EXTÉRIEUR. FRANCE* «,'fhérapia, le 12. Le pacha de Jérusalem est destitué. Son successeur fera au consul de France une visite officielle d'excuse. Le pavillon français sera so lennellement arboré Beyrouth, chef-lieu du gouvernement général de (a provinceet salué ae vingt et un coups de canon. Tous les meneurs de l'émeute recevrontun châtiment exemplaire.» Madrid24 septembre. Amettler a été battu et il est cerné Badalona. La junte de Barcelone demande capituler. C'est un courrier du capitaine-général de Valence qui vient d'apporter cette nouvelle. On sait que le gouvernement avait fait arrêter MM. Diego PardoBenilo Alejo, Gomindez et son frère, et MM. Ineslal et Iribe; nous ap prenons que M. Diego Pardo a été mis en liberté après 15 heures de détention. La population est en proie de sombres préoccupations depuis l'événement malheureux de la poudrière; il se rait du devoir du gouvernement de rassurer les esprits par un rapport détaillé et exact. Le général D. Francisco Narvaez est arrivé ce soir ici, venant de Paris. Le gouvernement compte recevoir bientôt la nouvelle de la soumission de Saragosse. Les derniers bulletins de Barcelone' sont favorables; reçus par voie deValence, ils annoncent qu'Afnet- tler ne peut plus sortir de Badalona où vPèst, cerné. La junte de Barcelone a demandé vaine ment Prim dé capituler. Plusieurs corp%> francs, efFrayés dès suites que la révolte pour-? rait entraîner pour eux, ont quitté Barcelone pour'se joindre Prim. L'enquête sur l'èxplosion*' de la poudrière continue. Presque tous les, individus arrêtés sont toujours au secret. Le Mo m in y-A dvert ise r publie le passage suivant d'une lettre de ffiancfort,que nous rap portons ici sans en garantir le conTenu Depuis le retour Vieqne dy prince de Mellernich, une crise semble être survenue dans le gouvernement autrichien une .députalion des villes et'âes provinces de la- Hongrie'est ar rivée dans celte capitale pour protester énergi- quement contre la politique de ce ministre vis- à-vis du cabinet de Saint-Pétersbourgsoit dans l'affaire de la Servie, soit relativement aux - empiétements quotidiens de la Russie sur la navigation du Danube. Celte députalion a été reçue en audiendC par l'empereur, nonobstant le crédit du prince de Metternich, Le prince donnera probablement sa démission. Il n'est pas étonnant que cette nouvelle n'ait été publiée par aucun journal allemand la cen sure laisserait-elle passer la moindre nouvelle désagréable M. de Metternich? On écrit de Narbonne, 23 septembre Un désastre épouvantable vient de frappér nos contrées etau moment où je vous écris, notre malheureux pays est ravagé par une inon dation telle que nos vieillards les plus âgés ne se souviennent pas d'en avoir vu une si terri b lé, Depuis le 13, de grandes pluies n'ont point.dis- continué aujourd hui cependant le temps sem- - ble se remettre au beau et nous avons pu nous faire une idée de l'étendue des sinistres qui vien nent assaillir nos propriétaires. Narbonne est entourée d'une vaste mer. Toytes les communes environnantes sont dans, la désolation l'eau a tout envahi les pertes sont immenses. A chaque instant l'eau entraîne des troupeaux des arbres, des maisons. On vient de ramener sur les bords de la Foune, une armoire -glace contenant du linge, des bijoux et quantité d'effets précieux; elle a été déposée Ta mairie où elle sera pro bablement Réclamée. Rien ne résiste la force de l'inondation. Les rûoindres ruisseaux sont des torrentset nous avons"vu passer plusieurs cadavres parmi lesquels une jeune femme serrant encore dans ses bras le corps inanimé de son enfant étouffé sans doute dans une étreinte convulsive. A Coursanl'ejiu arriva au premier étage et la