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Nouvelles diverses.
et prendre les devis estimatifs d'une roule ferrée
d'Anvers Breda, sont arrivés Anvers dans la
journée d'hier.
Ces messieurs se sont assez longuement en
tretenus au sujet de celle utile construction,
avec M. H. de Brouckère. Les opérations
préparatoires commenceront immédiatement.
Ainsila route que nous avons demandée
depuis longtemps déjà est la veille de sa
construction. Précurseur
Le Moniteur du 14 courant publie le texte
de la convention relative aux travaux de la
commission mixte d'Utrecht, ainsi que les rati
fications réciproques de LL. MM. le roi des
Pays-Bas et le roi des Belges.
On assure que le cabinet de Naples s'oppose
vivement l'organisation d'une ligne de doua
nes italiennes sous l'influence de l'Autriche, et
qu'il vient de faire au gouvernement français
des ouvertures fort avantageuses pour la conclu
sion d'un nouveau traité de commerce.
Les trottoirs vont être enfin débarrassés
des commissionnaires et de leur attirail qui in
terceptent la circulation et gênent les^ passants
tous les coins de rue. A l'avenir ils station
neront dans des postes ad hoc Unejidministra-
tion répondra de leurs actes eMedrs services
seront payés d'après un tarif qui fixe 30 cen
times le prix d'une course dans Paris. f
Des calculs faits avec le plus grand soin dé
montrent que le public paye annuellement plus
de quatre million^ aux commissaires de Paris
pour courses, sciage de bois déménagements,
etc. Un capitaliste a pensé que pour moitié de
ce prix les mêmes services pourraient etftj pen
dus par des hommes probes, polis, intelligents,
dépendant d'une administration responsable tlè
leurs actes. C'est dans ce but que vient'd'êtrè
créée la Société des Messagers Parisiens.
Une affaire de conversation criminelle
occupe en ce moment toute la haute société de
Londres, et les journaux qui s'en occupent 'ne
prennent pas même la peine de taire les noms
des parties intéressées, en n indiquant que les
initiales. Le bruit est répandu généralement
dans les cercles de la hautejjociélé depuis quinze
jours, dit le Limerick Chroniclede l'infidélité
conjugale de lady William Paget, et l'on impli
que dans le déshonneur du mari le comte de
Cardigan. Ce dernier ayant refusé au mari satis
faction main armée, lord William Paget s'est
adressé aux tribunaux, et il demande 2,000 liv.
et 500.000 fr. de domniages-intérêts.
On se rappelle que lord William Paget de
vint épris de la femme d'un de ses amis, et que
cet ami devint amoureux en même temps de la
femme de lord Paget. Les deux amis, au lieu de
se brouiller, eurent recours au divorce, et épou
sèrent ensuite la femme qu'ils préféraient. Il pa
raît que c'est celle seconde femme qui s'est
compromise avec lord Cardigan.
Le bruit a été répandu Paris ique le
prétendant la main de la reine Isabelle II,
accepté Eu était le fils du duc de Lucques.
A Londres, une autre version'à été mise en cir
culation on serait tombé d'accord Eu dit
une lettre de Londres, sur le fils aîné de l'infant
don François de Paule. Une note verbale aurait
été concertée dans ce sens et communiquée aux
ambassadeurs pour être transmise leurs cours
respectives. On espère beaucoup que la recon
naissance du gouvernement d'Isabelle par l'An
gleterre la France, le Portugal, la Belgique,
les Pays-Bas et les États-Unis, agira sur l'esprit
des cours du Nord cependant on sait qu'un
agent de don Carlos a été envoyé tout récem
ment Viertne^ Berlin et Saint-Pétersbourg,
pour solliciter l'intervention des trois cours en
faveur du projet de mariage du prince des As-
turies avec la reine Isabelle, et que, jusqu'à
présentles trois cours du Nord ont toujours
refusé de se mêler des affaires d'Espagne dans
quelque intérêt que ce fût.
Nous remarquons le passage suivant dans
une lettre de Bologne que publie ce matin un
journal:
Dans la Bomagne, on a reconnu des agents
de l'Autriche qui excitaient les patriotes s'in
surger; mais ceux-ci ont prudemment résisté
toutes les suggestions.
Une jeune femme de Fontaine-Notre-Dame
vient d'être écrouée la maison d'arrêt de
S'-Quentincomme prévenue d'une étrange
tentative de meurtre.
