqu'à présent, se soustraire la domination
des uns et des autres.
Mohammet-Pacha lès a sommés dernièrement
de payer le tribut. Comme ils s'y sont refusés
avec arrogancele pacha s'est ligué avec deux
chefs de Kurdes Nurrulach-Rey et Bederehan-
Bey les troupes alliées ont marché sur la
montagne et ont commencé une guerre d'ex
termination. Quoique les Chaldéens se soient
défendus avec courage, il est parvenu cepen
dant dépeupler entièrement le district de Dis.
[Gazette universelle Allemande.)
Un journal publie un extrait de l'acte de
naissance de M. de Chateaubriand. L'illustre
'écrivain est hé Saint-Malo, le 4 septembre
1768.- -
1- On lit dans Y Ordre, journal de Limoges,
du.27 La vente des objets mobiliers ayant ap
partenu Mme Lafarge et son mari est décidée.
Elle doit commencer le 4 septembre. Beaucoup
de personnes venues aux courses du haras de
Pompadour se donnent rendez-vous au Glan-
dier.
Espagne. L'aspect si menaçant qu'avait
pris l émeute, Barcelone, a disparu heureuse
ment le 23. A celle date les autorités légitimes
avaient repris l exercice de leurs fonctions la
junte se voyait réduite la nullité par l'absence
cfe son président et de plusieurs membres qui
étaient partis pour Madrid, convaincus qu'ils
ne trouvaient pas de sympathies dans la Cata
logne.
Le général Arbuthnot et le brigadier Prim
ont fait publier les proclamations qu'ils adres
sent aux Barcelonais. Celle du premier est une
justification de sa conduite. Prim déclare que
les opinions sont libres; mais que les actions,
doivent être toujours subordonnées aux pres
criptions de la loi.
On*allendaità Barcelone des renforts de trou
pes. Le général Arbulhnora envoyé au gouver
nement sa démission.
Barcelone était tranquille le 24.
Le ministère Lopez se dispose partir pour
la Granja. M. Cortina est déjà parti pour la
même destination. Il parait que M. Aston a reçu
l'ordre de reconnaître le gouvernement provi
soire. Ce diplomate partira bientôt laissant ac
crédité comme chargé d'affaires son secrétaire,
M. Jerninghôme.
La nomination de M. A. Raoz, comme capi
taine général, a déplu on le soupçonne d'être
fort attaché aux ayacuchos.
-On écrit d'Aschaffenbourg Le roi des
Belges est arrivé ici lé 22 août 2 heures del a-
près-dinée. H est descendu l hôlel de la Cour de
Bavière, où l'on avait placé une garde d'honneur
avec musique. Immédiatement après son arrivée
il a reçu la visite de S. M. le roi de Bavière et
est bientôt après allé dîner au château. A six
heures du soir les deux Majestés sont parties
Philippe tourna vers Uzéda un regard que ce dernier parut com
prendre, puisqu'il" dit aussitôt
Le roi n'a rien répondre de telles interpellations, senorî Sa
Majesté lest totalement étrangère ce qui regarde don Diégo de
Soiia...
ors, reprit don Ruiz avéb véhémence, nous ne parlerons plus
don Diégo, mais du roi lui-même... Un scandale honteux
mai dernier au château d'Ovéda, et c'est vous, sire»
ande cpmptc!
et se leva en chancelant.
Me, qui n'est connu que de vous et de moi, s'est
u palais de Madrid, et j'en veux avoir raison
l ia le roi'îfune voix sourde.
Sefiéz-vous coupable, reprit don Ruiz d'un
en se dressant de toute sa grandeur,
ce mûtj sire,répliqua vivement don Ruiz.Vous
S déliré sang, car vous n'avez ni l'audace ni le
toujourjj^irtlingnéjes membres de votre famille,
ousdit! Ah! plutôt qo humilier la fierté castillane
vofre«père, m'eût fait tuer sur place Charles-
eût dit: Sortons V
-rent tir hors du fourreau pour châtier le
pulrager la royauté au pied même de son autel.
Mais un signe impérieux les f£tiut l inconnu sortit.
Sire, dit Uzéda, nous ne pouvons pourtant souffrir qu'un'tel
crime demeure impuni;... et laisser fuir cet homme sans savoir seu
lement qui il est...
Vous avez raison, Uzéda, répondit le roi avec une insouciance
affectée, il faut savoir quel est ce fou. Voyez par cette fenêtre, don
Eurique, s'il se hâte de traverser la cour, et s'il paraît vouloir se
soustraire nos poursuites...
Pas le moins du monde, sire, dit Eurique. Il se retire sans mon
trer la plus légère émotion, et son pas est des plus modérés.
Que deux de mes alguazils le suivent donc, reprit le roi, et que
- sans 1 inquiéter, sans l'aborder même, ils s'informent habilement de
ses litres, de sa demeure.
Un tel soin serait inutile, sire, interrompit une voix qui sortit
subitement d'un des groupes qui encombraient le salon car si vous
voulez m'accorder 1 insigne faveur d'un entretien particulier,
je soulèverai pour votre majesté, pour elle seule le voile d'un mystère
que vous cherchez vainement pénétrer par d'autres voies.
Juan de Valdesillas! vous, s'écria le roi. Vous connaissez cet
homme
Oui, sire, et quand nous serons seuls...
Vous êtes un vieux serviteur de ma maison, dit Philippe III après
une pause de quelques secondes, je puis me fier vpns... demeurez.
Et d'un geste, il congédia tnfel^acour, au miliéiwc laquelle un
incident si étrange avait pôrté le trouble et la confusion... Puis
presque aussitôt,:
Le nom de cet homme demanda-t-il.
Don Ruiz dè Soria.
Le frère de Diégo
Lui-même, que tout le monde Madrid a cru mort pendant
si longtemps... -
Tout le mondé, excepté' moi... et un autre, répliqua le roi.
—•Oh! mes soupçons!..* murmura lé commandeur. Quoi! vous
saviez?...
Oui... mais pas un mot d* tout ceci, don Ruiz surtout. Je
compte sur votre silence, Juan de Valdesillas. >-
J'obéirai, sire.
Alors Philippe III parut se recueillir un instant avec ses pensées et
rêver quelque importante résolution."' j".*
Écoulez-moi bien, senor commandeur, dit-il enfin au vieillard,
et préparez-vous me servir dans le projet que j'ai formé.
Sire, épargnez don Ruiz, dit d'une voix suppliante Valdesillas.
Il vous a outragé, il est coupable;..* nftiis.t.
Il y aura justice pour tous, interrtfmpk leroi, et soyfez sûr, senor,
que, dauscette distribution équitable, je ne serai pas le moins sévè
rement partagé. Je ne me souyiensplus de l'injure de don Ruiz. Je lu1
laisse la liberté, la seule condition' pour lui de conserver son inco
gnito jusqu'au jour où je lui ordonnerai de se faire connaître. Dès au-