4 2 N A deux heures un quart le yacht Trinity h ou se ayant son grand mât le pavillon de lord Gardien des Cinq-Port», entre dans le bassin. A quatre heures il est suivi de trois autres yachts. Deux bâtiments de guerre vapeur mouil lent peu après en rade une lieue de terre. A six heures, les voilures de la cour condui sent au Casino LL. MM. et les personnes invi- lées au hanquet. La table est de 50 couverts. La salle est décorée avec goût. S. M. la reine Victoria occupe la place d'hon neur elle a sa gauche le roi et sa droite la reine, puis ensuite le prince Albert. Au nombre des convives sont ladys Seymour et Canning et miss Ilamillon, lord Seymour, ministre plénipo tentiaire d'Angleterre; lord Aberdeen, ministre des affaires étrangères d'Angleterre les lords Wellesley elLiverpool, le bourgmestre Serruys, lord Adolphus Filz-Clarencecommandant le yacht royal Victoria and, Albert; le comte d'Aerschot, M. Conxvay les généraux comte Goblel d'Alviella, ministre des affaires étrangè res comte d'Hane de Steenhuyse, Deys et Magnan, le colonel Lahure, directeur de la ma rine; le colonel de Quaita commandant de la placeet les autres officiers supérieurs de la garnison. Le dîner s'est prolongé jusqu'à dix heures. L"hôtel-de-vilie est brillamment illuminé; la plupart des maisons sont aussi illuminées et ont arboré soit le pavillon anglaissoit le pa villon belge. Le royal standard anglais flotte la porte de l'hôtel—de-ville, côté du drapeau belge. Les armes d'Angleterre et de Belgique ornent la porte d'entrée du Casino. Voicid'après des informations que nous croyons sûres, le séjour de la reine Victoria en Belgique: Jeudi 14. Séjour Oslende spectacle par invitations. Vendredi 15. Voyage et déjeûner Bruges; retour Ostende; spectacle i/a/a public. Samedi 16. Voyage Gand concert retour Ostende. Dimanche 17. Séjour Oslende. Lundi 18- Voyage Anvers et Laeken. Mardi 19. Voyage Bruxelles. Mercredi 20. Retour Ostende. Départ pour l'Angleterre. IS 13 g-»' C'est demain que Bruges jouira son tour de Irf préçence de la reine V ictoria, et nous avons d'avance la certitude qu'elle se promènera avec la même confiance qu'à Oslende. Tout le mondé sera donc même de la Voir. Du reste, pour ceux qui seraient dans l'impos sibilité de sortir, nous dirons que la reine d'An gleterre est ûtie femme d'une taille médiocre plutôt gracieuse que belle, aux blonds cheveux, la démarche svelte et légère, malgré son em- onpoint; mais présentant du reste un ensemble attrayant, et l'âge aimable de 23 ans. Comme nous ne croyons pas que la jeune reine lise notre numéro de ce jour, on ne taxera pas d'indiscrétion le portrait que nous venons d'en faire et qui nous paraît résumer exactement ce qu'en disent tous ceux qui l'ont viie. Beaucoup d'étrangers qui espéraient jouir d'un beau spectacle maritime par l'arrivée si multanée des bâtiments de la floltile, ont été trompés dans leur attente car part trois bâ- leaux vapeur anglais, qui sont entrés de longs intervalles l'un après l'autre on n'a pu que distinguer dans un horizon extrêmement lointain, les navires de l'escorte qui sont le vais seau le St- Vincent de 120 canons, la frégate le Warspitela corvette 1 Inconstante et le sloop le Grecian. Mais aujourd'hui il est probable qu'ils seront en rade, et qu'il sera permis aux curieux d'aller les visiter. (Journal de Bruges.) La reine d'Angleterre et le prince Albert accompagnés du roi et de la reine des Belges, viennent d'arriver d'Oslende la staliou de Bruges une heure. LL. MM. et AA. sont montés en calèche dé couverte et se sont rendus l'hôtel de ville où elles vont déjeûner. Les deux reinessonten richecoslume de ville et le roi des Belges ainsi que le prince Albert en grand uniforme. Toutes les autorités civiles et militaires sont présentes. La réception a été faite avec toute la solen nité et la pompe qu'il était possible de déployer. Un magnifique cortège a suivi la voilure royale. A la descente du convoi le corps