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constitués et tous les associés devront rompre
avec les mauvais livres et travailler en arrêter
la circulation.
Six points différons sont traités dans celle
instruction pastorale.
On établit 1° ce qu'il faut entendre par de
mauvais livres 2° que Dieu, par l'organe de
son église, en défend sévèrement la lecture 3®
que cette défense est motivée et qu'elle est par
faitement raisonnable 4° que les raisons dont
on cherche s'autoriser pour enfreindre la dé
fense sont futiles 5° que cette infraction peut
entraîner des conséquences funestes pour la
paix des consciences pour le bonheur des fa
milles, pour le repos de la société, qu'il convient
de persévérer dans la voie droite, où depuis tant
de siècles nos pères ont marché avec courage.
L'épisçopat belge, dans celte lettre, compare
la presse l'arbre de la science du bien et du
mal, car, dit-il, la presse apprend par les bons
livres faire le bien par les mauvais faire le
mal elle porte des fruits qui donnent l'âme
la santé et la vie; elle en porte qui engendrent
la corruption et la mort.
[Nous reviendrons sur ce sujet.)
n n i a
THEATRE D'YPRES.
La troupe d'opéra sous la direction de M.
Mercier, qui pendant trois mois a lutté contre
une saison peu favorable au spectacledonnera
Lundi 11 Septembre, pour la clôture définitive
et sans remisela dernière représentation de
Les Diamants df. la Couronne. Cet ouvrage qui a
fait le plus grand plaisir, suffirait seul pour
attirer la foule si le public n'était guidé par
un motif plus louable encore celui de prouver
une dernière fois sa bienveillance aux artistes
quipar leur zèle et leur talentlui ont fait
passer d'agréables soirées.
Dimanche d% 3 du courant, pendant que le
nommé Heuri Graretfermier célibataire de
meurant Houlhem, était allé avec sa servante,
la première messe, des voleurs se sont intro
duits chez lui en brisant une fenêtre du rez-
de-chaussée, ont ensuite forcé la serrure du
coffre, et enlevé 24 francs et une montre en
argent, après quoi ils se sont rendus dans la
chambre de la filleoù ils ont aussi pris une
pièce de cinq francs et se sont retirés. Jusqu'à
ce jour, les auteurs de ce vol audacieux sont en
core inconnus.
On écéil de Handzaeme, 5 septembre, au Jour-
siahde Bj îHjesAujourd'hui, midi, un incen
die 's'est déclaré la ferme de Jean Capelle,
Cortemarcq. Tout le bâtiment est détruit, la
grange wule est restée debout. 11 paraît que
c'est un des fils de ce cultivateur qui a mis le feu
exprès dans la partie de la ferme où se trouvait
le foin, ce jeune homme est atteint d'aliénation
mentale. Le sefcond fils s'empressa d'entrer dans
lélable, çfans l'espoir de sauver les bestiaux,
mais l'aliéné l'y enferma et le malheureux fut
retrouvé si horriblement brûlé, qu'on désespère
de le sauver.
Le ministre de l'intérieur a fait confectionner
plusieurs métiers lisser la toile d après le sys
tème des frères Pareit. Ces métiers seront en
voyés Bruges pour être répartis par les soins
des comités industriels.
On écrit d'Anvers, 6 septembre
La chaloupe de pêche Courrier est arrivée
cette nuit, après 26 jours de mer, ayant bord
99 tonnes morue, 13 tonnes déchet et 7 tonnes
huile de foie. La vente publique de tous ces
objets aura lieu samedi prochain, 3 heures de
relevée.
Ce matin, de très-bonne heure, un individu^
a tenté de se donner la mort par strangulation,
entre les piles de poutres qui se trouvent au
côté nord du grand bassin. Un ouvrier s'aper-
cevant du dessein de ce malheureux appela
son secours un employé de la douane et leurs
efforts communs parvinrent retirer cet homme
de l'endroit où il s'était caché. Néanmoins,
comme il tenait sans doute Lexécution de sa
sinistre résolution, il s'échappa des mains de
ses libérateurs et courut se jeter au bassin où
cette fois il se noya bel et bon. Son cadavre a
été retiré de l'eau 6 heures et demie et trans
porté l'hôpital.
On a placé ce matin la pierre du piédestal de
la statue de Rubens. Elle porte pour suscrip-
tion, en lettres de cuivre petro paulo rubens civi
OL1M SUO S. P. Q. A. SUMT1B. PUBL. ET PKIV. MDCCgX^XX.