crue devenants! forte que samedidans la nuit, on a sonné letocsin d'alarme les habitants des communes voisines sont arrivés dans des nacel les, et l'ingénieur s'est rendu lui-même sur les lieux et après avoir fait enfoncer les portes des^ maisonson en a retiré plusieurs personnes déjà presque mortes de frayeur. A Bize, 14 maisons se sont englouties Sa lières on en compte 10 lfl. La roule de Yilledogne a été emportée; les eaux de l'Orbien se sont élevées une hau teur effrayante le pont construit sous l'habile direction de M. Desplacesnotre ingénieur, a seul résisté. Sur le chemin de Bigela voiture qui fait le service journalier de Narbonne a été entraî née par le courantles chevaux ont été étouf fés le conducteur a été sauvé presque miracu leusement mais ses jours sont encore en danger. A Canetl'eau a tout envahi; c'est peine si on aperçoit les pignons des maisons les plus élevées. Des caves qui contenaient la récolte de plu sieurs années ont été submergées si violemment, que les tonneaux s'entre-choquaient et se sont brisés, et l'on ne voyait alors qu'une immense quantité de vin seule ressource d'un pays que ce désastre ruine complètement. A Orvaisons plus de vingt maisons se sont écroulées toutes les campagnes environnantes ont beaucoup souffert. Les propriétés de M. Fa- bre de Gasparet et du commandant Allengry 'ont été ravagées sur toute leur étendue. Chez M. fte baron Bourletde Saint-Aubin une gran ge en s'écroulanta écrasé un magnifique troupeau de mérinos. La récolte des vins, qui s'annonçait déjà sous de fâcheux auspices sera nulle ce|te année celle des graines de luzerne est perdue les communications n'ont lieu qu'en bateau; plusieurs négociants de Narbonne vien nent d'ouvrir spontanément une souscription poùr envoyer des vivres aux habitants des cam pagnes inondéès. Celle inondation dépasse de 75 centimètres celle de* 1772, qui a laissé parmi nous de si fu nestes souvenirs. Le courrier de Paris n'est pas arrivé depuis deux jours; celui d'Espagne man que tout fait. Nous n'âvoris aucune communi cation avec l'Hérault, car l'eau passe sur le pont Bézierset on ù'a trouvé personne qui voulût se hasarder porter les dépêches sur une nacelle. - P.-S. La crue semble s'arrêter mais chaque instant on apprend de nouveaux désastres. La.presse allemande, plusieurs reprises! a annoncé qu'il, était question de l'ouverture prochained'un congrès dans lequel devaient être examinées les affaires de la Péninsule es pagnole. On nous assure que ce bruit ne manque pas de.quelque fondement. Les cabinets du Nord on surtout-en vue d'effacer peu peu tous lies actes par lesquels la légitimité'a reçu quel que atteinte en Europe. On ^a déjà parlé des projets d'alliance matrimoniale entre les enfants du prince OsCar, fils de Bèrnadolte, et les en- .fanls de Gustave de Suède. 11 paraît que. les ca binets de Vienne" ét de Berlin sont également disposés prendre part ûnp conférence sur les. affaires d'Espagne,condition qute l'-On cçura obtenu l'avance le consentefnéii't de don Car los au mariage de sofa fils avec Isabelle II. Cette alliance ferait également rentrer l'Espagne dans les principes de la légitimité. Il y a déjà longtemps, comme on sait que l'on négocie avec Don Carlos, pour obtenir son consentement il paraît qu'il ne demande pas mieux que d'abdiquer personnellement ses droits la couronne d'Espagne en faveur de son fils aîné, mais c'est une condition dont il ne veut pas se départir et qui est, d'ailleurs, appuyée par la diplomatie du Nord c'est que le prince des Asturies sera roi d'Espagne et non pas seu lement mari de la reine. Il paraît néanmoins que les cabinets de Lon dres etde Paris onlproposé un mezzo termine qui pourrait faire