de musique des écoles pauvressur la Grand'placela musique du 6e et celle des carabiniers, l'hptél de ville ont exécuté le God save the Queen. Toute la garnison est sous les armes sur la Grand'place que le cortège a traversée. Après le banquet, la reine, doit visiter les monuments remarquables de notre ville. Nous avons chaque jour rendre compte dë rixes où les couteaux sont tirés. En voici encore des exemples qui proûvent combien il serait désirer que les coupables fussent punis suivant toute la rigueur des lois. On nous écrit d'Hollebeke Le 10 du courant, vers les 11 heures, le douanier Loosfeld en voulant séparer des ba tailleursreçut dans les parties génitales un coup de couteau dont les suites seront mortelles. On nous écrit encore de Steenhuyse(Flan dre Orientale): Un jeune homme de 23 ans, journalier, en revenant de son ouvrage, a été attaqué par un aide-meunier qui lui a porté dans le ventre un coup de couteau dont il est mqrt le lendemain malin. Enfin, on nous écrit d'Hoevenen sous Eeveren: Le 11 septembre une heure du malin une rixe sanglante a eu lieu entre trois ouvrier^ dont deux ont été blessés mortellement par des coups dé couteau. «II" I J g— Un repas de corps a eu lieu le 12 l'Hôtel, du Grand Café par MM. les brasseurs de la ville de Bruxelles la plus grande fraternité n'a cessé de régner c'est la première fois depuis la sup pression des corporations qu'un pareil banquet a eu lieu. La fabrication de la bière Bruxelles est une bonne source de revenus pour l'Etat et l'octroi: elle leur rapporte annuellement au- delà de 1,240,000 fr. Dimanche dernierdans une rixe qui a eu lieu Saint-Amand, entre Malineset Termonde, un gendarme a été tué avec une pierre nouée dans un mouchoir; un autre agent de la force publique a été blessé. On écrit de Gand 12 septembre Dernièrement en faisant des réparations l'écluse du pont de la Tour-Rouge, on a trouvé dans l'eau une vingtaine de boulets de canon une vieille épéeet quelques autres armures, qui du reste ne présentaient aucun intérêt. On pré tend que ces objets y ont été jetés lors d'un en gagement qui eut lieu en cette villelors de la révolution brabançonne. -r-MVnOtl MM,- Pauli et comp., banquiers Gand, viennent de gagner un lot de 300,000 fl. (6.50,000 fr.) Vienne. Le chef de celle maison est aux eaux d'Aix-la-Chapelle. Nous sommes forcés de signaler le scandale qui a suivi le feu d?ârlifice d'avant-hier. Tous Jes chapeaux d'hommes ont été enfoncés, des robes, des cliâlesdéchirés et coupés, et des dàmes ont été victimes d'actes d'une brutalité sans exemple et qui accusent singulièrement la vigilance de la police urbaine. On assure que la femme de chambre de MmB la comtesse^Goblet, épouse dû ministre des affaire| étrangères, a été arrêtée avec une de ses arofeâ sôu^ une accusation flétrissante et que £Îen ne justifiait. On les a menées la Perma nence, d'où elles n'ont pu sortir qu'accompa gnées de trois pompiers qui les ont reconduites au ministère. (Politique.) La veuve Pélronille Vander Ee, domiciliée Môlçnbeek-S'-Jean a signalé l'autorité la mortalité extraordinaire qui s'est manifestée dans sa ferme depuis moins de deux ans. Dans cet espace de temps, elle a perdu son premier et son second raartfj^tjpijeune enfant: tous trois ont succombé une maladie de langueur. Plu sieurs chevaux et vaches, un grand nombre de poules, de lapins, etc., ont également péri, sans qu'on ait pu assigner une cause certaine celte mortalité. Depuis quelques jours la veuve Vander Ee s'est aperçue que tous les fruits et lé gumes provenant de son jardin étaient recou verts d'un jjuvet velouté, d'une teinte bleuâtre très-prononcée, et qui, d'après cette femme, proviendrait des miasmes d'un établissement voisin, qui sert l'épuralipn. du plomb et du zinc. Elle n'hésite pas attribuer la même cause la mortalité signalée. (Idem.) Nous .apprenons, avec une vive satisfaction, que des ingénieurs députés pour dresser le plau relâche;^: sout