Précurseur
On écrit de Verviers, 5 septembre
M. Thiers, ex-président du conseil dés mi
nistres de France et membre de la chambre des.
députés, est arrivé en cette ville avec sa famille,
venant d'Aix-la-Chapelle et se rendant Lille.
Il est descendu à.l Hôtel des Pays-Bas. m
JVoutetles diverses
Les avis de Besançôn annoncent une baisse
considérable sur le prix des fontes. La baisse
est de 10 fr. par tonne. On craint qu'il n'en ré
sulte quelque catastrophe parmi les maîtres de
forges.
S'il faut en croire une lettre d'Athènes, du
16 août, que publie la Gazette dAuyshoury
M. Piscatory aurait exposé et fait prévaloir au
près du roi Olhon l'opinion qu'il convenait de
rappeler de Paris M. Colelti, qui y représente la
Grèce, et de le mettre la têJLe du cabinet. L'or
dre aurait été expédié M. Coletti de revenir
Athènes sans relard. ..!T.
Le service des- paquebots transatlantiques
français doit commencer dans quelques mois,
Voici les itinéraires qui seront suivis par ces
navires:
Il y aura quatre grandes lignes et quatre li
gnes secondaires.
La première grande ligne sera du Havre
New-York.
La seconde grande ligne sera entre Bordeaux
et la Martinique. En allant, les bâtiments feront
escale la Corogne et aux Açores ils feront di
rectement leur retour de la Martinique Bor
deaux.
gie profauile et avez fait de moi la risée de 1 Europe entière Et sans
nous occuper ici du duc de,Lerme qui m'a si longtemps dépouillé de
ma coutUnue, de don Rocferic qui, dans un instant, va payer de sa vie
e des crimes inconnus que je paierai, moi, du salut de mon
de vous, Diégo,*qui avez soufflé dans mon cœur les feux
^vorante et qui, après m'avoir conduit de la convoitise
la folie, m'avez ofFeVt d'épouser la femme que
livrer, le jour même de voire union, pure et
jeter, Vous, Diego de Soria, son mari, dans les
- Mk Quanti
n mol^Quidonc m'a dit qu'il n'y avait pas
jqzw tî^Çbul^ le prestige d'un diadème! Est-
is, Diego? Qui donc n'a cessé d'attacher ma
'Fer^ude, d'attirer mes regards vers le château
as vous encore Et quand je regardais ce simulacre
e impiété, comme «n sacrilège, qui donc s'est ef-
"rupules, en afê disant que le pouvoir du prêtre
i il u est pas de crimes! que son absolution ne
ce pas toujours vous, Diégo?
volonté...
retranchez pas derrière ce mot illusoire, ce pré-
iv*-,' - -
m&w*-- r l
La troisième grande ligne sera de Marseille
la Martinique. En allant, les bâtiments louche
ront Barcelone Cadix et Madère. Retour
direct de la Martinique Marseille.
La quatrième grande ligne sera de St-Nazaire
au Brésil. Les points de relâche, en allant, se
ront Lisbonne, Gorée, Fernambouc, Rahia et
Rio-Janeiro. Retour direct de Rio-Janeiro St-
Nazaire.
La première ligne secondaire sera de la Mar
tinique la Havane, avec escale, en allant St-
Thomas, Porlo-Rico, au cap Haïtien et San-
Yago de Cuba. Le retour se fera en suivant le
même itinéraire.
La deuxième ligne secondaire sera établie
entre la Havane et le Mexique. Les points d'es
cale, en allant, seront la Vera-Cruz, Tampico,
Galveston la Nouvelle-Orléans. Le retour se
fera par la même voie.
La troisième ligne secondaire sera entre la
Martinique et les ports de la Côte-Ferme. Les
bâtiments iront de la Martinique Chagrès, de
Chagrès Carlhagène, de Carthagène Santa-
Martha de Sanla-Marlha la Guyara, et re
viendront de la Guyara la Martinique.
La quatrième et dernière ligne secondaire
sera établie au Brésilentre Rio-Janeiro et les
ports de la-Plata, Montevideo et Buenos-Ayres.
Le Journal des Débats publie ce matin
une lettre de son cocrespondant particulier de
Madrid, qui donne des détails très-curieux sur
les èxéculiohs militaires qui ont eu lieu le 30 et
sur les Causes de cette nouvelle insurrection.