disparaître les difficultés. Ce se rait de faire déclarer le prince des Asturies roi d'Espagne sous le titre de Charles V concurrem ment avec la reine sous le titre d'Isabelle II. Aiusi, le trône d'Espagne serait rempli par deux souverains, Charles et Isabelle, comme au xv® siècle par Ferdinand et Isabelle. On dit aussi que Don Carlos soulève une autre difficulté quibien que n'étant quc^ de forme pourrait cependant arrêter toute..con clusion. Il prétend avoir été le seul roi légijLime depuis la mort de Ferdinand VIJ et commç il pris le titre de Charles V, il voùdrait'qùe l'on appelât son fils Charles VI. 11 n'y aurait pas d'autre moyen p^jùr aplanir celte nouvelle difficulté que d© choisir un des autres prénoms du prince des Asturies et.de lui faire porter le litre de Ferdinand VIII, ou de l'appeler Charles-Louis Ier. On écrit d'Obergoergenlhal (Allemagne), le 23 septembre: Notre pauvre village, composé d'environ 200 habitations, vient d'être en grande partie détruit par les flammes. Envi ron 160 maisonssont réduites en cendres et plus de 600 personnes la plus affreuse misère. Le nommé Richard Daddqui a cherché couper la gorge un voyageur dans la dili gence de Montereau et qui avait déjà tué son père en Angleterre dans un accès de folie, est toujours détenu Fontainebleau. Il paraît que la famille de ce malheureux a fait des démarches auprès de M. Duchâtel et de M. Martin du Nord pour obtenir la permission de faire placer Ri chard Dadd dans une maison d'aliénés en France (aux frais de la famille bien entendu). Elle pré fère qu'il reste en France plutôt que d'être sou- rais l'extradition attendu qu'une fois livré aux autorités anglaises, il faudrait qu'il comparût devant les tribunaux et qu'il serait probable ment condamné comme aliéné être renfermé pour la vie dans un lunatic asylum (maison de fous.) On mande de Rome, 19 septembre": Quelques compagnies de troupes suisses sont parties de Bologne pour se rendre Ra- venneet dans d'autres villes. A Ancône, la police a fait des arrestations. Ici, on a arrêté des habi tants des légations qui ne s'étaient point munis d'un passè-port éb règle. On creuse en ce moment Neu-Salzwerk, en AVestphalie, un puits sans tubage, pour la recherche du sel gemme qui a {léjà^RT. mètres de plus que celui de Grenelle, tùest-à-dire 644 mètres (près de 2,000 pieds). La température de l'eau, pleine d'acide carbonique,:qu'il four nit, est de 31°, 25 centigrades. Il n'-a coûté jusqu'ici que 178,000 francs. Au moyen de la sonde chinoise on peut arriver 3îQ0O'pieds. *V Paris; 1er Ootobrs. Toute la cour est partie pour Fontainebiea. où le duc et la duchesse de Nemours se rendront demainet le roi et la reine des Belges après- demain. Le 6 octobre on fêtera le 71® anniver saire de la naissance du roi, et le 7 la cour reviendra Saint-Cloud, où elle passera le reste de l'automne. On dit que la fameuse treille de Henri IV est magnifique. Elle est chargée de .gràppès monstrueuses. On sait que lalcour elle- roêmcen fait tous les ans la vendange. La prin cesse de Joinville, qu'on veut initier dans tontes les joies de famille, sera ce^te année reine de^ la vendange. On sait que, le gouvernement a reçu^2 dans la journée, des nouvelles de gouverneur des îles Marquises, et l'c que les journaux ministériels he f* les esprits sur ce qui a pu se passj nouvelle colonie; "car des br conflits avec les indigènes depuis peu de jours et ilsj les démente s'ils sont-sansl Il est probable aussi qu<^ même voie, des nouvelles deL il n'en est pas davantage queslîr naux du gouvernement. On sait lors du dernier arrivage d©^" danls des^l^Ements frar fo. rt équl "vaisseau ai: 41 une

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3