Celte malheureuse âgée de 18 ans mariée
depuis 3 mois, aurait versé du plomb fondu
dans l'oreille de son mari pendant son sommeil.
Le'fait est cfertain, et l'état encore fort triste du
patient ne laisse aucun doute sur la cruelle
épreuve qu'il «a subie nous pouvons même
ajouter que les apparences font peser sur la
prévenue de très-graves soupçons. La cour
d'aSsises nous apprendra sidans cette affaire
la folie l'emporte sur la perversité.
Les lettres de Gibraltar annoncent que
dans la nuit du 28 août, la belle frégate des
Etats-Unis, Missouriarrivée de la veille de
vant ce port, a été entièrement consumée par
les flammes. L'incendie s'est développé si rapi
dement que le capitaine Newton, commandant
le bâtiment, après avoir consulté un conseil de
guerre composé des officiers de son bord et de
"quelques officiers anglais accourus" avec des
secours, a donné ordre tous les hommes de
quitter le bâtiment, l'impossibilité de le sauver
ayant été unanimement reconnue par le conseil.
Le capitaine a quitté lui-même le pont le
dernier, et bientôt la frégate n'a plus formé
qu'un vaste brasier dont les flammes s'attachant
aux mâts, aux voiles, aux cordages, répandaient
une clarté sinistre jet imposante sur les flots et
âliaffèllt éclairer jusqu'au sommet l'immense
rocher sur lequel s'élève la citadelle. Toute la
population s'était portée sur le rivage pour voir
Ce spectacle terrible et majestueux. Depuis Fin*
eendie des batteries flottantes Jors du fameux
siège de Gibraltar, on n'avait pas vu dans la
baie un incendie aussi important.
Dans celte catastrophe, on n'a eu déplorer
la perle de personne; tout l'équipage du Mis
souri s'est sauvé soit dans les embarcations de
la frégate, soit dans celles qui ont été envoyées
son secours de la côte et des bâtimens anglais
mouillés dans le voisinage. Lhonorable M. Cu-
thing, ministre d'Amérique près de l'empereur
de la Chine, se trouvait bord du Missouri
pour se rendre Alexandrie et de là sa des
tination. Après avoir mis en sûreté les papiers
importants dont il est chargé il est retourné
la frégate et a uni ses efforts ceux des offiçfiers
pour tâcher d'arrêter les progrès de l'incendie.
Barcelone, 6 septembre.
Comme je vous l'écrivais hier, la jpnle
est maîtresse de la ville; il lui arrive des ren
forts, peu considérables, il est vrai, de Matare,
de Sabadell et de quelques villages des environs.
Quelques gardes nationaux qui étaient restés
chez eux lors du premier rappel battu dans les
rues, commencent sortir pour offrir leurs ser
vices Degollada. Prim a envoyé des émissaires
pour réclamer des secours Lérida et Sara-
gosse jusqu'à présent on ne lui a pas répondu;
on dit mêmemais il faut se défier des bruits
qui circulent attendu qu'ils sont propagés par
la junte elle-même, qui a intérêt les répandre,
on dit que quatre bataillons sont partis de Lé
rida commandés par le colonel Marlellpour
venir au secours de la junte centrale et que
Saragosse répondra l'appel fait par ses parti
sans.
Jeudi dernier, le steamer le Marchand
de Londresvenant du Havre, a abordé par le
travers le bateau vapeur Prince de Galles, al
lant de Gravesend Londres, avec environ 200
passagers. Le choc fut si violent que la plupart
des personnes qui se trouvaientà bord du Prince
de Galles furent renversées pêle-mêle les unes
sur les autres, quelques-unes furent même
grièvement blessées la machine fut dérangée et
bientôt une forte voie d'eau se déclara. Heureu
sement le bateau vapeur Faucon qui fait
aussi la traversée de Gravesend Londres, vint
au secours du bâtiment en détresse et recueillit
les passagers, car au bout d'un quart d'heure il
avait déjà fait 18 pouces d'eau et en moins
d'une .heure il avait sombré.
ÉMIGRATION EN ALGÉRIE.