Cette correspondance se termine par la com
munication importante qui suit
Je me hâte de vous annoncer que l'affaire
du jour la plus importante et la plus péril-
Iteuse, celle qui était en litige entre le gouver-
nement provisoire et la junte centrale de Bar-
celone vient d'être terminée heureusement.
Les quatre commissaires extraordinaires de
celle junte avec son président M. Benavente,
après deux longues conférences avec le con-
Vseil des ministres, ont reconnu le gouverne-
ment actuel et ont accepté toutes les nomina-
tions faites par lui pour la principauté de
Catalogne.
Ils ont protesté en même temps de leur
obéissance et ont offert leur appui au gou-
vernement, Les commissaires n'ayant pu dé-
cider la question de'Ta dissolution de la junte,
ont cependant déclaré que celle-ci ne serait
jamais qu'auxiliaire ils ont eu également une
entrevue avec le capilaine-genéral Araoz, qui
se trouve Madrid, et ont été d'avis que l'au-
torité militaire devait conserver Barcelone
toute son action, comme par le passé, jusqu'à
la réunion des cortès de l'établissement du
gouvernement définitif.
Le général Araoz doit partir demain pour
se rendre son poste.
Nous avons des nouvelles de Barcelone du
31', elles nous annoncent une grande fermenta-
lion.dans la ville, les bataillons francs et les ba
taillons de volontaires parcourent les rues en
criant: Vive la junte centrale, vive le peuple
texte frivole... ma volonté! Est-ce que ce n'est pas de vous seul
qu'elle dépendait? La volonté de Philippe III! Mais en ce moment
même, fidèle votre système de flatterie sans pudeur, vous en parlez
sans y croire! Vous savez bien qu'associés dans le même but, dans la
même espérance, Roderiç et vous, vous traciez devant moi la roule
où vous guidiez mes pas. Heureusement je me suis souvenu temps
que si le courtisan tombé rend compte au bourreau de ses méfaits, le
roi mort en doit compte l'histoire, et je me suis arrêté!... Et vous
vous étonnez de me voir secouer ce joug d infamie briser ces fers
dorés que vous aviez rivés mes mains royales et reprendre ma force
et ma liberté Eh ne deviez-vous pas prévoir ce réveil A dater de
ce jour, venez, vous dont la.rude parole fera retentir mon oreille
des vérités sévères, de salutaires avis! Veuez! le palais du roi vous
est ouvert! nobles Castillansqui oserez me conseiller le bien, c'est
vous que je veux récompenser désormais! Instigateurs du mal, flat
teurs de mes faiblesses, conseillers de me^rimes, c'est vous que je
punis!!!
Huit heures sonnèrent.
Un bruit funèbre retentit dans le lointain. Le sinistre cortège ve-
Dail.de déboucher l'angle de la rue qui faisait face la fenêtre.
Unçipopulation immense marchait en tète du convoi. Environ trente
alguazils cheval précédaient la personne du condamné, autour
duquel on ne réussissait qu a grand'peine contenir les curieux.
Bientôt on put distinguer don Roderic de Calderone.
XI.
UN EXEMPLE.
Il était vêtu d'une soutane, d'un manteau de deuil et d'un capu
chon de-frise. On lui avait permis de monter.sur une mule pour ac
complir le trajet fatal j mais malgré ses supplications, on avait refusé
de lui laisser son habit de chevalier. Il portait la main un Crucifix
qu'il baisait souvent avec de grandes marques de dévotion, et s'en
tretenait de temps autre avec son confesseur, le père George de Pé-
drosa, de l'ordre de Saint-Jérôme. Lorsqu'il fut sur-la place où était
dressé l'échufaud, Roderic parut surpris de voir une affluence si
grande se presser un si triste spectacle j puis, s'agenouillant devant
la croix qui lui fut présentée, il leva les yeux au ciel et se mit prier
ardemment.
Sire, dit Diégo avec une émotion qu'il essayait vainement de
dissimuler, ce tableau est affreux, détournez-en votre vue.
Je suis calmerépondit le roi, et c'est vous qui tremblez, Diégo®
Le bourreau, qui conduisait la mule par la bride, étant arrivé au
lieu du supplice, prononça ces mots haute voix
C'est icy Injustice que commande le roy votre sire, estre faite
cet homme icy pour avoir fait assassiner autruy et pour plusieurs
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