cox qui m'inspireront. Le temps agit sur certaines âmes comme un baptae divin qui cicatrise leS btessurcs et emporte nvefloi le souvenirifes.ftutrages reçus. Le temps et la réflexion pro- sur moi l'effet contraire; Plus je vois Diégo, et plus ma réso- èrmit pins je pense ses crimes, et plus je sens mou cœur 5 derniers liens qui peut-être m'attachaient encore -un C'est de sang-froid que je le liais:... C'est de ?tne vengerai voir, reprit Valdesillas, après quelques instants élournc^d une résolution violente dont les sui- (ialcnilér. Bien éloigné en cela de votre senli- resqne dire de votre système, je ne conçois la coug'de l'injure, et n'excuse les représailles néilé. DfcgoMtfst assurément bien coupable, mais... IFendez! s'écria don Ruiz de Soria hors de lui... seulement de vous préserver vous-même d'un d'un remords, ffan! qu^signifie cet étrange retour Pourquoi "ist^pourjcclle de Diégo! Pourquoi le défendre usle ha^js^z aussi pourtant l amais faiteef honneur, répondit Valdesillas en sou- rtuine. Je n'ai pu... que le mépriser et c'est pour ela uniquement, entendez.-vous bien, dou Ruiz, que je voulais vous dissuader, dans notre intérêt tous, d'une vengeance inutile. Inutile! s'écria don Ruiz montrant au commandeur Fernande épii essuyait une larme; et le malheur éternel de cette femme, le comptez-vous donc pour rien Valdesillas ne sut que répondre, il se contenta de presser cordiale ment la main de Ruiz qui reprit d'une voix pénétrée: Croyez-moi, mon ami, il est parfois des nécessités horribles de vant lesquelles il n'est pas permis de reculer. Il est d'aflreuses extré mités où nous pousse la Providence elle-même. Je vous l'ai dit, j'attends une inspiration d'en haut; qnand elle viendra, j'obéirai. A peine don Ruiz avait-il prononcé ces mots, que les matelots, sur un signe du capitaine, accoururent la foisde divers côtés, et se ren dirent chacun h leur poste. En peu de minutes, et comme par l'effet d'une puissance féerique, le tableau pittoresque et animé que présen tait la surface du navire, se transforma complètement. L'immobilité succéda l'agitation, et les passagers, sur l'invitation du contre maître, prirent place dans "les parties du bâtiment qui leur étaient spécialement réservées. L'heure solennelle était prête sonner. Les derniers adieux volaient silencieusement du rivage au vaisseau. Les mouchoirs s'agitaient sur la tête les lignes suprêmes du départ s'échangeaient au milieu d'une religieuse émotion. Don Ruiz fit une prière mentale en regardant Cadix, dont les constructions coquettes étaient chaudement colorées par le soleil levant. Espagne! Espagne! murmura-t-il, assez haut cependant pour que Valdesillas pûti'eiitcndre, pardonne un de les fils qui t'aban donne, çàr s'il te fuit, c'est pour l'épargner l'aspect de sa misère et de son déshonneur. Largue la voile, cria le capitaine de toute sa force de ses pou vions. i A ce commandement, le navire s'éhranta et inaugura marche par le double bruit du vent qui sifflait dans les cordages,'' et'àes flots qui gémissaient en s'eutr'ouvrant. Lamiriûtedu départ, celîequi dé tache le vaisseau poiir le lancer en pleirie mer, est toujours remplie d'une poésie triste et vague. Ou ne sait si l'on doit se réjouir otf pleu rer. A l'exception des vieux marins qui chantent le refrain d'adieu ën achevant bord les libations commencées terre,* l'attitude de l'équipage trahit presque toujours l'indécision ou. le regret. Ici un sourire amer, plus loin une larme, partout le silence. Pendant toute la traversée qui fut heureuse et calme, on â*etit V J. enrégistrer bord aucun événement remarquable. Le temps fut constamment beau, le vent favorable, et le capitaine déjà Manfrelore qui faisait pour la cinquième fois le trajet de Cadix la Havane^ calculait, si la température devait so maintenir, que ce voyage serait un de ceux qu'il aurait accompli le plus ph>rapteraent. Mais au sein

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2