En publiant le règlement en forme d'arrêté,
lequel détermine les conditions dans les villages
construits par les condamnés militaires ou par
l'armée, le Moniteur algérien fail les observa
tions suivantes:
On n'a pu faire figurer dans ce règlement le
droit des colons l'usage des établissement
créés pour eux dans chaque centre de popu^
lalion, tels que lavoirs, fontaines^ voies de com-1
munication, parcours communs, etc. Ces objets
de première nécessité, que les villages de France
n'exécutent qu'à" grand'peine, l'administration
les offre ici tout prêts aux familles qu'elle ap-
de ce calme apparent, de vives et profondes terreurs grondaient sour
dement dans l'àme de quelques passagers. Fernande mettait tous ses
soins éviter Diego. Valdesillas ne pouvait se*léfet»dre d'une certaine
rudesse dans ses rapports avec Cet homme qui avait jpslifié d'une ma
nière si déplorable ses soupçons lesplps outrageants. Don Ruiz, pres
que toujours isolé du reste de l'équipageet dont, le .visage ne s'é-
claircissait légèrement que lorsqu'il pouvait échanger avec Fernande
un regard d'intelligence, semblait élaborer dans sa téte un projet for
midable, aussi extrême dans ses moyens que dans ses conséquences,
mais dont l'exécution, renvoyée une époque lointaine, ne lui ap
paraissait encore" que sous une forme confuse et mal arrêtée.
De longs jours se passèrent ainsi. Et pendant oes longs jours,crain
tes, espérances, imprécations, menaces, tout demeura dans le secret
de cœurs. Rien nç se trahit au dehors.
Hélas! la tempête s'amoncelait dans lésâmes, comme elle se pré
parait au ciel.
XIV.
L'OURAGAN.
Un Soir, la brise tomba tout-à-coup j d'épaisses bouffées de cha
leur rendirent, par moments, l'air d'une lourdeur insupportable, et
le ciel, éclairé par les derniers rayons du soleil couchant, prit sou
dainement l'aspect d une feuille d'airain blanchie au feu. Par degrés,
l'astre disparut et il qe reste plus de cette vive lumière qu'un reflet
1
vague et bronzé qui s'étendit sur toute la largem'du oieb. Une heure
après, quelques vapeurs coururent du sud-ouest au nord, si bien que
la lune qui s était levée l horizonse couvrit d'un voile grisâtre et ne
trahit plus sa présence que par les blafardes dentelures dont elle
bordait l'extrémité des nuages on eut dit en ce moment qu'une,
harmonie sauvage, assez semblable un cliquetis d'armes, éclatait
dans le lointain.
Le capitaine passa de la dunette sur le tillac et appela le timonier,
l'oreille duquel il glissa deux mots. Le timonier séloigua en ré
pond ant
Comptez sur moi, capitaine.
Ici commença le prologue d'un de ces drames familiers aux navi
gateurs, mais que les habitants de la terre ferme ne soupçouneut
même pas, prologue d'autant plus afTreux qu'il procède par le calme,
le silence, le repos. La mer était encore unie comme une glace, le
vent se taisait de toutes parts, on eût dit le sommeil de la nature
entière.
Tout-à-coup les vagues grossirent, les rafales se succédèrent rapi
dement, et des mugissements pareils ceux de la foudre commen
cèrent s'élever dans toutes les directions. Eu moins d'une demi-
heure, la mer était devenue si grosse que par moments les mâts se
trouvaient dérobés dans la profondeur des vagues, et que de grands
coups de langage plongeaient le beaupré dans l'abîme, d'où il ré
sultait que l'aVant du navije se houillait d'une effrayarfte masse
d'eau. Le veut.foufHait.çleplus fort en plus/ort.*Ce n'était Cependant
enoore que le préliminaire du désastre, e^'éqqipage n'en était ^en
core, lui aussi, qu'à l'inquiétude. mv.
C'est une bourrasque, disaient les tins.
11 n'y a aucun danger, disait le plus grand nombr
sans doute éloigner le péril ent yefusant de le compre
Que pensez-vous de ceci demanda don Ruiz
Rien que de. très-simple, répondit iranquï!
nous sommes perdus.
Perdus! répéta Ruiz avec explosion..^Per
sible?
Cela est sûr.
Il eût été difficile de dire qu'elle^fuWl'impre
instantanément sur le visage de don Ruiz par un jet
impossible bien décrire. La douleur la -jJus P(
confondre avec un inexplicable sentiment d'**
yeux s'humectèrent de larmes, pcnd*nt*qu
mertume pèut-êtrè, mais un sourire e
d'où iflicri paraissait vouloir sécha j
subitement au milieu de la foule des ^passage
s'interroger avec moins d'assurance. Don Ruiz Paper
son cœurTOTtme pour eu étouffer leè batte